Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Les agents de l'Office national de sûreté et de facilitation des aéroports du Gabon (Onsfag) ne grèveront pas la semaine prochaine. A la suite d’une séance de travail le 30 août 2021, entre le ministre des Transports, Brice Constant Paillat et le comité de direction de l’Onsfag, le gouvernement a obtenu de ces agents, une annulation de cette grève qui visait à réclamer trois mois arriérés de salaires.

Des solutions immédiates ont été annoncées par le membre du gouvernement pour ne pas suspendre, comme prévu par les agents de l’office, les activités dans les aéroports de Libreville, de Port-Gentil et de Mvengué à Franceville.

 « Au courant de cette semaine, un mois de salaire sera payé. Une programmation a déjà été convenue avec le service compétent du ministère du Budget. Et nous avons bon espoir que d’ici les deux semaines qui viennent, les trois qui sont réclamés seront apurés », a déclaré Brice Constant Paillat

Ce retard de payement des agents de l’Onsfag est lié à l’impact de la Covid-19 sur le fonctionnement de l’autorité aéroportuaire. La Covid-19 a mis en hibernation toutes les ressources de l’Etat mais les autorités gabonaises travaillent à maintenir en équilibre les secteurs d’activités.

Le membre du gouvernement a également saisi l’opportunité de cette rencontre pour inviter l’office au respect du décret 87 signé par le président de la République Ali Bongo Ondimba pour encadrer la rémunération des dirigeants de tous les services publics personnalisés. L’objectif étant d’abréger certaines charges financières jugées secondaires.

Brice Gotoa

BGFIBank Gabon, la filiale de BGFI holding corporation projette de fusionner avec la société Loxia un établissement de microfinance de 2e catégorie, qui est également une filiale du groupe bancaire gabonais. L’information est donnée par le cabinet de notaire maître Anne Gey Bekale dans une annoncé légale publiée ce 31 août 2021 dans le quotidien l’Union.

Les raisons de la fusion absorption de cette microfinance au capital de 2,5 milliards de FCFA n’ont pas été données. Mais, le cabinet du notaire maître Anne Gey Bekale, soutient que « la fusion absorption de Loxia, société absorbée, par BGFIBank Gabon, société absorbante, n’emportera pas d’augmentation de capital par apport en nature et ou stipulations d’avantages particuliers ». Par ailleurs, « la valeur totale de l’actif apporté est évaluée à 9,4 milliards de FCFA correspondant à la somme des biens apportés. Et la valeur du passif transmis est évaluée à 8,3 milliards de FCFA ».

Et dans le cadre du processus de cette fusion, une expédition notariée du dépôt du projet du traité de fusion du 26 mars 2021, une expédition du dépôt du procès-verbal du conseil d’administration de la société BGFIBank Gabon (au capital de 100 milliards de FCFA), une expédition du dépôt du conseil d’administration du 25 mars 2021 de la société Loxia, ont été déposées au greffe du tribunal de commerce de Libreville, le 24 août 2021, apprend-on.

Filiale du groupe BGFIBank, la microfinance de 2e catégorie Loxia a été créée en avril 2009 dans le but d'accroître l’inclusion financière dans le pays. Ce, en offrant des produits et services financiers de proximité accessibles à des personnes exclues du service bancaire classique. La structure est détenue à 100% par BGFI holding corporation.

S.G.

L’on en sait un peu plus sur la décision de la United Bank for Africa (UBA) au Gabon annonçant le 25 août que : « tous les paiements par GAB [Guichet automatique de banque] et TPE [terminaux de paiement électronique] à l’international seront bloqués à partir du 31 août 2021 sous réserve d’une autorisation préalable de la banque ».

En effet, dans une interview publiée le 30 août dans le quotidien gabonais L’Union, Eugenia Onyekwelu, la DG de la filiale gabonaise d'UBA explique les motivations de la banque. « Comme rappelé par l’instruction N°008/GR/2019 relative aux conditions et modalités d’utilisation à l’extérieur de la Cemac des instruments de paiement électronique, les moyens de paiement électronique ne peuvent être utilisés hors Cemac que pour des besoins de déplacement (pour motifs de tourisme, études, mission ou pour des raisons de santé etc.). A cet effet, l’utilisation des cartes internationales dans les guichets automatiques (GAB) et terminaux de paiement, hors de la zone Cemac, ne pourra s’effectuer que lorsque le client aura préalablement fourni les pièces justificatives de sa présence hors de la zone Cemac », explique la responsable.

