Afrijet, la principale compagnie aérienne du Gabon, annonce qu’elle vient de lancer une nouvelle desserte en direction de la Guinée équatoriale, un pays voisin dans la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac).
Dans une courte annonce diffusée sur les réseaux sociaux, la compagnie aérienne déclare : « Afrijet a le plaisir de vous informer du lancement de sa nouvelle desserte à destination de Malabo chaque lundi ». La capitale équato-guinéenne devient ainsi la neuvième ville à être desservie par Afrijet dans la sous-région Cemac, après Brazzaville, Pointe-Noire (Congo), Port-Gentil, Franceville/Mvengue, Libreville (Gabon), Sao Tome Island, Douala et Yaoundé (Cameroun).
En effet, début 2021, Afrijet a renoué avec ses dessertes régionales. Le transporteur privé basé à Libreville a annoncé le 16 février, la relance de ses liaisons à destination du Cameroun, de São Tomé et du Congo. Plus tard, le 26 février, le transporteur gabonais a annoncé l’ouverture d’une route à destination de Brazzaville au Congo.
Cette stratégie de desserte régionale en zone Cemac, selon le transporteur, contribuera à se refaire une santé financière car ses caisses ont été durement impactées par la crise à coronavirus ; au point où le salaire du personnel a été réduit à 70%. Aussi, pour Afrijet, c’est une reconquête des parts de marchés actuellement grappillé par des transporteurs ouest-africains comme Asky et Air Côte d’ivoire.
S.A.
Instaurées depuis le mois de mars 2020, les mesures barrières contre la Covid-19 ne seront totalement levées au Gabon que si le nombre de personnes vaccinées atteint les 60%, a annoncé le président de la République dans son discours prononcé le 16 août 2021 à l’occasion du 61ème anniversaire de l’indépendance du Gabon.
Cette condition est fixée par le président de la République dans un contexte où les populations demeurent hostiles à la vaccination en dépit des campagnes menées dans le pays. Selon des chiffres communiqués par le chef de l’Etat, depuis le début de la campagne de vaccination dans le pays, au mois de mars dernier, seules 71 000 personnes se sont faites vacciner. Soit environ 3,5% de la population, si l’on estime que la population gabonaise est de 2 millions d’âmes.
« C’est encourageant mais encore nettement insuffisant. Il nous faut atteindre le chiffre de 60% de la population vaccinée afin d’envisager une levée totale des mesures de précaution liées à la Covid-19. C’est pourquoi il est de votre devoir, je dirais national, de vous faire vacciner. Outre le fait de vous protéger et de protéger les autres, vous contribuez à préserver l’économie de notre pays », a précisé Ali Bongo Ondimba dans son discours.
Pourtant, ce ne sont pas les doses de vaccins qui manquent. A ce jour, le Gabon a reçu plus de 410 000 doses de vaccin contre la Covid-19 dont 400 000 doses du vaccin Sinopharm et 10 000 doses du vaccin Sputnik V. Et le pays attend en ce moment 10 000 doses du vaccin Johnson & Johnson promises par les autorités américaines.
Le chef de l’Etat invite donc les populations à « faire preuve de civisme » car, la vaccination reste pour l’instant, le « seul moyen réellement efficace de freiner la propagation du virus ».
Notamment dans un contexte où l'apparition de nouveaux variants, plus contagieux, fait de nombreuses victimes dans le monde, y compris dans plusieurs pays africains. Aussi, les autorités gabonaises craignent une troisième vague de la pandémie due à l’apparition de ces nouveaux variants. D’où l’invite à la vaccination.
Selon les chiffres du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l'épidémie à coronavirus (Copil), le Gabon compte à la date du 16 août 2021, 61 cas actifs. 165 décès ont déjà été enregistrés dans le pays depuis le début de la pandémie en mars 2020.
SG
A l’occasion de la fête nationale, ce 17 août, le chef de l’Etat gabonais a fustigé « l’incivisme de quelques-uns qui sape les efforts consentis par le plus grand nombre ». Il a également énuméré les raisons, pour les Gabonais, d’être fiers de leur pays « qui boxe au-dessus de sa catégorie ».
