En rapport à la déclaration de Libreville de 2005, les responsables d’universités ont prescrit le transfert et la capitalisation des formations dans l’espace CEMAC. Ce projet qui vient d’être validé par le Conseil des ministres doit passer devant la Conférence des présidents, avant son adoption.
Suivre une formation dans un établissement d’enseignement supérieur dans un pays de la CEMAC et la capitaliser dans un autre pays de la sous-région sera bientôt possible. C’est ce qui ressort du Conseil des ministres sectoriels chargés de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique des Etats membres de la CEMAC qui s’est tenu le 6 août en visioconférence.
La réunion présidée par Jacques Fame Ndongo (photo), ministre camerounais de l’Enseignement supérieur, a donné son avis favorable au projet de réglementation fixant les modalités techniques de gestion du système de crédits capitalisables et transférables dans l’espace CEMAC (SCTC) de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Formation professionnelle.
« Nous voulons opérationnaliser les diverses composantes du système LMD [Licence, master doctorat, Ndlr] notamment la transférabilité et la capitalisation des crédits. Il y a également le principe de la mobilité académique pour les enseignants », a déclaré le ministre camerounais.
Cette mesure qui a été proposée en avril dernier par la session extraordinaire de la Conférence des recteurs des universités et des responsables d’organismes de recherche de l’Afrique centrale compte parmi les principaux projets intégrateurs de la sous-région. Elle découle de la Déclaration de Libreville du 11 février 2005 et vise à mutualiser les ressources et compétences pour offrir à la Communauté un enseignement supérieur et une formation professionnelle de qualité, et surtout en adéquation avec le marché de l’emploi et les normes mondiales.
Trois autres projets ont été validés dans le cadre de la mise en commun du système d’enseignement supérieur dans le CEMAC. Il s’agit du projet de création de la cellule communautaire assurance qualité dans l’espace CEMAC, du projet portant création du Label CEMAC de l’excellence confié à la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (FERDI), et du projet portant supplément au diplôme dans la CEMAC.
Les textes adoptés seront transmis aux instances supérieures, notamment la Conférence des présidents de la CEMAC pour adoption.
Vanessa Ngono Atangana
Pour apporter des solutions durables aux questions de la protection de l’environnement, le Gabon veut construire un centre de traitement et de valorisation des déchets pour le Grand Libreville. C’est le but de l’audience accordée ce 9 août par le ministre gabonais de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot, à la délégation de consultants de la Banque européenne d’investissement (BEI) en mission technique à Libreville.
Cette équipe de la BEI va poursuivre les échanges initiés depuis 2020 dans le but d’accompagner le pays dans des projets à caractère environnemental. « Aujourd’hui c’est une étape supplémentaire puisque nous avons maintenant des consultants techniques qui viennent sur le terrain dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet à caractère environnemental. Il s’agissait de faire le point avec ces équipes qui prendront tout une semaine pour pouvoir échanger avec les différents responsables sectoriels en charge de ces questions », a déclaré Carmen Ndaot.
Selon le chargé d’affaires de la délégation de l’Union européenne au Gabon, Jean-Jacques Forté, « le projet qui a été présenté est d’une importance stratégique et le besoin est criant. Le montage du dossier a été jugé satisfaisant pour la phase de présélection et maintenant il s’agit de travailler ensemble pour aller plus loin vers la concrétisation du projet ».
Entamées en février 2020 lors de la visite de prospection à Libreville de Nikolaos Milianitis, chef de la représentation régionale de la BEI pour l’Afrique centrale, les discussions entre les deux parties avaient été relancées à l’occasion d’une séance de travail par visioconférence le 7 septembre dernier, après des mois d’interruption liée à la crise sanitaire.
Le Haut-commissariat à l’environnement et au cadre de vie conduira l’équipe de la BEI cette semaine pour des consultations techniques avec les différents acteurs publics et privés concernés par la mise en œuvre de ce projet.
Cette visite de terrain s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Clean Oceans Project Identification and Preparation » (COPIP), qui vise à identifier et à préparer la mise en place de projets de gestion des déchets solides, des eaux usées et des eaux pluviales en Afrique subsaharienne.
