Dans son rapport d’activités comptant pour l’année 2020 qu’elle vient de publier, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (Fsbo), nom de l’épouse du chef de l’Etat du Gabon, informe que 3 750 veuves dans le pays ont été bénéficiaires d’une aide alimentaire par paiement mobile, de bons d’achat, de kits alimentaires, de masques et de gels hydro-alcooliques.
Et pour cause, indique la Fondation, « la crise sanitaire causée par la pandémie de la Covid-19 a dégradé les conditions de vie des plus vulnérables, notamment celles des veuves et de leurs familles ». Raison pour laquelle, la Fondation s’est rendue aux côtés de ces dernières pour apporter un soutien, en collaboration avec l’association des veuves de la baie des cochons, l’Observatoire des Droits des femmes et de la parité (Odefpa) et l’association cri de Femmes.
« Ces rencontres avec les veuves au siège de chaque association a permis non seulement de marquer la solidarité de la Fsbo à leur endroit, mais également de les sensibiliser une nouvelle fois sur leurs droits et de leur rappeler les mesures barrières pour éviter la propagation du virus », indique le rapport.
Au Gabon, près de 47% des veuves sont victimes de maltraitance et de spoliation, selon la Fsbo. Elle précise que seules 21% d'entre elles entrent dans leurs droits. Raison pour laquelle, la Première dame a institué une Journée internationale des veuves, le 23 juin, pour la reconnaissance des millions de personnes en situation de veuvage dans le monde.
S.A.
L’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) appelle à la vigilance des nouveaux bacheliers qui souhaitent obtenir une inscription dans des écoles à l’étranger.
« Nous avons eu un retour de l’ambassade du Maroc qui nous faisait justement constater qu’il y a des étudiants qui ont reçu des inscriptions dans le public au Maroc et qui ne sont pas passés par les voies autorisées », a déclaré Christelle Andrea Itoumba Mouely, directeur scolaire ANBG.
Cette interpellation fait suite à un communiqué des ambassades des pays du Maghreb qui dénoncent des cas de fausses inscriptions dans leurs universités. « Le Maroc a ceci de particulier, les inscriptions dans le public se font via les bourses de coopération, ne va pas dans l’enseignement public marocain qui veut, sauf avoir fait l’objet d’une bourse de coopération », a-t-elle précisé.
La direction générale de l’ANBG conseille aux nouveaux bacheliers de se rapprocher des entités compétentes afin d’éviter toutes formes d’arnaques et de suivre de façon légale la procédure pour les inscriptions. « Nous avons ici sur place à Libreville un campus France qui fait ce travail de manière propre et légale. Nous avons des établissements partenaires et nous avons plus ou moins une idée des formations qui se font dans ces établissements-là », a expliqué Christelle Andrea Itoumba Mouely.
L’ANBG a également invité les nouveaux étudiants à ne pas trop idéaliser les établissements supérieurs de l’étranger. Avec la montée de la cyber-arnaque plusieurs établissements scolaires font dans la chasse aux étudiants en ligne et vont jusqu’à délivrer des faux diplômes.
Brice Gotoa
Le 1er septembre, le producteur de pétrole Vaalco, a annoncé qu’à partir de septembre 2022, l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) du champ pétrolier gabonais Etame Marin sera remplacée par une unité flottante de stockage et de déchargement (FSO).
Le 25 août dernier, Vaalco a signé une lettre d’intention contraignante (LOI) avec le grec World Carrier Offshore Services pour la fourniture et l’exploitation du FSO. Le contrat proposé a une durée de 8 ans avec options. Ceci, dans un contexte où la LOI annoncée par VAALCO en avril dernier avec Omni Offshore Terminals, l’actuel exploitant du FPSO pour renouveler le contrat et se doter d’un FSO, n’a pas été signée. Les termes du contrat n’ayant pas été accepté par ce dernier.
Le 1er septembre, l’accord a été approuvé par les partenaires de Vaalco sur Etame Marin, qui ont validé sa mise en œuvre pour septembre 2022.
