Le Nouveau Gabon

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Des personnes « mal intentionnées » arnaquent des populations appâtées par de fausses annonces de recrutement de la Direction générale des Douanes et droits indirects (DGDDI). Dans un communiqué de presse signé du directeur général des douanes et des droits indirects, Boris Admina Atchoughou, la structure dénonce cette opération.

« Les Douanes gabonaises démentent formellement être à l’origine de cette démarche frauduleuse qui vise à extorquer de l’argent à des compatriotes et rappellent que tout concours d’entrée en douanes se fait par voie de communication officielle, conformément aux dispositions des textes en vigueur », a indiqué Boris Admina Atchoughou.

Cette forme d’arnaque sur les recrutements devient récurrente au Gabon. Il y a quelques mois, c’est la Gabon Special Economic Zone (GSEZ) et la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) qui alertaient contre des arnaques à l’emploi en leur nom sur les réseaux sociaux.

Pourtant, au Gabon, ces "fausses » informations véhiculées sont répréhensibles par la loi. C’est pourquoi, « l’administration des douanes invite le public à la vigilance et à signaler ces faits à la gendarmerie nationale ou au commissariat de police le plus proche ».

Créée en 1959, l'administration des douanes gabonaises est chargée de la liquidation des droits et taxes à l’importation et des droits de sortie de certaines marchandises locales à l’exportation, ainsi que du contrôle de la régularité des opérations de dédouanement. Elle accompagne et assiste les opérateurs économiques, promeut les échanges extérieurs et diffuse des informations statistiques.

Brice Gotoa

La Zone économique spéciale du Gabon (GSEZ), gérée par Arise Integrated Industrial Platforms (Arise IIP), vient d’obtenir la certification ISO 14064-1 en neutralité carbone, a annoncé ce 27 septembre Arise IIP dans un communiqué de presse. Avec cette certification de la SGS, leader suisse de la certification, la GSEZ du Gabon devient la toute première zone économique industrielle dans le monde reconnu comme faible émetteur de carbone.

Selon Arise, cette certification a été octroyée à la GSEZ en raison des efforts déployés par la structure pour réduire son empreinte environnementale, investir dans des solutions à faible émission carbone et monétiser les services et les actifs environnementaux. « La GSEZ met en œuvre les meilleures pratiques et respecte les normes internationales les plus strictes pour atteindre son objectif d’industrialisation neutre en carbone. Cela fournit un cadre reproductible pour toutes les zones industrielles gérées par Arise IIP et conduira à une transformation systémique et propre des produits dans toute l’Afrique », a indiqué Gagan Gupta, cofondateur et président directeur général d’Arise IIP.

En plus de ces efforts déployés en vue de mesurer et de gérer les émissions de gaz à effet de serre (GES), la GSEZ dit travailler à l’augmentation de l’utilisation du bois (qui est passée de 40% à plus de 70% et devrait atteindre 90% d’ici la fin 2022) et des sources d’énergie renouvelables pour alimenter la zone GSEZ en électricité décarbonée. Des solutions pour un transport bas carbone sont également en cours d’évaluation, apprend-on.

Des efforts que d’autres entreprises devraient également copier, selon Samaila Zubairu, PDG d’Africa Finance Corporation. « GSEZ montre qu’il est possible de créer des industries à faible émission de carbone », affirme-t-il.

À travers cette certification, le Gabon vient confirmer une fois de plus son engagement dans la lutte contre les changements climatiques. « La République gabonaise est fière d’accueillir la première zone industrielle au monde certifiée SGS neutre en carbone. Cette réalisation s’inscrit dans la vision du gouvernement de compenser les émissions de carbone et de tirer parti du financement climatique pour créer des emplois et favoriser une croissance durable », a commenté le Pr Lee White, ministre des Eaux et Forêts, de la Mer et de l’Environnement du Gabon.

En fait, ces dernières années, le Gabon a mis en place plusieurs réformes visant à réduire la quantité de carbone produit et à en séquestrer. Dans ce cadre, une loi sur les changements climatiques a été récemment adoptée dans le pays. Selon la définition du Parlement européen, la neutralité carbone, c’est « l’équilibre entre les émissions de carbone et l’absorption du carbone de l’atmosphère par les puits de carbone ».

Sandrine Gaingne

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En parcourant le Journal officiel du 16 au 23 septembre, l’on note que le Gabon a renforcé son corpus judiciaire contre le viol.