Toujours selon elle, pour que les clients d’UBA Gabon puissent effectuer des paiements internationaux hors-Cemac, ils devront fournir à la banque lors des déplacements, une copie du passeport, le billet d’avion confirmé et un visa si nécessaire. « Cependant, les paiements en ligne restent libres dans la limite autorisée par personne et par mois », précise-t-elle.

Aussi, elle indique que cette démarche de la banque vise à s’arrimer à la réglementation des changes en vigueur dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). L’article 6 du Règlement n°02/Cemac/Umac/CM du 21 décembre 2018 portant règlementation des changes dans cette zone prévoit la liberté des transferts, paiements et règlements des transactions courantes à destination de l’étranger, sous réserve de la justification de l’origine des fonds et de la représentation des documents exigés par la réglementation. Ceci sous le contrôle de la Banque centrale afin d’éviter la fuite des devises nécessaires dans les transactions des importations.

En cas de non-observation de cette règlementation, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) peut être amenée à infliger des pénalités pécuniaires à UBA Gabon et à d’autres banques hors-la-loi.

Les sanctions contre des établissements bancaires rendues publiques par la Cobac, remontent au 28 décembre 2018. Cette année-là, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a « décidé d’infliger un blâme » à Alphonse Nafack, directeur général de la banque camerounaise Afriland First Bank, « pour non-respect de la réglementation des changes et des normes prudentielles ». La même sanction, pour les mêmes motifs, avait été imputée à Isong Udom, directeur général de la filiale camerounaise de United Bank for Africa (UBA). Idem pour Gwendoline Nzo-Nguty Abunaw, DG d’Ecobank Cameroon.

À l’époque, le président de la Cobac notait déjà que « dans la pratique, nous observons que plusieurs établissements de crédit ont tendance à perdre de vue le respect des règles prudentielles édictées par la Cobac et par conséquent, à se surexposer espérant ainsi satisfaire des objectifs de rentabilité ».

Sylvain Andzongo

L’administration en charge du fisc au Gabon informe que dès le 1er septembre 2021, les opérateurs des secteurs bois, habitat social, tourisme, agriculture et ciment seront assujettis à un nouveau régime d’exonération fiscale.

Selon cette administration, la loi rectificative 2021 prévoit « le passage desdits secteurs d’un régime d’exonération totale à un régime d’exonération partielle au taux global réduit de 5% ». En d’autres termes, les entreprises des secteurs susmentionnés devront désormais payer des impôts et taxes là où elles ne payaient rien du tout en termes de droits fiscaux.

La même source ajoute : « Ce nouveau régime qui s’appliquera durant une période transitoire de trois ans à compter de la première importation en régime économique et privilégié avant un retour au droit commun, portera uniquement sur les importations définitives effectuées par les entreprises agréées destinées directement, exclusivement à leurs activités ».

Dans le cadre de la loi de finances 2021, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, a signé en début de cette année une circulaire qui encadre les exonérations fiscales au cours de cet exercice. « Le niveau des exonérations accordées ne peut dépasser 10% des recettes totales recouvrées trimestriellement. Par ailleurs, toute exonération légale est interdite en cours d’exercice budgétaire sauf autorisation expresse du Parlement », a prescrit le Premier ministre.

L’enjeu de ce tour de vis sur les dépenses fiscales est d’accroître les recettes de l’État. En effet, la loi de finances 2021 prévoit des recettes fiscales de 1 442,26 milliards de FCFA (+24%) et des droits de douane de 333,28 milliards de FCFA (+27%), soit un total de recettes fiscalo-douanières de 1 775,54 milliards de FCFA attendues en 2021.

Les exonérations fiscales à tout va sont contreproductives, selon la direction générale des Impôts. Car, elles entraînent des pertes de recettes pour l’État. C’est en ce sens qu’on les appelle couramment « dépenses fiscales » dans la mesure où elles constituent pour l’État une renonciation délibérée de certaines de ses recettes fiscales pour en principe encourager l’investissement dans des secteurs qu’il juge prioritaires.

Selon les dernières données fournies par la DGI, le montant des dispenses de TVA pour la période 2016-2017, par exemple, s’élève à 53,38 milliards de FCFA.

Sylvain Andzongo

Après Airtel Gabon, l’opérateur de téléphonie mobile Moov Africa-Gabon Telecom prévient ses abonnés sur une nouvelle forme de fraude orchestrée par des individus "mal intentionnés" sur sa plateforme Moov Money.

« Cette nouvelle technique d’arnaque consiste à envoyer de faux SMS de réception d’argent suivi d’un appel téléphonique. Faisant croire à une erreur de transfert et invitant à renvoyer la somme reçue », indiqué l’opérateur.