Brice Gotoa
Selon la Fédération gabonaise des sociétés d’assurance (Fegasa) le chiffre d’affaires global du marché de l’assurance au Gabon est de 64,23 milliards de FCFA à fin juin 2021 contre 62,011 milliards de FCFA à la même période l’an dernier, soit une augmentation de 3,58%.
Pour expliquer cette performance haussière, la Fegasa écrit : « sur les deux principales banches d’assurances, seule l’assurance Vie est en considérable augmentation de 23,96% en se chiffrant à 12,162 milliards de Francs CFA contre 9,811 milliards de Francs CFA en 2020 à la même période ». L'assurance-vie ici est une forme d'assurance dont l'objet est de garantir le versement d'une certaine somme d'argent lorsque survient un événement lié à l'assuré : son décès ou sa survie.
A contrario, indique la même source, l’assurance dommages, regroupant à la fois des assurances de responsabilité (civile familiale, civile du conducteur, etc.) et des assurances de biens (mobilier, dommages causés au véhicule, etc.), quant à elle, baisse de 0,25% en se chiffrant à 52,068 milliards de FCFA contre 52,200 milliards de FCFA en 2020 à la même période.
Dans ce chiffre d’affaires global des compagnies, la Fegasa distingue la part générée par les intermédiaires d’assurances qui est de 63,93%, soit 41,062 milliards de FCFA dont 4,792 milliards de FCFA pour la branche vie et 36,270 milliards de FCFA pour la branche dommages.
Les bureaux directs des compagnies d’assurances quant à eux n’ont généré que 36,07% du chiffre d’affaires global, soit 23,168 milliards de FCFA dont il faut distinguer 7,371 milliards de FCFA pour la branche Vie et 15,797 milliards de FCFA pour la branche dommages.
Sylvain Andzongo
Dans le cadre du Contrat d’apprentissage jeunesse (Caj), le ministre du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya, le directeur général de l’Office national de l’emploi (ONE), Hans Landry Ivala et le président du Syndicat des boulangers et pâtissiers du Gabon (Syboulga), Jabert Nguembet Yasser, ont signé le 6 août 2021 à Libreville, une convention de partenariat pour l’insertion professionnelle des jeunes Gabonais.
Cette convention qui s’inscrit dans le cadre du dispositif One-Entreprendre, prévoit l’engagement des trois parties en vue de l’immersion pendant 6 mois à 2 ans, au sein des boulangeries et pâtisseries affiliées au syndicat, de 50 demandeurs d’emploi âgés de 20 à 40 ans afin de les former au métier de boulanger-pâtissier. « Ce qu’on attend de cette convention c’est d’abord d’accompagner les jeunes dans notre activité et les former. On a vraiment des difficultés dans cette activité car c’est un travail de nuit. Pour nous, plus on forme les jeunes plus ça va nous aider pour lancer notre activité. Et dans la convention le ministère du Commerce doit nous accompagner pour certaines difficultés qui sont sur le terrain », a déclaré Jabert Nguembet Yasser.
Selon le directeur général de l’ONE, il s’agit de donner aux jeunes la possibilité d’acquérir déjà un savoir-faire métier dans les différentes structures que comporte le Syboulga, « mais après nous allons prendre ce relais parce qu’on veut en faire des auto-entrepreneurs. Cette formation est offerte par le gouvernement, elle est gratuite mais il y aura un concours du plan d’affaire. L’idée c’est de leur permettre d’être présentés à une banque puisqu’on veut en faire plus tard des champions », a expliqué Hans Landry Ivala.
Cet accord intervient dans un contexte où le gouvernement gabonais œuvre pour la réduction de la pauvreté et la création d’emplois. Aussi, le secteur d’activité « boulangerie-pâtisserie » a été durement frappé par la crise sanitaire liée à la Covid-19. Ce secteur a besoin d’être particulièrement soutenu par les pouvoirs publics en vue de sa restructuration.
Pour Hugues Mbadinga Madiya, cette signature est un petit pas pour le Gabon mais un grand signal donné au monde de l’entreprenariat. « Dans tous les pays du monde, le commerce et l’industrie sont les sources de la richesse d’un pays. C’est un signal adressé aux jeunes pour leur dire venez dans le commerce, dans l’industrie car ce sont des sources de création de richesse, d’emploi et de valeur ajoutée », a indiqué le membre du gouvernement.
