Dans une interview parue dans le quotidien l’Union du 6 septembre 2021, Marc Civelli, le directeur général de Canalbox, filiale du groupe Vivendi Afrique (GVA), s’explique après sa mise en demeure par l'Autorité de Régulation Communications Électroniques et des Postes (ARCEP). Pour lui les récriminations de mauvaise qualité du service internet porté contre lui par le régulateur sont infondées. « Nous avons observé la publication de fausses informations, non vérifiées, sur certains médias qui, par le passé, ont été condamnés pour la publication d’articles jugés diffamatoires. Le régulateur joue pleinement son rôle d’observateur et de gendarme, ce qui est une très bonne nouvelle pour le secteur des télécommunications au Gabon », a-t-il affirmé.
Marc Civelli reconnaît tout de même que l’entreprise n’est pas restée insensible à ces accusations. « Nous travaillons en collaboration avec l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) sur ce sujet et nous avons immédiatement mobilisé nos équipes techniques et de la relation client afin de mener les investigations internes. Nos offres commerciales étant sans engagement, nous restons extrêmement vigilants au maintien de notre haut niveau de service afin de satisfaire et de fidéliser notre clientèle. La fourniture de la meilleure expérience de l’Internet très haut débit au Gabon étant la clé essentielle de notre succès commercial », a-t-il affirmé. A en croire le directeur général de Canalbox, plus de 120 000 foyers et entreprises gabonais sont aujourd’hui raccordés à ce réseau internet.
Cette réaction intervient plus de deux semaines après la mise en demeure de la filiale locale du groupe Vivendi par l’Arcep. L’on se souvient en effet que le 19 aout 2021, le régulateur a sommé le Groupe Vivendi Afrique de prendre toutes les dispositions « requises et urgentes » pour rétablir la qualité du service.
A noter que malgré les assurances de Marc Civelli, certains abonnés de la Canalbox continuent de se plaindre de la qualité du service marquée par une instabilité du réseau internet.
S.G.
Lire aussi: Canal box, filiale de Vivendi, sommé de rétablir la qualité de service internet au Gabon
Adrien Broche, le nouveau directeur général de Perenco Gabon a été reçu ce 9 septembre 2021 par le ministre en charge de l’Emploi et de la Fonction publique, Madeleine Berre. A l’issue de l’audience, le membre du gouvernement a demandé à Adrien Broche qui était accompagné de Jean Noël Bouassi Bouassi, son adjoint, de privilégier la main d’œuvre locale.
« Le ministre a insisté auprès du DG afin qu’une place privilégiée soit accordée aux nationaux. En tant que ministre de l’Emploi, elle doit s’assurer que les Gabonais aient du travail », a indiqué une source au sein de l’administration gabonaise.
Le gouvernement gabonais cherche à développer et favoriser l’utilisation des sous-traitants pétroliers gabonais ainsi que la main d’œuvre locale dans ce secteur qui représente 38,5% du produit intérieur brut du pays selon le Fonds monétaire international. Dans ce cadre, « le nouveau code des hydrocarbures réaffirme le principe de l’emploi prioritaire de personnel gabonais et l’utilisation prioritaire des sous-traitants locaux. Le défaut de personnel local qualifié est resté un frein pendant plusieurs années à la bonne application du code du travail local (minimum de 90% d’employés locaux) », indique la direction générale du Trésor français dans une note publiée en septembre 2020.
Nouveaux projets
L’audience avec le ministre de l’Emploi a également été l’occasion pour le nouveau DG de présenter les nouveaux projets de Perenco au Gabon. Parmi ces projets, la construction d'une usine de production du gaz domestique à Batanga, dans la province de l’Ogooué-Maritime. Une usine qui devrait à l'horizon 2023, produire 10 000 tonnes de gaz domestique par an.
