Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong a réceptionné le 23 septembre 100 620 doses du vaccin américain Pfizer, en présence du représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis au Gabon.

« L’arrivée du vaccin Pfizer permet d’améliorer la couverture vaccinale mais aussi les vaccins disponibles au Gabon. Cela permettra à la population gabonaise d’avoir des options en terme vaccinal. C’est un vaccin qui se fait en 2 doses et se fera sous forme de programmation car il est conservé à -45°C. Il sera uniquement administré dans les centres de vaccination retenus et les autres serviront dans la campagne itinérante », a déclaré Dr Guy Patrick Obiang Ndong.

Selon le membre du gouvernement, il n’y aura pas de problème pour la conservation de ce vaccin. « Sur le plan logistique nous disposons de tout l’arsenal logistique nécessaire pour pouvoir conserver les vaccins », a indiqué le membre du gouvernement.

Avant ce stock de vaccin américain, le Gabon a réceptionné en deux vagues 400 000 doses de vaccin chinois Sinopharm et 10 000 doses du vaccin de fabrication russe Spoutnik V, qui sont actuellement inoculés à travers le pays. Mais les populations manifestent peu d’engouement pour ce traitement préventif contre le Covid-19 depuis le lancement de la campagne de vaccination en mars dernier.

Seulement 76 508 personnes sont complètement vaccinées au 22 septembre 2021, soit 3,5%. L’objectif du gouvernement est de vacciner 60% de la population d’ici un an. A cet effet, les autorités multiplient des stratégies pour inciter les populations à se faire vacciner. « C’est l’occasion de dire à la population que, face à la 3e vague, il est important de se vacciner et il n’y a aucune raison d’être sceptique à la vaccination contre la Covi-19 », a rappelé Dr Guy Patrick Obiang Ndong.

Depuis le début du mois de septembre, le Gabon connaît une hausse considérable de contaminations à la Covid-19. A l’origine de cette flambée du nombre de nouvelles contaminations, les autorités citent la présence en terre gabonaise du variant Delta réputé plus contagieux et dangereux. A la date du 22 septembre 2021, 2 105 cas de Covid-19 sont actifs dans le pays avec 178 décès déplorés depuis le début de la pandémie.

Dans les prochaines semaines, le Gabon attend 165 600 doses du vaccin américain Johnson & Johnson pour augmenter sa gamme de vaccin.

Brice Gotoa

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A l’occasion de la 76ème session ordinaire de l’assemblée Générale de l’Organisation des Nations unies, le chef de l’Etat du Gabon, Ali Bongo Ondimba, a plaidé la cause de la République centrafricaine (RCA) en proie aux troubles sécuritaires depuis au moins deux décennies.

« Le Gabon demeure résolument engagé au sein des Nations Unies, comme il l’a toujours été, dans la promotion de la stabilité et de la paix sur le plan continental, en Afrique centrale, singulièrement en République Centrafricaine. La réforme du secteur de la sécurité devrait être soutenue en Centrafrique, afin de lui permettre de se doter de forces de défense et de sécurité républicaines, disposant de moyens humains, matériels et logistiques appropriés », a déclaré le chef de l’Etat.

Toujours selon le chef de l’Etat, l’objectif du soutien de la communauté internationale est de permettre un déploiement stratégique des forces de défense centrafricaines sur toute l’étendue du territoire afin de restaurer l’autorité de l’Etat, d’assurer la sécurité des personnes et des biens, de favoriser le retour des personnes déplacées et des réfugiés. Ce qui conduira « inéluctablement » au désengagement progressif des forces étrangères opérant en RCA sur la base des accords bilatéraux ou multilatéraux.

Pour Ali Bongo, il est fondamental de poursuivre « l’opérationnalisation des institutions républicaines afin de contribuer significativement à la garantie de non-répétition de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, dans ce pays. Il convient également de soutenir les efforts des autorités centrafricaines visant le renforcement de la cohésion sociale et le redressement économique du pays afin de conforter les acquis et garantir une sécurité durable ». A cet effet, le président du Gabon a invité la Communauté internationale et les donateurs à maintenir un soutien financier adéquat en vue d’asseoir la stabilité et de redonner l’espoir au peuple centrafricain.