« Ce changement permettra de réduire considérablement les coûts de stockage et de déchargement de près de 50 %, d’augmenter la capacité effective de stockage de plus de 50 %, et de conduire à une extension de la durée de vie économique du champ. Cela entraînera une augmentation correspondante de la récupération et des réserves à Etame », a déclaré Vaalco.
Par ailleurs, comparativement à l’accord avec Omni Offshore Terminals, le nouveau contrat réduira les coûts d’exploitation totaux d’Etame d’environ 17 % à 20 % jusqu’en 2030. Côté finances, cet investissement en capital devrait permettre d’économiser environ 20 à 25 millions de dollars bruts par an pour Etame, dont 13 à 16 millions de dollars nets pour Vaalco en coûts d’exploitation jusqu’en 2030. Cela donnera au projet un délai de récupération très intéressant de seulement deux ans à deux ans et demi, s’est ravi George Maxwell, directeur général de Vaalco.
Olivier de Souza
Le projet de construction de la route reliant le Gabon au Congo s’accélère, grâce au financement de 32,8 milliards Fcfa octroyés par la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC) au Congo. Cet accord de financement porte sur l’aménagement de 93 km de route entre Dolisie et Kibangou. Ce tronçon constitue la première phase du projet d’aménagement de la route Dolisie-Doussala (département du Niari au Congo) jusqu’à Ndendé au Gabon.
De son côté, le Gabon est à pied d’œuvre pour viabiliser sa partie de ce corridor. Le pays attend actuellement un financement de 90,27 milliards de FCFA auprès de la Banque africaine de développement (BAD) à cet effet. Au cours du conseil des ministres du 10 juin 2021 à Libreville, le chef de l’Etat a autorisé le gouvernement à contracter un emprunt auprès de la BAD pour couvrir les charges liées entre autres à la construction et au bitumage de la section Ndéndé-Doussala (49 km) intégrant la construction du pont frontalier.
Le bitumage de ce tronçon routier d’après les autorités gabonaises va permettre de réduire le temps et les coûts de transport sur le corridor Libreville-Brazzaville [276 Km] par les localités de Ndéndé-Doussala.
Le corridor Brazzaville-Libreville fait partie des six projets intégrateurs de la CEMAC dont la BDEAC s’était engagée au cours de la table ronde de Paris de novembre 2020, à soutenir la mise en œuvre à travers une enveloppe financière de 308 milliards FCFA. L’objectif étant de contribuer à l’accélération de l’intégration économique et physique de la sous-région.
S.G.
Dans le cadre de l’Alliance pour la préservation des forêts tropicales et humides, le ministre gabonais des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubeya, représentera le Gabon le 6 septembre 2021 sur le pavillon France à Marseille, au forum d’affaires pour la mise en place de chaînes de valeur durables en Afrique.
Selon le ministère des Affaires étrangères, le membre du gouvernement procédera à l’ouverture de cet évènement avec son homologue Jean Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de la République française.
Une intervention du ministre gabonais en charge des Forêts, Pr Lee White ainsi que du directeur général de l’Association technique internationale des Bois tropicaux est également prévue au cours de cette journée.
Cet évènement, qui va se dérouler en présentiel et virtuel, est organisé en marge du Congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à Marseille. Ses organisateurs sont la France, le Groupe national des forêts tropicales, les conseillers du commerce extérieur français et Africa Business Forum.
L’invitation du Gabon à cet évènement n’est pas fortuite. Le Gabon est un pays considéré comme un modèle en matière de gestion des forêts en Afrique centrale. Son territoire terrestre est recouvert par 23 millions d’hectares de forêt tropicale humide, soit l’équivalent de 85% de sa superficie. Cette forêt s’inscrit dans le continuum du bassin forestier du Congo, qui constitue le deuxième « poumon vert » de la planète, après l’Amazonie.
