Le Gabon vient d’engager le paiement de sa dette contentieuse résultant des condamnations pécuniaires dues aux retraités, informe Pierre Inguila, le secrétaire général (SG) du ministère du Budget.
« Conformément aux engagements pris lors de la réunion gouvernement (ministère du Budget et ministère de la Fonction publique) et partenaires sociaux, tenue le 30 avril dernier, le règlement de la dette contentieuse résultant des condamnations pécuniaires au bénéfice des agents retraités de l’Etat est effectif depuis le lundi 19 juillet 2021 pour les pensionnés titulaires d’un compte bancaire », indique le responsable dans un communiqué.
Pour les bénéficiaires payés en numéraire, précise-t-on, la distribution des titres de paiement s’effectue à compter de ce mercredi 21 juillet dans les locaux de l’Agence judiciaire de l’Etat sur présentation d’une pièce d’identité ou tout autre pièce justificative.
Le communiqué du SG ne révèle pas le montant qui doit être payé après contentieux aux retraités, mais il indique que cette opération concerne l’ensemble des dossiers reçus dans les services du ministère et se fait sous la supervision de l’Agence judiciaire de l’Etat et de la Caisse des pensions et des prestations familiales.
Ce paiement de la dette de l’Etat intervient dans un contexte où les retraités se plaignent entre autres des retards parfois dans le paiement de leur pension. Une pension qu’ils trouvent par ailleurs insuffisante. En janvier 2020, par exemple, une décision de reporter le paiement des pensions retraites avait créé des tensions. En effet, à la suite de cette décision, les retraités avaient décidé, en signe de contestation, d’assiéger les sites de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) dans tout le pays, l’obligeant à revenir sur sa décision.
Sylvain Andzongo
Le Gabon a autorisé les navires européens à pêcher annuellement 32 000 tonnes (tonnage de référence) de poissons dans ses eaux, selon les termes du nouveau protocole de mise en œuvre de l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche (APP), paraphé le 10 février 2021 et signé le 29 juin de la même année avec l’Union européenne (UE). Ce protocole, qui intervient après celui qui a expiré le 23 juillet 2016, couvre la période (2021-2026).
Selon l’article 8 de ce texte, le nombre de navires européens ayant accès aux eaux gabonaises sur cette période de cinq ans est limité à 37, soit 27 thoniers senneurs (à raison de 15 navires pour l’Espagne et 12 pour la France), 6 thoniers canneurs (5 navires pour l’Espagne et 1 pour la France) et 4 chalutiers espagnols. Ces chalutiers devraient cibler « principalement les crustacés de fond, autorisés sur la base de résultat de campagnes exploratoires et du surplus identifié pour les stocks de crevettes et crabes de fond ». Les thoniers quant à eux devraient cibler prioritairement les thonidés et autres espèces de poissons grands migrateurs tels que le Thon blanc germon, les cétacés (baleines et marsouins), certains types de requin…
Compensation
En contrepartie de cet accès aux eaux et ressources halieutiques de sa zone de pêche, le Gabon devrait recevoir au moins 17 milliards de FCFA sur 5ans, selon l’article 13 du protocole. De cette somme, 8,5 milliards seront versés par l’UE et les armateurs s’acquitteront du reste, soit « un montant au moins équivalent à la contribution de l’Union européenne ».
La contrepartie financière de l’Union européenne comprend deux éléments : « une compensation pour l'accès aux eaux et ressources halieutiques de la zone de pêche du Gabon, calculée sur la base d'un tonnage de référence annuel de 32 000 tonnes, dont le montant annuel est de 1 600 000 euros (un peu plus d’un milliard de FCFA) et un appui à la mise en œuvre de la politique sectorielle de la pêche du Gabon, dont le montant annuel est de 1 000 000 euros (656 millions de FCFA) ».