Adrien Broche vient d’être nommé à la tête de la filiale gabonaise en remplacement de Baptiste Breton. Agé de 42 ans, il était avant sa nomination au Gabon, le DG de Perenco Cameroun. Il a également été DG de la filiale congolaise de l’entreprise pétrolière. Diplômé de l’Ecole nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM) en France, Adrien Broche devra donc mettre à profit son expérience au sein de cette entreprise en particulier et dans le secteur pétrolier en général, pour le développement de la structure qu’il dirige désormais dans le pays. Il devra également affronter les nombreuses accusations de pollutions auxquelles fait face actuellement l’entreprise pétrolière au Gabon.
Sandrine Gaingne
Un accord de transport en commun dans la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok lie l’Autorité administrative de ladite zone, l’organe d’aménagement GSEZ - Gabon Special Economic Zone, et la société de transport urbain, Trans’Urb. Il a été signé le 08 septembre en présence de l’administrateur général de la ZES, Anne Nkene Biyo’o, le Directeur de GSEZ Nkok, Kumar Mohan, et le Directeur général de la société Trans'Urb, Joël Lehman Sandoungout.
« Je me réjouis, que la société Trans’Urb ait accepté de nous accompagner dans ce challenge qui vise à améliorer les conditions de travail et la productivité des 6 000 employés mais également, de rendre plus accessible cet espace économique aux usagers qui interagissent avec les usines de la zone », souligne l’Administrateur général, Anne Nkene Biyo’o.
Selon Trans’Urb, ce partenariat a pour but de soulager les employés des 83 entreprises se trouvant dans la zone de même que les étudiants du centre de formation. Un réseau de 5 lignes et de 67 arrêts ont été établis afin de rapprocher les travailleurs de leurs entreprises. Le transport du personnel débutera dès 6h et s'achèvera à 19h. Le coût de ce partenariat entre les parties n’a pas été révélé.
« Cette signature souligne toute l’importance que les dirigeants de cet espace économique né de la matérialisation de la vision du Président de la République, S.E Ali Bongo Ondimba, accordent à l’amélioration continuelle des conditions de travail des employés de ladite zone », apprend-on de l’autorité administrative de la ZES de Nkok.
Lancée en 2012, cette zone économique à régime spécial est située à 21,8 Km par la route à l'Est de Libreville. Il faut à peu près une vingtaine de minutes à ceux qui habitent la capitale pour s’y rendre. Avec ce protocole d’accord pour le transport en commun, ce sont les employés qui vont gagner en temps car l’accès aux bus sera plus aisé contrairement à l’époque où chacun devait se débrouiller par ses propres moyens pour se rendre à Nkok.
S.A.
Pour améliorer son rang dans le Doing business 2022 s’agissant de l’indicateur Transfert de propriété, le Gabon a implémenté deux réformes améliorant l’indice sur la transparence et la qualité des informations.
Ainsi, il a été mis à disposition des statistiques sur le site web de la Conservation foncière. Ce qui a permis d’améliorer la transparence de l’information sur les procédures et délais de traitement des requêtes en vigueur au sein de la Conservation foncière, selon le ministère de la Promotion des investissements.
Ensuite, le gouvernement a engagé la numérisation des titres fonciers ayant abouti la réduction des délais de traitement des demandes de 15 à 6 jours, ainsi que la réduction des délais de mutation des titres et bien immobiliers.
« Les promoteurs disposent désormais sur le site web de la Conservation foncière des données sur les procédures de mutation des droits et biens immobiliers, les éléments constitutifs du dossier à remplir, les statistiques sur les délais de traitement des requêtes. En outre, 80% des titres fonciers sont désormais numérisés », soutient le ministère de la Promotion des investissements.
Ces mesures semblent impacter sur le climat des affaires comme le témoigne Anthony Sowan, directeur général de Agri Fund for Africa (AFA), un fonds d'investissements qui a pour mission le développement du secteur agricole en Afrique. « Aujourd’hui, sur la sécurisation du foncier, le pays a fait des efforts incroyables. On arrive à avoir un foncier sécurisé sur une période suffisamment longue pour pouvoir investir, et donc, rendre compétitif le Gabon ».
Cependant, malgré ces avancées, l’indicateur transfert de propriété n’a pas évolué dans le classement Doing business 2020 de la Banque mondiale. En fait, le Gabon a fait du surplace dans ce classement entre 2019 et 2020. Le pays a enregistré un score de 41.1 /100 points sur les deux périodes. Pour cet indicateur, il occupe la 171e position sur les 190 Etats classés en 2020.
