La société libanaise International design engineering and architecture, spécialisée dans le bâtiment et les infrastructures, va s’installer prochainement à Libreville. L’information a été donnée le 4 août 2021 au cours de l’audience accordée par le ministre gabonais des Infrastructures, Léon Armel Bounda-Balonzi à l’ambassadeur du Liban au Gabon, Aline Younes.
« On est venu voir monsieur le ministre aujourd’hui pour lui annoncer l’installation d’un bureau régional de consultation spécialisée en ingénierie. C’est un bureau qui vient soutenir le Plan d’accélération de la transformation au Gabon et en même temps qui vient soutenir l’intégration tant souhaitée au niveau régional », a déclaré Aline Younes.
Pour l’homme d’affaires libanais, Nasser Hisham, directeur général de la société, le Gabon est un pays stable qui regorge de nombreuses opportunités. « On a visité plusieurs pays et le Gabon était le pays le plus accueillant. On a décidé d’ouvrir un bureau régional à Libreville. On a une compagnie d’ingénieries. Notre compagnie est installée au Moyen Orient. On travaille dans le domaine des infrastructures, des bâtiments et du planning », a indiqué Nasser Hisham.
L’implantation dans la capitale gabonaise d’un bureau régional de consultation spécialisée en ingénierie s’inscrit dans la continuité du séjour en février dernier d’une délégation d’hommes d’affaires et d’entrepreneurs libanais et du renforcement de la coopération bilatérale entre Libreville et Beyrouth.
Le Gabon et le Liban entretiennent depuis plusieurs années des relations économiques. Plusieurs Libanais exercent au Gabon dans plusieurs domaines tels que le commerce, l’industrie, la construction…
Selon la délégation libanaise reçue par le ministre des Infrastructures, la société International design engineering and architecture a longtemps travaillé pour rebâtir plusieurs pays à l’instar de la reconstruction de Beyrouth après la guerre civile de 1990, celle de l’Irak et de Djouba au sud Soudan avec des ingénieurs formés en Europe et aux Etats unis.
Brice Gotoa
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L’Autorité administrative de la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok, située à 21,8 Km par la route à l'Est de Libreville, a reçu une délégation conduite par Richard Bale, ambassadeur du Canada au Gabon avec résidence à Yaoundé (Cameroun), accompagné du délégué général du Québec Iya Touré.
« Cette visite avait pour objectif d’identifier les opportunités d’affaires dans le secteur de la 3ème transformation du bois, au sein de la ZES de Nkok, parc industriel multisectoriel né de la matérialisation de la vision du président de la République, […] Ali Bongo Ondimba », renseigne l’autorité administrative.
Toujours selon la même source, après une présentation générale de la ZES et de ses multiples avantages, par l’administrateur général, Anne Nkene Biyo’o, la délégation a fait le tour de la zone, avant de terminer la visite au centre d’exposition des meubles.
Lancée en 2012, la ZES de Nkok compte actuellement 85 entreprises en production dont 68 dans le secteur du bois. Selon l’autorité administrative, 775 000 m3 de bois ont été transformés à la ZES de Nkok en 2020, en augmentation de plus de 75 000 m3 par rapport à l'année précédente. Soit une hausse de 10,7 %. « Ces performances ont été rendues possibles grâce aux entreprises installées sur site pour la 1ère, la 2ème et la 3ème transformation du bois, donnant ainsi une valeur ajoutée optimale à nos essences locales », explique-t-on à la ZES de Nkok.
La venue des investisseurs canadiens pourrait booster la transformation du bois dans la zone d’autant plus que, le Gabon projette un raffermissement du secteur du bois en 2021, selon une récente note du ministère chargé de l’Economie. Ainsi, indique cette source, « la production des bois débités [bois en billes] progresserait de 2,5% à 1,17 million de mètres cubes contre -5,4% en 2020, en raison du renforcement du tissu industriel, de l’approvisionnement régulier des usines en grumes et de l’amélioration continue des performances des unités installées dans la zone de Nkok ».
S.A.
Le Directeur général de l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor), Abdu Razzaq Guy Kambogo, vient de recevoir à Libreville, la Confédération gabonaise des syndicats des commerçants (Cogasyc) conduite par son Secrétaire exécutif, Abbas Nziengui Mabika.