Ce plaidoyer d’Ali Bongo est plein de sollicitude. Car, il intervient dans un contexte où un contingent de 450 soldats gabonais, accusé d’abus sexuels et sous le coup d'une enquête, a été retiré de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) opérationnelle sur le terrain depuis 1997. Malgré ces accusations, le président gabonais, lui, porte la cause centrafricaine à l’ONU. Le Gabon est présent en RCA depuis 2004 dans le cadre de la Minusca.

S.A.

Dans son discours à l’occasion de la 76e Assemblée générale des Nations unies, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a appelé à une coopération internationale et à l’implication de tous les acteurs pour la protection de la planète.

Pour Ali Bongo Ondimba, la protection de la planète est une urgence pour les Etats. Les conséquences du dérèglement climatique, notamment la hausse du niveau de la mer, les tremblements de terre, les feux de forêts récurrents, mettent les sociétés et les communautés sous pression et doivent interpeller sur l’urgence à agir collectivement.

« Je reste convaincu qu’aucun gouvernement ne saurait à lui seul assumer l’adaptation aux changements climatiques. Une coopération internationale est donc, à mon sens, indispensable pour soutenir l’action locale, à la fois comme moyen de renforcer la sécurité internationale et d’atteindre les Objectifs de développement durable », a déclaré le chef de l’Etat.

Selon le président gabonais, cette assemblée générale marque une étape importante pour les décideurs avant la 26ème Conférence des États parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Cop 26), qui se tiendra à Glasgow, en Ecosse, en novembre prochain. Son objectif est de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre et de préserver la biodiversité, tout en favorisant les investissements dans les infrastructures vertes des pays en développement afin de stimuler et décartonner leurs économies.

Le Gabon joue un rôle déterminant dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le pays qui a récemment adopté une loi sur les changements climatiques est considéré comme un modèle en matière de gestion des forêts en Afrique centrale. Son territoire terrestre est recouvert par 23 millions d’hectares de forêt tropicale humide, soit l’équivalent de 85% de sa superficie. Aussi, pour son engagement en faveur de la protection de ses forêts, la Norvège a récemment décidé de l’octroyer un financement de 17 millions de dollars soit environ 9,3 milliards de FCFA.

Brice Gotoa

L’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) a lancé ce 23 septembre 2021, un numéro vert « 1411 » gratuit, pour prévenir les risques sanitaires et phytosanitaires dans l’ensemble du territoire national.

Selon l’Agasa, le 1411 a pour objectif d’être à l’écoute permanente des consommateurs et des opérateurs économiques pour une meilleure gestion des risques sanitaires et phytosanitaires en contribuant à l’amélioration du système de veille sanitaire. Il permet d’évaluer le type de risque auxquels les consommateurs sont confrontés.

« Dans notre démarche qualité, nous sommes vraiment au contact des usagers. Nous garantissons à travers ce numéro que toutes les plaintes liées aux mauvaises pratiques dans le domaine seront pris en compte et les inspecteurs seront envoyés sur le terrain. C’est vraiment un numéro qui est à la portée de tout un chacun, que ce soit les consommateurs que ce soit les opérateurs qui ont besoin d’être sensibilisés, écoutés et guidés dans les bonnes pratiques », a expliqué Alia Maheva Bongo Ondimba, directeur général de l’Agasa.

Selon l’agence, ce numéro vert permettra également d’obtenir des informations générales sur l’Agasa, de dénoncer l’état sanitaire des bâtiments sanitaires du pays.

A travers la mise en place d’un numéro d’urgence, apprend-on, l’Agasa recherche une organisation opérationnelle efficace qui fluidifie le parcours des usagers, garantit la qualité des informations et le traitement des plaintes et dénonciations. Il est question désormais de centraliser, gérer et d’éviter les alertes injustifiées, déclenchées sans sources fiables.

Face aux nouvelles exigences sanitaires, le rôle de l’Agasa est d’assurer le bien-être des consommateurs, en ayant recours à des techniques modernes et efficaces, pour assurer un meilleur suivi sanitaire des produits mis sur le marché gabonais, mais aussi de garantir un service de qualité pour tous les usagers y compris les opérateurs économiques, soutient l’Agasa.