En effet, lit-on dans ce document, contrairement à l’ancien Code pénal qui ne prévoyait pas des sanctions à appliquer aux auteurs du viol, l’article 36 nouveau dispose désormais que, « L'auteur du viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle et d'une amende de 50.000.000 de francs au plus ». Pis, « le coupable de viol est puni de la réclusion criminelle à perpétuité et d'une amende de 50.000.000 de francs au plus : lorsque les faits ont entraîné la mort de la victime ; lorsque le viol est précédé, accompagné ou suivi de tortures ou d'actes de barbarie ; lorsqu'il a entraîné une mutilation ou une infirmité permanente. »

Au sens de cet article 36, constitue un viol, tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature que ce soit, commis sur la personne d'autrui, avec violence, contrainte, menaces, surprise ou ruse, quelle que soit la nature des relations entre l'agresseur et sa victime, y compris s'ils sont mariés. Si la victime est une personne mineure de quinze ans, l'absence de consentement est toujours présumée.

Cette loi, indique le Journal officiel, est prise en application de l'article 47 de la Constitution qui vise la mise en place en République gabonaise, des mesures permettant de protéger les femmes contre toutes les formes de violences et de discriminations, de les prévenir, les poursuivre et les éliminer en tout milieu notamment le milieu familial.

S.A.

Après un séjour au Gabon en février dernier, le groupe saoudien Al Sharif a repris langue avec le gouvernement au sujet de l'ouverture d'une filiale locale. En effet, apprend-on, le ministre du Commerce, des Petites et moyennes entreprises et de l'industrie, Hugues Mbadinga Madiya, a reçu, le 24 septembre à Libreville, une délégation du groupe saoudien conduite en personne par son président directeur général (PDG), Al Sharif Nawaf Bin Faiz Bin Abdul Hakim.

« L’échange entrait dans le cadre de la promotion de la politique de diversification des partenaires au développement, conformément aux orientations des plus hautes autorités du pays, en tête desquelles le Président de la République, chef de l’Etat, (…) Ali Bongo Ondimba, engagé dans la relance de l'économie nationale via le Plan d'Accélération et de Transformation », renseigne le ministère du Commerce. La même source ajoute : « Le groupe Saoudien Al Sharif qui souhaite investir dans le domaine industriel explique sa motivation par le climat des affaires propice dans notre pays. À cet effet, les investisseurs saoudiens vont ouvrir très prochainement au Gabon, une filiale pour la réalisation de plusieurs projets ». Les délais ou la date de l'ouverture de cette filiale ne sont pas encore dévoilés. Mais le projet d’installation, lui, existe depuis plusieurs mois.

En effet, le 16 février dernier, le vice-président du groupe, Husain Al Natiei, était venu discuter, à Libreville, de l’ouverture d’une filiale au Gabon avec le directeur général de l’Agence nationale de la promotion des investissements (Anpi), Ghislain Moandza Mboma. A cette occasion, le groupe saoudien avait indiqué qu’il revendique 40 ans d’expertises et 90 projets réalisés à travers le monde (Émirats, France, Tunisie, Égypte, Tchad…). Et qu'au Gabon, il compte installer une filiale dans la production de l’énergie.

Deux jours plus tard, le 18 février, le groupe a procédé à la signature d’un contrat avec la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg). Ceci dans le cadre de la réalisation du projet de sécurisation de l’alimentation en électricité de la ville de Moanda. Le but de ce projet est d’améliorer la qualité et la stabilité de l’énergie fournie dans cette zone minière.

S.A.

L’accès des agents publics aux services administratifs est de plus en conditionné par la présentation d’un passeport vaccinal au Gabon.

Dans une note signée le 21 septembre 2021, le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, demande aux membres du gouvernement de « mettre en place et sans délais, une opération visant à amener l’ensemble des responsables de vos département ministériels respectifs à se faire vacciner » Puis, « il conviendra d’organiser la vaccination des autres agents », écrit Rose Christiane Ossouka Raponda.

Dans plusieurs ministères, le passeport vaccinal est déjà exigé. Au ministère de la Défense par exemple, le vaccin a été rendu obligatoire pour les forces de l’ordre depuis le mois de mai 2021. Au ministère des Eaux et Forêts depuis le mois de juillet 2021, le Pr Lee White a conditionné les missions de travail de ses agents à l’intérieur du pays par la présentation d'un passeport vaccinal contre la Covid-19.

Le ministère de la Santé et la présidence de la République ne sont pas en reste puisqu'à partir du 1er novembre prochain, l’accès dans l’enceinte du Palais présidentiel est désormais soumis à la présentation d’un justificatif de vaccination contre la covid-19. Idem pour l'État-major, l’infirmerie ainsi qu’à toutes les casernes de la Garde républicaine. Cette mesure concerne également les visiteurs extérieurs.

