Le Nouveau Gabon

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Les patients de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) atteints des pathologies urinaires, celles de la prostate et des dysfonctionnements érectiles bénéficient, depuis le 9 juillet 2021 au Centre hospitalier universitaire de Libreville (Chul), d'une intervention chirurgicale des médecins marocains.

Organisée par l’Association marocaine d’endo-urologie (AMEU) en partenariat avec les ministères gabonais de la Santé et des Affaires sociales, cette caravane médico-chirurgicale devrait permettre aux personnes nécessiteuses à revenu faible et très souvent privées de soins de qualité de profiter gratuitement d’une prise en charge médicale.

« C’est une caravane médicale où nous allons entreprendre le traitement des pathologies urologiques qui sont assez courantes, mais compte tenu souvent du fait d’un défaut de matériel, de plateau technique, nous ne pouvons pas satisfaire les malades », a indiqué Pr Alain Ondo, professeur émérite titulaire de pédiatrie des universités francophone et anglophone.

« Nous avons commencé depuis trois jours avec une population qui est hétérogène. Nous avons opéré plusieurs prostates avec des techniques d’innovation mini-invasif, le patient peut sortir le même jour avec de très bonnes suites opératoires. Nous avons aussi vu d’autres pathologies tumorales.  On parle de dysfonctionnement érectile, on peut la guérir à 100% par la mise en place des implants péniens », a déclaré Pr Redouane Rabii, président de l’AMEU.

Cette caravane marocaine d’urologie, qui s’achève le 14 juillet, intervient après la rencontre le 7 juillet dernier entre le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong et l’ambassadeur du Maroc au Gabon, Abdellah Sbihi, sur l’organisation de cet évènement. Pour les autorités gabonaises, le but est d’inverser la courbe des évacuations des patients vers l’étranger en optimisant la stratégie de prise en charge locale.

Brice Gotoa

S’ils ne se mettent pas en règle, les taxis opérant dans la commune d’Owendo, une banlieue de Libreville, pourraient avoir maille à partir avec les autorités municipales. Dans une note qui vient d’être publiée, le maire de cette commune, Jeanne Mbagou née Matsougou, donne un délai de quinze jours aux retardataires propriétaires des taxis frappés aux couleurs d’Owendo de procéder au renouvellement de leur numéro de vignette. « Passé ce délai, la mairie procèdera à l’arraisonnement systématique des taxis non en règle ».

L’opération relative au renouvellement des vignettes de taxis pour l’année 2021 a été lancée depuis le mois d’avril. Cet ultimatum lancé à l’endroit des taxis en marge de la réglementation intervient dans un contexte où, en 2020, à cause la pandémie qui a paralysé l'activité économique, la commune a dû renoncer à une partie de ses recettes en abaissant le prix de la vignette pour les petits taxis de 60 000 à 80 000 FCFA.

Cette année, Owendo a à cœur de réaliser son budget de 3,88 milliards de FCFA. Même si ce budget est en baisse de 35 millions de FCFA par rapport à l’exercice 2020, l’édile Jeanne Mbagou a annoncé en janvier dernier qu’elle compte lancer quelques chantiers prioritaires. Il s’agit des travaux d’une voie en pavée qui partira du carrefour Jean Michel Dzahou au lieudit La carrière, de la réfection de l’abattage municipal de Sogader, de l’entretien des écoles publiques primaires de la commune et d’espaces verts. La commercialisation des vignettes contribuera à financer, en partie, ces travaux.

S.A.                                                

Le pétrolier Assala Energy, filiale gabonaise de l’Américain The Carlyle Group, vient de lancer le recrutement des entreprises au Gabon pour traiter des déchets industriels et domestiques. Dans une annonce publiée par voie de presse, l’entreprise indique que, dans le cadre de ses opérations d’exploration et production de pétrole, Assala Gabon met en œuvre un processus de traitement et d’élimination de ses déchets.