Brice Gotoa

Le Centre national des maladies mentales de Melen à Libreville procède cette semaine au retrait des malades mentaux des rues de la capitale pour mieux les prendre en charge dans les établissements hospitaliers.

Ces personnes souffrantes des troubles mentaux qui étaient abandonnés dans les artères de Libreville bénéficieront désormais des soins gratuits à travers cette opération.

« Dès que nous les récupérons, nous les mettons dans les pavillons de contention, ensuite les médecins viennent voir dans quel état ils sont avant de mettre en place un protocole médical adapté à chacun d’eux. Au fur et à mesure on va les sédater (injecter un calmant) pour qu’ils regagnent leurs familles », explique Thierry Bayito Mokoko, directeur général du Centre national des maladies mentales de Melen.

Selon lui, dans le processus de guérison de ses malades mentaux la famille aurait un rôle important à jouer, mais hélas ici le personnel de santé déplore un abandon total. « Les familles ne nous aident pas. Dans cet hôpital, nous faisons 50% des soins et les 50% restants doivent venir de l’assistance familiale. Or presque tous ces malades-là sont délaissés par leurs familles », déplore-t-il.

C’est depuis 2020 que l’opération de transfert des malades mentaux errants à travers les artères de la capitale gabonaise a démarré. Elle consiste à récupérer, transférer, traiter et renvoyer dans leurs familles ces personnes malades. Cette opération se fait au prorata des places disponibles dans ce centre psychiatrique qui fait face au problème de capacité d’accueil. « Nous avons un gros problème de capacité d’accueil. Nous avons 100 places mais ces 100 places ne sont mêmes pas disponibles parce qu’elles sont d’une vétusté énorme. Nous sollicitons que l’Etat prenne réellement à bras le corps le problème de la santé mentale », a suggère le directeur général du centre.

Brice Gotoa

A deux ans des prochaines élections présidentielles au Gabon, le gouvernement a décidé d’apporter quelques modifications aux conditions à remplir par les prétendants à la magistrature suprême. Au cours du conseil des ministres du 12 septembre dernier, il a été adopté un projet d’ordonnance portant loi organique relative à la fonction de président de la République, qui exige désormais aux candidats, la résidence sans discontinuité sur le territoire national au moins six mois chaque année, au cours des deux dernières années précédant l’élection. « La territorialité ainsi indiquée se rapporte également aux Gabonais en poste dans les missions diplomatiques et dans les organisations internationales dont le Gabon est membre. Le texte énonce également que tout Gabonais bénéficiant d’une autre nationalité ayant exercé des responsabilités politiques ou administratives dans un autre Etat ne peut se porter candidat », précise le communiqué du conseil des ministres.

Cette décision du gouvernement même si elle n’a pas encore été validée par le Parlement n’a pas été bien accueillie par la classe politique. Surtout au sein de l’opposition gabonaise qui voit en ce projet d’ordonnance, une stratégie de mise à l'écart de possibles candidats vivant et travaillant à l’étranger.

Pour justifier cette nouvelle disposition, un enseignant de droit de l’université Omar Bongo de Libreville dit ne pas comprendre ces réactions. « Cette décision existait déjà. Puisqu’il fallait avoir résidé au Gabon depuis 12 mois au moins avant le scrutin. Aujourd’hui, c’est six mois de résidence chaque année pendant deux ans. Alors, je ne comprends pas ceux qui disent ne pas être d’accord avec ce projet de texte », soutient-il. Et d'ajouter : « celui qui ne vit pas dans le pays ne connait pas forcément les réalités du pays qu’il souhaite diriger. Alors, je trouve que la décision est bonne et utile pour le pays », commente cet enseignant. 

Par ailleurs, ces nouvelles conditionnalités ne sont pas une exclusivité gabonaise puisque dans de nombreux pays, les critères restrictifs à l'exercice de la fonction suprême s'appliquent à différentes échelles. Dans la zone Cemac, par exemple au Cameroun, les candidats doivent justifier d’une résidence continue dans le territoire national d’au moins douze mois consécutifs à la date du scrutin. Au Tchad, il faut résider sur le territoire de la République du Tchad et en République centrafricaine, il faut un certificat attestant de la résidence ou du domicile du candidat à l’élection présidentielle sur le territoire national depuis au moins un an.