Ce partenariat initié avec la boulangerie devrait s’ouvrir avec les différents corps de métier au niveau du commerce. L’objectif est de faciliter l’entreprenariat et d’aider à la prise en main notamment des jeunes gabonais.
Brice Gotoa
Le président du Mouvement populaire des radicaux (MPR), Féfé Onanga, a décidé de rejoindre les rangs de la majorité présidentielle gabonaise. Il a fait une déclaration publique ce 6 août pour l’annoncer.
« Dans l’intérêt supérieur de la nation et pour le bien-être des populations, le MPR décide d’intégrer la majorité présidentielle comme force de proposition et d’action à compter de ce jour. Nous y allons pour lui dire (au président de la République, NDLR) ce que nous pensons tout haut et ce que les populations pensent tout bas », a justifié Féfé Onanga.
Membre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) pendant plus de 40 ans, Féfé Onanga avait basculé dans l’opposition « radicale » il y a huit ans. Lors des élections de 2016, l’homme politique de 68 ans avait soutenu la candidature de Jean Ping. Il était jusqu’ici présenté comme l’un des grands soutiens de ce dernier dans l’Ogooué-Maritime.
Son ralliement ce 6 aout à Ali Bongo n’a pas manqué de provoquer des réactions tant au sein de l’opposition gabonaise qu’au sein de la majorité. « Je salue cette décision, que je sais libre et réfléchie. Elle vient souligner, une fois de plus, la pertinence de l’offre politique que nous portons aux côtés du président de la République, Ali Bongo Ondimba, ainsi que notre capacité à continuer de rassembler le plus grand nombre de compatriotes autour de sa vision pour le Gabon », s’est réjoui, Marc Logan Tchango, membre du bureau politique du PDG et Conseiller municipal à Port-Gentil.
Dans l’opposition et une partie de la société civile, c’est l’incompréhension qui domine. « Moi en tant qu’ancien PDGistes, je viens faire des propositions au chef d’État. Nous allons partir dans la majorité présidentielle pas pour être comme spectateurs, mais pour être des acteurs. Et nous devons faire des propositions parce que nous sommes proches des populations. On va leur dire ce que l’on pense. Et s’ils ne peuvent pas nous comprendre c’est bien, s’ils peuvent nous comprendre c’est tant mieux », justifie pour sa part le nouveau soutien d’Ali Bongo, sans pourtant convaincre ses compagnons de ces huit dernières années.
SG
Dans le souci de limiter et réduire les perturbations de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, le ministère du Commerce relance l’opération de contrôle et de surveillance des marchés. Des brigades de la direction générale du Commerce vont sillonner les commerces pour enregistrer les difficultés auxquelles sont confrontés les commerçants.
« Il reviendra au gouvernement de concevoir des stratégies d’optimisation de la performance pour chaque type de canal, d’assurer la cohérence des canaux pour garantir la fluidité des circuits de distributions par un décret portant règlementation du commerce de distribution en République gabonaise. L’objectif visé est d’assurer un meilleur accès des produits alimentaires aux populations au bon endroit, au bon moment, en quantité et au juste prix », a déclaré Jean François Yanda, directeur général du Commerce.
Jusqu’à nouvel ordre, ces opérations de surveillance et de contrôle des marchés portent « exclusivement » sur la surveillance du niveau des stocks, la fausse déclaration des stocks, la possession des documents administratifs, l’absence de déclaration d’importation, la répression des activités illicites et entraves au commerce.
Au Gabon, fortement dépendant de l’extérieur, le marché alimentaire national est fragilisé par le dysfonctionnement du système d’apprivoisement. Celui-ci est caractérisé par un nombre important d’intervenants : grossistes, demi-grossistes, démarcheurs, supérettes et détaillants. Ce qui conduit souvent à une hausse des prix des produits sur le marché.
L’opération vise donc de lutter contre le phénomène des spéculations. Selon le directeur général du Commerce, certains opérateurs économiques dissimulent des stocks pour faire grimper les prix en cas de pénuries.