À cet effet, la filiale invite toutes entreprises nationales qui remplissent les critères suivants à se faire connaître auprès d’elle : évoluer dans le domaine du traitement et de l’élimination des déchets industriels et domestiques ex-situ (méthodes biologiques, chimiques, thermiques et physiques) ; avoir réalisé, au Gabon, des activités de traitement et élimination de déchets spéciaux pour des opérateurs pétroliers, durant ces trois dernières années ; avoir les autorisations réglementaires ; avoir l’autorisation d’installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE). Cette ICPE obtenue à Port-Gentil ou à Gamba serait un plus. Aussi, il est recommandé aux soumissionnaires d’avoir une capacité de stockage d’un minimum de 100 kg par heure de déchets de type liquides et solides. Les délais de soumissions sont fixés au 16 juillet 2021.

Selon les engagements d’Assala Energy au Gabon, la compagnie pétrolière est tenue de faire la promotion des entreprises locales et communautaires tout en favorisant le développement des capacités de la main-d’œuvre nationale pour l’aider à concurrencer celles des équivalents internationaux. Cela comprend : le travail avec la main-d’œuvre nationale et le développement de l’expertise locale grâce au transfert de connaissances et de technologies ; l’utilisation de biens et services locaux acquis par le biais d’entreprises locales au travers de la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise.

Selon ses propres chiffres, le pétrolier a dépensé 284 millions de dollars US (153,89 milliards de FCFA) auprès des entreprises gabonaises en 2020. Ce chiffre est en baisse de 8,6% comparé aux 311 millions de dollars (168,52 milliards de FCFA, au cours actuel du dollar) dépensés en 2019. Cette baisse, explique la compagnie, est la « conséquence de la pandémie du coronavirus sur les activités au plan local ».

La filiale gabonaise de l’Américain The Carlyle Group déclare avoir collaboré avec 400 entreprises gabonaises en 2020 contre 309 en 2019, soit 91 entreprises locales de plus dans le réseau d’Assala Energy.

Sylvain Andzongo

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L’État gabonais va bientôt verser aux entreprises la somme de 90 milliards de FCFA au titre du remboursement de la dette intérieure. Dans une récente interview accordée à Gabon 1ère, le ministre de l’Économie, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, a fait savoir que le gouvernement est en train de « boucler une opération pour rembourser 90 milliards de FCFA de cette dette qui s’est constituée ». Le membre du gouvernement ne donne pas les précisions sur la date de début de ces paiements.

Seules les entreprises ayant exécuté les travaux commandés par l’État selon leur cahier des charges et dont les créances ont été validées par la task force sur le règlement de la dette intérieure seront réglées. Selon Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, sur la base du travail de vérification de la task force sur la dette intérieure, le stock de la dette est fixé à 450 milliards de FCFA sur une dette auditée de plus de 1030 milliards de FCFA. Et le remboursement est programmé sur une période de 3 à 4 ans.

Une partie de la dette auditée par la task force a déjà été remboursée. « En 2020, nous avons réussi sur les petits montants qui n’excèdent pas 70 millions de FCFA à payer 4 milliards de FCFA… Sur le moyen terme, nous allons pouvoir apurer cette dette en continuant dans cette même dynamique. Donc, nous pouvons rassurer les entreprises sur l'effectivité de la stratégie d’apurement de la dette qui a été validée par la task force », a indiqué le ministre de l’Économie.

La task force pour le règlement de la dette intérieure du Gabon a été mise en place en 2020 dans l’optique de conduire un audit sur l’ensemble de la dette intérieure du pays. L’objectif étant de valider la dette intérieure réelle et assurer le paiement des créances tangibles des entreprises. Cette task force est pilotée par le coordinateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin.

SG

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Depuis 12 juillet 2021, les opérateurs économiques exerçant dans la commune de Libreville ont renoué avec leurs obligations fiscales envers la municipalité. Pour cet exercice budgétaire, ils ont jusqu’au 3 septembre pour s’acquitter de leurs devoirs sous peine de se voir infliger des pénalités.