En plus, au titre de cet accord de pêche, les navires européens sont tenus de communiquer quotidiennement leurs captures aux autorités gabonaises jusqu’à ce que le système d’enregistrement et de communication électroniques (ERS) soit mis en œuvre par les deux parties. Et au cas où les captures des navires au cours d'une année dépassent le tonnage de référence annuel, la compensation fera « l'objet d'un complément égal au tonnage des captures de cette année au-delà du tonnage de référence multiplié par un montant de 50 euros par tonne », précise l’article 13 du protocole.
Déficit de production
Selon l’article 7, les opérateurs pourraient « transborder, débarquer et valoriser localement tout ou partie des ressources halieutiques qui sont capturées dans sa zone de pêche ». Même si cela est fait, le tonnage de référence convenu à 32 000 tonnes par an ne suffira pas à combler les besoins annuels du Gabon en poissons. D’après une source au ministère de l’Agriculture, la demande gabonaise en poissons est estimée à 70 000 tonnes/an, pour une population d’environ 2 millions d’habitants.
Selon la direction générale des pêches et de l’aquaculture (DGPA), la pêche maritime au Gabon (hors pêche sous accords privés ou de partenariats) reste une activité relativement modeste en termes de production. Celle-ci est estimée à 30 000 tonnes, soit 20 000 tonnes pour la pêche artisanale et 8 600 tonnes pour la pêche industrielle côtière. Le Gabon, pour satisfaire sa demande locale, est donc obligé de faire recours à l’importation. Des importations estimées à environ à 26 000 tonnes par an, apprend-on.
Sandrine Gaingne
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L’Office national de l’emploi (ONE) du Gabon a enregistré 64 077 demandeurs d’emplois entre 2016 et 2020. Soit près de 13 000 demandeurs par an. Plus de 87 % de ces personnes à la recherche de travail sont âgées de 16 à 34 ans, d’après le quotidien gabonais l’Union. Des chiffres certainement aggravés par la crise sanitaire de la Covid-19 avec son lot de pertes d’emplois estimé à plus de 10 000 en 2020, selon des données du ministère de l’Emploi.
Rien que pour l’année 2019, c’est près de 20 000 demandeurs d’emplois qui ont frappé à la porte de l’ONE. « Cette évolution est consécutive aux différents projets initiés par l’ONE, notamment le Contrat apprentissage jeunesse qui a suscité un intérêt auprès des jeunes demandeurs d’emplois », précise l’ONE.
Toujours sur cette même période, l’ONE a placé 3 500 personnes en embauches directes sur un volume de 9 736 places collectées auprès des employeurs. Soit un taux de placement de 36%. Selon le ministre du Travail, Madeleine Berre, avec la digitalisation des services de l’ONE, ce chiffre sera amélioré dans la mesure où les employeurs pourront directement renseigner les informations relatives au suivi du traitement des offres d’emploi.
Aussi, 66 % des demandeurs d’emplois enregistrés, apprend-on, proviennent de l’enseignement général alors que les entreprises sollicitent plus les diplômés issus de l’enseignement technique et professionnel. Ainsi pour augmenter l’offre de formation et améliorer l’employabilité des jeunes, plusieurs établissements professionnels ont été créés ces derniers mois au Gabon.
Brice Gotoa
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Les organisations professionnelles des travailleurs des secteurs privé et parapublic du Gabon s'opposent à la vaccination obligatoire dans les entreprises au Gabon. Ils l'ont fait savoir hier 20 juillet 2021 au cours d'une conférence de presse, en rappelant les dispositions de l’article 3 du Code du travail : « le travail est une source de valeur ; il exige que les libertés et la dignité de celui qui l’exerce soient respectées ».
Cette sortie fait suite à la signature d’un accord le 9 juillet dernier entre la CPG (Confédération patronale gabonaise) et le Comité de pilotage de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (Copil) afin de faciliter la vaccination du personnel des entreprises privées dans le pays. Mais aussi à la décision de l’opérateur Total Gabon de faire du vaccin Covid-19 le passeport d’accès sur ses sites pétroliers dès le 15 septembre 2021. Pourtant, selon les autorités, la vaccination n’est pas obligatoire dans le pays.