Le Gabon, assure le président, est « l’un des pays les plus engagés et les plus efficaces dans la lutte contre le réchauffement climatique » et même « l’un des rares, déclaré carbone négatif ». En effet, le Gabon qui ne produit annuellement que 35 000 tonnes de CO2, en séquestre 140 000 tonnes, précise-t-il.
Rappelant que l’UNESCO vient d’inscrire le Parc national de l’Ivindo au Patrimoine mondial de l’Humanité, Ali Bongo a également souligné que son pays « abrite l’un des rares laboratoires de type P4 en Afrique, mondialement reconnu : le Centre international de recherche médicale de Franceville. »
Selon lui, le Gabon est également l’un des pays où les femmes sont les plus présentes dans la vie publique. « Premier ministre, Président du Sénat, Président de la Cour constitutionnelle, Maire de Libreville, Gouverneurs, Directeur général de fonds d’investissement, etc. Tous ces postes (…) sont occupés, chez nous, par des femmes. »
En ce qui concerne les progrès économiques, le chef de l’Etat attend de la réforme de la formation technique et professionnelle qu’elle permette de combler « l’écart, hier abyssal, entre l’offre d’éducation et les besoins réels sur le marché du travail. » Il se félicite de l’accélération de la diversification et de l’aboutissement proche de plusieurs grands projets d’infrastructures routières et énergétiques.
Enfin, fort d’un taux de guérison du Covid parmi les plus élevés d’Afrique, et d’un taux de létalité parmi les plus bas, Ali Bongo en appelle au civisme et exhorte les Gabonais à se faire vacciner : « Il nous faut atteindre le chiffre de 60% de la population vaccinée afin d’envisager une levée totale des mesures de précaution liées à la Covid-19. C’est pourquoi il est de votre devoir, je dirais national, de vous faire vacciner. » conclut-il.
Le gouvernement gabonais, réuni en Conseil des ministres le mercredi 11 août, a adopté le projet de décret portant réorganisation de la direction générale du droit de la mer.
Rattachée au ministère des Affaires étrangères, cette direction a pour mission de veiller à l’harmonisation des textes nationaux avec les dispositions pertinentes de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, de veiller à l’application des accords et traités signés dans le domaine maritime. Elle suit les relations entre le Gabon, l'Autorité internationale des fonds marins, le Tribunal du droit de la mer et toute instance internationale dans le domaine du droit de la mer.
En procédant à sa réorganisation, le Gabon entend ainsi la doter « d’un cadre juridique en phase avec les missions qui lui sont dévolues ».
Rappelons que la mise en place de cette direction est l’une des recommandations de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, adoptée à Montego Bay en 1982 et ratifiée par le Gabon le 11 mars 1998. Pour les Etats parties, cette Convention est vue comme un ordre juridique pour les mers et les océans qui facilite les communications internationales et favorise l'utilisation pacifique des mers et des océans, l'utilisation équitable et efficace de leurs ressources, la conservation de leurs ressources biologiques, ainsi que l’étude, la protection et la préservation du milieu marin.
Romuald Ngueyap, Agence Ecofin.
Lambert Noël Matha (photo), le ministre de l’Intérieur, a signé le 15 août, une note à l’attention des organisateurs des événements sportifs pour leur rappeler que « l’état d’urgence sanitaire demeure en vigueur sur toute l’étendue du territoire national ».
Le membre du gouvernement invite à cet effet « les organisateurs des tournois de football, de basketball et autres sports, ainsi que les usagers à suspendre la tenue de ces activités ». Il affirme que les rassemblements de plus de 30 personnes sont interdits à l’exception de certaines manifestations officielles, des rencontres impliquant les équipes nationales et des sports dont l’accès est conditionné par la présentation d’un test PCR négatif ou une carte de vaccination au Covid-19.
Dans le même ordre d’idées, il est rappelé aux tenanciers des salles de fête ainsi qu’aux organisateurs des cérémonies culturelles et familiales qu’ils restent soumis aux critères de rassemblements (30 personnes) et à l’horaire du couvre-feu en vigueur de 21 heures à 5 heures du matin.
Ce rappel de M. Matha intervient dans un contexte où, en cette période de vacances académiques, certains promoteurs de tournois sportifs ont relancé leurs activités d'avant la pandémie. Or, le pays se prépare à faire face à une troisième vague de Covid-19 incluant le variant Delta.