« À l’ordre du jour : la mise en place des mécanismes de communication pour mieux relayer les missions et les actions de l’Aganor auprès des syndiqués et des commerçants ; la nécessité des syndiqués et des commerçants d’être en phase avec la réglementation ; une meilleure appropriation des incriminations et sanctions à l’endroit des syndiqués et des commerçants suite aux opérations de surveillance de marché de l’Aganor », apprend-on.
Au cours des échanges, Abdu Razzaq Guy Kambogo a souligné que l’Aganor ne saurait s’inscrire dans une logique de sanctions en amont car, elle est d’abord portée par une volonté manifeste d’accompagner les opérateurs économiques et de protéger les consommateurs.
« Au regret de constater que de nombreux opérateurs économiques outrepassent volontairement la loi et que le trucage des balances commerciales, pour ne citer que cela, est une manœuvre récurrente à fortes répercussions négatives sur l’économie gabonaise, le Directeur Général de l’Aganor a invité l’ensemble des commerçants à se conformer à la réglementation en vigueur », apprend-on.
Au final, M. Kambogo a instruit les directeurs et chefs de service de l’Agence de mettre à disposition de la Cogasyc la documentation suivante : le programme gabonais d’évaluation de la conformité (Progec) ; les normes rendues d'application obligatoire et les extraits des communiqués de l’Aganor parus au journal officiel.
Cette sensibilisation des commerçants intervient quelques semaines après que l’Aganor a publié une note selon laquelle, sur un total de 7594 balances de commerce contrôlées dans cinq provinces sur neuf en 2020, 90% ne sont pas conformes à l’activité de commerce (vente de denrées alimentaires). Aussi, 30% de ces balances contrôlées ne sont pas conformes à la législation. Seules 10% sont admissibles pour une utilisation commerciale.
Pour mettre fin à ces fraudes dans les marchés, l’Aganor a invité en juillet dernier les opérateurs dont les balances sont jugées non conformes à procéder à leur réparation ou remplacement sans un délai maximum de trois mois auprès des opérateurs agréés. Les vendeurs de matériaux de construction, eux, ont été invités à réintégrer dans un délai d’un mois, les instruments de pesage requis dans leurs activités.
Sylvain Andzongo
Alors que la situation épidémique se dégrade dans certains pays africains avec une flambée des cas de Covid et de décès, le gouvernement gabonais pourrait durcir de nouveau les mesures de restrictions. Selon une source autorisée, l’exécutif réfléchit déjà à cette éventualité afin de barrer la voie à une troisième vague dans le pays.
La situation épidémiologique au Gabon n’est plus critique (à la date du 4 aout 2021, le pays n’enregistre que 47 cas actifs, dont 11 hospitalisations et 8 cas en réanimation, d’après les données du Comité de plan de veille et de riposte contre l'épidémie de coronavirus -Copil). Il s’agit donc, surtout, pour les autorités, de promouvoir la vaccination et de réduire autant que possible les risques dans un contexte où la situation continue de s’aggraver dans certains pays africains, favorisée par une explosion des cas liée à la propagation du variant Delta. On peut citer à titre d’illustration le Rwanda, la Tunisie ou encore le Sénégal.
Au Sénégal par exemple, 811 nouveaux cas positifs ont été enregistrés ce 5 aout sur 3203 tests réalisés. Pourtant, un mois plus tôt, soit le 1er juillet, le pays avait enregistré 135 nouveaux cas positifs sur 2024 tests réalisés. Le nombre de décès est également en hausse. Il est passé de 1168 décès au 1er juillet 2021 à 1441 décès à ce jour.
Face à cette situation, la vaccination se présente, pour les autorités gabonaises, comme le seul espoir pour vaincre cette pandémie. Raison pour laquelle la sensibilisation pour l’immunisation du plus grand nombre de personnes se poursuit. À cette date, plus de 52 000 personnes ont déjà été vaccinées dans le pays.
Depuis le début de la crise, le gouvernement gabonais a mis en place des mesures restrictives qui n’ont jamais été totalement levées. Les populations qui vivent mal cette situation espéraient un nouvel allègement de ces mesures après celle faite au mois de mai dernier. Cet allègement n’est donc pas à l’ordre du jour.