Ainsi, il sera de plus en plus difficile d’accéder à certaines administrations ou d’y travailler sans être vacciné. Et rien ne dit que cette dynamique ne va pas s’étendre au secteur privé vu que depuis plusieurs mois, des acteurs de ce secteur avaient déjà manifesté le désir de voir leur personnel vacciné. L’on se souvient en effet que Total Gabon, dans une note datée du 21 juin 2021, impose la vaccination à son personnel pour l’accès à ses sites pétroliers à partir du 15 septembre.

Au regard de ce train de mesures, le constat est que le vaccin anti covid-19 perd son caractère facultatif au Gabon. Pour le moins, ce vaccin est devenu le passage obligé pour certains groupes professionnels. C’est aussi le cas pour certains usagers souhaitant bénéficier de certains services administratifs.

A en croire le porte-parole de la présidence de la République gabonaise, Jessye Ella Ekogha, au cours d’une récente conférence de presse, le vaccin demeure volontaire dans le pays et le rendre « obligatoire pour l’instant n’est pas à l’ordre du jour ».

Dans des pays comme le Congo, pays voisin du Gabon, le vaccin sera obligatoire pour le personnel de l’administration publique dès le 1er novembre prochain. Au Togo, le pass vaccinal est exigé pour entrer dans les administrations publiques, les hôpitaux, les banques ou les universités.

Les autorités justifient les nouvelles mesures par l’augmentation du taux des contaminations. Au Gabon, 2407 cas sont actifs à travers le pays à la date du 24 septembre 2021. Un mois plus tôt, notamment le 16 août 2021, le pays n’enregistrait que 61 cas actifs.

Sandrine Gaingne

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Dans le volet climat de son allocution à la 76e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), le président de la République du Gabon a plaidé pour une compensation des efforts du Gabon pour la protection de l’environnement. « La réalisation de ces engagements est cruciale pour soutenir les efforts des pays comme le Gabon, qui a substantiellement mobilisé ses ressources domestiques dans la mise en œuvre des projets d’adaptation aux changements climatiques et de préservation de la biodiversité », a déclaré Ali Bongo Ondimba.

Le chef de l’État gabonais a mis en exergue la faible émission de carbone du Gabon. « Dans son investissement pour la sécurité climatique, le Gabon séquestre annuellement l’équivalent de 140 mille tonnes de carbone, alors qu’il n’en émet que 35 mille. Ainsi, fort d’une différence de plus de 100 mille tonnes de carbone chaque année, l’action du Gabon est déterminante pour l’avenir de l’humanité tout entière », a-t-il indiqué.  

Le Gabon est engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. Ce qui s’est traduit entre autres par l’adoption de multiples réformes pour la protection de ses forêts. Le Pays a vu ses efforts récompensés en juin dernier par la Norvège. Ce pays européen a décidé de lui octroyer un financement de 17 millions de dollars soit environ 9,3 milliards de FCFA pour son engagement en faveur de la protection de ses forêts. Cette enveloppe est la contrepartie du carbone supplémentaire séquestré entre 2016 et 2017, grâce aux mesures mises en œuvre au Gabon dans le but de lutter contre la déforestation.

Le pays d’Ali Bongo Ondimba est considéré comme un modèle en matière de gestion des forêts en Afrique centrale. Il joue un rôle déterminant dans la lutte contre le réchauffement climatique. « L’inscription du parc national de l’Ivindo au patrimoine mondial de l’humanité après le parc de la Lopé, affirme la valeur universelle et exceptionnelle de nos aires protégées », a précisé le chef de l’État gabonais.

Brice Gotoa

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Selon un rapport du Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone (CERMF), sur les Produits intérieurs brut (PIB) par habitant des pays africains, le Gabon est le pays du continent le plus riche (hors très petits pays). Ce, grâce à un PIB par habitant qui est de 7 000 dollars début 2021 (3,9 millions de FCFA) début 2021.

En termes de richesses par habitant, le Gabon détrône donc le Botswana, deuxième producteur mondial de diamants, qui occupait la meilleure place africaine dans le précédent classement du CERMF. Le Botswana a enregistré début 2021 un PIB par habitant de 6 711 dollars (3,7 millions de FCFA).

« Peuplé de 2,2 millions d’habitants, le Gabon est en effet le 8e producteur africain de pétrole (et le 36e au niveau mondial) ainsi que le premier producteur africain et le 3e mondial de manganèse (et en passe d’en devenir le second, derrière l’Afrique du Sud), tandis que le Botswana, peuplé de 2,3 millions d’habitants, est le deuxième producteur mondial de diamants, après la Russie », explique le CERMF.