Face à cette situation, la vaccination se présente, pour les autorités gabonaises, comme le seul espoir pour vaincre cette pandémie. Raison pour laquelle la sensibilisation pour l’immunisation du plus grand nombre de personnes se poursuit. À cette date, plus de 70 000 personnes ont déjà été vaccinées dans le pays.
Sylvain Andzongo
Le Gabon pourrait retenir les passeports des voyageurs internationaux en cas de non-présentation du test du Covid-19 et de la preuve de leur confinement.
En effet, dans le cadre de la stratégie de riposte contre la Covid-19, Pascal Houangni Ambouroue, le ministre du Tourisme, a publié le 11 août, une note qui explique les conditions de retrait des passeports des voyageurs. « Sur présentation du test Covid-19 négatif et de la facture d’établissement d’hébergement, à compter de ce jour, les passagers internationaux récupèrent leurs passeports auprès des services de la police », indique la note.
En d’autres termes, les voyageurs doivent fournir la preuve qu’ils ont passé un test Covid-19 dont les résultats sont rendus au bout de 24 heures et qu’ils ont respecté la mise en quarantaine dans une structure hôtelière y dédiée. A titre conservatoire, les passeports sont conservés par les services de police, indique la note. Elle précise que ces mesures concernent les passagers non vaccinés.
Depuis le 15 juin 2021, les voyageurs en provenance d'autres pays à destination du Gabon observent un confinement de 24 heures dans un hôtel sélectionné par les autorités gabonaises.
Les coûts d’hébergement de ce confinement qui varient entre 36 000 et 249 000 FCFA, sont à la charge des voyageurs eux-mêmes. Ceux qui n’observent pas ces règles peuvent se voir interdire de séjour au Gabon.
Sylvain Andzongo
Le président de la République a présidé ce 12 août 2021, la cérémonie de clôture de la 3e édition des journées nationales de la sécurité intérieure (JNSI). Une occasion pour Ali Bongo Ondimba de rappeler aux forces de police leurs missions vis-à-vis des populations.
« Plus que tous autres citoyens, vous devez être exemplaires et irréprochables tant dans votre comportement que dans votre moralité. Aussi bien dans votre activité professionnelle que dans votre vie privée. L’uniforme que vous portez et ses exigences ne doivent jamais, au grand jamais, vous quitter car ils sont consubstantiels », a affirmé le chef de l’Etat. Tout en précisant que le rôle de la police pour la sécurité est « déterminant ».
Abondant dans le même sens que le président de la République, le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha, a soutenu que la police doit être exemplaire, disciplinée, exempte d’actes répréhensibles, une police mieux équipée, mieux formée, respectueuse des principes démocratiques, des droits humains et des institutions.
Et pour mener à bien ses missions, la police nationale se doit également d’être respectable. « C’est pourquoi, les comportements déviants au sein de la Police nationale ne sauraient être tolérés. Ils doivent être proscrits, bannis, et lorsqu’ils existent ou sont découverts, ils doivent être sévèrement réprimés », a indiqué le chef de l’Etat. Pour lui, l’autorité de l’Etat ne doit pas se manifester uniquement par la force. Il prône le dialogue, l’échange, l’explication, la pédagogie et non uniquement la répression qui est le dernier recours quand les mots, la sensibilisation et la raison n’ont pas suffi.
Ces rappels sont faits dans un contexte où les forces de police gabonaises sont de plus en plus accusées par les populations de ne pas respecter leurs droits et de racketter certains usagers de la route. Au mois de janvier 2021, le directeur de la voie publique, le commandant Nestor Ngoyabi, avait interdit les contrôles routiers dans la ville de Libreville. Les raisons n’avaient cependant été données.
Les journées nationales de la sécurité intérieure dont la première édition s’est célébrée en 2016 et la deuxième en 2017, ont pour but de familiariser avec les forces de police chargées de leur sécurité au quotidien.
S.G
« Aujourd’hui [11 août], le Gabon a soumis au secrétariat de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) son dossier de candidature en vue de sa ré-adhésion à ladite instance internationale ». L’information est donnée par le ministère de l’Économie et de la Relance.