Selon les autorités gabonaises, l'inscription par l'Unesco du parc national de l'Ivindo sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité vient récompenser les efforts du Gabon en matière de protection des forêts, qui jouent un rôle déterminant dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Brice Gotoa
La Société d’aménagement du Grand Libreville (SAGL) peut désormais investir dans les études devant conduire à la réalisation future d’une route à péage, baptisée Owendo Bypass. Cette route reliera le port d’Owendo à la zone industrielle de Nkok et au trafic routier en provenance de l’intérieur du pays, en contournant la ville de Libreville.
C’est dans ce cadre qu’a été signé ce 1er septembre 2021 un contrat de pré-concession entre le Fonds Gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et sa filiale RISE, un véhicule de financement codétenu avec la Banque islamique de développement.
Ce contrat va permettre d’ouvrir les négociations pour la conception, le développement, le financement, la réalisation et l’exploitation de ladite voie. « L’accord de pré-concession permettra à la SAGL, société créée par RISE pour le développement de ce projet, d’investir dans toutes les études nécessaires à la structuration économique, financière, juridique, environnementale, sociale et technique du projet Owendo Bypass », indique le FGIS.
Selon le ministère de l'Economie, « le projet porté par le ministère chargé des Travaux publics s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Il s’agit notamment de développer une nouvelle liaison routière entre les zones de production de l’intérieur du pays, la Zone économique spéciale de Nkok, et les infrastructures portuaires d’Owendo ».
Créé en 2020, dans le cadre d’un partenariat entre l’Etat Gabonais, représentée par le FGIS, et la Banque Islamique de développement, RISE (ou Regional Investment Supranational Entity) est dédié à la structuration et au développement de projets d’infrastructures en Partenariats Publics Privés. Son portefeuille de projets actuel se compose, en plus d’Owendo Bypass, de projets dans le domaine du ferroviaire.
Sandrine Gaingne
La Société nationale des hydrocarbures du Gabon (SNHG), plus connue sous l’appellation de Gabon Oil Compagny (GOC) lance bientôt une campagne d’entretien des puits du champ pétrolier de Mboumba. En rapport avec cette opération, l’entreprise a publié hier 31 août 2021, un avis à manifestation d’intérêt.
Cet avis à manifestation précède l’ouverture d’un appel d’offres pour la « location d’une unité Coiled tubing pour des opérations de désensablement de stimulation, la location d’une unité de contrôle de sable « Sand Trap » et la location d’échafaudages », informe-t-elle.
Dans ledit communiqué, la société d’Etat chargée de l’exploration et de la production d’hydrocarbures invite les entreprises spécialisées dans l’entretien des puits pétroliers à manifester leur intérêt avant le 3 septembre 2021. Et les entreprises présélectionnées à l’issue de l’avis à manifestation d’intérêt « recevront ultérieurement les dossiers d’appels d’offres relatifs » à l’exécution de la prestation.
Pour faire acte de candidature, les entreprises intéressées doivent remplir certaines conditions. Notamment, justifier de la disponibilité des documents nécessaires à l’exécution des prestations en local sous 45 jours maximum, avoir une expérience d’au moins deux ans sur des projets similaires dans l’industrie pétrolière, et justifier des capacités juridiques et réglementaires conformes à la législation.
Situé entre Port-Gentil et Libreville, le champ de Mboumba génère jusqu’à 1500 barils de pétrole par jour et possède un potentiel gazier intéressant. Ce gisement était exploité depuis 1980 par la filiale locale du pétrolier français Total avant sa cession à l’Etat gabonais en 2016.
S.G.
Patrick Gerenthon est le nouveau directeur général de Bolloré Gabon. C’est à lui qu’incombe désormais la tâche de superviser le développement des activités logistiques de l’entreprise dans le pays en remplacement de l’Ivoirien Serge Agnero, affecté au Cameroun. Ce dernier était à la tête de la filiale gabonaise de Bolloré depuis 2019.
