Le parc national de l’Ivindo, situé dans la province de l'Ogooué-Ivindo au centre-est du Gabon est désormais inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). La décision a été prise au cours de la 44e session élargie du Comité du patrimoine mondial organisée par l’Unesco à Fuzhou en Chine hier 28 juillet 2021.
L’annonce a été saluée par le chef de l’Etat gabonais. « L'inscription par l'Unesco du parc national de l'Ivindo sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité vient récompenser les efforts du Gabon en matière de protection des forêts, qui jouent un rôle déterminant dans la lutte contre le réchauffement climatique. C'est un grand jour pour notre pays et pour notre planète ! », a commenté Ali Bongo Ondimba sur sa page Facebook.
Créé en 2002, le parc national d'Ivindo est traversé par l'équateur. Il abrite les chutes de Kongou ainsi que « Langoué Bai », l'une des cinq clairières forestières les plus importantes d'Afrique où on a trouvé la plus grande concentration de gorilles du Gabon. C’est le 23 janvier 2020 que le dossier de candidature du parc national de l’Ivindo avait été présenté, discuté et adopté après des modifications et ajustements.
Le parc national d'Ivindo est le deuxième site gabonais à être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité, après le parc national de la Lopé en 2007, sous l’appellation « Écosystème et paysage culturel relique Lopé-Okanda ». Mais le pays ne compte pas s’arrêter là. Une étude menée par l’Institut de recherche des sciences humaines (IRSH), organe technique du ministère de la Culture, a abouti à l’identification de 4 biens naturels et culturels que le Gabon peut également inscrire au patrimoine de l’Unesco. Il s’agit des chutes de l’impératrice Eugénie de Fougamou, les Grottes de Bongolo, et deux anciens sites missionnaires notamment Saint Martin des Apindji et Notre Dame des Trois Epis de l’Équateur de Sindara.
Brice Gotoa
Le Gabon a lancé, ce 28 juillet, les activités de la Zone d’investissement spécial (ZIS) d’Ikolo, à Lambaréné dans la province du Moyen-Ogooué. La ZIS a accueilli son premier investisseur hier à la faveur d’un accord signé au siège d’Olam Gabon entre l’Etat gabonais, l’aménageur Gabon Special Economic Zone (GSEZ) et le groupe indien Greenply Middle East, actionnaire majoritaire de Greenply Gabon.
Les parties étaient représentées par Ghislain Mboma, Directeur Général de l’Agence nationale de promotion des Investissements du Gabon (ANPIGabon), Igor Nyambie Simard, Directeur Général de GSEZ Airport et d’Arise Integrated Industrial Platforms (IIP) & Infrastructure Services (IS) et Sudeep Jain, administrateur Directeur Général de Greenply Middle East.
L’usine de l’investisseur indien dans la zone d’Ikolo prévoit de « transformer chaque mois environ 6 000 à 8 000 m3 d’Okoumé en feuilles de placage pour l'exportation vers l'Europe et d'autres marchés. Combiné à la production de la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok, l’investisseur prévoit d’exporter 17 000 m3 par mois, ce qui le positionnerait comme le plus grand exportateur de feuilles de placage au monde ».
Pour atteindre cet objectif, la société Greenply compte employer 150 à 200 personnes avant la fin de l'année, et 300 à 400 Gabonais travailleront sur le site d'ici la fin de l’année 2022. Présent depuis 2016 dans la ZES de Nkok, Greenply Gabon avait déjà exprimé à Carmen Ndaot, ministre de la Promotion des investissements sa volonté de réinvestir dans la nouvelle zone économique en octobre dernier. Ce qui est désormais le cas.
L’opérationnalisation de la ZIS d’Ikolo créée suite au décret N°00157 du 17 juin 2021 est présentée comme la matérialisation de la vision du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, de faire du Gabon une terre d’industrialisation et de transformation locale. Ce pôle industriel constitue l’un des grands défis du Plan d’accélération de Transformation (PAT) mis en place pour renouer avec la croissance économique sur la période 2021-2023.