La direction générale de l’entreprise invite les abonnés à plus de vigilance et les prie de consulter leur solde « avant toutes transactions afin d’éviter de tomber dans le piège de ces arnaqueurs », souligne Moov Africa-Gabon Telecom.

Pour éviter à ses abonnés d’éventuelles attaques, Moov Africa-Gabon Telecom donne quelques conseils pratiques pour sécuriser leurs numéros de téléphone et comptes Moov Money. Il s’agit entre autres, de ne jamais taper un code dicté par un individu au téléphone ou à travers un SMS ou mail ; ne jamais communiquer le mot de passe de son compte Moov Money à une tierce personne, même à quelqu’un prétendant être de Moov Africa. Aussi, l'opérateur de télécom marocain recommande à ses clients ne jamais laisser leur pièce d’identité, après des opérations d’identification de leur numéro ou de toute autre opération chez Moov Africa…

Il y a quelques semaines, c'est l’opérateur Airtel Gabon qui a annoncé le lancement d’une enquête pour traquer les auteurs des attaques de son service Mobile Money. Comme chez Gabon telecom, Airtel Gabon disait avoir constaté que des individus tentent de saisir de manière frauduleuse les informations monétaires des clients Airtel Money, en se faisant passer pour ses agents.

Brice Gotoa

L’accord de pêche signé le 29 juin 2021 par le Gabon avec l’Union européenne engage les navires européens à avoir dans leurs équipes des marins gabonais. Ainsi, selon les termes du nouveau protocole de mise en œuvre de l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche (APP), pendant l’exercice de leur activité dans la zone de pêche du Gabon, les senneurs de l’UE se doivent d’embarquer six marins Gabonais pour l’ensemble de la flotte pour la première année de l’application du protocole. Pour la deuxième année de son application, ce sont huit marins qui sont exigés, et pour les années suivantes, un total de dix marins gabonais par année.

Parmi ces marins Gabonais, les armateurs européens ont l’obligation également de recruter quelques-uns et leur signer un contrat qui leur garantit le bénéfice du régime de sécurité sociale.

Salaire

« Le salaire des marins embarqués est à la charge des armateurs. Il est à fixer, avant l’embarquement, d'un commun accord entre les armateurs et les marins ou leurs représentants respectifs. Il est versé régulièrement. Toutefois, les conditions de rémunération des marins ne peuvent être inférieures à celles applicables en vertu de la législation gabonaise et en tout cas, pas inférieures au salaire mensuel minimum pour un matelot qualifié établi par la sous-commission sur les salaires des gens de mer de la commission paritaire maritime de l’OIT (Organisation international du travail) », précise de l’accord APP.

Cependant, précise l’accord, au cas où les navires de l’UE ne sont pas en mesure d’embarquer le nombre de marins gabonais requis, ils doivent payer un montant forfaitaire de 25 euros (16426 de FCFA) par marin non embarqué et par jour de présence dans la zone de pêche du Gabon. Par ailleurs, si pour des raisons « exceptionnelles dûment justifiées », l’armateur n’est pas en mesure de trouver de marin présentant les qualifications requises, il est exempté de cette obligation.

Selon une source au ministère de l'Agriculture, le Gabon veut à travers cette mesure, lutter contre le chômage dans la marine marchande et donner la possibilité à ses marins d'apprendre de leurs confrères européens.

37 navires

Rappelons que l’accord de pêche entre le Gabon et l’Union européenne signé le 29 juin 2021, autorise 37 navires français et espagnols à pêcher dans les eaux gabonaises annuellement 32 000 tonnes (tonnage de référence) de poissons. En contrepartie de cet accès aux eaux et ressources halieutiques de sa zone de pêche, le Gabon devrait recevoir au moins 17 milliards de FCFA sur 5 ans, selon l’article 13 du protocole. Ce nouveau protocole d'après l'UE a l’ambition de contribuer à la préservation des ressources maritimes, à la sécurité alimentaire et à la diversification de l’économie gabonaise. Ce, en cohérence avec les objectifs du Plan stratégique Gabon émergent 2025 (PSGE 2025).