« L’appel à la vaccination faite par le président de la CPG n’engagera que les membres de la CPG. Nullement une organisation ne peut aller au-delà de ses missions. Je crois que son appel concerne les directeurs généraux, les adjoints et tous ses membres. Ça ne concernera jamais les travailleurs. Nous sommes dans un Etat de droit, le vaccin ne concernera jamais les travailleurs. Nous ne sommes pas contre mais le président de la République a dit que ce vaccin n’est pas obligatoire et nous nous y tenons », a déclaré Philippe Djoula, secrétaire général de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga) et membre de la coalition.
Pour manifester leur indignation face à l’accord signé entre la CPG et le Copil, ainsi que l’imposition d’un pass vaccinal par Total, les organisations professionnelles des travailleurs comptent mener des actions dans le but de se faire entendre. Ils appellent à une plus grande mobilisation des travailleurs des secteurs privé et parapublic. « Quoi qu’il en soit, nous réaffirmons, ici et maintenant que les travailleurs ne céderont pas. Nous mènerons toutes les actions légales nécessaires, y compris la grève générale, pour la préservation de nos droits inaliénables garanties par la Constitution de la République gabonaise », a menacé Aude Laeticia Mapenda, porte-parole des organisations professionnelles de travailleurs.
Brice Gotoa
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Une décision judiciaire rendue le 15 juillet par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Port-Gentil au Gabon, inculpe le pétrolier franco-britannique Perenco pour pollution de l’environnement. La multinationale fait désormais l'objet d'un examen judiciaire dans le cadre de cette affaire qui l'oppose au Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (Rolbg).
« La décision historique du procureur de la République … est une victoire en faveur du combat mené par la société civile, l’honorable Pierre Philippe Akendengué et les communautés locales d’Etimboué face à une multinationale dont les activités extractives dans ce département le plus riche en pétrole et en gaz au Gabon, ont généré des dégâts et des dommages environnementaux d’une ampleur sans précédent », a indiqué Georges Mpaga, président du Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (Rolbg).
Ce dernier est l’un des signataires de la plainte déposée contre Perenco le 15 janvier 2021. Il poursuit : C’est « une grande première au Gabon et en Afrique, une reconnaissance par la justice gabonaise du combat légitime de la société civile et des communautés dans la lutte contre les crimes environnementaux liés aux activités des multinationales ».
Pour l’instant, la société Perenco n’a pas réagi à la décision du tribunal de première instance de Port-Gentil. Dans cette affaire, Rolbg accuse Perenco d’avoir commis des actes de pollution de l’environnement dans le département d’Etimboué dans l’Ogooué-Maritime. Ce réseau exige ainsi le départ de l’entreprise pétrolière du département d’Etimboué, ainsi que l’indemnisation des populations victimes des impacts des activités du pétrolier franco-britannique.
S.G
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Le Comité national de vaccination contre la Covid-19 (Copivac), vient d’annoncer la mise en place prochaine d’un site web permettant aux personnes vaccinées de signaler les effets indésirables du vaccin contre la Covid-19.
Selon la présidente du Copivac, Pr Marielle Bouyou-Aketet, les patients pourront « notifier leurs effets secondaires de telle sorte que le comité national de vaccination puisse aussi agir très rapidement pour la prise en charge si nécessaire ou donner des conseils à ces vaccinés », a-t-elle déclaré.
Ce site viendra en appui à l’unité de pharmacovigilance mise en place dès le démarrage de la campagne de vaccination au Gabon. L’objectif ici est de recueillir, juguler et traiter d’éventuels cas de malaise liés à la vaccination contre le Covid-19. Les autorités veulent ainsi davantage rassurer les populations et les inciter à se rendre dans les 24 centres de vaccination anti Covid-19 disséminés sur le territoire national.
Toutefois, les autorités sanitaires du Gabon constatent que depuis le lancement de la campagne de vaccination dans le pays, « aucun effet secondaire majeur n’a été rapporté ». Selon les revues scientifiques, les évènements secondaires les plus fréquents sont l’hyperthermie (augmentation de la température), des céphalées (maux de tête), l’asthénie (fatigue physique), etc.