L’on constate tout de même que depuis l’annonce de ces nouvelles conditions d'éligibilité, certains Gabonais vivant à l’étranger ont décidé de retourner au pays. C’est notamment le cas de l’opposant, Bruno Ben Moubamba, président de l’alliance pour le changement (ACR), qui a annoncé sur les réseaux sociaux qu’il pourrait être de retour au pays d’ici la fin de l’année. Cet ancien vice premier ministre en charge de l’habitat, avait été candidat malheureux aux élections présidentielles de 2009 et 2016. Il s’est installé à l’étranger après son éviction du gouvernement en 2017.

S.G

La compagnie aérienne Asky a sollicité le gouvernement gabonais pour augmenter ses dessertes sur Libreville à partir de Lomé au Togo. Le sujet était au menu de l’audience accordée le 21 septembre dernier aux responsables de cette compagnie par le ministre des Transports, Brice Constant Paillat.

« Ça fait 10 ans que nous faisons des opérations au niveau du Gabon, et on a de très bonnes relations avec le gouvernement et l’aviation civile. Nous sommes venus rencontrer le ministre des Transports pour discuter des possibilités d’augmenter la fréquence au niveau des services de Libreville. Aujourd’hui, on a deux fréquences hebdomadaires et on est venu demander une troisième fréquence », a expliqué Nowel Ngala, directeur commercial et opérations sol chez Asky.

Cependant, les autorités gabonaises ne sont pas favorables à une augmentation des fréquences des vols par la compagnie aérienne dans les conditions sanitaires actuelles marquées par une forte hausse des cas de contaminations à la Covid-19. « Nous avons compris la position du ministère de ne pas pour l’instant autoriser une desserte supplémentaire pour la desserte Libreville-Lomé. Mais, la question reste encore en suspens quant à l’observation de l’amélioration de la situation sanitaire dans notre pays », a déclaré Sayid Abeloko, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Gabon au Togo, Bénin et Ghana.

Opérationnelle depuis 2010, la compagnie panafricaine basée à Lomé au Togo dessert la capitale gabonaise depuis une décennie. La compagnie partage les parts de marché à Libreville avec des transporteurs comme Afrijet, Air Sénégal, Ethiopians…

Sandrine Gaingne

Face à l’augmentation ces derniers jours du nombre des nouvelles contaminations dues au variant Delta, les autorités gabonaises vont mettre en place un système d’alerte dans les administrations et les lieux publics. C’est l’objectif de la réunion d’urgence présidée par le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, le 21 septembre 2021.

« La coordination technique du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte de l’épidémie à coronavirus (Copil) préconise pour une meilleure efficacité dans le cadre de la surveillance épidémiologique, la mise en place d’un système d’alerte dans les écoles, les lieux de cultes, les administrations, les supermarchés, les espaces publics ainsi que le renforcement de la surveillance aux différentes portes d’entrées du pays », apprend-on d’un communiqué du ministère de la Santé.

Depuis le début du mois de septembre, le Gabon enregistre une hausse considérable de contaminations à la Covid-19. Selon les chiffres du Copil, à la date du 20 septembre 2021, le pays a enregistré en 72 heures 477 nouveaux cas positifs sur 7 466 tests réalisés, 88 personnes hospitalisées dont 23 en réanimation pour détresse respiratoire et 01 décès à Port Gentil.

D’après la situation épidémiologique du 22 septembre 2021, le Gabon a enregistré en 48 heures 606 nouveaux cas positifs sur 11 551 tests réalisés, 94 personnes hospitalisées dont 26 en réanimation pour détresse respiratoire, 106  nouvelles guérisons, 02 nouveaux décès à Libreville. Un mois plutôt, notamment le 20 août 2021 le pays enregistrait en 48 heures, 41 nouveaux cas positifs sur 7 922 tests réalisés, 11 personnes hospitalisées dont 5 en réanimation.

