Le Gabon aurait perdu jusqu’à 747,7 milliards de FCFA dans le cadre d’une récente cession de 220925 ha de forêt, selon un communiqué publié le 31 juillet dernier par le Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef).
Pour comprendre de quoi il s’agit, le Synapef relate que des superficies forestières regroupées de 220925 hectares dont 142 203 hectares intégrés dans l’arrêté n° 0585/PM/Mefmepcoddpat du 26 décembre 2019 portant retour au domaine forestier de l’Etat, ont fait, le 03 janvier 2020, l’objet d’une transaction financière d’un montant de 2,3 milliards de FCFA entre le gestionnaire de la zone économique spéciale de Nkok et le liquidateur de la Banque gabonaise de développement.
Seulement, révèle le Syndicat, « le mépris outrancier de la loi autour de la transaction sus évoquée ainsi que l’estimation minimale de la valeur brute de ces forêts à 262 milliards de FCFA, portée à 750 milliards de FCFA dans le cas d’une première transformation, exposent à l’appréciation d’un préjudice sans précédent contre l’Etat gabonais dans le secteur bois et relèvent l’implication directe de l’administration publique sectorielle à son plus haut niveau ». Même si le Synapef ne donne pas les détails de ses méthodes d’estimations financières, il se dégage un gap variant de 259,7 à 747,7 milliards de FCFA représentant le préjudice qu’aurait subi l’Etat gabonais.
A en croire le Syndicat, « alors que le Code forestier en vigueur exige l’acquisition des permis forestiers industriels après adjudication avec appel d’offre public, selon les dispositions de ses articles 104, 111, 113, 152 et 154, appuyées par l’arrêté n° 00640.08/MEFEPA du 8 octobre 2008 fixant les modalités d'attribution des concessions forestières par adjudication, l’octroi de ces permis dans une insoutenable opacité est devenu pratique courante ».
Le mouvement syndical demande dès lors au ministère en charge des Forêts d’édifier l’opinion publique sur les tenants et les aboutissants de cette transaction. Cette administration n’a pas réagi depuis la publication de ces informations.
Mais le Synapef reconnaît que la gouvernance dans le secteur a tout de même évolué avec la signature de l’arrêté n°041/MEFMEPCPAT/CAB-M du 23 juillet 2021 par le ministre Lee White. Ce texte porte sur la création, l’organisation et le fonctionnement du système de contrôle de la légalité et de la traçabilité des bois du Gabon.
« S’il convient de saluer la mise sur pied de ce modèle de gestion qui répond à l’objectif d’une certification généralisée fixé par le président de la République, son applicabilité quant à elle auprès des opérateurs et dans les conditions actuelles, pose de réelles inquiétudes », affirme le secrétaire général adjoint du Synapef, Maurice Steed Mve Akue.
Sylvain Andzongo
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La première cotation de l’emprunt obligataire par appel public de l’État gabonais dénommé « EOG 6% NET 2021-2026 » à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) à Douala (Cameroun) a eu lieu ce 30 juillet 2021. Cette cotation fait suite à l’opération d’emprunt obligataire émis le 27 mai 2021 et qui a permis au Gabon de mobiliser la somme de 188,8 milliards de FCFA, grâce au placement de18,8 millions d’obligations au prix de 10 000 FCFA l’unité.
Cette étape marque le début des négociations des obligations du Gabon sur le marché de la cote de la BVMAC. Selon le ministre de l’Économie, Nicole Janine Lydie Roboty Mbou, cette première cotation « permettra aux détenteurs primaires, notamment les banques, de diffuser plus harmonieusement le titre auprès d’autres investisseurs ». Cet emprunt obligataire avait été admis à la BVMAC en juin dernier.
Rémunéré au taux annuel de 6% net sur une maturité de cinq ans, l’emprunt obligataire « EOG 6% net 2021-2026 » a été lancé dans le but de permettre à l’État gabonais d’apurer des moratoires en portefeuille à la direction générale de la dette et de financer les projets prioritaires du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Il a été arrangé par Emrald Securities Services.