Sur le terrain, les agents contrôleurs seront identifiés par un ordre de mission, un badge et une carte d’assermentation, informe le ministère du Commerce. Aussi un numéro vert 1435 et le numéro du téléphone 062.99.75.99 sont mis à la disposition des opérateurs économiques et des consommateurs pour dénoncer des cas d’abus ou de fraude dont ils seraient victimes ou témoins.
Brice Gotoa
Les conférences budgétaires pour l’élaboration du projet de loi des finances de l’exercice 2022 ont débuté hier 5 août 2021 à Libreville. « Le but de ces conférences budgétaires est de programmer la bonne dépense et les besoins identifiés feront l’objet d’une étude par les techniciens avant les arbitrages du Premier ministre et du président de la République », explique le ministre du Budget et des Comptes publics, Sosthène Ossoungou Ndibangoye.
Il sera spécifiquement question cette année, d’élaborer une cartographie des indicateurs, objectifs et cibles à moyen terme, en cohérence avec le plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise (PAT). Des échanges avec des membres du gouvernement sur ce plan lancé en janvier dernier sont d’ailleurs prévus. Et « pour cette première journée, ce sont le Secrétaire général de la Primature, le ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption qui ont présenté leurs besoins prioritaires au titre de l'année 2022 ».
Le ministère du Budget veut ainsi disposer d'une base de données composée de projets « réalistes et réalisables » à conduire pour mettre en œuvre les douze batailles clés retenues dans le plan d’accélération de la transformation en 2022, ainsi que les projections à moyen terme.
Ces conférences orientées vers « l’investissement et la démarche de la performance » vont s’achever le 13 août 2021, pour la phase ministérielle. La 2ème phase portera sur les séances techniques entre les services de la Direction générale du budget et des finances publiques (DGBFIP) et les administrations sectorielles.
Rappelons que pour l’année 2021, le budget adopté initialement par l’Etat était de 2681,5 milliards de FCFA. Il a été par la suite rehaussé de 362,2 milliards de FCFA, passant à 3043,7 milliards de FCFA.
S.G
La société libanaise International design engineering and architecture, spécialisée dans le bâtiment et les infrastructures, va s’installer prochainement à Libreville. L’information a été donnée le 4 août 2021 au cours de l’audience accordée par le ministre gabonais des Infrastructures, Léon Armel Bounda-Balonzi à l’ambassadeur du Liban au Gabon, Aline Younes.
« On est venu voir monsieur le ministre aujourd’hui pour lui annoncer l’installation d’un bureau régional de consultation spécialisée en ingénierie. C’est un bureau qui vient soutenir le Plan d’accélération de la transformation au Gabon et en même temps qui vient soutenir l’intégration tant souhaitée au niveau régional », a déclaré Aline Younes.
Pour l’homme d’affaires libanais, Nasser Hisham, directeur général de la société, le Gabon est un pays stable qui regorge de nombreuses opportunités. « On a visité plusieurs pays et le Gabon était le pays le plus accueillant. On a décidé d’ouvrir un bureau régional à Libreville. On a une compagnie d’ingénieries. Notre compagnie est installée au Moyen Orient. On travaille dans le domaine des infrastructures, des bâtiments et du planning », a indiqué Nasser Hisham.
L’implantation dans la capitale gabonaise d’un bureau régional de consultation spécialisée en ingénierie s’inscrit dans la continuité du séjour en février dernier d’une délégation d’hommes d’affaires et d’entrepreneurs libanais et du renforcement de la coopération bilatérale entre Libreville et Beyrouth.
Le Gabon et le Liban entretiennent depuis plusieurs années des relations économiques. Plusieurs Libanais exercent au Gabon dans plusieurs domaines tels que le commerce, l’industrie, la construction…
Selon la délégation libanaise reçue par le ministre des Infrastructures, la société International design engineering and architecture a longtemps travaillé pour rebâtir plusieurs pays à l’instar de la reconstruction de Beyrouth après la guerre civile de 1990, celle de l’Irak et de Djouba au sud Soudan avec des ingénieurs formés en Europe et aux Etats unis.
Brice Gotoa
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L’Autorité administrative de la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok, située à 21,8 Km par la route à l'Est de Libreville, a reçu une délégation conduite par Richard Bale, ambassadeur du Canada au Gabon avec résidence à Yaoundé (Cameroun), accompagné du délégué général du Québec Iya Touré.
