Alors que la situation épidémique se dégrade dans certains pays africains avec une flambée des cas de Covid et de décès, le gouvernement gabonais pourrait durcir de nouveau les mesures de restrictions. Selon une source autorisée, l’exécutif réfléchit déjà à cette éventualité afin de barrer la voie à une troisième vague dans le pays.
La situation épidémiologique au Gabon n’est plus critique (à la date du 4 aout 2021, le pays n’enregistre que 47 cas actifs, dont 11 hospitalisations et 8 cas en réanimation, d’après les données du Comité de plan de veille et de riposte contre l'épidémie de coronavirus -Copil). Il s’agit donc, surtout, pour les autorités, de promouvoir la vaccination et de réduire autant que possible les risques dans un contexte où la situation continue de s’aggraver dans certains pays africains, favorisée par une explosion des cas liée à la propagation du variant Delta. On peut citer à titre d’illustration le Rwanda, la Tunisie ou encore le Sénégal.
Au Sénégal par exemple, 811 nouveaux cas positifs ont été enregistrés ce 5 aout sur 3203 tests réalisés. Pourtant, un mois plus tôt, soit le 1er juillet, le pays avait enregistré 135 nouveaux cas positifs sur 2024 tests réalisés. Le nombre de décès est également en hausse. Il est passé de 1168 décès au 1er juillet 2021 à 1441 décès à ce jour.
Face à cette situation, la vaccination se présente, pour les autorités gabonaises, comme le seul espoir pour vaincre cette pandémie. Raison pour laquelle la sensibilisation pour l’immunisation du plus grand nombre de personnes se poursuit. À cette date, plus de 52 000 personnes ont déjà été vaccinées dans le pays.
Depuis le début de la crise, le gouvernement gabonais a mis en place des mesures restrictives qui n’ont jamais été totalement levées. Les populations qui vivent mal cette situation espéraient un nouvel allègement de ces mesures après celle faite au mois de mai dernier. Cet allègement n’est donc pas à l’ordre du jour.
Pour rappel, depuis le début, en mars 2020, de la crise au Gabon, le pays a enregistré au total 165 décès et 25 228 guérisons.
Sandrine Gaingne
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Pour le développement et la relance du secteur touristique gabonais, la structure Corridor, spécialisée dans l'intermédiation, a rencontré le 4 août 2021, le ministre du Tourisme. Dans ce cadre, Thiam Ibrahima, présenté par le ministère du Tourisme comme l’un des responsables de la société d’intermédiation, a présenté au ministre Pascal Houangni Ambouroué une base de données des investisseurs turcs intéressés par le potentiel touristique gabonais. D’après une source interne à ce département ministériel, ces investisseurs souhaiteraient développer l’écotourisme et la formation dans le secteur au Gabon.
« Nous voulons développer le tourisme gabonais et faire venir dans le pays des partenaires solides pour investir dans le tourisme. Nous sommes là pour accompagner le secteur touristique », a affirmé Thiam Ibrahima au terme de l’audience. Il est spécifiquement question pour Corridor de faciliter l'entrée « des investisseurs étrangers sur le territoire gabonais pour le développement de l'écotourisme et l'accélération de la mise en œuvre du Plan stratégique de transformation et de Relance du secteur tourisme notamment dans son axe 3 consacré à la formation », soutient-on au ministère du Tourisme.
Pascal Houangni Ambouroué en retour a réaffirmé à Corridor toute la volonté du Gabon à développer ce secteur et à faire la promotion de l’écotourisme. Cependant Corridor, pour l’instant, n’a aucun partenariat dans ce sens avec le ministère du Tourisme. Par ailleurs, aucune information ne filtre sur cette société comme étant une entreprise spécialisée dans l’intermédiation. Même sur la Toile, la société représentée par Thiam Ibrahima reste invisible.
Tout de même, cette rencontre entre le ministre Pascal Houangni Ambouroué et les responsables de la société Corridor intervient dans un contexte où le secteur touristique gabonais est affaibli par les effets de la crise de la Covid-19. En 2020, le chiffre d’affaires consolidé a chuté de 52%, de même que les autres variables de suivi d’activité selon la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF). Depuis le début de cette crise, les autorités gabonaises recherchent des pistes de solutions pour la relance du secteur, afin qu’il puisse mieux contribuer à la création de richesses et d’emplois dans le pays. La part du tourisme dans le produit intérieur brut (PIB) était de 229 milliards de FCFA en 2019, soit 4% selon les données du ministère de l’Economie.
A noter que le Fonds gabonais d’investissements stratégique (FGIS), à travers sa filiale Luxury Green Resorts, envisage de développer une chaîne d’écotourisme dans plusieurs parcs nationaux du Gabon.
