Les autorités de la province de Moyen-Ogooué vont construire un centre de formation dédié aux amateurs des activités maritimes dans la ville de Lambaréné. Le promoteur de ce centre de formation, Jean Marcel Koumba, a récemment présenté les enjeux et les raisons de cette initiative au gouverneur du Moyen-Ogooué, Barnabé Babé Mbangalivoua.
« Nous savons tous que l’activité de pêche et de la navigation sont des activités professionnelles à haut risque. Pour avoir, par exemple, une navigation fiable, il faut donner aux mariniers et aux pêcheurs des rudiments en matière de sécurité sur l’eau », a déclaré Jean Marcel Koumba.
Pour la création de cette nouvelle école de la mer, des formations sont en cours d’élaboration dans la ville. « Nous avons des formations en capitaineries, des pêcheurs, des mécaniciens nautiques ainsi que des plaisanciers », a précisé le promoteur.
Grâce au partenariat avec une école maritime du Sénégal, la structure compte offrir des formations à la portée de toutes les bourses pour garantir à la jeunesse gabonaise une opportunité d’emploi, apprend-on.
La construction de cette école de pêche intervient dans un contexte où le gouvernement a pris un certain nombre d’initiatives, ces dernières années, pour l’encadrement de la pratique de la pêche et l’aménagement des ressources halieutiques sur le territoire national. Cette future école de pêche devrait permettre d’organiser au mieux le fonctionnement et le développement de la filière dans cette localité.
Brice Gotoa
Dans ses prévisions pour les trois prochaines années, le Gabon espère une embellie dans la production d’huile de palme. Selon le document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2022-2024, « la production d’huile de palme devrait atteindre 129.312 tonnes en 2024 contre 70.300 tonnes en 2020 ». Soit une hausse d’environ 84 % entre les deux périodes. Et pour 2021, le Gabon prévoit de produire 91 000 tonnes de cette denrée.
Cette hausse d’après la même source devrait être soutenue d’une part par la production des champs d’Olam palm Gabon, filiale locale du groupe singapourien Olam international. Et d’autre part, cette embellie devrait être enregistrée en raison de la production des plantations de GRAINE (Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés).
Ces prévisions optimistes devraient, comme l’espèrent les autorités gabonaises, contribuer à la croissance du secteur agricole dans un contexte où le Gabon mise sur cette filière pour la diversification de son économie. Car, le palmier à huile demeure l’un des piliers de développement de l’agriculture dans le pays.
D’après la note de conjoncture du ministère de l’Economie, la filière de l’huile de palme brute a affiché des résultats globalement positifs au terme de l’année 2020, en dépit de la situation sanitaire peu favorable. La récolte des régimes de palme s’est consolidée de 22,5% à 291 741 tonnes, en raison de la hausse du rendement des plantations de Mouila et Awala. De même, la trituration des noix de palme a permis de produire 70 340 tonnes d’huile de palme brute (27,6%) et 3 790 tonnes d’huile palmiste, en hausse de 50,6% par rapport à la même période en 2019.
Sandrine Gaingne
Les autorités gabonaises sont optimistes s’agissant des perspectives économiques du pays sur la période triennale 2022-2024. Selon le document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2022-2024, l’activité économique au Gabon devrait progressivement reprendre au cours des trois prochaines années, après un repli en 2020 dû à la crise sanitaire.
Ainsi, sur cet intervalle, les principales sources de croissance resteraient quasiment les mêmes qu’en 2021, notamment l’agriculture, le bois, les mines, les agro-industries, les travaux publics et l’énergie.
Dans un contexte de diversification de l’économie, l’agriculture continuerait donc d’être le principal moteur de la croissance avec le palmier à huile et le caoutchouc comme piliers de développement de ce secteur. « Le gouvernement devrait maintenir sa stratégie consistant à poursuivre la valorisation du potentiel de la branche, notamment l’agriculture de rente et vivrière », lit-on dans ce document élaboré dans le cadre du débat d’orientation budgétaire relatif au projet de loi de finances 2022.
Bois
Dans la filière bois, il est attendu une amélioration du tissu industriel, surtout dans la Zone économique spéciale de Nkok. La production de la filière devrait se situer à 1,386 million m3 à l’horizon 2024 contre 1, 071 million m3 en 2020, apprend-on. La production de manganèse quant à elle devrait continuer de croître. Les recettes pétrolières ne sont pas en reste.