Sylvain Andzongo
Dans le cadre de la lutte contre l’insalubrité à Libreville, la société Clean Africa, chargée de la collecte des ordures ménagères, vient de mettre à la disposition des habitants des 1er et 5e arrondissements des bacs à ordure d’une capacité de 240 litres. Cette première phase devrait impacter 1 000 ménages situés en bordure de route dans les quartiers dits résidentiels et faciles d’accès.
« Ces bacs vont faire l’objet d’un programme de collecte bien établi. Les quartiers dits résidentiels retenus dans les six arrondissements de la capitale seront dotés de bacs individuels par ménage afin de permettre à ces ménages de gérer eux-mêmes leurs propres déchets », a déclaré Mathurin Biyogho, directeur technique de Clean Africa.
Pour le maire du 1er arrondissement de la commune de Libreville, Jean-Baptiste Obame Emane, les dépôts d’ordures ne seront plus saturés. « Il y aura moins d’ordures parce que les populations, celles qui sont notamment aux bords des routes vont avoir une poubelle qu’elles vont pouvoir mettre sur la route aux heures indiquées », a expliqué Jean-Baptiste Obame Emane.
Ce système de collecte porte-à-porte est consécutive à l’ultimatum donné le 9 juillet dernier à Clean Africa par le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha pour débarrasser la capitale gabonaise des ordures qui jonchent les rues et de maintenir Libreville dans un état de propreté durable.
Désormais, les bacs seront sortis à la veille du passage des collecteurs qui déverseront les déchets dans les bennes avant qu'elles soient amenées vers la décharge par une logistique plus lourde.
Selon Mathurin Biyogho, ce nouveau système de collecte permettra de désengorger les PAV (point d’apport volontaire). « Les déchets qui seront produits dans ces ménages feront l’objet d’une collecte spécifique et donc ce ne sera plus comme avant. Un calendrier de ramassage spécial a été établi pour ces déchets », a précisé le directeur technique de Clean Africa. Cette opération va s’étendre sur l’ensemble de la commune de la capitale.
Brice Gotoa
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé ce 28 juillet 2021, un accord triennal de 553,2 millions de dollars (307 milliards de FCFA) pour le Gabon, dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC). L’information est donnée par l’institution financière internationale dans un communiqué publié ce 28 juillet. « L’approbation du Conseil d’administration permet le décaissement immédiat d’environ 115,25 millions de dollars américains (63,9 milliards de FCFA, NDLR) pour l’appui budgétaire », explique le FMI. Le reste du prêt sera décaissé progressivement au cours des trois prochaines années si les réformes et performances macroéconomiques qui les conditionnent sont réalisées.
Réformes
Le prêt de 307 milliards de FCFA, qui représente 180% de la quote-part du Gabon, a pour but de soutenir la mise en œuvre de la stratégie de relance économique 2021-2023 des autorités dans un contexte de crise sanitaire. « Le nouvel accord au titre du Mécanisme élargi de crédit soutiendra le redressement postpandémique du pays et ancrera la mise en œuvre de réformes », a affirmé Mitsuhiro Furusawa, président par intérim du FMI, à l’issue des discussions du Conseil d’administration. D’après l’institution de Bretton Woods, les réformes seront axées sur la création d'un espace budgétaire pour les dépenses sociales prioritaires, la réduction de la vulnérabilité de la dette, le renforcement de la gouvernance et de la transparence et l'amélioration de l'inclusion financière.
« La priorité immédiate demeure de sauver des vies et les moyens de subsistance. À mesure que la crise s'atténuera, l'accent sera mis sur la résolution des problèmes structurels existants depuis de longue date afin de placer la dette publique sur une trajectoire fermement baissière et de favoriser une croissance forte, durable, verte et inclusive, et tirée par le secteur privé », poursuit Mitsuhiro Furusawa. Pour le ministère de l’Économie, cet accord va aussi accompagner la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT).