Pétrole

Ilyes Zouari, président du Cermf justifie cette performance du Gabon par les multiples réformes et stratégies mises en place par le pays pour diversifier son économie et réduire sa dépendance de pétrole et des produits extérieurs. Ce, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), lancé en 2009. « Dans ce cadre, le Gabon s’était illustré par la mise en œuvre d’une mesure très audacieuse dès le 1er janvier 2010, en interdisant l’exportation de grumes afin de valoriser la filière bois à travers la transformation locale avant exportation, et avec à la clé la création d’un tissu industriel source d’une valeur ajoutée bien plus importante », indique le rapport.

Également, le Gabon a mis en place une batterie de mesures visant à attirer les investisseurs. C’est ainsi qu’est née la zone économique spéciale (ZES) de Nkok, qui abrite aujourd’hui près de 80 entreprises et représente à elle seule un tiers de la production nationale de bois transformé. « Grâce à cette politique, le Gabon a ainsi multiplié par deux le poids de cette filière dans l’économie nationale, qui pèse désormais pour près de 5 % du PIB et 13 % des exportations de marchandises (13,5 % en 2020). Cette performance s’est notamment traduite par la multiplication par quatre du volume du bois transformé sur la même période, la création de plusieurs milliers d’emplois, et ce, tout en réduisant le volume total de bois coupé ! En quelques années seulement, le Gabon s’est ainsi hissé au premier rang africain et au troisième rang mondial pour la production de contreplaqués », écrit le CERMF.

En dehors de la filière bois, le Gabon a également porté son attention sur le secteur agricole et les industries agroalimentaires, fortement négligées dans le passé.

Tous les efforts réalisés par le Gabon au cours de ces dernières années, ont permis selon le rapport d’avoir une croissance positive. Le pays n’a enregistré aucune croissance négative sur la période de cinq années allant de 2015 à 2019, alors que le Botswana et le Nigéria en avaient déjà enregistré une (en 2015 et en 2016, respectivement), et l’Angola quatre (2015, 2016, 2017 et 2018). Quant à l’année 2020, marquée par la pandémie, le Gabon est toutefois parvenu à limiter la baisse de son PIB à seulement -1,3 %, la plus faible des quatre pays précédemment cités, et bien moindre que celle connue par la Botswana (-7,9 %) », soutient le CERMF. Au final, et pendant la période 2015-2020, la croissance annuelle moyenne s’est alors établie à 1,6 % pour le Gabon, soit le double que pour le Botswana (0,8 %) et le Nigeria (0,7 %, et pourtant bien moins développé).

Le rapport du Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone, sur les produits intérieurs brut (PIB) par habitant des pays africains, ne prend pas en compte les très petits pays. Il s’agit des pays comme Maurice, Seychelles et la Guinée équatoriale, qui affichent une richesse par habitant supérieure, mais dont la population est comprise entre 0,1 et 1,4 million d’habitants, et dont le territoire est très limité. La Guinée équatoriale et Maurice, les deux moins petits de ces trois pays partiellement francophones, étant respectivement 9,5 fois et 131 fois moins étendus que le Gabon…

S.G.

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Le Grand-Libreville vient d’être doté d’un coup de cinq nouveaux collèges d’enseignement secondaire à l’occasion de la rentrée scolaire 2021-2022.

Dans un communiqué publié le 22 septembre, le secrétaire général du ministère en charge de l’Education nationale, informe la communauté éducative, les élèves et parents d’élèves résidant dans les environs d’Alibandeng et dans les communes d’Akanda et d’Owendo, qu’il est ouvert, pour le compte de l’année scolaire 2021-2022, cinq collèges d’enseignement secondaire (CES), respectivement à Alibandeng, au Cap Estérias, à Igoumié, à Ndzong et Awendjé, de la 6è en 3è.

« Ceux des parents dont les enfants sont inscrits dans des établissements publics éloignés, et qui désireraient les y inscrire pour raison de rapprochement du lieu de résidence, sont priés de se rapprocher, (…) du bureau de renseignement et d’information ouvert dans l’enceinte du ministère de l’Education nationale », indique le responsable. Il précise que, « des dispositions spéciales seront prises pour rattraper le retard accusé par les élèves ».

La création et l’ouverture de ces nouveaux établissements vient renforcer l’offre public en matière d’éducation dans le Grand-Libreville. Car, parfois à cause de la saturation des établissements publics, certains parents sont obligés de faire inscrire leurs enfants très loin du domicile ou alors payer le double du prix pour pouvoir trouver une place dans un établissement privé.

S.A.