S’agissant de l’eau et de l’électricité, le gouvernement soutient qu’il devra continuer à mettre en œuvre des stratégies pour satisfaire la demande. Avec notamment la poursuite de son objectif de relancer les travaux de construction des barrages hydroélectriques (Ngoulemendjim, Dibwangui et Kinguélé-Aval) et de centrales solaires photovoltaïques, à travers des partenariats public-privés. Aussi prévu, la poursuite du programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville.
PIB
D'après ces projections, l'embellie dans tous ces secteurs et bien d'autres, devraient avoir un impact sur le produit intérieur brut qui progresserait en moyenne de 3,5%, portée aussi bien par les activités du secteur pétrole (+3,7%) que par les activités du secteur hors-pétrole (+3,5%).
Aussi, « la situation monétaire devrait s’améliorer comparativement à la période 2019-2021, marquée par une progression des avoirs extérieurs nets qui passeraient de +2,6% du PIB en 2021 à +8,9% du PIB en 2024 et se situerait en moyenne à 7,3% sur la période 2022-2024 », indique le document de cadrage macroéconomique.
A noter que le débat d’orientation budgétaire marque le point de départ des travaux visant à arrêter pour une période de trois ans, le cadre budgétaire et des dépenses sur la période indiquée. De ce fait, le projet de loi de finances 2022 devra se baser sur ce qui est arrêté dans ce document.
Sandrine Gaingne
Dans la perspective d’améliorer son classement dans le rapport Doing Business 2022, produit par la Banque mondiale pour évaluer l’environnement des affaires dans 190 pays, le Gabon a réalisé, entre 2019 et 2020, 13 réformes dont l’une des plus importantes concerne la création des entreprises.
En effet, indique le ministère de la Promotion des investissements, le Gabon a effectué deux réformes pour faciliter la création d’entreprises. La première est la libéralisation du capital minimum pour la création des Sociétés à responsabilité limitée (SARL). Ce qui a eu pour impact, la baisse du capital minimum exigé de 100 000 à 5000 FCFA. À en croire cette administration, cette nouvelle donne permet la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, et la lutte contre le secteur informel.
Déjà bien classé
La deuxième réforme pour booster cet indicateur est la formalisation en ligne des entreprises à travers le guichet numérique de l’investissement (GNI). Ce qui a entrainé, selon la même source, la réduction du nombre de procédures, des délais de création de 30 jours à 3 jours en moyenne (2021) et des coûts indirects (frais de transport, impression documents…). Selon l’Agence nationale de promotion des investissements du Gabon (ANPI-Gabon), entre juin 2020 et mai 2021, le GNI a formalisé 7146 entreprises, dont 5 892 entreprises individuelles et 1254 sociétés.
Dans le rapport Doing Business 2020, le Gabon est classé 96e sur 190 pays évalués en matière de facilité de création des entreprises. Ceci avec un score de 87 sur 100 points possibles contre 82,6 sur 100 en 2019, soit une hausse de 4,4 points entre les deux périodes. Sur cet indicateur, le pays s’est situé au-dessus de la moyenne d’Afrique subsaharienne. Avec ces nouvelles réformes, le pays devrait améliorer son score, voire son classement.
Sylvain Andzongo
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Dans son rapport d’activités comptant pour l’année 2020 qu’elle vient de publier, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (Fsbo), nom de l’épouse du chef de l’Etat du Gabon, informe que 3 750 veuves dans le pays ont été bénéficiaires d’une aide alimentaire par paiement mobile, de bons d’achat, de kits alimentaires, de masques et de gels hydro-alcooliques.
Et pour cause, indique la Fondation, « la crise sanitaire causée par la pandémie de la Covid-19 a dégradé les conditions de vie des plus vulnérables, notamment celles des veuves et de leurs familles ». Raison pour laquelle, la Fondation s’est rendue aux côtés de ces dernières pour apporter un soutien, en collaboration avec l’association des veuves de la baie des cochons, l’Observatoire des Droits des femmes et de la parité (Odefpa) et l’association cri de Femmes.
« Ces rencontres avec les veuves au siège de chaque association a permis non seulement de marquer la solidarité de la Fsbo à leur endroit, mais également de les sensibiliser une nouvelle fois sur leurs droits et de leur rappeler les mesures barrières pour éviter la propagation du virus », indique le rapport.