Politique monétaire
D’après le FMI, le nouveau programme du Gabon est soutenu par la mise en œuvre de politiques et réformes par les institutions régionales de la Cemac dans les domaines de la réglementation des changes et du cadre de politique monétaire. Ce, pour soutenir une accumulation des avoirs extérieurs nets au niveau régional, qui sont essentiels à la réussite du programme.
Ces nouveaux appuis financiers que le Gabon recevra du FMI sur trois ans viennent s’ajouter à la dette actuelle du pays qui est déjà juge élevée avec néanmoins l’avantage d’être des prêts concessionnels avec des taux d’intérêt nuls. Selon les données du ministère de l’Économie, au cours des trois premiers mois de l’année 2021, l’encours de la dette publique du Gabon a augmenté de 14,6% pour se situer à 6 426,4 milliards de FCFA. Un niveau d’endettement que le FMI demande de réduire dès que la crise sanitaire actuelle sera passée.
Sandrine Gaingne
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Le Gabon sera fixé ce 28 juillet 2021 sur l’approbation d’un nouveau programme économique avec le Fonds monétaire international (FMI). Et pour cause, le conseil d’administration de l’institution financière va se réunir ce jour pour statuer sur cette question.
En fait, un accord avait déjà été conclu avec les services du FMI au mois de juin dernier. Ce, à la suite des réunions virtuelles d’une mission du FMI avec les autorités gabonaises. Et il ne restait plus que la validation du conseil d'administration. Mais l’occasion, on le FMI indiquait que le programme est soutenu par le Mécanisme élargi de crédit (MEDC). Mais l’annonce du conseil d’administration parle plutôt de la Facilité élargie de crédit (FEC) comme le soutenait déjà une source au ministère de l’Économie et de la Relance. On sera certainement fixé sur cet aspect à l’issue de la réunion de ce jour.
On sait néanmoins que c’est un accord sur un programme de trois ans dont l’objectif est de soutenir la politique économique et les réformes du gouvernement visant à renforcer la réponse du pays à la pandémie de Covid-19. Ce nouveau programme triennal au cas où il est validé, devrait être assorti d’un décaissement global dont l’enveloppe reste pour l’instant à dévoiler.
Pour rappel, le dernier accord économique et financier du Gabon avec le FMI s’est achevé en juin 2020. Il s’agissait d’un accord triennal au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) approuvé le 19 juin 2017 pour un montant d’environ 642 millions de dollars. Un programme qui a permis au Gabon, comme l’expliquait récemment le ministre de l’Économie, Nicole Janine Lydie Roboty Mbou, d’obtenir des résultats positifs avec un redressement du cadre macroéconomique et budgétaire et une croissance positive de 3,9 % en 2019.
SG
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Suite aux accusations de défaillance sur son service Mobile Money enregistrées dans les réseaux sociaux, l’opérateur Aitel Gabon a réagi ce 27 juillet. « Nous constatons que des publications circulant sur les réseaux sociaux émanant de certains individus tendent à jeter le discrédit sur l’intégrité d’Airtel Gabon ainsi que sur les transactions Airtel Money Gabon. Dans une publication, un individu pointe du doigt à faux escient, la sûreté et fiabilité des services proposés par Airtel Gabon et plus particulièrement par Airtel Money Gabon », écrit l’opérateur.
A en croire l’opérateur, il s’agit-là de dénigrements sans fondement. Il se réserve le droit de prendre toutes les dispositions « utiles » à la sauvegarde de ses intérêts et de la réputation du service Airtel Money utilisé par bon nombre de la population gabonaise.