« Les agents municipaux commis à cette opération accompagnés de ceux de la recette municipale ainsi que les éléments des unités de gendarmerie et de police de l’Hôtel de Ville seront munis d’un ordre de mission dûment signé par l’autorité municipale et arboreront un badge permettant leur identification », indique la commune dans le communiqué annonçant la reprise du recouvrement des taxes.

Par ailleurs, précise le document, toute personne assujettie à une taxe, un droit ou une redevance doit se faire établir préalablement un ordre de recette auprès de la direction des recettes, avant paiement à la recette municipale, qui lui délivrera une quittance du trésor public. « Tout litige ou contentieux, pouvant naître de cette opération, fera l’objet d’un règlement, conformément aux dispositions des textes en vigueur », précise la commune.

La commune de Libreville a momentanément suspendu la collecte des taxes municipales sur l’ensemble du territoire communal le 18 janvier dernier en raison des dysfonctionnements dans le processus de recouvrement. L’idée pour le nouveau maire, Eugène Mba, était de l’assainir et de mettre un terme aux comportements qui ternissent l’image de la mairie de la capitale.

La mairie de Libreville espère au final réaliser son budget 2021 équilibré en recettes et en dépenses à 27,7 milliards de FCFA contre 26,3 milliards en 2020. En hausse de 5,3% en glissement annuel, cette enveloppe devrait permettre de financer les projets d’investissements et le fonctionnement de la mairie au cours de cette année.

Sylvain Andzongo

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Dans le cadre de la lutte contre la vie chère, la direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) vient de mettre à la disposition des consommateurs un numéro gratuit (8085), un numéro Whatsapp (+24161000193) et une page Facebook pour dénoncer les abus et fraudes, apprend-on d’un communiqué de cette administration, signé le 8 juillet 2021.

Selon la DGCC, ces canaux de communication présents dans le quotidien des consommateurs sont également des outils indispensables à la préservation de leurs intérêts. « Cela grâce aux actions d’identification des auteurs de fraudes qui permettront à la DGCC d’effectuer un meilleur contrôle sur les dérapages constatés dans la commercialisation des produits de première nécessité, notamment les produits de fabrication locale, les huiles, le sucre, le riz, les produits laitiers, la volaille ou le poisson », renseigne le communiqué.

Le lancement de ces nouveaux canaux de communication fait suite à la rencontre le 17 juin dernier entre les ministres du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya, son collègue de l’Économie, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou et les opérateurs économiques au sujet de l’augmentation des prix de certains produits de première nécessité. Le gouvernement avait demandé à l’ensemble des opérateurs économiques de se soumettre au respect de la législation.

Créée en août 2004, la DGCC est sous la tutelle du ministère de l’Économie et de la Relance. Elle a pour missions principales de veiller à la régulation concurrentielle des marchés et d’assurer la protection économique et la sécurité des consommateurs.

Brice Gotoa

Plusieurs familles ont annulé leurs vacances en raison des difficultés liées à la pandémie de la Covid-19. Dans plusieurs agences de transport terrestre de Libreville, l’affluence n’est pas celle des années antérieures.

« Chaque mois de juillet avec ma famille nous organisons un pèlerinage à Sindara (province de la Ngounié) pour deux semaines. L’année dernière cela n’a pas pu se faire à cause des mesures sanitaires. Cette année bien que les mesures ont été allégées, il y a toujours trop de tracasseries pour se rendre à l’intérieur du pays notamment l’obtention du laissez-passer. Nous sommes obligés de repousser l’année prochaine en espérant que la vie va revenir à la normale », a confié Richard Bouchard, un habitant de Libreville.    

