En mission à Libreville du 10 au 16 septembre, la délégation de la Commission de la Cemac conduite par le Commissaire Clément Belibanga a procédé à l'installation des points focaux de l'Observatoire du climat des affaires au Gabon qui sera logé au sein de l'Agence nationale de promotion des investissements (ANPI).
« À cet effet, comme c'est fut le cas en RCA et au Congo, un kit de matériel informatique a été remis aux points focaux pour leur permettre de commencer leurs activités. Par ailleurs, la mission a été reçue par le ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot, qui est par ailleurs ministre de tutelle de l'Observatoire », apprend-on de la Commission. Le rôle de cet Observatoire est de collecter des données relatives aux indicateurs du climat des affaires dans le pays.
Aussi, les échanges entre Carmen Ndaot et ses invités ont porté durant l’audience sur l’importance que les chefs d’Etat de la sous-région dont le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, accordent à la question de l’amélioration de l’environnement des affaires. Sur ce point, le chef de la délégation de la Cemac a félicité le Gabon pour les réformes consenties ces dernières années pour lever les entraves à l’investissement et soutenir le secteur privé local. De même, il a salué les succès enregistrés avec la création de la Zone économique spéciale de Nkok.
La prochaine étape dans la mise en place de l’Observatoire sera la prise d’un texte communautaire fixant le fonctionnement et la composition de ses organes afin de lui permettre de démarrer véritablement ses activités. Sans oublier l'allocation de moyens financiers pour son fonctionnement.
Pour améliorer son climat des affaires au cours des trois prochaines années, le Gabon veut mettre en place 32 réformes. C’est ce qui est prévu dans la feuille de route 2021-2023 adoptée au cours du conseil des ministres du 11 août dernier. Parmi les 32 réformes, une dizaine devrait être réalisée avant le 30 avril 2022. Ces réformes incluent la création d’entreprises, le permis de construire, le raccordement à l’électricité, le commerce transfrontalier, l’octroi du permis de construire, le transfert de propriété et la justice commerciale.
Malgré la récente décision de la Banque mondiale de mettre fin à la publication de son rapport sur le climat des affaires (Doing Business) du fait de certaines irrégularités, le Gabon affirme qu’il va poursuivre ses réformes. « Nous prenons acte de la décision de la Banque mondiale d'interrompre la publication du rapport annuel Doing Business. Toutefois, le Gabon reste engagé à poursuivre sa dynamique des réformes afin d'améliorer le cadre des affaires et de l'investissement », a réagi le 17 septembre, le ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot.
Sylvain Andzongo
Agou Gomez Gbedia est le nouveau représentant résident du Fond monétaire international (FMI) au Gabon. C’est à lui qu’incombe désormais la mission de superviser la mise en œuvre du nouveau programme triennal 2021-2023 entre le Gabon et l’institution de Bretton Woods pour un montant de près de 307 milliards de FCFA. Ce nouveau programme a été approuvé le 28 juillet dernier par le conseil d’administration du FMI dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC). Il a pour but de soutenir la mise en œuvre de la stratégie de relance économique 2021-2023.
De nationalité ivoirienne, Agou Gomez Gbedia remplace à ce poste le brésilien Marcos Pawlowski-Ribeiro qui aura passé quatre ans au Gabon et va désormais travailler avec la Tanzanie.
Le nouveau représentant résidant du FMI a officiellement pris ses fonctions le 20 septembre 2021. Il possède un doctorat en économie obtenu à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et une maîtrise en administration publique et développement international de la Kennedy School of Government de l’université Harvard.
Agou Gomez Gbedia a travaillé avec le FMI à divers titres, notamment comme économiste local pendant cinq ans au bureau du représentant résident du FMI en Côte d’Ivoire et comme membre des services de l’institution pendant six ans au siège, où il s’est occupé des programmes en Tunisie et au Ghana.
Auparavant, il a occupé divers postes à la Banque mondiale et a été assistant au cabinet du Premier ministre de la Côte d’Ivoire.
Selon le FMI, le nouveau programme du Gabon est soutenu par la mise en œuvre de politiques et réformes par les institutions régionales de la Commission économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) dans les domaines de la réglementation des changes et du cadre de politique monétaire. Ceci dans le but de soutenir une accumulation des avoirs extérieurs nets au niveau régional, qui sont essentiels à la réussite du programme.