Airtel martèle que dans le cadre des centaines de milliers d’opérations qui sont effectuées quotidiennement dans le pays, l’intégrité et la sécurité demeurent des valeurs qui gouvernent son service Mobile Money. Il souligne qu'il informe et sensibilise de manière régulière sur les risques de fraude mais aussi sur les aptitudes et attitudes à observer face à ces situations de fraudes.
Néanmoins, indique l’entreprise, ses équipes sont « en train de faire toutes les investigations pour savoir quel est le sujet exact de cette plainte relayée sur les réseaux sociaux, et dans la mesure du possible, la résoudre ».
Cet incident sur la fiabilité du service Mobile Money de l’opérateur intervient dans un contexte où il a lancé en avril dernier, une campagne d’identification sur les comptes Airtel Money sous la pression de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).
En effet, le régulateur demande aux opérateurs du secteur de mettre leurs bases de données à jour pour sécuriser les transferts d’argent. Les contrevenants à cette prescription risquent des amendes et la désactivation des abonnés non identifiés. Cette campagne d’identification va également permettre d’avoir des données actualisées sur le nombre de comptes Mobile Money, car les informations disponibles datent de 2019.
S.A.
En grève depuis cinq mois devant les locaux du ministère chargé des Eaux et forêts, à Libreville, le Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef) est monté d’un cran ce 27 juillet.
En effet, le Synapef affirme avoir séquestré le directeur du cabinet du ministre Lee White. « Ludovic Nkok Banak, Directeur de cabinet du ministre des Eaux et forêts, empêché de sortie de l'Immeuble-Siège pour détournement et séquestration illégale de bons de caisse des agents. Le cabinet Lee White enclin à créer une tension sociale exacerbée », déclarent les grévistes dans une note. Sans autres détails. Mais l’on apprend qu’il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour faire revenir le calme.
Cette situation est née d’une poussée de colère le vendredi 23 juillet dernier. Plusieurs agents du ministère chargé des Eaux et forêts en grève ont constaté que leurs virements bancaires n'étaient pas effectifs. Ils disent avoir été informés par les services de la Solde qu’une mesure de mise sous bons de caisse de leurs salaires jadis viré à la banque, avait été initiée à leur encontre par la tutelle, pour cause de grève et absence aux postes. Ce qui a créé de vives tensions.
Mécontent de cette situation, le Synapef a alors rédigé un communiqué pour condamner « avec fermeté cette mesure illégale qui vient heurter la dignité des agents après les évènements douloureux du 01 septembre 2020 soldés par des blessures graves parmi les syndiqués ». Le Syndicat a alors annoncé qu’elle entreprendrait des « démarches visant à la mise en évidence du préjudice causé aux agents » devant les instances habilitées ».
Pour sa part, le ministère des Forêts ne commente pas encore ses accusations. Les grévistes, eux, ne démordent pas. Ils ont relancé leur mouvement de grève illimitée depuis le 17 février dernier. Ils revendiquent le paiement et le retour des primes des agents du secteur, notamment la prime sectorielle. « Dans les dispositions de l’article 285 du Code forestier, l’État nous concède une prime sur la base des taxes et redevances qui sont payées en matière forestière. Et c’est cette ristourne, dont le gouvernement nous a privés depuis 2014, que nous voulons. D’autant plus que la prime sectorielle a été restaurée en 2015 dans d’autres départements ministériels comme les Mines et les Hydrocarbures », déclarent les grévistes.
Deux mois après le lancement de la première grève en juillet 2020, le ministre de tutelle, Lee White, avait signé le 2 septembre suivant avec le Synapef un protocole d’accord. M. White avait promis que le paiement de la prime revendiquée serait pris en compte dans la loi de finances 2021. Une plateforme de dialogue avait été créée. Les syndicalistes avaient alors suspendu leur mot d’ordre de grève. Mais, déclare Didier Atome Bibang, président du Synapef, plusieurs mois après, cette régularisation n’a pas été satisfaite.