Au Gabon, près de 47% des veuves sont victimes de maltraitance et de spoliation, selon la Fsbo. Elle précise que seules 21% d'entre elles entrent dans leurs droits. Raison pour laquelle, la Première dame a institué une Journée internationale des veuves, le 23 juin, pour la reconnaissance des millions de personnes en situation de veuvage dans le monde.
S.A.
L’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) appelle à la vigilance des nouveaux bacheliers qui souhaitent obtenir une inscription dans des écoles à l’étranger.
« Nous avons eu un retour de l’ambassade du Maroc qui nous faisait justement constater qu’il y a des étudiants qui ont reçu des inscriptions dans le public au Maroc et qui ne sont pas passés par les voies autorisées », a déclaré Christelle Andrea Itoumba Mouely, directeur scolaire ANBG.
Cette interpellation fait suite à un communiqué des ambassades des pays du Maghreb qui dénoncent des cas de fausses inscriptions dans leurs universités. « Le Maroc a ceci de particulier, les inscriptions dans le public se font via les bourses de coopération, ne va pas dans l’enseignement public marocain qui veut, sauf avoir fait l’objet d’une bourse de coopération », a-t-elle précisé.
La direction générale de l’ANBG conseille aux nouveaux bacheliers de se rapprocher des entités compétentes afin d’éviter toutes formes d’arnaques et de suivre de façon légale la procédure pour les inscriptions. « Nous avons ici sur place à Libreville un campus France qui fait ce travail de manière propre et légale. Nous avons des établissements partenaires et nous avons plus ou moins une idée des formations qui se font dans ces établissements-là », a expliqué Christelle Andrea Itoumba Mouely.
L’ANBG a également invité les nouveaux étudiants à ne pas trop idéaliser les établissements supérieurs de l’étranger. Avec la montée de la cyber-arnaque plusieurs établissements scolaires font dans la chasse aux étudiants en ligne et vont jusqu’à délivrer des faux diplômes.
Brice Gotoa
Le 1er septembre, le producteur de pétrole Vaalco, a annoncé qu’à partir de septembre 2022, l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) du champ pétrolier gabonais Etame Marin sera remplacée par une unité flottante de stockage et de déchargement (FSO).
Le 25 août dernier, Vaalco a signé une lettre d’intention contraignante (LOI) avec le grec World Carrier Offshore Services pour la fourniture et l’exploitation du FSO. Le contrat proposé a une durée de 8 ans avec options. Ceci, dans un contexte où la LOI annoncée par VAALCO en avril dernier avec Omni Offshore Terminals, l’actuel exploitant du FPSO pour renouveler le contrat et se doter d’un FSO, n’a pas été signée. Les termes du contrat n’ayant pas été accepté par ce dernier.
Le 1er septembre, l’accord a été approuvé par les partenaires de Vaalco sur Etame Marin, qui ont validé sa mise en œuvre pour septembre 2022.
« Ce changement permettra de réduire considérablement les coûts de stockage et de déchargement de près de 50 %, d’augmenter la capacité effective de stockage de plus de 50 %, et de conduire à une extension de la durée de vie économique du champ. Cela entraînera une augmentation correspondante de la récupération et des réserves à Etame », a déclaré Vaalco.
Par ailleurs, comparativement à l’accord avec Omni Offshore Terminals, le nouveau contrat réduira les coûts d’exploitation totaux d’Etame d’environ 17 % à 20 % jusqu’en 2030. Côté finances, cet investissement en capital devrait permettre d’économiser environ 20 à 25 millions de dollars bruts par an pour Etame, dont 13 à 16 millions de dollars nets pour Vaalco en coûts d’exploitation jusqu’en 2030. Cela donnera au projet un délai de récupération très intéressant de seulement deux ans à deux ans et demi, s’est ravi George Maxwell, directeur général de Vaalco.
Olivier de Souza
Le projet de construction de la route reliant le Gabon au Congo s’accélère, grâce au financement de 32,8 milliards Fcfa octroyés par la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC) au Congo. Cet accord de financement porte sur l’aménagement de 93 km de route entre Dolisie et Kibangou. Ce tronçon constitue la première phase du projet d’aménagement de la route Dolisie-Doussala (département du Niari au Congo) jusqu’à Ndendé au Gabon.