Le pays devra donc faire plus d'efforts pour améliorer davantage son système foncier dans les années à venir. Le pays devra notamment faire des efforts pour réduire les procédures, les délais et les coûts dans la mutation des titres et bien immobiliers.

Sandrine Gaingne
Selon le Document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2022-2024 du Gabon, le gouvernement a en projet de mettre en place un cadre de fiscalité verte, en rapport avec les énergies renouvelables.
Ainsi, la stratégie adoptée par le gouvernement se décline au sein du Cadre national de financement intégré (CNFI). Les actions à mettre en œuvre sont déclinées telles qui suit entre autres : « analyse des finances publiques (fiscalité et dépenses) en lien avec l’économie verte ; identification d’options pour renforcer les liens entre les prélèvements verts (déjà en place et futurs) et l’utilisation des impôts « verts » ; dialogue autour des propositions de réformes nécessaires pour la mise en place d’un cadre de fiscalité verte ; mesures incitatives pour les investissements destinés à atténuer les émissions de gaz à effet de serre ou à réduire la consommation d’énergie ; taxes sur les émissions de CO2 et sur l’utilisation de technologies grandes consommatrices d’énergie ».
La budgétisation verte, explique le Document, prend tout son sens dans la mesure où elle permettra de consolider les bases d’un développement durable. Car, les engagements environnementaux préexistants des décideurs politiques comprennent une réduction de 50 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025 et la préservation de 98 % des forêts tropicales gabonaises.
Selon l’administration fiscale, la fiscalité verte, ou écologique (ou écofiscalité) vise à taxer les activités et produits polluants pour inciter à adopter des pratiques plus respectueuses de l'environnement. Ce sera une source de revenus supplémentaires pour le trésor public et en même temps un moyen de décourager la pollution des industries lourdes et polluantes.
S.A.
Depuis l’IHU de Marseille, au retour de son séjour gabonais, le professeur Didier Raoult a livré son point de vue sur la prise en charge covid par les autorités gabonaises.
« Concernant la prise en charge du Covid, j’ai été très impressionné par la gouvernance au niveau du pays. Les ministres que j’ai rencontrés étaient d’un niveau, pour moi inattendu, de très grande qualité, autant de formation que d’intervention.
Deuxièmement, sur place à Franceville, j’ai été impressionné par la rapidité de la mise en place des outils. Dans certains cas, on a été plus rapide qu’en France. En février mars 2020, ils commençaient à faire les tests Covid. Ils ont commencé à faire des séquences variantes à partie de mai…
Ils ont davantage besoin d’aide au niveau de la formation des gens. Et c’est l’un des éléments majeurs de l’IHU (de Marseille, ndlr) d’avoir des liens avec des pays francophones pour les aider à former des gens, de manière à ce que leur niveau d’usage des outils soit dynamique. Mais au niveau décisionnel, moi, je suis très impressionné par la qualité de la réponse qui doit nous faire réfléchir sur leur potentiel.
Et, singulièrement, d’ailleurs j’ai fait une publication là-dessus, quand on ramenait le nombre de génomes par pays, il y avait 14 pays africains qui avaient fait mieux que nous… Donc il faut se départir de cette arrogance française, de cette manie de prendre tout le monde pour des imbéciles, parce que le monde court, et il ne cherche plus nécessairement à nous imiter, surtout quand nos choix sont des choix qui ne sont pas très convaincants… »
L’Etat gabonais a fait son entrée ce 8 septembre dans le capital de la Setrag (Société d’exploitation du transgabonais (Setrag), filiale la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog). A travers un contrat signé ce jour entre les parties, 9 % du capital de Setrag ont été cédés à l’Etat, a annoncé le minier français Eramet, maison mère de la Comilog.