En plus des documents administratifs à fournir pour se déplacer à l’intérieur du pays, il y a aussi l’augmentation des prix de billets dans les agences de transport terrestre. « Depuis l’année dernière, il est difficile pour nous d’avoir de bonnes vacances. Avec la crise sanitaire, tout est vraiment compliqué. En plus des tracasseries administratives, les prix des billets ont doublé dans les agences de voyages. Nous sommes une famille nombreuse et avec de tels coûts nous rendre au village devient difficile », a indiqué Roger Nguema, originaire de Bitam dans la province du Woleu-Ntem.

Selon plusieurs chefs d’agences de voyages, les activités de transport terrestre sont en baisse parce que la plupart des clients n’ont pas l’habitude des démarches administratives. « On n’arrive plus à joindre les deux bouts parce que beaucoup de personnes ne veulent plus voyager à cause de la pandémie. Ce qui nous rend la tâche un peu difficile. Vivement que le gouvernement pense pendant cette période de vacances à enlever le laissez-passer pour faciliter le déplacement des populations. Nous savons qu’en période de vacances les Gabonais veulent tous se rendre dans leurs provinces », a expliqué Essono Obiang, chef d’agence de Weah transport. 

Avec la pandémie de la Covid-19, les dernières mesures de restriction édictées par le gouvernement recommandent aux populations d’avoir un test PCR négatif ou se faire vacciner et d’obtenir un laissez-passer pour se rendre à l’intérieur du pays. Le laissez-passer est gratuit, mais pour en bénéficier, il faut formuler une demande auprès du ministère de l’Intérieur et se munir des pièces justifiant le déplacement envisagé. L’instauration de ces mesures pour circuler d’une province à une autre au Gabon avait pour but de limiter les mouvements de masse des personnes et lutter ainsi contre la propagation de la Covid-19 dans le pays.

Brice Gotoa

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Lancé en janvier 2021, le plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise s’évalue à 3 000 milliards de FCFA sur 3 ans (2021-2023), a affirmé la ministre de l’Economie interviewé par nos confrères de Gabon 1ère.

Cette enveloppe globale est financée partiellement par l’Etat gabonais sur la base de ses ressources propres, selon Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou. Soit 33% (990 milliards de FCFA) de cette enveloppe. Les 67% restants de l’enveloppe devant être financés par « les ressources extérieures (les emprunts contractés récemment et les emprunts à rechercher), les mécanismes de financement innovants tels que les partenariats publics privés qui sont en train d’être mis en place. Et enfin, il y a le secteur privé qui doit également accompagner la mise en œuvre de ce plan d’accélération de la transformation sur les trois ans », explique Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou.

Au sein de l’opinion publique, certains Gabonais critiquent ce choix gouvernemental. Pour cette franche, le mode de financement de ce plan triennal va davantage alourdir la dette du pays dont le taux a dépassé le seuil communautaire fixé à 70% du PIB. Mais, pour le ministre de l’Economie, la dette du Gabon en elle-même n’est pas un problème. L’essentiel étant qu’elle soit efficace et qu’elle soit remboursée. A noter qu’au cours des trois premiers mois de l’année 2021, selon les données du ministère de l’Economie, l’encours de la dette publique du Gabon a augmenté de 14,6% pour se situer à 6426,4 milliards de FCFA.

Le Gabon vise à travers le PAT à relancer véritablement son économie actuellement affaiblie par la crise économique doublée à la crise sanitaire. Ce qui va consister à accélérer la transition vers l’« après-pétrole » de l’économie gabonaise, en accélérant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant son modèle social. Pour cela, le PAT repose sur trois piliers. A savoir, les piliers économique, social et transversal.

Pour 2021, « nous nous sommes fixés un objectif de croissance de 1,5%, voire 2% et au terme de la mise en œuvre du PAT 4%/5%. Pour assurer la relance, on s’appuiera principalement sur 3 secteurs hors pétrole dont le potentiel peut être accru : mines (manganèse), industrie forestière et l'agriculture », explique le ministre de l’Economie.

Pour le suivi de la mise en œuvre du PAT, une évaluation se fera « sur une base trimestrielle » et sur la base du travail des task forces, précise la ministre. A en croire Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, dans les semaines à venir, les premiers résultats du PAT seront visibles.