Brice Gotoa
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Le site industriel d’Owendo sera bientôt doté d’une centrale thermique au gaz naturel d’une capacité de 120 MW. La convention de concession pour le financement, la construction, l’exploitation de cette centrale a été signée le 21 septembre 2021 entre l’Etat gabonais et la société Orinko, détenue conjointement par la société finlandaise Wärtsilä (60%) et Gabon Power Company (GPC). L’annonce est faite par le Fonds Gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), maison mère de la GPC.
Financé à hauteur de 77 milliards de FCFA, ce projet va être mis en œuvre conjointement par les équipes de Wärtsilä, du FGIS, de GPC et de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), sous la houlette du ministère en charge de l’Énergie, apprend-on.
« La convention prévoit un contrat d’achat d’énergie d’une durée de 15 ans. Du fait de la configuration des réseaux électrique et gazier, déjà connectés à la zone industrielle d’Owendo, la durée de construction de la nouvelle centrale sera d’environ un an et demi », indique FGIS.
Cette centrale va être construite dans un contexte où face à la demande croissante en énergie électrique, la Société d’énergie et d’eau du Gabon peine à satisfaire les populations. L’objectif à travers ce projet est donc de satisfaire la demande en électricité dans la province de l’Estuaire, notamment la ville d’Owendo (premier port du pays et pièce maîtresse du dispositif industriel gabonais), et l’agglomération de Libreville, qui compte près de la moitié de la population du Gabon.
« Le projet de la centrale d’Owendo va apporter une contribution décisive au secteur électrique gabonais, très sollicité par l’industrialisation de la zone d’Owendo et la forte augmentation de la population de la capitale », a commenté Marcellin Massila Akendengué, directeur général de Gabon Power Company.
Ce partenariat public privé va également permettre de valoriser le gaz issu du sous-sol gabonais. Selon la direction générale du trésor français, le pays détient des réserves prouvées de gaz naturel à hauteur de 28,3 milliards de mètres cubes, (essentiellement sous forme de gaz associé), mais n’en fait actuellement qu’un usage limité. Ce d'autant plus que plus de 90% de sa production est réinjectée dans le sous-sol, ou brûlée, faute de débouchés économiques.
S.G.
L’Office pharmaceutique national (OPN) du Gabon va bénéficier d’une assistance technique de mPharma, une société ghanéenne spécialisée dans la gestion et la distribution des médicaments. Dans ce cadre, un partenariat a été signé entre les deux structures le 21 septembre 2021 à Libreville, informe le Fonds Gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), principal actionnaire de l’OPN.
« À travers cet accord, mPharma s’engage notamment à fournir des logiciels devant permettre d’automatiser les systèmes de gestion et de distribution de l’OPN, qui constitue actuellement l’un des principaux blocages à la bonne gestion du médicament », explique FGIS. La société ghanéenne devra également fournir des services d’évaluation de la performance de l’Office, faciliter l’accès à l’OPN au réseau mondial des fournisseurs des MAPS (Médicaments et autres produits de santé). MPharma s’est également engagée à mettre à la disposition de l’OPN des collaborateurs spécialisés et un programme de formation dans le cadre du transfert de compétence.
« En parallèle de l’investissement de 5 milliards de FCFA consenti par le FGIS pour le développement de l’OPN, le partenariat d’assistance technique avec mPharma nous permet de réunir l’ensemble des facteurs nécessaires pour une refonte opérationnelle efficace et durable. Nous sommes enthousiastes d’écrire ce nouveau chapitre de l’histoire de l’OPN, un projet phare du Plan d'accélération de la transformation (PAT) … au côté d'une start-up africaine dont l’expertise est reconnue à l’échelle internationale », a indiqué Simon Essono, directeur général intérimaire de l’OPN.
Créée en 2013, mPharma affirme avoir développé un réseau au sein duquel évoluent 1005 hôpitaux et pharmacies. « Les solutions que nous proposons ont fait leurs preuves dans d’autres pays en Afrique et nous sommes convaincus que le Gabon ne fera pas exception » et. « Nous sommes ravis de pouvoir assister l’OPN dans la poursuite de sa mission de service public au bénéfice des populations gabonaises », a pour sa part déclaré Gregory Rockson, fondateur et PDG de mPharma.