« Cette visite avait pour objectif d’identifier les opportunités d’affaires dans le secteur de la 3ème transformation du bois, au sein de la ZES de Nkok, parc industriel multisectoriel né de la matérialisation de la vision du président de la République, […] Ali Bongo Ondimba », renseigne l’autorité administrative.
Toujours selon la même source, après une présentation générale de la ZES et de ses multiples avantages, par l’administrateur général, Anne Nkene Biyo’o, la délégation a fait le tour de la zone, avant de terminer la visite au centre d’exposition des meubles.
Lancée en 2012, la ZES de Nkok compte actuellement 85 entreprises en production dont 68 dans le secteur du bois. Selon l’autorité administrative, 775 000 m3 de bois ont été transformés à la ZES de Nkok en 2020, en augmentation de plus de 75 000 m3 par rapport à l'année précédente. Soit une hausse de 10,7 %. « Ces performances ont été rendues possibles grâce aux entreprises installées sur site pour la 1ère, la 2ème et la 3ème transformation du bois, donnant ainsi une valeur ajoutée optimale à nos essences locales », explique-t-on à la ZES de Nkok.
La venue des investisseurs canadiens pourrait booster la transformation du bois dans la zone d’autant plus que, le Gabon projette un raffermissement du secteur du bois en 2021, selon une récente note du ministère chargé de l’Economie. Ainsi, indique cette source, « la production des bois débités [bois en billes] progresserait de 2,5% à 1,17 million de mètres cubes contre -5,4% en 2020, en raison du renforcement du tissu industriel, de l’approvisionnement régulier des usines en grumes et de l’amélioration continue des performances des unités installées dans la zone de Nkok ».
S.A.
Le Directeur général de l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor), Abdu Razzaq Guy Kambogo, vient de recevoir à Libreville, la Confédération gabonaise des syndicats des commerçants (Cogasyc) conduite par son Secrétaire exécutif, Abbas Nziengui Mabika.
« À l’ordre du jour : la mise en place des mécanismes de communication pour mieux relayer les missions et les actions de l’Aganor auprès des syndiqués et des commerçants ; la nécessité des syndiqués et des commerçants d’être en phase avec la réglementation ; une meilleure appropriation des incriminations et sanctions à l’endroit des syndiqués et des commerçants suite aux opérations de surveillance de marché de l’Aganor », apprend-on.
Au cours des échanges, Abdu Razzaq Guy Kambogo a souligné que l’Aganor ne saurait s’inscrire dans une logique de sanctions en amont car, elle est d’abord portée par une volonté manifeste d’accompagner les opérateurs économiques et de protéger les consommateurs.
« Au regret de constater que de nombreux opérateurs économiques outrepassent volontairement la loi et que le trucage des balances commerciales, pour ne citer que cela, est une manœuvre récurrente à fortes répercussions négatives sur l’économie gabonaise, le Directeur Général de l’Aganor a invité l’ensemble des commerçants à se conformer à la réglementation en vigueur », apprend-on.
Au final, M. Kambogo a instruit les directeurs et chefs de service de l’Agence de mettre à disposition de la Cogasyc la documentation suivante : le programme gabonais d’évaluation de la conformité (Progec) ; les normes rendues d'application obligatoire et les extraits des communiqués de l’Aganor parus au journal officiel.
Cette sensibilisation des commerçants intervient quelques semaines après que l’Aganor a publié une note selon laquelle, sur un total de 7594 balances de commerce contrôlées dans cinq provinces sur neuf en 2020, 90% ne sont pas conformes à l’activité de commerce (vente de denrées alimentaires). Aussi, 30% de ces balances contrôlées ne sont pas conformes à la législation. Seules 10% sont admissibles pour une utilisation commerciale.
Pour mettre fin à ces fraudes dans les marchés, l’Aganor a invité en juillet dernier les opérateurs dont les balances sont jugées non conformes à procéder à leur réparation ou remplacement sans un délai maximum de trois mois auprès des opérateurs agréés. Les vendeurs de matériaux de construction, eux, ont été invités à réintégrer dans un délai d’un mois, les instruments de pesage requis dans leurs activités.
Sylvain Andzongo