Diplômé de l’école pratique de la chambre de commerce de Marseille, Patrick Gerenthon cumule une expérience de 22 années au service du groupe Bolloré en Afrique. Aujourd’hui, il dit être prêt à poursuivre l’œuvre entamée par son prédécesseur pour la modernisation des infrastructures logistiques de la structure et le renforcement de la fluidité de ses opérations, grâce à un service de qualité aux usagers.
L’une de ses missions sera de développer des partenariats et des conventions avec le département de la Formation professionnelle au ministère de l’Emploi, à travers l’Agence nationale de formation et d'enseignement professionnels (ANFEP) et l’Office national de l’emploi (ONE).
Avant sa nomination au Gabon, Patrick Gerenthon était le directeur général du Cluster corne de l’Afrique de Bolloré transport et logistique. Il dirigeait les activités du groupe dans en Ethiopie, Djibouti, Érythrée et Somalie. Il a également occupé plusieurs postes au sein de la filiale ivoirienne de Bolloré.
S.G.
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« Vol à la résidence de l’ambassadeur ». C’est l’objet de la correspondance que l’ambassadeur du Cameroun au Gabon, Ngaeto Zam Edith Félicie Noëlle épouse Ondoua, a adressée le 27 août dernier au ministre des Relations extérieures au Cameroun, Lejeune Mbella Mbella.
Dans cette lettre confidentielle, la diplomate camerounaise écrit : « j’ai été victime d’un coup de vol important hier 26 août [2021], à la Résidence. Ce forfait a été vraisemblablement perpétré par l’une des femmes de ménage, Eyenga Colette, une compatriote qui a réussi à s’échapper en trompant la vigilance des gardiens et des policiers en faction ».
Elle ajoute : « Aussitôt informées, les autorités de sécurité gabonaises se sont déportées sur les lieux pour recueillir les premiers éléments d’informations, et ouvrir une enquête. Tout élément nouveau concernant cette affaire vous sera communiqué en temps opportun ».
Pour l’heure, aucune autre information ne filtre au sujet de ce coup de vol « important ». Mais des informations de plus récurrentes font état du cambriolage d’une énorme somme d’argent dépassant le demi-milliard de FCFA. Mais aucune source officielle ne confirme ce détail ou ce montant.
S.A.
La direction générale de BgfiBank Gabon a publié le 31 août un communiqué portant sur l’entrée en application de la taxe sur les retraits conformément au journal officiel de la semaine du 24 au 30 mai 2021.
« Cette taxe dont le taux est fixé à 2% est assise sur le montant hors taxes des sommes retirées. La taxe sur les retraits est due par toutes les personnes physiques ou morales qui effectuent au cours d’un mois un ou plusieurs retraits en numéraires, pour un montant cumulé supérieur ou égal à cinq millions de FCFA, indépendamment du mode ou de la fréquence de retrait », explique la banque. En d’autres termes, tout retrait de 5 millions de FCFA en cash sera taxé à 2 %. Soit, une taxe de 100 000 FCFA à prélever lors de ce retrait.
Toutefois, indique BgfiBank, sont exonérés de ladite taxe : les retraits inférieurs à 500 000 FCFA ; les sommes supérieures ou égales à 500 000 FCFA retirées en numéraire par les employeurs en vue de payer les salaires de leurs employés et justifiées par la production de l’état des paies du mois concerné ; les sommes supérieures ou égales à 500 000 retirées en numéraire par un tiers bénéficiaire au moyen d’un chèque ; les sommes supérieures ou égales à 500 000 FCFA retirées en numéraire par une personne physique ou morale auprès de plusieurs établissements de crédit sans que ces sommes n’aient constituées un minimum de 500 000 FCFA pour chacun des établissements concernés.
Selon les explications du ministère de l’Economie, « les transactions basées sur la monnaie physique sont difficiles à contrôler et favorisent l’économie informelle. (…) L’objectif de cette taxe est donc d’accélérer le changement d’habitude des usagers, en les incitants économiquement à privilégier les transactions numériques ou traçables (via chèque, virement bancaire, cartes de paiement ou encore mobile money) ».
Sylvain Andzongo