A ce jour, le Gabon a déjà enregistré 50 227 personnes vaccinées dans les 9 provinces. L’objectif fixé par le gouvernement est de vacciner 50% de la population totale.
Brice Gotoa
L’opérateur de téléphonie mobile Moov Africa Gabon Telecom a annoncé, vendredi 16 juillet, un investissement de plus de 10 milliards FCFA pour le renforcement de son réseau télécoms dans le pays de 2021 à 2022. Le programme d’investissement dévoilé par Abderrahim Koumaa, le directeur général de la société télécoms, et Lin Mombo, le président du Conseil de régulation de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), cible 141 villages et 600 km d’axes routiers. Il permettra d’apporter le haut débit aux populations et de réduire davantage la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales.
Dans son dernier rapport sur l’état du marché mobile, le régulateur télécoms attribuait au Gabon un taux de pénétration mobile de 171,34% sur un parc d’abonnés évalué à 3 088 742. Cela veut dire que le nombre de cartes SIM actives dans le pays a dépassé largement la taille de la population gabonaise. Elle est estimée à 1 802 728 habitants conformément à la décision n° 291/CC du 26 novembre 2014 de la Cour Constitutionnelle relative à la requête du Premier ministre aux fins d’homologation des résultats du Recensement général de la population et des logements de 2013. Cependant, cela ne veut pas dire que tous les Gabonais accèdent aisément aux services télécoms sur l’ensemble du territoire national. Le taux de couverture des services télécoms reste un défi à relever pour les sociétés télécoms.
L’investissement qu’annonce Moov Africa Gabon Telecom sur son réseau télécoms cadre avec les ambitions du plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023 du gouvernement gabonais qui veut faire des télécommunications et du numérique des moteurs de croissance. L’Etat gabonais estime qu’en apportant à tous les Gabonais la 3G et la 4G, dont le taux de pénétration respectif est de 73% et 35%, c’est le pays qui bénéficiera d’un regain de croissance via l’accès d’un plus grand nombre de personnes aux avantages d’Internet (services publics numériques, e-commerce, paiement mobile, e-santé, etc.).
Pour Moov Africa Gabon Telecom, cette amélioration de l’accès à son réseau dans plus de villages et sur les axes routiers lui garantira d’enregistrer de nouveaux clients qui lui assureront également une croissance de ses revenus dans un contexte où la demande en connectivité et en services de paiement croît.
Muriel Edjoa
Sur un total de 7594 balances de commerce contrôlées dans cinq provinces sur neuf en 2020 par l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor), 90% ne sont pas conformes à l’activité de commerce (vente de denrées alimentaires), révèle l’Aganor. Aussi, 30% de ces balances contrôlées ne sont pas conformes à la législation. Seules 10% sont admissibles pour une utilisation commerciale.
L’Aganor constate également que les vendeurs de certains matériaux de construction (sable et gravier) utilisent des « godets » ou des sacs dont les poids ne sont pas vérifiés, alors même que l’unité de mesure légale est le kilogramme.
« Ces situations impactent très lourdement le panier de la ménagère et contribuent à la cherté de la vie au Gabon », déplore le directeur général de l’Aganor, Abdu Razzaq Guy Kambogo, dans un communiqué rendu public le 16 juillet dernier.
Pourtant, ces cas de fraudes sont punis par le Code pénal gabonais. En effet, les opérateurs économiques qui trichent sur la balance et autres unités de mesure risquent une amende pouvant aller jusqu’à 3 millions de FCFA ainsi qu'une peine d’emprisonnement maximum de deux ans.
Pour mettre fin à ces fraudes dans les marchés, l’Aganor invite les opérateurs dont les balances sont jugées non conformes à procéder à leur réparation ou remplacement sans un délai maximum de trois mois auprès des opérateurs agréés. Pour leur part, les vendeurs de matériaux de construction sont invités à réintégrer dans un délai d’un mois, les instruments de pesage requis dans leurs activités.
SG
La Fédération gabonaise de football informe ce 19 juillet qu’elle a signé une convention de partenariat avec la société française IFAP Sports Media Gabon.