Pour rappel, depuis le début, en mars 2020, de la crise au Gabon, le pays a enregistré au total 165 décès et 25 228 guérisons.
Sandrine Gaingne
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Pour le développement et la relance du secteur touristique gabonais, la structure Corridor, spécialisée dans l'intermédiation, a rencontré le 4 août 2021, le ministre du Tourisme. Dans ce cadre, Thiam Ibrahima, présenté par le ministère du Tourisme comme l’un des responsables de la société d’intermédiation, a présenté au ministre Pascal Houangni Ambouroué une base de données des investisseurs turcs intéressés par le potentiel touristique gabonais. D’après une source interne à ce département ministériel, ces investisseurs souhaiteraient développer l’écotourisme et la formation dans le secteur au Gabon.
« Nous voulons développer le tourisme gabonais et faire venir dans le pays des partenaires solides pour investir dans le tourisme. Nous sommes là pour accompagner le secteur touristique », a affirmé Thiam Ibrahima au terme de l’audience. Il est spécifiquement question pour Corridor de faciliter l'entrée « des investisseurs étrangers sur le territoire gabonais pour le développement de l'écotourisme et l'accélération de la mise en œuvre du Plan stratégique de transformation et de Relance du secteur tourisme notamment dans son axe 3 consacré à la formation », soutient-on au ministère du Tourisme.
Pascal Houangni Ambouroué en retour a réaffirmé à Corridor toute la volonté du Gabon à développer ce secteur et à faire la promotion de l’écotourisme. Cependant Corridor, pour l’instant, n’a aucun partenariat dans ce sens avec le ministère du Tourisme. Par ailleurs, aucune information ne filtre sur cette société comme étant une entreprise spécialisée dans l’intermédiation. Même sur la Toile, la société représentée par Thiam Ibrahima reste invisible.
Tout de même, cette rencontre entre le ministre Pascal Houangni Ambouroué et les responsables de la société Corridor intervient dans un contexte où le secteur touristique gabonais est affaibli par les effets de la crise de la Covid-19. En 2020, le chiffre d’affaires consolidé a chuté de 52%, de même que les autres variables de suivi d’activité selon la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF). Depuis le début de cette crise, les autorités gabonaises recherchent des pistes de solutions pour la relance du secteur, afin qu’il puisse mieux contribuer à la création de richesses et d’emplois dans le pays. La part du tourisme dans le produit intérieur brut (PIB) était de 229 milliards de FCFA en 2019, soit 4% selon les données du ministère de l’Economie.
A noter que le Fonds gabonais d’investissements stratégique (FGIS), à travers sa filiale Luxury Green Resorts, envisage de développer une chaîne d’écotourisme dans plusieurs parcs nationaux du Gabon.
S.G
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Le ministère de la Santé au Gabon vient de publier un démenti au sujet d’une rumeur selon laquelle, à compter du 10 août 2021, « les tests PCR [tests de Covid-19] seront désormais payants. Test normal : 30 000 FCFA ; test express : 50 000 FCFA ».
« Depuis quelques jours, une information aux allégations fallacieuses d’une nouvelle tarification des tests PCR circule à travers les réseaux sociaux. A cet effet, le ministère de la Santé dément formellement cette information qui lui est attribuée par des personnes mal intentionnées. Pour cela, le ministère tient à préciser que dans le cadre de la prise en charge et de la recherche des cas contacts, le test PCR est gratuit sur toute l’étendue du territoire national », martèle l’administration gabonaise en charge du secteur sanitaire.
Cependant, précise la même source, « le paiement à 20.000 FCFA du test PCR ne concerne que les voyageurs internationaux et le service à la carte du Laboratoire Pr. Gahouma ». Le ministère ajoute que, face à la recrudescence des fake news et autres infodemies dont l’objectif est de tromper l’opinion et semer la confusion au sein de la population, il invite la population à faire preuve de vigilance et de prudence en ne s’en tenant qu’à l’information officielle.
Le Gabon a réinstauré la gratuité des tests PCR en février dernier dans un contexte où il y avait des manifestations de rue baptisées « concert des casseroles ». Avec des couvercles de marmites, les populations protestaient contre le resserrement des mesures gouvernementales pour combattre le coronavirus à travers un couvre-feu plus strict, la restriction des mouvements des personnes, le confinement du Grand-Libreville, etc.