L’Office pharmaceutique national (OPN) est la centrale d’achat publique de médicaments et autres produits de santé au Gabon. Il a pour mission d’approvisionner les structures sanitaires publiques en priorité et détient le monopole sur tous les médicaments sous forme hospitalière. Cependant, depuis quelques années, l’OPN peine à approvisionner les structures sanitaires publiques, entraînant des pénuries préjudiciables à 80 % des personnes hospitalisées dans ces établissements, selon les autorités.
C’est pour résoudre ces difficultés que l’OPN a été transformée en une société d’État et sa gestion reprise par FGIS. En qualité de gestionnaire, ce dernier affirme avoir injecté 5 milliards de FCFA pour remettre l’OPN à l’équilibre et garantir l’accès universel aux médicaments, en particulier pour les plus démunis. Le partenariat avec la société ghanéenne vient donc compléter ce qui a déjà été entrepris par les autorités gabonaises pour relever l’OPN.
Sandrine Gaingne
Le groupe ivoirien NSIA pourrait bientôt racheter l’assurance vie de Sanlam au Gabon (ex Saham assurance vie Gabon). Les deux compagnies viennent de trouver un accord pour l’acquisition par l’assureur ivoirien de cette filiale gabonaise, informe Nsia dans un communiqué de presse rendu public ce 22 septembre 2021.
L’accord signé entre les deux compagnies concerne également l’acquisition de trois autres filiales Sanlam en Afrique centrale et de l’ouest par le groupe ivoirien. A savoir, les filiales non Vie de Sanlam au Congo, et en Guinée, ainsi que la filiale Vie de Sanlam au Togo.
Le montant que pourrait coûter ces transactions n’a pas été dévoilé par le groupe ivoirien. L’on en saura certainement un peu plus lors de la finalisation de cette opération qui a été soumise à la validation des autorités de tutelle de la Conférence interafricaine des marchés d'assurance (CIMA), de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) et de la Banque centrale de la République de Guinée, apprend-on.
Cette opération d’après Janine Kacou Diagou, directeur général du groupe NSIA va permettre d’augmenter ses parts de marché dans des pays importants pour le développement du groupe et renforcer sa mise en conformité avec les exigences du régulateur de la zone CIMA. Notamment les exigences CIMA sur l'augmentation du capital social des compagnies d'assurance.
« Depuis 26 ans, le groupe NSIA met en œuvre une stratégie de développement contrôlée de ses activités. C’est ce qui nous permet de nous installer durablement dans chacun de nos pays d’implantation. Aujourd’hui, nous renforçons notre présence au Togo, au Gabon, au Congo et en Guinée. Pour l’ensemble de nos parties prenantes, cette opération est annonciatrice de perspectives prometteuses », a indiqué Jean Kacou Diagou, président directeur général et fondateur du groupe NSIA.
A noter que l’Ivoirien Nsia est présent au Gabon avec deux sociétés d’assurance dont une Vie et une autre Non vie ou IARD (incendie, accidents et risques divers). L’assureur Ivoirien a enregistré en 2020, 2 milliards de FCFA de chiffre d’affaires. Le Sud-africain Sanlam détient également deux filiales dans les deux branches au Gabon. Depuis 2020, Saham Assurance Gabon se positionne comme la deuxième compagnie du pays avec un chiffre d'affaires de 18,5 milliards de FCFA pour une part de marché de 17,8%. Cependant, dans la branche vie, l’assureur Sud-africain ne figure pas dans le top trois des meilleures compagnies Vie du Gabon contrairement à Nsia qui est troisième en 2020.
Selon la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa), le secteur des assurances au Gabon a été résilient au cours de l’année 2020 malgré le contexte sanitaire peu propice. Cette résilience a été tirée par la branche vie dont le chiffre d’affaires a progressé de 6,9% pour se situer à 22,3 milliards de FCFA en 2020 contre 20,8 milliards de FCFA en 2019.
Sandrine Gaingne
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Les autorités gabonaises veulent mettre en place une politique nationale d’évaluation pour encadrer la planification, la mise en œuvre et l’utilisation de cet outil par les acteurs institutionnels. C’est le but de l’atelier initié le 20 septembre 2021 par le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, Francis Nkea Ndzigue avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef).
Cet outil devra, selon le membre du gouvernement, contribuer à la mise en place de politiques efficaces qui permettent de transformer la vie des populations. Il vise également à rendre l'action publique plus efficace, proche du bien public et de l'intérêt général.