S.G
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Le ministère de la Santé au Gabon vient de publier un démenti au sujet d’une rumeur selon laquelle, à compter du 10 août 2021, « les tests PCR [tests de Covid-19] seront désormais payants. Test normal : 30 000 FCFA ; test express : 50 000 FCFA ».
« Depuis quelques jours, une information aux allégations fallacieuses d’une nouvelle tarification des tests PCR circule à travers les réseaux sociaux. A cet effet, le ministère de la Santé dément formellement cette information qui lui est attribuée par des personnes mal intentionnées. Pour cela, le ministère tient à préciser que dans le cadre de la prise en charge et de la recherche des cas contacts, le test PCR est gratuit sur toute l’étendue du territoire national », martèle l’administration gabonaise en charge du secteur sanitaire.
Cependant, précise la même source, « le paiement à 20.000 FCFA du test PCR ne concerne que les voyageurs internationaux et le service à la carte du Laboratoire Pr. Gahouma ». Le ministère ajoute que, face à la recrudescence des fake news et autres infodemies dont l’objectif est de tromper l’opinion et semer la confusion au sein de la population, il invite la population à faire preuve de vigilance et de prudence en ne s’en tenant qu’à l’information officielle.
Le Gabon a réinstauré la gratuité des tests PCR en février dernier dans un contexte où il y avait des manifestations de rue baptisées « concert des casseroles ». Avec des couvercles de marmites, les populations protestaient contre le resserrement des mesures gouvernementales pour combattre le coronavirus à travers un couvre-feu plus strict, la restriction des mouvements des personnes, le confinement du Grand-Libreville, etc.
Sylvain Andzongo
Le directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Alain Patrick Kouma, a procédé, le 3 août 2021, au lancement officiel d’un nouveau produit pour le paiement des factures d'eau et d'électricité par Mobile money. Dénommé MobilFacture, ce service est destiné aux clients de la SEEG sur tout l’ensemble du territoire national.
« MobilFacture, c’est le paiement facile de votre facture d’eau ou d’électricité à partir d’un Smartphone, 24h/24 et 7j/7, sans se déplacer dans une agence SEEG. Aujourd’hui, un peu plus de 17 000 clients utilisent régulièrement ce service, de souscription gratuite, via nos partenaires agréés du mobile et de la banque, Airtel money, Moov money et BGFIMobil money », a déclaré Alain Patrick Fulgence Kouma.
Un menu indiquant l’option de paiement de facture SEEG ou MobilFacture est disponible via chaque opérateur agréé, le client n’a plus qu’à insérer son compte client et faire le paiement depuis son téléphone portable. L’objectif est d’améliorer la relation clientèle grâce à la transformation digitale de l’activité commerciale.
Selon la SEEG ce nouveau service vient répondre à l’enjeu de la crise sanitaire de la Covid-19. La souscription au service est gratuite, toutefois des frais de transaction sont appliqués à l’utilisation des services Airtel money, Moov money et BGFIMobile.
La SEEG s’est engagée dans un plan d’urgence depuis juillet 2020. Ce plan vise à garantir la continuité de service et l’amélioration de la desserte en eau et en électricité dans l’ensemble du pays, dans un contexte où la SEEG peine à satisfaire la demande nationale en eau et en électricité.
Brice Gotoa
Suite à la publication des résultats du baccalauréat session 2021 le 31 juillet dernier, le président de la République a adressé ses félicitations aux admis. Dans un post publié sur sa page Facebook, Ali Bongo Ondimba a également recommandé aux nouveaux bacheliers de s’orienter pour la suite en fonction des besoins du marché de l’emploi. « A vous désormais de choisir la filière qui vous intéresse et vous offrira à terme les meilleures opportunités sur le marché de l'emploi », a indiqué le chef de l’Etat.
Cette recommandation du président de la République est faite dans un contexte où le Gabon privilégie de plus en plus pour sa jeunesse, une formation en adéquation avec la demande de l’emploi. Ce, dans l’optique de réduire le taux de chômage. C’est dans ce cadre qu'ont été créés ces derniers mois, plusieurs établissements d’enseignement professionnels spécialisés dans le bois, le bâtiment et les travaux publics ou le transport et la logistique, génie mécanique, génie électrique et électronique, ingénierie du soudage...
A noter que c’est depuis le 31 juillet dernier que les résultats du baccalauréat 2021 ont été rendus publics. Et pour ce premier tour, 8 697 candidats (bac général et bac professionnels) ont été déclarés admis d’office sur 27 125 candidats. Soit un taux de réussite globale de 32,062 %. Par ailleurs 12 082 candidats sont admissibles et 6 337 ont été recalés. Les candidats admissibles devront faire un rattrapage avant la publication des résultats définitifs.