Sylvain Andzongo
Le directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Alain Patrick Kouma, a procédé, le 3 août 2021, au lancement officiel d’un nouveau produit pour le paiement des factures d'eau et d'électricité par Mobile money. Dénommé MobilFacture, ce service est destiné aux clients de la SEEG sur tout l’ensemble du territoire national.
« MobilFacture, c’est le paiement facile de votre facture d’eau ou d’électricité à partir d’un Smartphone, 24h/24 et 7j/7, sans se déplacer dans une agence SEEG. Aujourd’hui, un peu plus de 17 000 clients utilisent régulièrement ce service, de souscription gratuite, via nos partenaires agréés du mobile et de la banque, Airtel money, Moov money et BGFIMobil money », a déclaré Alain Patrick Fulgence Kouma.
Un menu indiquant l’option de paiement de facture SEEG ou MobilFacture est disponible via chaque opérateur agréé, le client n’a plus qu’à insérer son compte client et faire le paiement depuis son téléphone portable. L’objectif est d’améliorer la relation clientèle grâce à la transformation digitale de l’activité commerciale.
Selon la SEEG ce nouveau service vient répondre à l’enjeu de la crise sanitaire de la Covid-19. La souscription au service est gratuite, toutefois des frais de transaction sont appliqués à l’utilisation des services Airtel money, Moov money et BGFIMobile.
La SEEG s’est engagée dans un plan d’urgence depuis juillet 2020. Ce plan vise à garantir la continuité de service et l’amélioration de la desserte en eau et en électricité dans l’ensemble du pays, dans un contexte où la SEEG peine à satisfaire la demande nationale en eau et en électricité.
Brice Gotoa
Suite à la publication des résultats du baccalauréat session 2021 le 31 juillet dernier, le président de la République a adressé ses félicitations aux admis. Dans un post publié sur sa page Facebook, Ali Bongo Ondimba a également recommandé aux nouveaux bacheliers de s’orienter pour la suite en fonction des besoins du marché de l’emploi. « A vous désormais de choisir la filière qui vous intéresse et vous offrira à terme les meilleures opportunités sur le marché de l'emploi », a indiqué le chef de l’Etat.
Cette recommandation du président de la République est faite dans un contexte où le Gabon privilégie de plus en plus pour sa jeunesse, une formation en adéquation avec la demande de l’emploi. Ce, dans l’optique de réduire le taux de chômage. C’est dans ce cadre qu'ont été créés ces derniers mois, plusieurs établissements d’enseignement professionnels spécialisés dans le bois, le bâtiment et les travaux publics ou le transport et la logistique, génie mécanique, génie électrique et électronique, ingénierie du soudage...
A noter que c’est depuis le 31 juillet dernier que les résultats du baccalauréat 2021 ont été rendus publics. Et pour ce premier tour, 8 697 candidats (bac général et bac professionnels) ont été déclarés admis d’office sur 27 125 candidats. Soit un taux de réussite globale de 32,062 %. Par ailleurs 12 082 candidats sont admissibles et 6 337 ont été recalés. Les candidats admissibles devront faire un rattrapage avant la publication des résultats définitifs.
S.G
L’application de la décision d’interdire les exportations du bois en grume par les six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) ne sera pas effective le 1er janvier 2022, comme il était initialement prévu. C’est la principale information qui ressort d’une réunion des ministres en charge des Forêts, de l’Industrie, de l’Environnement, de l’Économie, de la Planification, des Finances et du Budget des États membres de la Cemac et de la RD Congo, qui a eu lieu le 28 juillet 2021 par visioconférence. Préparée par Daniel Ona Ondo, le président de la Commission de la Cemac, cette réunion était présidée par Paul Tasong, le ministre délégué auprès du ministre camerounais de l’Économie.
Concrètement, l’interdiction des exportations des grumes est différée d’un an, et ne devra donc se matérialiser qu’à partir de janvier 2023. En effet, apprend-on, les pays de la Cemac entendent instaurer une période transitoire allant de janvier à décembre 2022, afin de procéder aux études préalables de maturation des projets d’investissements dans la transformation du bois, retenus dans le cadre de la première phase du processus d’interdiction des exportations du bois en grume dans cet espace communautaire.