« La politique nationale de l’évaluation doit être un acquis pour tous les acteurs de l’évaluation. Le succès de sa mise en œuvre est un défi majeur pour les années à venir et nécessitera l’implication de tous les acteurs de développement avec le soutien d’une volonté politique forte. Il est impérieux que la culture de l’efficacité, de la transparence et de la reddition des comptes intègre la mise en œuvre de l’action publique pour espérer un développement ordonné de notre pays », a déclaré Francis Nkea Ndzigue.
Ces dernières années, le Gabon s’est engagé dans un processus d’amélioration de la gouvernance à travers des actions visant une saine gestion des affaires publiques et la consolidation de l’Etat de droit. Malgré les efforts déployés, certains agents publics parviennent toujours à mettre la main dans les caisses de l’Etat, apprend-on. Sur la période 2012-2016, la somme de 600 milliards de FCFA a par exemple été frauduleusement payée aux fournisseurs par l’Etat, selon un audit de la direction générale du Budget et des finances publiques. Le gouvernement espère améliorer le climat des affaires par la mise en place de certains dispositifs.
Pour le représentant de l’Unicef, Noël Marie Zagre, cette initiative vient à point nommé pour susciter davantage de réflexions autour des dispositifs à mettre en place pour la bonne gouvernance dans le pays. « Nous attendons que cet atelier puisse donner l’occasion à l’ensemble des participants de recevoir les bases, les connaissances nécessaires, les principes de l’évaluation. Il est important que tous nous parlons un même langage lorsqu’on parle d’évaluation et de bonne gouvernance », a rappelé Noël Marie Zagre.
Ces travaux sur la mise en œuvre de la politique nationale de l’évaluation font suite aux recommandations de la 5e journée nationale de l’évaluation tenue le 31 mai dernier à Libreville.
Brice Gotoa
Le fonds d’investissement spécial Rise (Regional Investment Supranational Entity) Gabon s’engage à investir la somme de 60 milliards de FCFA pour la construction de la route à péage de contournement « Owendo Bypass ». L’information est contenue dans la lettre ouverte au président de la République publiée le 13 septembre dernier par l’ex-Coordinateur général des affaires présidentielles Noureddin Bongo Valentin.
Actuellement en attente du lancement de sa phase d’étude, ce projet routier devrait à terme, faciliter les échanges commerciaux entre l’intérieur du pays et le port d’Owendo. Car, une fois sa construction terminée, « Owendo Bypass » sera utile pour l’acheminement des marchandises (dans les poids lourds, remorques et semi-remorques) provenant de la Zes de Nkok à destination du Port d’Owendo et inversement. Elle permettra également de récupérer une partie du flux de transport de marchandises de courte distance (véhicules de livraisons commerciaux) entre la Nationale 1 et la zone d’Owendo (Akouran, cité SNI, zone portuaire), apprend-on.
Longue de 17,5 kilomètres, cette voie selon les autorités gabonaises, intègre deux tronçons dont le premier (12,5 km en 2x2 voies) va relier la zone du PK15 à Owendo dans un périmètre situé autour du carrefour SNI, qui sera défini à l’issue des études. Et un second tronçon d’un linéaire d’environ 5 km en 2x1 voies, reliant cette nouvelle voie à la Zone économique de Nkok.
Le fonds d’investissement spécial Rise a été créé en 2020, dans le cadre d’un partenariat entre l’Etat Gabonais, représenté par le FGIS, et la Banque Islamique de développement.
S.G.
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Le Fonds de solidarité africain (FSA) basé à Niamey, au Niger, est désormais partie prenante du projet de construction d’un complexe commercial et hôtelier développé par l’entreprise gabonaise Serus Investissement SA à Moanda, localité située à 64,3 km de Franceville et troisième ville la plus importante du Gabon.
En effet, apprend-on, le vice-président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac), Marcel Ondele, a effectué une visite de travail du 14 au 17 septembre 2021 à Niamey auprès du FSA. L’un des points centraux de ce séjour au Fonds a porté sur la cérémonie de signature de la convention de garantie autonome entre le FSA, la Bdeac, et la société gabonaise Serus investissements SA.
« La signature de la convention formalise l’accord donné par le FSA de se constituer garant autonome à hauteur de 60% du prêt d’un milliard huit cents millions (1 800 000 000) de FCFA consenti par le pool bancaire constitué de la Bdeac, Ecobank Gabon et Orabank Gabon au profit de la société Gabonaise Serus investissements SA pour la construction d’un complexe commercial et hôtelier à Moanda », renseigne la Bdeac.