Toujours, selon cette source, le dépôt de candidature du Gabon à l’ITIE repose sur des efforts conjugués et continus de toutes les parties prenantes œuvrant pour le retour du Gabon vers cette instance internationale prestigieuse. Aussi, précise le ministère, « l’implémentation de cette norme (ITIE) devrait permettre de renforcer la bonne gouvernance dans notre pays en mettant en cohérence les flux du secteur extractif et les mécanismes qui, une fois valorisés, peuvent être mobilisés pour satisfaire les besoins des populations ».
En mai dernier, Léontine Tania Oyouomi-Loumbou, présidente du Groupement d’intérêt de l’ITIE Gabon, avait annoncé que le dépôt de candidature du pays devait se faire au courant du troisième trimestre 2021. Pari tenu donc.
Le pays espère réintégrer l’ITIE après sept ans de suspension. En effet, le Gabon avait adhéré pour la première fois à l’ITIE, le 14 mai 2004, avant d’être suspendu en 2013 pour non-transparence dans la gouvernance des industries extractives. Mais dans son programme triennal de réformes économiques et financières signé récemment avec le Fonds monétaire international (FMI), soutenu par mécanisme élargi de crédit (MEC), le pays s’était engagé à réintégrer cette initiative. Mais, jusqu’à la fin du programme, le 18 juin 2020, cela n’avait pas toujours été fait.
Sylvain Andzongo
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En principe, Paul Biya, président en exercice de la Conférence des chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), accueille ses homologues de la communauté le 18 août 2021 à Yaoundé, la capitale camerounaise, dans le cadre d’un sommet extraordinaire, a-t-on appris de sources autorisées.
Au cours de ce conclave, le chef d’État camerounais et ses hôtes vont plancher sur le thème : « évaluation de la situation macro-économique dans la Cemac en contexte de pandémie de Covid-19 et analyse des mesures de redressement ». L’initiative de la tenue de ce sommet, si l’on se fie aux confidences d’un haut fonctionnaire de la Commission de la Cemac, appartient notamment au Fonds monétaire international (FMI), qui s’inquiète des déséquilibres budgétaires des pays de la sous-région.
En prélude à cette rencontre, le Conseil des ministres de l’Économie et des Finances de l’Union économique de l’Afrique centrale (Ueac) a tenu une session extraordinaire le 10 août à Douala, la capitale économique du Cameroun. Le rapport issu de ses travaux servira de base de travail aux chefs d’État. D’ores et déjà, l’on apprend que la pandémie de Covid-19 a décéléré les résultats positifs générés par la mise en œuvre des réformes prévues par les accords de première génération avec le FMI et dans le Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac) entre 2017 et 2020.
Plus de 2 747 milliards de FCFA de pertes
Par exemple, « les effets de la pandémie et les mesures fiscales prises pour soutenir l’économie ont engendré des pertes de recettes de plus de 2 747 milliards de FCFA pour l’ensemble de la zone. La résultante mécanique a été de soumettre les pays à un risque de défaut de paiement des échéances immédiates des crédits en cours », soutient-on au sein de la Cemac.
De même, la dette des pays de la Cemac s’est alourdie, passant de 49,1 % en 2019 à 55,6 % du PIB une année plus tard. Pire, deux pays ont franchi le seuil d’endettement communautaire de 70 % du BIP, alors que dans le même temps les autres pays font face à un besoin « de refinancement, de reprofilage ou de restructuration de leurs dettes ».
Sur le plan monétaire, les réserves de change ont perdu plus de 1116 milliards de FCFA en 2020 à cause de la dégradation des comptes extérieurs. L’application sans faiblesse de la nouvelle règlementation de change et la mobilisation de financements extérieurs ont néanmoins permis de limiter les dégâts.
Pour le Comité de pilotage du Pref-Cemac, il faut mobiliser 9048,31 milliards de FCFA pour l’exécution du plan de relance économique communautaire au cours de la période 2021-2025. Mais les 6 pays de la Cemac ne disposent pas d’instruments monétaires et budgétaires capables de mobiliser un tel financement.
D’après le rapport du Conseil des ministres de l’Ueac que SBBC a pu consulter, les mesures de redressement proposées aux chefs d’État s’inspirent fondamentalement des conclusions de l’étude réalisée conjointement par le FMI et la Banque mondiale intitulée : « Renforcer la croissance durable et inclusive dans la Cemac : politiques et réformes structurelles suggérées ».