Sylvain Andzongo
Depuis plus d’un an, l’Etat gabonais a dépensé plus de 20 milliards de FCFA pour financer la gratuité du transport public urbain, a récemment affirmé le ministre des Transports, Brice Constant Paillat, sur Gabon 1ere.
Cette mesure de gratuité avait été instituée au mois d’avril 2020, dans le but de faciliter les déplacements des populations en pleine crise de la Covid-19. La gratuité est assurée par les compagnies publiques à l’instar de Trans’Urb, Sogatra.
Plus d’un an après son lancement, la gratuité du transport reste effective au Gabon. Cette mesure a permis de booster le trafic terrestre en zone urbaine dans le pays. Selon les données bilan de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF), le nombre de passagers transportés a atteint 12,2 millions de personnes en 2020 contre 2,1 millions en 2019 dans le Grand Libreville.
Mais cette hausse du trafic ne fait pas les affaires de la compagnie de la Société gabonaise de transport (Sogatra). Actuellement au bord de la banqueroute, cette société publique de transport cumule à ce jour une dette qui se chiffre à 22 milliards de FCFA, selon le ministre des Transports. Et la gratuité du transport urbain n’a fait que renforcer ses difficultés financières.
Raison pour laquelle, le gouvernement envisage de mettre fin à cette gratuité dans le but de préserver les emplois à la Sogatra. Mais, « je n’ai pas pour l’instant reçu d’instruction par rapport à l’arrêt de la gratuité », « Pour l’instant, le chef de l’Etat compte accompagner les populations gabonaises », soutient le ministre des Transports.
S.G
Prévu pour ce 27 juillet 2021, l’entrée en vigueur de la taxe dénommée « redevance passager », instaurée par le gouvernement gabonais sur les billets d’avion, est reportée à une date ultérieure. Selon un communiqué du directeur général des impôts, ce report tient compte des discussions en cours au sujet des modalités d’application de cette taxe.
« Par conséquent, les dispositions prévues par le communiqué du 16 juillet 2021 sont annulées. Un communiqué ultérieur sera publié en temps opportun, pour informer les différents opérateurs économiques de la date définitive arrêtée pour le début de la levée de cette contribution » a déclaré Gabin Otha Ndoumba, directeur général des Impôts.
Cette taxe sera collectée par les compagnies aériennes et les sociétés émettrices des billets d’avion auprès des passagers des vols commerciaux (toutes classes comprises) à destination ou en partance du Gabon. Son entrée en vigueur devrait avoir des conséquences sur les prix des billets d’avions.
Ainsi, pour les vols d’une durée excédant 2 heures, les redevances sont fixées à 32 798 FCFA par passager en classe économique, 39 357 FCFA en classes affaires et 65 596 FCFA en première classe. Quant aux vols de moins de 2 heures, les redevances sont fixées à 26 239 FCFA par passager en classe économique, 32 798 FCFA en classe affaires et 42 638 FCFA en première classe.
Si cette nouvelle obligation fiscale décidée par le gouvernement le 27 avril dernier vise à contribuer au financement du projet d’aménagement de l’aéroport de Libreville et de ses environs, elle est toutefois mal perçue par les transporteurs aériens.
Au Gabon, les mouvements commerciaux des avions ont chuté de 38,5% pour se situer à 2 030 vols contre 3 302 en 2020. Aussi, le nombre de passagers transportés par voie aérienne a fléchi de 48,1%, soit 80 909 personnes, selon les chiffres de la dernière note de Conjoncture de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale.
Brice Gotoa
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L’activité créée par le nouveau protocole de mise en œuvre de l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche (APP), signé avec l’Union européenne (UE) le 29 juin dernier, devrait générer un chiffre d’affaires 576 milliards de FCFA par an. Comme l’explique le ministre de la Pêche, les 32 000 tonnes de thons que les navires européens sont autorisés à pêcher chaque année dans les eaux gabonaises dans le cadre de cet accord représentent « 32 millions de kg de thons par an ». « Si vous multipliez ça par la valeur d’un kilogramme de thons transformés, c’est-à-dire en boite (à peu près 18 000 FCFA), ça vous place autour de 576 milliards de FCFA », a affirmé Biendi Maganga Moussavou dans l’émission Face à vous sur Gabon 1ère.