De son côté, le Gabon est à pied d’œuvre pour viabiliser sa partie de ce corridor. Le pays attend actuellement un financement de 90,27 milliards de FCFA auprès de la Banque africaine de développement (BAD) à cet effet. Au cours du conseil des ministres du 10 juin 2021 à Libreville, le chef de l’Etat a autorisé le gouvernement à contracter un emprunt auprès de la BAD pour couvrir les charges liées entre autres à la construction et au bitumage de la section Ndéndé-Doussala (49 km) intégrant la construction du pont frontalier.
Le bitumage de ce tronçon routier d’après les autorités gabonaises va permettre de réduire le temps et les coûts de transport sur le corridor Libreville-Brazzaville [276 Km] par les localités de Ndéndé-Doussala.
Le corridor Brazzaville-Libreville fait partie des six projets intégrateurs de la CEMAC dont la BDEAC s’était engagée au cours de la table ronde de Paris de novembre 2020, à soutenir la mise en œuvre à travers une enveloppe financière de 308 milliards FCFA. L’objectif étant de contribuer à l’accélération de l’intégration économique et physique de la sous-région.
S.G.
Dans le cadre de l’Alliance pour la préservation des forêts tropicales et humides, le ministre gabonais des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubeya, représentera le Gabon le 6 septembre 2021 sur le pavillon France à Marseille, au forum d’affaires pour la mise en place de chaînes de valeur durables en Afrique.
Selon le ministère des Affaires étrangères, le membre du gouvernement procédera à l’ouverture de cet évènement avec son homologue Jean Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de la République française.
Une intervention du ministre gabonais en charge des Forêts, Pr Lee White ainsi que du directeur général de l’Association technique internationale des Bois tropicaux est également prévue au cours de cette journée.
Cet évènement, qui va se dérouler en présentiel et virtuel, est organisé en marge du Congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à Marseille. Ses organisateurs sont la France, le Groupe national des forêts tropicales, les conseillers du commerce extérieur français et Africa Business Forum.
L’invitation du Gabon à cet évènement n’est pas fortuite. Le Gabon est un pays considéré comme un modèle en matière de gestion des forêts en Afrique centrale. Son territoire terrestre est recouvert par 23 millions d’hectares de forêt tropicale humide, soit l’équivalent de 85% de sa superficie. Cette forêt s’inscrit dans le continuum du bassin forestier du Congo, qui constitue le deuxième « poumon vert » de la planète, après l’Amazonie.
Selon les autorités gabonaises, l'inscription par l'Unesco du parc national de l'Ivindo sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité vient récompenser les efforts du Gabon en matière de protection des forêts, qui jouent un rôle déterminant dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Brice Gotoa
La Société d’aménagement du Grand Libreville (SAGL) peut désormais investir dans les études devant conduire à la réalisation future d’une route à péage, baptisée Owendo Bypass. Cette route reliera le port d’Owendo à la zone industrielle de Nkok et au trafic routier en provenance de l’intérieur du pays, en contournant la ville de Libreville.
C’est dans ce cadre qu’a été signé ce 1er septembre 2021 un contrat de pré-concession entre le Fonds Gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et sa filiale RISE, un véhicule de financement codétenu avec la Banque islamique de développement.
Ce contrat va permettre d’ouvrir les négociations pour la conception, le développement, le financement, la réalisation et l’exploitation de ladite voie. « L’accord de pré-concession permettra à la SAGL, société créée par RISE pour le développement de ce projet, d’investir dans toutes les études nécessaires à la structuration économique, financière, juridique, environnementale, sociale et technique du projet Owendo Bypass », indique le FGIS.
Selon le ministère de l'Economie, « le projet porté par le ministère chargé des Travaux publics s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Il s’agit notamment de développer une nouvelle liaison routière entre les zones de production de l’intérieur du pays, la Zone économique spéciale de Nkok, et les infrastructures portuaires d’Owendo ».
Créé en 2020, dans le cadre d’un partenariat entre l’Etat Gabonais, représentée par le FGIS, et la Banque Islamique de développement, RISE (ou Regional Investment Supranational Entity) est dédié à la structuration et au développement de projets d’infrastructures en Partenariats Publics Privés. Son portefeuille de projets actuel se compose, en plus d’Owendo Bypass, de projets dans le domaine du ferroviaire.
Sandrine Gaingne