« Le contrat de 5 années expérimentales a été paraphé par Pierre Alain Mounguengui et Eric Durand respectivement, Président de la Fegafoot et Directeur Général de l’agence internationale IFAP Sports Media qui a pour l’occasion ouvert une représentation locale. La mission de cette structure est de développer, la mobilisation des fonds, de marketing et de recherche de sponsors pour tous les matchs des équipes nationales des Panthères et la Coupe du Gabon », renseigne la Fegafoot.
Elle indique que le choix d’IFAP Sports Media Gabon dont le contrat connaîtra une reconduction tacite d’une dizaine d’années en cas de succès repose sur son expérience continentale. Car c’est aussi elle l’agence de marketing officielle de la Confédération africaine de football.
« M. Eric Durand son Directeur Général a une expérience de plus de 30 ans en la matière sur le continent. IFAP Sports Média a déjà accompagné plusieurs pays. Avec tout ça, je suis sûr que nos difficultés dans ce domaine vont se résumer au passé et que les saisons avenirs seront vraiment meilleures », a affirmé le président de la Fegafoot, Pierre Alain Mounguengui.
Toujours selon lui, l’objectif ici est de matérialiser les recommandations de la Task-force des assises sur la professionnalisation du football gabonais. Cette Task-force avait préconisé de recruter des agences spécialisées pour mobiliser plus de fonds localement afin de rendre le football attractif.
En outre, IFAP Sports Média Gabon mettra aussi à profit son expertise pour accompagner la Ligue nationale de football dans le développement du nouveau championnat national.
Sylvain Andzongo
Selon le rapport que vient de publier GSMA (l’organisme qui regroupe les opérateurs télécoms dans le monde) et la Commission économique pour l'Afrique (CEA), le Gabon est leader du commerce électronique dans la zone CEEAC (Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Gabon, Rwanda, São Tomé-et-Principe) pour le compte de l’exercice 2019.2019.
Le rapport indique à cet effet : « Les États membres de la CEEAC sont à la traîne de nombre de leurs pairs régionaux en ce qui concerne leur préparation à s'engager dans les achats en ligne et à en tirer profit. Les quatre premiers pays d'Afrique subsaharienne classés sont le Kenya (88), le Nigeria (79), l'Afrique du Sud (76) et Maurice (58). Toutefois, les 11 États membres de la CEEAC ne figurent pas parmi les 100 premiers, le Gabon étant le mieux classé (106). En termes de valeur de l'indice, quatre États de la CEEAC (le Gabon, le Cameroun, le Rwanda et l'Angola) obtiennent un score supérieur à la moyenne de l'Afrique subsaharienne (29), mais considérablement inférieur à la moyenne mondiale (55) ».
Dans le top cinq, le Gabon est numéro un de la CEEAC avec 38,3% de la population préparée aux achats en ligne. Viennent respectivement par ordre : le Cameroun (32%), le Rwanda (30,9%) ; l’Angola (30,4%) ; le Congo (14%).
L'indice du commerce électronique entre entreprises et consommateurs (B2C) de la Cnuced évalue l'état de préparation de 152 nations pour les achats en ligne, sur la base de quatre indicateurs : nombre d'adultes titulaires d’un compte dans une institution financière ou d’un compte Mobile Money ; nombre d'individus utilisant l'Internet ; fiabilité des services postaux et nombre de serveurs sécurisés pour 1 million d'habitants.
L’organisme onusien note que l'état des services de commerce électronique dans la CEEAC est cependant affecté par plusieurs facteurs qui limitent potentiellement leur capacité à se développer. Il s'agit notamment du manque d'accès aux services d'Internet mobile et de leur coût pour de larges pans de la population (notamment les segments à faible revenu), de l'utilisation limitée des services de paiement numérique, des systèmes d'adressage inadéquats dans certaines zones urbaines et dans la plupart des zones rurales, des goulots d'étranglement dans le dédouanement et le commerce international en général, et d'un environnement commercial et macroéconomique difficile pour les jeunes entreprises (start-ups) de commerce électronique.
Sylvain Andzongo