Transformation
Mais pour que ce chiffre d’affaires soit entièrement généré au Gabon, toute la chaine de transformation du poisson pêché par les navires européens doit être localisée dans le pays. Or, pour l’instant, le Gabon ne dispose pas d’usines de transformation de ces produits halieutiques. Le ministre de la Pêche l’a d’ailleurs reconnu lors son entretien sur Gabon 1ère. Il y a « un potentiel de transformation que nous devons accompagner avec la mise en place d’usines. Nous avons une usine qui est du côté de Barracuda, une usine très belle dont nous travaillons à la relance. Et nous pensons implanter une autre usine à côté du port. La task force qui a été mise en place dans le cadre du Plan de l’accélération de la transformation de l’économie gabonaise travaille à rendre ce projet concret. Nous avons un atout pour cela. C’est la volonté, le potentiel et nous avons aussi les financements qui devraient nous permettre d’aller dans ce sens », explique Biendi Maganga Moussavou.
Selon les termes du nouveau protocole de mise en œuvre de APP, il est prévu que les parties « encouragent la coopération économique dans le secteur de la pêche et de la transformation afin de stimuler les investissements, la valorisation des ressources, la création d’emplois et l’établissement d’un juste équilibre entre l’offre et la demande. Des incitations sont consenties aux navires dans ce cadre. Plus spécifiquement, le Gabon se fixe comme objectif, à terme, le transbordement ou le débarquement de l’ensemble des produits pêchés dans ses eaux ».
Et pour faciliter le développement de la politique de la pêche au Gabon, l’UE a prévu de verser au Gabon un appui à la mise en œuvre de la politique sectorielle de la pêche du pays, dont le montant annuel est d’un million d’euros (656 millions de FCFA). La compensation pour l'accès aux eaux et ressources halieutiques de la zone de pêche du Gabon, calculée sur la base d'un tonnage de référence annuel de 32 000 tonnes, est d’un peu plus d’un milliard de FCFA par an.
Inquiétudes
Malgré les assurances données par le membre gouvernement, les termes de cet accord de pêche entre l’Union européenne et le Gabon inquiètent les Gabonais. Plusieurs citoyens soutiennent que les gains potentiels de cet accord ne devraient pas suffire pour compenser les impacts que l’activité pourrait causer sur l’écosystème gabonais. Pour eux, le pays est plus perdant que le Gabon ne dispose pas encore des instruments nécessaires pour contrôler les quantités de poissons pêchés par les navires européens.
Mais, le ministre de la Pêche se montre optimiste. « Nous sommes désormais le deuxième partenaire de l’Union européenne grâce à la signature de ce partenariat de pêche durable. C’est important parce que ça nous donne une carte de visite. Et sur la carte, on sait désormais que le Gabon est le deuxième partenaire de l’UE, que le Gabon a un potentiel de développement de l’industrie thonière. Nous avons la possibilité de développer des emplois dans cette activité thonière ».
Ce nouveau protocole a l’ambition de contribuer à la préservation des ressources maritimes, à la sécurité alimentaire et à la diversification de l’économie gabonaise. Ce, en cohérence avec les objectifs du Plan stratégique Gabon émergent 2025 (PSGE 2025). En fait, dans son PSGE 2025, le Gabon ambitionne, à l’horizon 2025, de faire de la pêche un nouveau pôle de croissance et de création de richesses. L’un des objectifs est de faire du Gabon un exportateur de produits halieutiques à valeur ajoutée vers des marchés régionaux et internationaux.
Sandrine Gaingne
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