SG
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La Gabonaise Chimène Ayito vient d’être nommée directrice générale de Okoumé Capital, filiale du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) dédiée au financement et à l’accompagnement des PMEs au Gabon. L’annonce a été faite par l’entreprise ce 30 juillet 2021 dans un communiqué.
Elle succède à Edgard Mfouba et aura pour principale mission la supervision de la nouvelle stratégie d’Okoumé Capital, qui allie financement et accompagnement à travers le programme “La fabrique des champions”. Ce, en droite ligne des objectifs du Plan d’accélération de la transformation (PAT).
« Je suis enthousiasmée de rejoindre Okoumé Capital et de mettre mes compétences au service du développement d’un tissu économique robuste au Gabon. Les PME sont le moteur de l’emploi durable et de la diversification économique dans laquelle notre pays s’est engagé », a commenté Chimène Ayito.
Chimène Ayito est juriste de formation. Elle cumule 15 ans dans le conseil juridique et une solide expertise en droit des affaires et en droit commercial dans les secteurs privé et public. Avant sa nomination, elle occupait la fonction de directrice Tax & Legal et Quality Risk Leader chez Deloitte. Au sein de cette structure où elle a travaillé pendant plusieurs années, elle a conseillé de nombreux investisseurs dans la gestion de leurs activités commerciales au Gabon et sur le continent africain. Elle a également été responsable de la gestion d’un portefeuille de plus de 90 sociétés des secteurs privé et public pour lesquelles elle a mis à profit son expertise juridique.
Cette expérience professionnelle sera donc utile pour ce produit de HEC Paris et de l’université de Limoges dans ses missions à la tête de Okoumé Capital. Cette société de capital-investissement est présentée comme le bras armé du FGIS pour le financement des PME. À ce titre, elle appuie financièrement les PME notamment dans les secteurs de l’agriculture et l’agribusiness, de l'extraction minière, du bois, du commerce et des aspects logistiques et BTP. Créée en 2018, elle est dotée d’un capital de 20 milliards de FCFA.
SG
Le ministre gabonais des Eaux et Forêts, le Pr Lee White conditionne désormais les missions de travail de ses agents par la présentation d'un passeport vaccinal contre la Covid-19. C’est la quintessence d’une note d’information signée le 28 juillet 2021 par le secrétaire général dudit département ministériel, Michel Ngueba Koumba.
« Il est porté à la connaissance de l’ensemble des agents du ministère, qu’à compter de la date de signature de la présente et, conformément aux hautes instructions de monsieur le ministre, toute mission de travail, à l’intérieur du pays, est désormais conditionnée à la présentation du carnet de vaccination à la Covid-19 », informe Michel Ngueba Koumba.
Cette disposition a fait réagir le bureau du Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef) qui considère cette décision « d’illégale » et de portée « discriminatoire ». Le bureau du Synapef appelle l’ensemble des personnels à ne pas s’y conformer et à respecter les hautes instructions du Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba lors de son discours à la nation du 22 mars dernier. « Gabonaises, Gabonais, je tiens à nouveau à rappeler à tous que le vaccin n’est nullement obligatoire, toutefois, il est fortement recommandé par les autorités sanitaires nationales et internationales ».
Depuis plusieurs mois, il règne une certaine tension entre des agents du ministère et la tutelle. En grève depuis cinq mois, ces agents ont été mis sous bons de caisse par la tutelle pour cause de grève et absence aux postes.
Outre le ministère des Eaux et Forêts, certaines entreprises basées au Gabon font du vaccin Covid-19, un passeport d’accès. C’est le cas de comme Total Gabon qui conditionne l’entrée sur les sites pétroliers dès le 15 septembre 2021 à la présentation d’un carnet de vaccination. Une décision contestée par le président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), Alain Bâ Oumar : « chaque collaborateur reste libre d’accepter ou pas l’offre de vaccination qui lui est proposée dans ce cadre par son employeur ».
Brice Gotoa
Le parc national de l’Ivindo, situé dans la province de l'Ogooué-Ivindo au centre-est du Gabon est désormais inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). La décision a été prise au cours de la 44e session élargie du Comité du patrimoine mondial organisée par l’Unesco à Fuzhou en Chine hier 28 juillet 2021.