« En prenant une part du capital de la filiale, l’Etat gabonais, partenaire historique d’Eramet, confirme son engagement à faire croître l’activité du transport gabonais pour accompagner la croissance du pays. Sur le plan financier, cette opération constitue un renforcement significatif du bilan de Setrag qui va lui permettre d’accompagner ses projets de développement futurs et ainsi se hisser aux meilleurs standards du transport ferroviaire », a indiqué Kléber Silva, directeur général adjoint d'Eramet, en charge de la division mines et métaux.
D’après les autorités gabonaises ce contrat « témoigne de la volonté de notre pays de financer ses grandes infrastructures à fort rendement économique et social par des moyens innovants, en faisant appel au privé et en limitant son endettement. Le quotidien des Gabonais qui voyagent à l'intérieur s'en trouvera considérablement amélioré.L'impact sur l'économie du pays sera majeur. La capacité de transport de marchandises passera de 12 à 19 millions de tonnes », a indiqué sur sa page Facebook Jessye Ella Ekogha, le porte-parole de la présidence de la République.
L’Etat gabonais fait son entrée dans le capital de la Setrag dans un contexte où le chemin de fer se trouve dans un état défectueux avec comme conséquence des déraillements réguliers selon un diagnostic posé par l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF). Alors qu’un plan de réhabilitation de cette voie est en cours, certaines sources soutiennent que l’Etat gabonais, veut désormais grâce à ces actifs, avoir le droit d’être informé sur la marche de l’entreprise et se prononcer sur les décisions touchant à la gestion du chemin de fer gabonais.
Avec ce nouveau contrat, la géographie du capital du gestionnaire du transgabonais affiche désormais 51% des parts pour Comilog, 40% pour Méridiam et 9% des actifs pour l’Etat gabonais.
Sandrine Gaingne
Après une phase épidémiologique relativement stable caractérisée par une baisse des contaminations, des hospitalisations et des décès, le Gabon fait désormais face à une troisième vague de la pandémie de la Covid-19 sur son territoire. L’information a été donnée par le ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong. C’était au cours d’une conférence de presse tenue ce 8 septembre 2021 à Libreville.
« Actuellement nous observons un regain de nouvelles contaminations, voire un dédoublement des contaminations qui sont liées aux relâchements des mesures barrières au sein de la population et à la propagation du variant Delta au sein des communautés. L’objectif des autorités est de protéger la population contre la pandémie de la covid-19, « qui se complexifie au fur et à mesure avec l’apparition des nouveaux variants dont le plus préoccupant actuellement est le variant Delta qui est aujourd’hui sur le sol gabonais. Ce variant Delta est à l’origine de la 3e vague de la pandémie de la Covid-19 dans le monde », a déclaré Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
Selon le membre du gouvernement, le Gabon n’a pas pu échapper à la migration mondiale de ce variant. « Les séquençages effectués sur les prélèvements positifs à la Covid-19 montre un pourcentage d’un taux de 18% du variant Delta, dont 60% chez les voyageurs en provenance de l’étranger. La dangerosité du variant Delta à l’origine des formes graves et de nombreux décès dans le monde, nous oblige à sensibiliser les populations sur l’impérieuse idée de se faire vacciner pour mieux se protéger contre cette pandémie meurtrière », a-t-il précisé.
Le gouvernement va intensifier la campagne de vaccination itinérante dans les arrondissements, les quartiers et ouvrir des centres de vaccination dans les départements, a annoncé le ministre de la Santé. Selon les chiffres du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (Copil), le Gabon a enregistré en 48 heures, 98 nouveaux cas positifs sur 6 348 tests réalisés, avec 43 personnes hospitalisées dont 15 en réanimation pour détresse respiratoire, 52 nouvelles guérisons et un décès à Libreville. A la date du 6 septembre 2021, le Gabon enregistre 234 cas actifs parmi lesquels 43 hospitalisations, et 15 cas en réanimation. Un mois plutôt, notamment à la date du 4 août 2021, le pays n’enregistrait que 47 cas actifs, dont 11 hospitalisations et 8 patients en réanimation.