A l’origine de cette flambée du nombre de nouvelles contaminations, les autorités sanitaires citent la présence en terre gabonaise du variant Delta réputé plus contagieux et dangereux, qui  en partie a occasionné le dédoublement des cas. Le déplacement interprovincial et le retour des vacanciers venus de l’extérieur du pays sont également à intégrer dans cette flambée de covid-19.

En gros, un relâchement généralisé chez les populations serait observé par les autorités sanitaires, notamment le non-respect des mesures barrières et le non port du masque, pourrait aussi être à l’origine de l’augmentation des nombres des cas positifs au Covid-19.

Brice Gotoa

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Hier 22 septembre 2021 à la Cour de cassation de Libreville, l’affaire « d’obtention frauduleuse d’un document administratif » qui oppose l’Etat gabonais à l’ex-directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, a été renvoyée au tribunal correctionnel.

En l’absence de l’accusé et de son conseil, la Cour a rejeté « le pourvoi formé par Brice Laccruche Alihanga le 17 juin 2021 contre l'arrêt rendu le 15 juin 2021 par la Première chambre correctionnelle de la Cour d'appel de Libreville. Vu l'article 567 du Code civil, la Cour de cassation le condamne à une amende civile de 50.000 FCFA, renvoie la cause et les parties devant le premier juge », a décidé la Cour de cassation.

En fait, selon SOS prisonniers Gabon, Me Jean Paul Moumbembé, l’un des avocats de Brice Laccruche Alihanga avait lors de son passage le 17 septembre dernier devant le tribunal correctionnel, soulevé des questions préjudicielles, notamment l'incompétence du Tribunal Correctionnel à juger cette affaire sans que le tribunal civil se soit prononcé.

Le Conseil de l’accusé se basait sur les articles 445 et 446 du Code civil gabonais qui stipulent que le juge pénal ne peut pas se prononcer sur le délit de faux et usage de faux lié à la filiation du prévenu sans que le Tribunal Civil ne se soit prononcé sur ladite question, apprend-on.

Incarcéré à la maison d’arrêt de Libreville depuis décembre 2019, le Franco-Gabonais Brice Laccruche Alihanga est soupçonné de détournements de deniers publics, concussion et blanchiment de capitaux. Une enquête du B2 (contre-ingérence militaire) en 2019 avait disculpé l’ancien directeur de cabinet du président de la République au sujet de l’obtention de faux documents administratifs. Depuis le 29 avril dernier, il comparaît « pour obtention d’un document administratif sur la base d’une déclaration frauduleuse ». La justice gabonaise veut en effet des explications sur la manière dont il a obtenu son certificat de nationalité gabonaise établi en 2004.

Brice Gotoa

Dans le cadre de la promotion des droits de la femme au Gabon, le Journal officiel du 16 au 23 septembre renseigne qu’il est interdit aux médias, toute représentation d’images, de contenus sexistes, dévalorisants ou dégradants à l’encontre des femmes.

Dans ce sens, selon l’article 23 du Code pénal « L’Etat garantit la protection particulière du droit à l’image des victimes de violences faites aux femmes, notamment sur tout support publicitaire ou toute représentation dévalorisante, dégradante ou vexatoire portant atteinte à sa dignité et à son honneur ».

A cet effet, dispose cet article, « Il interdit également, toute image ou message véhiculant l’idée de soumission ou de dépendance dévalorisant les femmes ou valorisant, même indirectement, des sentiments ou des comportements d’exclusion, d’intolérance, de sexisme ou banalisant la violence exercée contre les femmes ou en atténuant la gravité, sous peine d’application des sanctions prévues par les dispositions des textes en vigueur ». Aussi, le Code prévoit de poursuivre les auteurs de violences faites aux femmes à travers les réseaux sociaux.

L’article 24, lui, conclut en indiquant que, les autorités en charge de la régulation des contenus médiatiques ont l’obligation de sensibiliser les médias de communication sur la violence à l’égard des femmes et de veiller à la mise en œuvre des dispositions de l’article 23 susvisé.

D'après des chiffres du Cabinet Berger, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon. Pour infléchir la tendance, la période 2015-2025 a été décrétée par le chef de l’Etat Ali Bongo en 2015 « décennie de la femme » pour promouvoir la femme souvent confrontée à plusieurs formes de violence.

S.A.

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