S.G
L’application de la décision d’interdire les exportations du bois en grume par les six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) ne sera pas effective le 1er janvier 2022, comme il était initialement prévu. C’est la principale information qui ressort d’une réunion des ministres en charge des Forêts, de l’Industrie, de l’Environnement, de l’Économie, de la Planification, des Finances et du Budget des États membres de la Cemac et de la RD Congo, qui a eu lieu le 28 juillet 2021 par visioconférence. Préparée par Daniel Ona Ondo, le président de la Commission de la Cemac, cette réunion était présidée par Paul Tasong, le ministre délégué auprès du ministre camerounais de l’Économie.
Concrètement, l’interdiction des exportations des grumes est différée d’un an, et ne devra donc se matérialiser qu’à partir de janvier 2023. En effet, apprend-on, les pays de la Cemac entendent instaurer une période transitoire allant de janvier à décembre 2022, afin de procéder aux études préalables de maturation des projets d’investissements dans la transformation du bois, retenus dans le cadre de la première phase du processus d’interdiction des exportations du bois en grume dans cet espace communautaire.
« Pour la première phase, il a été identifié dans chaque pays deux zones économiques spéciales pour l'installation des industries de 1ère, 2e et 3e transformation du bois et deux plantations forestières. Il faut rappeler que les plantations forestières ont un rôle économique, social et surtout écologique pour la préservation des écosystèmes du Bassin du Congo », explique Duval Antoine Dembi, le directeur du développement industriel, des mines et du tourisme au sein de la Commission de la Cemac.
En plus de la maturation des projets d’investissements, ce différemment de l’interdiction des exportations des grumes produites dans la zone Cemac va permettre aux exploitants forestiers de mieux préparer l’arrimage à la nouvelle donne, avec l’accompagnement de la Commission de la Cemac. « De janvier à décembre 2022, pour éviter que le changement de paradigme soit brutal et mette les entreprises du secteur en difficulté, la Commission de la Cemac a pris sur elle la responsabilité d’accompagner les États pour faciliter ledit changement. Elle va financer avec l'appui de la BAD, l'élaboration des études de faisabilité sur les 28 projets identifiés, afin de juger de leur maturité. Un dispositif régional de fiscalité forestière harmonisé est prévu, ainsi que l'évaluation des mesures de soutien aux entreprises », détaille Duval Antoine Dembi.
Brice R. Mbodiam
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Le Gabon aurait perdu jusqu’à 747,7 milliards de FCFA dans le cadre d’une récente cession de 220925 ha de forêt, selon un communiqué publié le 31 juillet dernier par le Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef).
Pour comprendre de quoi il s’agit, le Synapef relate que des superficies forestières regroupées de 220925 hectares dont 142 203 hectares intégrés dans l’arrêté n° 0585/PM/Mefmepcoddpat du 26 décembre 2019 portant retour au domaine forestier de l’Etat, ont fait, le 03 janvier 2020, l’objet d’une transaction financière d’un montant de 2,3 milliards de FCFA entre le gestionnaire de la zone économique spéciale de Nkok et le liquidateur de la Banque gabonaise de développement.
Seulement, révèle le Syndicat, « le mépris outrancier de la loi autour de la transaction sus évoquée ainsi que l’estimation minimale de la valeur brute de ces forêts à 262 milliards de FCFA, portée à 750 milliards de FCFA dans le cas d’une première transformation, exposent à l’appréciation d’un préjudice sans précédent contre l’Etat gabonais dans le secteur bois et relèvent l’implication directe de l’administration publique sectorielle à son plus haut niveau ». Même si le Synapef ne donne pas les détails de ses méthodes d’estimations financières, il se dégage un gap variant de 259,7 à 747,7 milliards de FCFA représentant le préjudice qu’aurait subi l’Etat gabonais.
A en croire le Syndicat, « alors que le Code forestier en vigueur exige l’acquisition des permis forestiers industriels après adjudication avec appel d’offre public, selon les dispositions de ses articles 104, 111, 113, 152 et 154, appuyées par l’arrêté n° 00640.08/MEFEPA du 8 octobre 2008 fixant les modalités d'attribution des concessions forestières par adjudication, l’octroi de ces permis dans une insoutenable opacité est devenu pratique courante ».
Le mouvement syndical demande dès lors au ministère en charge des Forêts d’édifier l’opinion publique sur les tenants et les aboutissants de cette transaction. Cette administration n’a pas réagi depuis la publication de ces informations.