Le groupe bancaire BGFIBank s'installe en République centrafricaine. La holding implantée au Gabon vient en effet de racheter des parts détenues par l’État centrafricain, dans la Commercial Bank Centrafrique (CBCA), la première banque du pays en termes de financement de l’économie, informe un communiqué du groupe. Sans plus de précisions sur les parts acquis encore moins sur le coût de l'acquisition.

A travers ce nouvel engagement, le groupe ambitionne de se positionner comme un partenaire de choix pour le financement de l’économie locale centrafricaine en investissant dans des secteurs de base tels que l’électricité, l’eau, les routes, les ports, l’alimentation… « La solidité financière du groupe BGFIBank va ainsi permettre à BGFIBank Centrafrique de devenir la première banque qui accompagnera le financement de l’ensemble des opérateurs économiques pour le développement de la République centrafricaine », indique Henri-Claude Oyima, président directeur général du groupe BGFIBank.

Pourquoi la Centrafrique ?

Avec sa nouvelle acquisition en Centrafrique, le groupe bancaire basé au Gabon cherche de nouveaux relais de croissance dans un contexte où le marché gabonais, dans lequel il représente plus de 40% des parts, est saturé. Le but étant d’atteindre les objectifs du nouveau projet d’entreprise du groupe qu’est « Dynamique 2025 ». Notamment, de porter le total bilan de la structure bancaire de 3500 milliards de FCFA à fin décembre 2020 à 5000 milliards en 2025. BGFIbank veut donc au cours des prochaines années, poursuivre sa politique d’expansion débuté depuis l’année 2000.

Il faut dire que pour l’instant, BGFI n’a pas encore reçu l’agrément de la Commission bancaire de l'Afrique centrale (COBAC) pour exercer en RCA. « Aujourd’hui, avec l’Etat centrafricain, nous avons déjà clôturé toutes les négociations. Il nous reste maintenant à passer par l’autorisation de la commission bancaire et c’est lorsqu’elle donnera son quitus que l’opération sera définitive. Avec l’Etat centrafricain nous avons signé le protocole, … nous ferons la signature officielle de la cession partielle des titres détenue par l’Etat centrafricain qui permettra au Groupe BGFIBank de rentrer dans le capital. Ensuite la Cobac fera son travail de vérification nécessaire pour donner l’avis conforme qui nous permettra de reprendre le contrôle de la banque », a expliqué Henri-Claude Oyima dans une interview publiée par le journal camerounais Ecomatin le 15 septembre.

BGFIBank Centrafrique va être la 12e filiale du groupe bancaire après le Gabon, le Cameroun, le Bénin, le Congo, la Côte d'Ivoire, la France, la Guinée Equatoriale, Madagascar, la République démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe et le Sénégal. Grâce à ces différentes filiales, le groupe a augmenté de manière significative les dépôts et crédits de la clientèle. Les dépôts ont été portés de 232 milliards FCFA en 2000 à 2 287 milliards F CFA en 2020, et les crédits de 110 milliards FCFA en 2000 à 2 238 milliards FCFA en 2020.

Sandrine Gaingne

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Au Gabon, 7 781 candidats à la bourse courent actuellement le risque d’être disqualifiés selon une publication de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG).

En effet, Sandra Flore Mambare Pinze, épouse Abessolo, le directeur général de l’ANBG, a publié, le 23 septembre, un avis selon lequel, « à ce jour, 7 781 comptes eBourse demeurent incomplets pour cause d’absence de documents administratifs ». Par conséquent : « tout bachelier 2021 qui n’aura pas fait la demande de bourse au plus tard le 30 septembre 2021, ne pourra prétendre à une bourse d’études au titre de l’année académique 2021/2022 ».

Le DG rappelle que la validation par l’Agence d’un compte eBourse est assujettie au téléversement des pièces obligatoires suivantes : une photo d’identité sur fond blanc (au format JPG/PNG, taille maximum 200Ko ; une copie légalisée de l’extrait d’acte de naissance (au format PDF, taille maximum 1Mo) ; une copie légalisée du certificat de nationalité et jugement déclaratif du tribunal ou un décret du président de la République pour tous ceux qui ont acquis la nationalité gabonaise (au format PDF, taille maxium 1Mo).

L’eBourse existe depuis neuf ans. C’est une application qui permet à tout apprenant de créer un compte et d’effectuer une demande de bourse en ligne. A cet effet, il est exigé à tout bachelier de procéder à la création d’un compte et d’y effectuer la demande de bourse en ligne en se connectant sur www.anbg.online. Selon les données disponibles de l’ANBG, le Gabon a dépensé 30,68 milliards de FCFA en matière de bourse pour ce qui concerne l’enseignement supérieur en 2019.

S.A.                                                     

 

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