 S.G.

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Depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19 en mars 2020, l’Etat du Gabon a perdu « l’équivalent de 400 milliards de FCFA de ressources propres » selon le ministre de l’Economie et de la relance.

Dans une récente interview diffusée sur Gabon 1ère, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou a indiqué que cette somme agrège les pertes enregistrées au niveau des recettes pétrolières, fiscales et douanières. Pour juguler l’impact de ce déficit sur l’économie du pays, les autorités gabonaises essaient de trouver des solutions devant permettre de mobiliser plus de recettes dans les années à venir. « Il est question aujourd’hui de faire en sorte que nos services fiscaux et douaniers puissent se réinventer pour optimiser la mobilisation des recettes. Ils doivent faire une analyse de tout le dispositif qui existe. Aujourd’hui, nous avons des outils tels que la digitalisation qui doivent permettre d'accroître ces résultats », a expliqué Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou.

Aussi, pour accroître ces résultats, les autorités ambitionnent d’élargir l’assiette fiscale. Ce, en allant vers l’informel. Il est question d’après le membre du gouvernement de « faire en sorte que l’informel puisse être identifié et que nous parvenions à suivre les contribuables qui ne paient pas encore d’impôts. C’est important et c’est fondamental pour nous parce que nous avons à cœur de faire que les services financiers puissent avoir les résultats qui sont attendus dans le cadre de la programmation budgétaire qui se fait au niveau des ressources », poursuit Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou.

Depuis 2014, l'économie gabonaise accuse le coût de la crise du pétrole qui a fortement impacté l’activité, entraînant une dégradation des comptes publics gabonais. Une dégradation marquée par la baisse des recettes issues du pétrole (450 milliards de FCFA en 2016 contre 1400 milliards de FCFA en 2014), selon les données de la direction générale du trésor français.

Aussi, la dette publique est passée de 34 % du PIB en 2015 à plus de 70% du PIB en 2020, dépassant ainsi le seuil communautaire en vigueur dans la zone Cemac (70% du PIB). Aujourd’hui, engagée dans la diversification de son économie, le Gabon compte d’ici 2023, réduire sa dépendance au pétrole.

Sandrine Gaingne

 

Les primes et indemnités versées à l’ensemble du personnel du Centre national de santé mentale de Melen (CNSM) sont désormais suspendues, a décidé le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong.

En effet, le ministre de la Santé a présidé, le 06 juillet à Libreville, une séance de travail avec l’ensemble du personnel du CNSM. « Tenant compte de la situation actuelle de la structure et des dérapages dans la gestion des ressources mises à sa disposition, le ministre a décidé de la suspension avec effet immédiat des primes du personnel du CNSM », renseigne le ministère de la Santé. Pour le ministre, « il est inadmissible et anormal de payer régulièrement les primes pendant que la structure manque de médicaments pour la prise en charge des patients ».

Devant la situation préoccupante du CNSM et face à la nécessité de redynamiser les ressources de cette structure, le ministre a promis d'injecter 25 millions de FCFA à l’agence comptable pour des dépenses en médicaments et consommables médicaux. Le membre du gouvernement a instruit la direction du centre de mettre davantage à contribution les assistantes sociales dans le processus d’insertion familiale des patients guéris.

L’arrêt de paiement de ces avantages financiers intervient quelques semaines après une décision similaire à l’encontre du top management du Centre hospitalier régional Estuaire (Chrem), situé dans la même ville.

La rencontre avec le personnel du Centre, apprend-on, s’inscrit dans le cadre de l’évaluation des projets d’établissements visant l’amélioration de l’offre de soins dans cette structure spécialisée. Au final, deux actions prioritaires ont été retenues : la deuxième phase de l’opération de transfert des malades mentaux vers le centre et l’approvisionnement en médicaments et consommables.

Sylvain Andzongo

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