L’annonce a été saluée par le chef de l’Etat gabonais. « L'inscription par l'Unesco du parc national de l'Ivindo sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité vient récompenser les efforts du Gabon en matière de protection des forêts, qui jouent un rôle déterminant dans la lutte contre le réchauffement climatique. C'est un grand jour pour notre pays et pour notre planète ! », a commenté Ali Bongo Ondimba sur sa page Facebook.
Créé en 2002, le parc national d'Ivindo est traversé par l'équateur. Il abrite les chutes de Kongou ainsi que « Langoué Bai », l'une des cinq clairières forestières les plus importantes d'Afrique où on a trouvé la plus grande concentration de gorilles du Gabon. C’est le 23 janvier 2020 que le dossier de candidature du parc national de l’Ivindo avait été présenté, discuté et adopté après des modifications et ajustements.
Le parc national d'Ivindo est le deuxième site gabonais à être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité, après le parc national de la Lopé en 2007, sous l’appellation « Écosystème et paysage culturel relique Lopé-Okanda ». Mais le pays ne compte pas s’arrêter là. Une étude menée par l’Institut de recherche des sciences humaines (IRSH), organe technique du ministère de la Culture, a abouti à l’identification de 4 biens naturels et culturels que le Gabon peut également inscrire au patrimoine de l’Unesco. Il s’agit des chutes de l’impératrice Eugénie de Fougamou, les Grottes de Bongolo, et deux anciens sites missionnaires notamment Saint Martin des Apindji et Notre Dame des Trois Epis de l’Équateur de Sindara.
Brice Gotoa
Le Gabon a lancé, ce 28 juillet, les activités de la Zone d’investissement spécial (ZIS) d’Ikolo, à Lambaréné dans la province du Moyen-Ogooué. La ZIS a accueilli son premier investisseur hier à la faveur d’un accord signé au siège d’Olam Gabon entre l’Etat gabonais, l’aménageur Gabon Special Economic Zone (GSEZ) et le groupe indien Greenply Middle East, actionnaire majoritaire de Greenply Gabon.
Les parties étaient représentées par Ghislain Mboma, Directeur Général de l’Agence nationale de promotion des Investissements du Gabon (ANPIGabon), Igor Nyambie Simard, Directeur Général de GSEZ Airport et d’Arise Integrated Industrial Platforms (IIP) & Infrastructure Services (IS) et Sudeep Jain, administrateur Directeur Général de Greenply Middle East.
L’usine de l’investisseur indien dans la zone d’Ikolo prévoit de « transformer chaque mois environ 6 000 à 8 000 m3 d’Okoumé en feuilles de placage pour l'exportation vers l'Europe et d'autres marchés. Combiné à la production de la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok, l’investisseur prévoit d’exporter 17 000 m3 par mois, ce qui le positionnerait comme le plus grand exportateur de feuilles de placage au monde ».
Pour atteindre cet objectif, la société Greenply compte employer 150 à 200 personnes avant la fin de l'année, et 300 à 400 Gabonais travailleront sur le site d'ici la fin de l’année 2022. Présent depuis 2016 dans la ZES de Nkok, Greenply Gabon avait déjà exprimé à Carmen Ndaot, ministre de la Promotion des investissements sa volonté de réinvestir dans la nouvelle zone économique en octobre dernier. Ce qui est désormais le cas.
L’opérationnalisation de la ZIS d’Ikolo créée suite au décret N°00157 du 17 juin 2021 est présentée comme la matérialisation de la vision du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, de faire du Gabon une terre d’industrialisation et de transformation locale. Ce pôle industriel constitue l’un des grands défis du Plan d’accélération de Transformation (PAT) mis en place pour renouer avec la croissance économique sur la période 2021-2023.
Sylvain Andzongo
Dans le cadre de la lutte contre l’insalubrité à Libreville, la société Clean Africa, chargée de la collecte des ordures ménagères, vient de mettre à la disposition des habitants des 1er et 5e arrondissements des bacs à ordure d’une capacité de 240 litres. Cette première phase devrait impacter 1 000 ménages situés en bordure de route dans les quartiers dits résidentiels et faciles d’accès.