Sandrine Gaingne

Lire aussi:

Accord de pêche avec l’Union européenne : une opportunité annuelle de 576 milliards de FCFA à saisir par le Gabon

Accords de pêche : le Gabon autorise les navires européens à pêcher dans ses eaux 32 000 tonnes de poisson par an

Accord de pêche : le Gabon obtient 17 milliards de FCFA de l’Union européenne pour promouvoir la filière pêche

Les œuvres de la Première dame gabonaise Sylvia Bongo Ondimba, en faveur de la condition féminine et de l'ouverture d'un bureau ONU-Femmes, ont été évoquées le 27 août dernier à Libreville, au cours d’une audience accordée par le président Ali Bongo au Dr. Savina Ammassari, nouvelle Coordinatrice Résidente des Nations Unies au Gabon, qu’accompagnait Oulimata Sarr, Directrice Régionale de l’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

« La Responsable de l’organisation susmentionnée [Oulimata Sarr] a salué les avancées significatives du Gabon en la matière. Elle a en outre félicité madame Sylvia Bongo Ondimba, Première dame du Gabon, pour son engagement et son implication à travers sa Fondation qui ne cesse d’œuvrer au quotidien pour la cause féminine et celle des populations vulnérables », apprend-on de la note d’audience au Palais du bord de mer.

Dans le cadre de sa mission au Gabon, Mme Sarr a indiqué qu’elle a eu une rencontre, avec Sylvia Bongo Ondimba, « très engagée dans la lutte contre les discriminations faites aux femmes, à travers le programme Gabon Egalité. Laquelle a abouti à une visite de la Fondation qui porte son nom et de la maison d'Alice, destinée à la lutte contre les cancers féminins ».

Dans les faits, le 24 août dernier, lors de sa visite à la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, quelques axes de collaboration avec l’ONU-Femmes ayant abouti à l’ouverture d’un bureau de l’organisme onusien sur place au Gabon ont été rappelés. A titre d’illustration, l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté en 2010 une résolution proposée par le Gabon, proclamant le 23 juin « Journée Internationale des Veuves » afin de mobiliser les populations autour de la condition de ces femmes. Cette résolution est notamment le résultat du long combat de la Première dame du Gabon pour la reconnaissance des millions de personnes en situation de veuvage dans le monde.

En 2014, le cabinet de la Première dame et l’ONU-Femmes ont entamé des discussions principalement sur l’ouverture d’un bureau pays de l’ONU-Femmes au Gabon, afin de soutenir les initiatives visant à promouvoir les droits des femmes. ONU-Femmes a effectué successivement deux missions au Gabon afin de travailler sur cette possibilité. Entre 2015 et 2019, le Gabon a contribué volontairement au budget ordinaire d'ONU-Femmes pour un montant de 50 millions de FCFA. Des actions qui rendent désormais possibles l’ouverture d’un Bureau tel que souhaité par la Première dame.

En effet, Oulimata Sarr a annoncé, le 23 août 2021, que son organisation ambitionne d’ouvrir un bureau ONU Femmes au Gabon. C’était au cours de l’audience que lui a accordé le ministre gabonais des Affaires sociales, Prisca Koho Nlend. « Je suis venue apporter mes félicitations mais aussi voir comment ouvrir un bureau ONU femmes au Gabon. C’est une demande très forte et ça fait partie de ce que nous allons discuter avec le système des Nations unies », a déclaré Oulimata Sarr.

Ammassari, en sa qualité de Coordinatrice Résidente de l’ONU-Femmes, est désormais en charge de l’ensemble des Agences des Nations Unies au Gabon. Dans le cadre de ses affectations les plus récentes au sein de l'Organisation, elle a occupé le poste de Directrice de pays de l’ONUSIDA au Cameroun. Elle a été, avant cela, Conseillère technique principale auprès des gouvernements, de la société civile et des partenaires au développement de l’Inde, du Myanmar et du Cambodge. Elle a par ailleurs occupé des postes de direction au sein de l’UNICEF, du PNUD, de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), du Programme des Volontaires des Nations Unies (VNU), de l'Organisation internationale du Travail (OIT) et de la Banque mondiale.

S.A.

Libreville, la capitale gabonaise accueille du 30 août au 11 septembre 2021 une formation des torréfacteurs et barista africains, des métiers du café. Cette formation vise selon la Caistab (Caisses de stabilisation et de péréquation) à soutenir la transformation locale, mettre en place un réseau stratégique d’acteurs, accompagner la transition de « pays-producteurs » à « pays-consommateurs ».

L'atelier devra ainsi permettre aux producteurs africains d'accroître la contribution de celui-ci dans le PIB (produit intérieur brut) d’une part et de promouvoir la transformation et la consommation locale du café en Afrique.