Programmes de seconde génération du FMI
Ainsi, les ministres de l’Ueac suggèrent aux chefs d’État de faire du plan communautaire de relance post-Covid-19 une cause commune et d’engager les États et les institutions communautaires à une mobilisation accrue des ressources pour son financement. L’exhortation des États à conclure les programmes de seconde génération avec le FMI constituera un autre enjeu majeur du sommet des chefs d’État. À date, seuls le Cameroun et le Gabon les ont conclus.
Le rapport du Conseil des ministres de l’Ueac soutient que la stabilité externe de la Cemac passe par un rapatriement intégral des dépôts de l’administration et autres organismes et entités publics détenus à l’étranger. Le niveau de réserves de change dédiées à la couverture des importations de biens et services et au service de la dette extérieure est passé de 2,2 mois à fin décembre 2016 à 3,2 mois au 31 décembre 2020. En dépit de son relèvement, ce niveau demeure de loin inférieur au seuil optimal de 5 mois requis pour une union monétaire disposant d’assez de ressources naturelles.
Le renforcement de la résilience du secteur financier s’impose aussi. Car le retard accusé dans la mise en place des stratégies d’apurement des arriérés fait partie des manquements majeurs constatés dans la mise en œuvre des programmes de première génération avec le FMI. Ce qui a obéré la croissance et freiné le renforcement de la solidité du secteur bancaire.
Dans le même temps, la Commission de la Cemac sous la férule du Pr. Daniel Ona Ondo, dont le magistère fait souffler un nouveau vent de dynamisme, s’emploiera à intensifier les réformes et l’harmonisation des politiques communes et sectorielles en vue du renforcement de l’intégration sous-régionale.
Dominique Mbassi
Aux Etats-Unis, les vaccins préviennent plus de 90% des formes graves et hospitalisations dues au Covid-19, selon une récente note interne des Centre de Contrôle des maladies américains (CDC), relayée par le Washington Post, et évaluant l'impact des vaccinations au pays de l’Oncle Sam. « Les vaccins préviennent plus de 90% des maladies graves, mais peuvent être moins efficaces pour prévenir l'infection ou la transmission », indique le document.
Dans le détail, la vaccination préviendrait de 8 fois la survenue de la maladie, par rapport aux non vaccinés, et de 25 fois les risques de formes graves et les besoins d’hospitalisation, comparé aux non vaccinés.
De leur côté, des médias américains comme CNN, plus optimistes, suggèrent que les vaccins évitent à 99,99% la survenue de forme grave due au Covid. En effet, s'appuyant sur des statistiques du CDC, ces derniers comparent le nombre total de vaccinés aux USA (plus de 164 millions à ce jour), au nombre d'hospitalisations et décès recensés parmi les vaccinés (7525 à début août), soit à peu près 0,004% de formes sévères, et moins de 0.001% de décès).
Cependant, la présentation, tout en reconnaissant que les sujets vaccinés sont bien moins exposés aux formes graves de la maladie, concède qu’ils soient tout de même capables de transmettre et contaminer les autres (non-vaccinés et, éventuellement, vaccinés).
Le CDC s’attend « par conséquent » à « plus de percée vaccinale [survenue de cas de Covid-19 chez les gens déjà vaccinés, ndlr] et plus de propagation communautaire malgré la vaccination », ce qui l'a poussé à de nouveau recommander le port de masque aux vaccinés, et le respect des gestes barrières.
Rappelons par ailleurs que la plupart des décès suite au Covid-19 sont survenus chez des sujets plutôt âgés et avec des comorbidités (d’autres pathologies présentes qui affectent leur état physique), et que la plupart des sujets décédés avaient au moins 1 comorbidité.
Ainsi, dans un groupe de plus de 500 000 patients Covid, « 94,9% avaient au moins 1 condition médicale sous-jacente. L'hypertension essentielle (50,4%), les troubles du métabolisme des lipides (49,4%) et l'obésité (33,0%) étaient les plus fréquents. », selon une étude rétrospective du CDC couvrant la période de mars 2020 à mars 2021.
En ce qui concerne les décès, « les facteurs de risque les plus importants étaient l'obésité, les troubles liés à l'anxiété et à la peur, et le diabète avec complication ».
Ayi Renaud Dossavi