« Ces bacs vont faire l’objet d’un programme de collecte bien établi. Les quartiers dits résidentiels retenus dans les six arrondissements de la capitale seront dotés de bacs individuels par ménage afin de permettre à ces ménages de gérer eux-mêmes leurs propres déchets », a déclaré Mathurin Biyogho, directeur technique de Clean Africa.
Pour le maire du 1er arrondissement de la commune de Libreville, Jean-Baptiste Obame Emane, les dépôts d’ordures ne seront plus saturés. « Il y aura moins d’ordures parce que les populations, celles qui sont notamment aux bords des routes vont avoir une poubelle qu’elles vont pouvoir mettre sur la route aux heures indiquées », a expliqué Jean-Baptiste Obame Emane.
Ce système de collecte porte-à-porte est consécutive à l’ultimatum donné le 9 juillet dernier à Clean Africa par le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha pour débarrasser la capitale gabonaise des ordures qui jonchent les rues et de maintenir Libreville dans un état de propreté durable.
Désormais, les bacs seront sortis à la veille du passage des collecteurs qui déverseront les déchets dans les bennes avant qu'elles soient amenées vers la décharge par une logistique plus lourde.
Selon Mathurin Biyogho, ce nouveau système de collecte permettra de désengorger les PAV (point d’apport volontaire). « Les déchets qui seront produits dans ces ménages feront l’objet d’une collecte spécifique et donc ce ne sera plus comme avant. Un calendrier de ramassage spécial a été établi pour ces déchets », a précisé le directeur technique de Clean Africa. Cette opération va s’étendre sur l’ensemble de la commune de la capitale.
Brice Gotoa
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé ce 28 juillet 2021, un accord triennal de 553,2 millions de dollars (307 milliards de FCFA) pour le Gabon, dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC). L’information est donnée par l’institution financière internationale dans un communiqué publié ce 28 juillet. « L’approbation du Conseil d’administration permet le décaissement immédiat d’environ 115,25 millions de dollars américains (63,9 milliards de FCFA, NDLR) pour l’appui budgétaire », explique le FMI. Le reste du prêt sera décaissé progressivement au cours des trois prochaines années si les réformes et performances macroéconomiques qui les conditionnent sont réalisées.
Réformes
Le prêt de 307 milliards de FCFA, qui représente 180% de la quote-part du Gabon, a pour but de soutenir la mise en œuvre de la stratégie de relance économique 2021-2023 des autorités dans un contexte de crise sanitaire. « Le nouvel accord au titre du Mécanisme élargi de crédit soutiendra le redressement postpandémique du pays et ancrera la mise en œuvre de réformes », a affirmé Mitsuhiro Furusawa, président par intérim du FMI, à l’issue des discussions du Conseil d’administration. D’après l’institution de Bretton Woods, les réformes seront axées sur la création d'un espace budgétaire pour les dépenses sociales prioritaires, la réduction de la vulnérabilité de la dette, le renforcement de la gouvernance et de la transparence et l'amélioration de l'inclusion financière.
« La priorité immédiate demeure de sauver des vies et les moyens de subsistance. À mesure que la crise s'atténuera, l'accent sera mis sur la résolution des problèmes structurels existants depuis de longue date afin de placer la dette publique sur une trajectoire fermement baissière et de favoriser une croissance forte, durable, verte et inclusive, et tirée par le secteur privé », poursuit Mitsuhiro Furusawa. Pour le ministère de l’Économie, cet accord va aussi accompagner la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT).
Politique monétaire
D’après le FMI, le nouveau programme du Gabon est soutenu par la mise en œuvre de politiques et réformes par les institutions régionales de la Cemac dans les domaines de la réglementation des changes et du cadre de politique monétaire. Ce, pour soutenir une accumulation des avoirs extérieurs nets au niveau régional, qui sont essentiels à la réussite du programme.