Brice Gotoa
Les autorités gabonaises vont offrir des appareils et autres matériels de réadaptation à plus de 1000 personnes à mobilité réduite, identifiées sur toute l’étendue du territoire national. La convention y relative a été signé le 7 septembre 2021 entre le ministre des Affaires sociales, Prisca Koho Nlend et les directeurs généraux du ministère du Budget et des marchés publics.
Un marché de près de 600 millions de FCFA sera exécuté par deux prestataires : le Centre de réadaptation et d’appareillage pour personnes handicapées (CRAGPH) et l’Etablissements pour tous travaux d’équipement et service médicaux (ESTTM). Cette dotation tient compte des besoins exprimés par l’ensemble des provinces du Gabon.
« Il ne s’agit pas de nous appesantir que dans l’Estuaire, mais aussi de tenir compte des coins reculés de notre pays afin que tout le monde bénéficie donc de cette dotation. La deuxième chose, c’est qu’avec près de 40 000 personnes vivant avec un handicap dans notre pays, il faudrait désormais que l’inscription soit faite chaque année dans nos budgets par le biais des filets sociaux pour que chaque année nous puissions équiper ses personnes-là », a expliqué Prisca Koho Nlend.
La signature de cette convention s’est faite grâce à la mise en place d’un guichet unique afin d’accélérer la procédure d’exécution de la fourniture des équipements. « Nous avons compris qu’il fallait accélérer dans les procédures d’exécution du budget, notamment en ce qui concerne les marchés aujourd’hui. Nous avons réuni tous les signataires en un seul endroit, en un seul jour pour signer pas mal de marché ce matin », a indiqué Patrice Inguila, secrétaire général du ministère du Budget et des comptes publics
L’équipement en matériel orthopédique des personnes vivant avec un handicap s’inscrit dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) qui marque selon le ministère des Affaires sociales, la vision des autorités à offrir aux populations des meilleures conditions de vie sans discrimination. Ce matériel leur permettra de se déployer et contribuer eux aussi, de leurs manières, au développement du Gabon.
Brice Gotoa
La société de droit français Meridiam vient d’acquérir 40% de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), filiale de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), pour un montant d’environ 30 millions d’euros (19,7 milliards de FCFA), a annoncé Eramet, maison mère de Comilog dans un communiqué. Selon la même source, un accord a été signé ce 8 septembre entre les parties.
Devenu actionnaire de référence du gestionnaire du Transgabonais, Meridiam, investisseur privé spécialisé dans la gestion à long terme d’infrastructures publiques durables, s’est engagé à investir 40 millions d’euros (26,2 milliards de FCFA) et à apporter son expertise ferroviaire pour assurer le développement de cette ligne de chemin de fer reliant Libreville à Franceville sur une distance d’environ 650 km.
Actuellement, cette voie de chemin de fer se trouve dans un état défectueux, selon un diagnostic posé par l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF). Un programme de remise à niveau avait été lancé en 2016 pour sa réhabilitation. Mais, les déraillements de train sont régulièrement enregistrés sur cette voie. En effet, entre janvier et juillet 2021, cinq accidents de train ont été dénombrés sur le Transgabonais.
« L’entrée de Meridiam au capital de Setrag représente une étape importante dans la trajectoire de progrès engagée depuis trois ans. Son expérience en gestion d’infrastructures en Afrique et son expertise ferroviaire dans le monde permettront de renforcer encore nos opérations ferroviaires. Sur le plan financier, cette opération constitue un renforcement significatif du bilan de Setrag qui va lui permettre d’accompagner ses projets de développement futurs et ainsi se hisser aux meilleurs standards du transport ferroviaire », a déclaré Kléber Silva, directeur général adjoint d'Eramet, en charge de la division mines et métaux.
Setrag a assuré le transport de près de 9 millions de tonnes de marchandises en 2020, dont environ 90 % de fret minier. Et les actionnaires de l’entreprise souhaitent porter la capacité de transport de marchandises à 19 millions de tonnes par an et développer le transport des voyageurs (330 000 passagers annuels aujourd’hui), afin d’accompagner la croissance de l’économie gabonaise. Pour cela, ils envisagent d’améliorer la performance du chemin de fer par des actions de modernisation et de sécurisation.
Sandrine Gaingne