 « Aujourd'hui nous sommes en phase de relance de l’activité caféière et cacaoyère. Les chiffres sont assez calamiteux mais nous nous attelons aujourd’hui, à mettre en place des plans de relance qui permettront de relancer véritablement notre production caféière et cacaoyère », a affirmé Thierry Prosper Mboutsou, directeur général de la Caistab, lors de l’atelier à libreville.

Le Gabon et d'autres pays africains membres de l’organisation internationale du café (OIC) veulent donc désormais s’inscrire dans la durabilité et le développement de l’industrie caféière. Raison pour laquelle, un accent particulier est mis sur la transformation. « Ces torréfacteurs que nous allons former, c’est pour transformer notre café. Plutôt qu’il soit à chaque fois expédié en matière première, nous voulons le transformer pour consommer aussi localement de façon à accroître les revenus des producteurs », a souligné Thierry Prosper Mboutsou.

Cet atelier se tient dans un contexte où le Gabon est engagé dans un programme de diversification de son économie. Dans ce cadre, les autorités travaillent déjà à l’accroissement de la production du café ainsi que la relance durable de la filière café-cacao en zone rurale à travers la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes.

Cette formation est organisée par l’OIC et l’organisation interafricaine du café (OIAC) en collaboration avec l’Agence des cafés d’Afrique et de Madagascar (Acram) et le Centre du commerce international (ITC).

S.G.

Dans le département du Woleu au Nord du Gabon, 110 activités génératrices de revenus (AGR) seront financées dans le cadre du projet « Minvwalane ». D’un montant global de 12,5 millions de FCFA, l’initiative est portée ministre de la Santé Dr Guy Patrick Obiang Ndong. Les bénéficiaires ont été sélectionnés sur un ensemble de 427 demandes analysées.

« Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, nous recommande vivement d'être au contact de nos populations et de soutenir les personnes vulnérables. C'est à ce titre que j'ai initié cet appel à projet pour le financement des Activités génératrices de revenus (AGR) des femmes et hommes du département du Woleu. Ce projet permettra à terme de lutter contre la pauvreté et promouvoir la politique entrepreneuriale dans notre département », a indiqué Dr Guy Patrick Obiang Ndong sur sa page Facebook.

Selon le membre du gouvernement, le premier critère de choix portait sur les personnes qui avaient une activité économique déjà amorcée. Le deuxième critère avait trait au suivi des projets. « Il y a toute une commission, tout un cabinet qui ont été recrutés pour faire le suivi des activités afin que nous puissions être sûrs que les financements mis pour ces AGR puissent être utilisés à bon escient », a ajouté Guy Patrick Obiang Ndong.

Pour s’assurer de la pérennisation de cette action, l’équipe chargée du suivi s’active à mettre en œuvre un programme de coaching de ces bénéficiaires, afin de renforcer leurs capacités techniques.

Brice Gotoa

 

Comme en 2020, la Banque des États de l’Afrique centrale (BDEAC) va procéder au lancement d’un nouvel emprunt obligataire de 100 milliards de FCFA, selon une annonce publiée le 29 août sur son site internet.

« Face à la forte croissance des demandes de financement à la BDEAC, des États et des investisseurs de la Cemac, la Banque annonce la mobilisation, courant septembre [2021], de 100 milliards de FCFA, par appel public à l’épargne, sur le marché financier de l’Afrique centrale. Cette enveloppe, qui constitue la seconde phase d’un plan de financement de 300 milliards de FCFA [sur la période 2020-2022], approuvé par son assemblée générale en 2020, devrait consolider la promptitude de la Banque à répondre aux différents appels de fonds, dans le cadre des projets intégrateurs ; et appuyer la relance économique par un renforcement du financement du secteur privé », informe la Banque sous-régionale.

Pour le plein succès de cette seconde phase, le président de la BDEAC, Fortunato-OFA Mbo Nchama, promet le renforcement de l’inclusion financière à travers un nouveau pourcentage de souscription dédié aux personnes physiques ainsi qu’une meilleure rentabilité. Il invite au passage les ressortissants de la diaspora à souscrire massivement, le moment venu, afin de « bâtir une base solide pour leur retour dans leurs pays d’origine », déclare-t-il.

En attendant de connaître la date exacte du lancement de ce nouvel emprunt obligataire, la BDEAC note que la première phase (BDEAC 5,45 % Net 2020-2027) en 2020 a connu un succès. Car, entre le 21 au 29 décembre 2020, l’institution bancaire a levé environ 107 milliards de FCFA pour le financement des projets des secteurs privé et public, ainsi que la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires du Programme économique régional de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), en monnaie locale.

S.A.

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.