La construction de cette infrastructure comprendra un supermarché d’une surface de 2,453 m², un hôtel-appartement de 23 chambres et 18 suites, des appartements, des bureaux, des espaces commerciaux et un parking. Selon la Bdeac, cette opération au Gabon présente de nombreux avantages socio-économiques, à savoir : la réduction du chômage à travers la création d’environ 312 emplois directs et 624 emplois indirects durant la phase de construction et 234 emplois directs et 468 emplois indirects durant la phase d’exploitation, la contribution à l’accroissement du produit intérieur de la ville de Moanda ; l’augmentation des revenus fiscaux de l’État, etc.
S.A.
L’agenda s’annonce chargé pour Noureddin Bongo dans les prochains mois. Nommé Conseiller stratégique d’Ali Bongo Ondimba président du Parti démocratique gabonais (PDG), l’ex Coordinateur général des affaires présidentielles devra jouer un rôle de premier plan dans les chantiers politiques qui attendent le parti au pouvoir.
Il s’agit principalement de l’élection présidentielle de 2023, confie une tête couronnée du paysage politique gabonais. Si les sources sont peu disertes sur les responsabilités confiées au fils du chef de l’Etat, la Lettre du continent semble en connaître un rayon. « Noureddin Bongo Valentin s’est vu confier par le chef de l’Etat la préparation de la campagne présidentielle de 2023 », rapporte média international réputé introduit dans son édition du 21 septembre.
Mais, cette information reste à confirmer. Car, officiellement, les missions du nouveau conseiller stratégique du président du PDG n’ont pas encore été dévoilées. Selon Estelle Flore Angangou, Secrétaire général adjoint chargé de la Communication et des relations extérieures du PDG, « il revient au président du parti Ali Bongo Ondimba de les définir ».
Toutefois au sein du sérail, les supputations vont bon train. « Avec le bilan plus que satisfaisant de Noureddin Bongo à la Coordination générale des affaires présidentielles en moins de deux ans, je pense qu’il pourra bien être le directeur de campagne de son père lors des prochaines échéances électorales », commentent un pdgiste.
En tout cas pour l’instant, le président Ali Bongo garde le suspense sur sa représentation ou non aux prochaines élections présidentielles. Ces derniers mois, le chef de l’Etat gabonais se montre très actif tant sur le plan national qu’international. Ce qui, selon son entourage au Palais du bord de mer, démontre « la pleine et entière capacité du chef de l’État à conduire notre pays », après avoir été victime d’un AVC le 24 octobre 2018 en Arabie Saoudite.
S.G.
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En vue de renforcer les droits de la femme, le législateur gabonais vient d’incorporer dans le Code civil, l’obligation d’administrer conjointement les biens communs entre les époux.
Ainsi, l’article 335 nouveau du Code civil publié dans le Journal officiel du 16 au 23 septembre dispose que, « Aucun des époux ne peut, sans le consentement exprès de l'autre époux : disposer des biens communs entre vifs à titre gratuit, même pour l'établissement d'enfants communs ; disposer à titre onéreux des immeubles, des fonds de commerce et exploitations dépendant de la communauté, ainsi que des meubles affectés à la vie courante du ménage, ou à l'exercice de la profession commune des époux, ni grever sur ces biens des droits réels, ni en constituer des sûretés réelles ».
Aussi, aucun des époux ne peut, sans le consentement exprès de l'autre époux, percevoir les capitaux provenant des biens susmentionnés (fonds de commerce et exploitations dépendant de la communauté, ainsi que des meubles affectés à la vie courante du ménage). Ou encore donner à bail un fonds rural ou un immeuble à usage commercial, industriel ou artisanal. Enfin, l’époux sans le consentement exprès de l'autre époux, ne peut disposer des meubles corporels dont l'aliénation est soumise à publicité.
Ces dispositions viennent corriger une injustice dont étaient victimes les femmes au Gabon. Car, l’époux pouvait impunément aliéner un bien familial de la communauté sans en référer ou demander le consentement de l’épouse. Désormais, non seulement cet état des choses n’est plus toléré, mais l’article 337 nouveau prévoit que les actes illégaux de l’époux en matière d’administration des biens communs peuvent être portés devant la Justice. Et l’époux peut être déchu de ses droits d’administrateurs.
S.A.