Ces nouveaux appuis financiers que le Gabon recevra du FMI sur trois ans viennent s’ajouter à la dette actuelle du pays qui est déjà juge élevée avec néanmoins l’avantage d’être des prêts concessionnels avec des taux d’intérêt nuls. Selon les données du ministère de l’Économie, au cours des trois premiers mois de l’année 2021, l’encours de la dette publique du Gabon a augmenté de 14,6% pour se situer à 6 426,4 milliards de FCFA. Un niveau d’endettement que le FMI demande de réduire dès que la crise sanitaire actuelle sera passée.
Sandrine Gaingne
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Le Gabon sera fixé ce 28 juillet 2021 sur l’approbation d’un nouveau programme économique avec le Fonds monétaire international (FMI). Et pour cause, le conseil d’administration de l’institution financière va se réunir ce jour pour statuer sur cette question.
En fait, un accord avait déjà été conclu avec les services du FMI au mois de juin dernier. Ce, à la suite des réunions virtuelles d’une mission du FMI avec les autorités gabonaises. Et il ne restait plus que la validation du conseil d'administration. Mais l’occasion, on le FMI indiquait que le programme est soutenu par le Mécanisme élargi de crédit (MEDC). Mais l’annonce du conseil d’administration parle plutôt de la Facilité élargie de crédit (FEC) comme le soutenait déjà une source au ministère de l’Économie et de la Relance. On sera certainement fixé sur cet aspect à l’issue de la réunion de ce jour.
On sait néanmoins que c’est un accord sur un programme de trois ans dont l’objectif est de soutenir la politique économique et les réformes du gouvernement visant à renforcer la réponse du pays à la pandémie de Covid-19. Ce nouveau programme triennal au cas où il est validé, devrait être assorti d’un décaissement global dont l’enveloppe reste pour l’instant à dévoiler.
Pour rappel, le dernier accord économique et financier du Gabon avec le FMI s’est achevé en juin 2020. Il s’agissait d’un accord triennal au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) approuvé le 19 juin 2017 pour un montant d’environ 642 millions de dollars. Un programme qui a permis au Gabon, comme l’expliquait récemment le ministre de l’Économie, Nicole Janine Lydie Roboty Mbou, d’obtenir des résultats positifs avec un redressement du cadre macroéconomique et budgétaire et une croissance positive de 3,9 % en 2019.
SG
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Suite aux accusations de défaillance sur son service Mobile Money enregistrées dans les réseaux sociaux, l’opérateur Aitel Gabon a réagi ce 27 juillet. « Nous constatons que des publications circulant sur les réseaux sociaux émanant de certains individus tendent à jeter le discrédit sur l’intégrité d’Airtel Gabon ainsi que sur les transactions Airtel Money Gabon. Dans une publication, un individu pointe du doigt à faux escient, la sûreté et fiabilité des services proposés par Airtel Gabon et plus particulièrement par Airtel Money Gabon », écrit l’opérateur.
A en croire l’opérateur, il s’agit-là de dénigrements sans fondement. Il se réserve le droit de prendre toutes les dispositions « utiles » à la sauvegarde de ses intérêts et de la réputation du service Airtel Money utilisé par bon nombre de la population gabonaise.
Airtel martèle que dans le cadre des centaines de milliers d’opérations qui sont effectuées quotidiennement dans le pays, l’intégrité et la sécurité demeurent des valeurs qui gouvernent son service Mobile Money. Il souligne qu'il informe et sensibilise de manière régulière sur les risques de fraude mais aussi sur les aptitudes et attitudes à observer face à ces situations de fraudes.
Néanmoins, indique l’entreprise, ses équipes sont « en train de faire toutes les investigations pour savoir quel est le sujet exact de cette plainte relayée sur les réseaux sociaux, et dans la mesure du possible, la résoudre ».
Cet incident sur la fiabilité du service Mobile Money de l’opérateur intervient dans un contexte où il a lancé en avril dernier, une campagne d’identification sur les comptes Airtel Money sous la pression de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).
En effet, le régulateur demande aux opérateurs du secteur de mettre leurs bases de données à jour pour sécuriser les transferts d’argent. Les contrevenants à cette prescription risquent des amendes et la désactivation des abonnés non identifiés. Cette campagne d’identification va également permettre d’avoir des données actualisées sur le nombre de comptes Mobile Money, car les informations disponibles datent de 2019.
S.A.