« Pour la première phase, il a été identifié dans chaque pays deux zones économiques spéciales pour l'installation des industries de 1ère, 2e et 3e transformation du bois et deux plantations forestières. Il faut rappeler que les plantations forestières ont un rôle économique, social et surtout écologique pour la préservation des écosystèmes du Bassin du Congo », explique Duval Antoine Dembi, le directeur du développement industriel, des mines et du tourisme au sein de la Commission de la Cemac.
En plus de la maturation des projets d’investissements, ce différemment de l’interdiction des exportations des grumes produites dans la zone Cemac va permettre aux exploitants forestiers de mieux préparer l’arrimage à la nouvelle donne, avec l’accompagnement de la Commission de la Cemac. « De janvier à décembre 2022, pour éviter que le changement de paradigme soit brutal et mette les entreprises du secteur en difficulté, la Commission de la Cemac a pris sur elle la responsabilité d’accompagner les États pour faciliter ledit changement. Elle va financer avec l'appui de la BAD, l'élaboration des études de faisabilité sur les 28 projets identifiés, afin de juger de leur maturité. Un dispositif régional de fiscalité forestière harmonisé est prévu, ainsi que l'évaluation des mesures de soutien aux entreprises », détaille Duval Antoine Dembi.
Brice R. Mbodiam
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Le Gabon aurait perdu jusqu’à 747,7 milliards de FCFA dans le cadre d’une récente cession de 220925 ha de forêt, selon un communiqué publié le 31 juillet dernier par le Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef).
Pour comprendre de quoi il s’agit, le Synapef relate que des superficies forestières regroupées de 220925 hectares dont 142 203 hectares intégrés dans l’arrêté n° 0585/PM/Mefmepcoddpat du 26 décembre 2019 portant retour au domaine forestier de l’Etat, ont fait, le 03 janvier 2020, l’objet d’une transaction financière d’un montant de 2,3 milliards de FCFA entre le gestionnaire de la zone économique spéciale de Nkok et le liquidateur de la Banque gabonaise de développement.
Seulement, révèle le Syndicat, « le mépris outrancier de la loi autour de la transaction sus évoquée ainsi que l’estimation minimale de la valeur brute de ces forêts à 262 milliards de FCFA, portée à 750 milliards de FCFA dans le cas d’une première transformation, exposent à l’appréciation d’un préjudice sans précédent contre l’Etat gabonais dans le secteur bois et relèvent l’implication directe de l’administration publique sectorielle à son plus haut niveau ». Même si le Synapef ne donne pas les détails de ses méthodes d’estimations financières, il se dégage un gap variant de 259,7 à 747,7 milliards de FCFA représentant le préjudice qu’aurait subi l’Etat gabonais.
A en croire le Syndicat, « alors que le Code forestier en vigueur exige l’acquisition des permis forestiers industriels après adjudication avec appel d’offre public, selon les dispositions de ses articles 104, 111, 113, 152 et 154, appuyées par l’arrêté n° 00640.08/MEFEPA du 8 octobre 2008 fixant les modalités d'attribution des concessions forestières par adjudication, l’octroi de ces permis dans une insoutenable opacité est devenu pratique courante ».
Le mouvement syndical demande dès lors au ministère en charge des Forêts d’édifier l’opinion publique sur les tenants et les aboutissants de cette transaction. Cette administration n’a pas réagi depuis la publication de ces informations.
Mais le Synapef reconnaît que la gouvernance dans le secteur a tout de même évolué avec la signature de l’arrêté n°041/MEFMEPCPAT/CAB-M du 23 juillet 2021 par le ministre Lee White. Ce texte porte sur la création, l’organisation et le fonctionnement du système de contrôle de la légalité et de la traçabilité des bois du Gabon.
« S’il convient de saluer la mise sur pied de ce modèle de gestion qui répond à l’objectif d’une certification généralisée fixé par le président de la République, son applicabilité quant à elle auprès des opérateurs et dans les conditions actuelles, pose de réelles inquiétudes », affirme le secrétaire général adjoint du Synapef, Maurice Steed Mve Akue.
Sylvain Andzongo
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