Mais le Synapef reconnaît que la gouvernance dans le secteur a tout de même évolué avec la signature de l’arrêté n°041/MEFMEPCPAT/CAB-M du 23 juillet 2021 par le ministre Lee White. Ce texte porte sur la création, l’organisation et le fonctionnement du système de contrôle de la légalité et de la traçabilité des bois du Gabon.
« S’il convient de saluer la mise sur pied de ce modèle de gestion qui répond à l’objectif d’une certification généralisée fixé par le président de la République, son applicabilité quant à elle auprès des opérateurs et dans les conditions actuelles, pose de réelles inquiétudes », affirme le secrétaire général adjoint du Synapef, Maurice Steed Mve Akue.
Sylvain Andzongo
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La première cotation de l’emprunt obligataire par appel public de l’État gabonais dénommé « EOG 6% NET 2021-2026 » à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) à Douala (Cameroun) a eu lieu ce 30 juillet 2021. Cette cotation fait suite à l’opération d’emprunt obligataire émis le 27 mai 2021 et qui a permis au Gabon de mobiliser la somme de 188,8 milliards de FCFA, grâce au placement de18,8 millions d’obligations au prix de 10 000 FCFA l’unité.
Cette étape marque le début des négociations des obligations du Gabon sur le marché de la cote de la BVMAC. Selon le ministre de l’Économie, Nicole Janine Lydie Roboty Mbou, cette première cotation « permettra aux détenteurs primaires, notamment les banques, de diffuser plus harmonieusement le titre auprès d’autres investisseurs ». Cet emprunt obligataire avait été admis à la BVMAC en juin dernier.
Rémunéré au taux annuel de 6% net sur une maturité de cinq ans, l’emprunt obligataire « EOG 6% net 2021-2026 » a été lancé dans le but de permettre à l’État gabonais d’apurer des moratoires en portefeuille à la direction générale de la dette et de financer les projets prioritaires du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Il a été arrangé par Emrald Securities Services.
SG
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La Gabonaise Chimène Ayito vient d’être nommée directrice générale de Okoumé Capital, filiale du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) dédiée au financement et à l’accompagnement des PMEs au Gabon. L’annonce a été faite par l’entreprise ce 30 juillet 2021 dans un communiqué.
Elle succède à Edgard Mfouba et aura pour principale mission la supervision de la nouvelle stratégie d’Okoumé Capital, qui allie financement et accompagnement à travers le programme “La fabrique des champions”. Ce, en droite ligne des objectifs du Plan d’accélération de la transformation (PAT).
« Je suis enthousiasmée de rejoindre Okoumé Capital et de mettre mes compétences au service du développement d’un tissu économique robuste au Gabon. Les PME sont le moteur de l’emploi durable et de la diversification économique dans laquelle notre pays s’est engagé », a commenté Chimène Ayito.
Chimène Ayito est juriste de formation. Elle cumule 15 ans dans le conseil juridique et une solide expertise en droit des affaires et en droit commercial dans les secteurs privé et public. Avant sa nomination, elle occupait la fonction de directrice Tax & Legal et Quality Risk Leader chez Deloitte. Au sein de cette structure où elle a travaillé pendant plusieurs années, elle a conseillé de nombreux investisseurs dans la gestion de leurs activités commerciales au Gabon et sur le continent africain. Elle a également été responsable de la gestion d’un portefeuille de plus de 90 sociétés des secteurs privé et public pour lesquelles elle a mis à profit son expertise juridique.
Cette expérience professionnelle sera donc utile pour ce produit de HEC Paris et de l’université de Limoges dans ses missions à la tête de Okoumé Capital. Cette société de capital-investissement est présentée comme le bras armé du FGIS pour le financement des PME. À ce titre, elle appuie financièrement les PME notamment dans les secteurs de l’agriculture et l’agribusiness, de l'extraction minière, du bois, du commerce et des aspects logistiques et BTP. Créée en 2018, elle est dotée d’un capital de 20 milliards de FCFA.
SG
Le ministre gabonais des Eaux et Forêts, le Pr Lee White conditionne désormais les missions de travail de ses agents par la présentation d'un passeport vaccinal contre la Covid-19. C’est la quintessence d’une note d’information signée le 28 juillet 2021 par le secrétaire général dudit département ministériel, Michel Ngueba Koumba.
« Il est porté à la connaissance de l’ensemble des agents du ministère, qu’à compter de la date de signature de la présente et, conformément aux hautes instructions de monsieur le ministre, toute mission de travail, à l’intérieur du pays, est désormais conditionnée à la présentation du carnet de vaccination à la Covid-19 », informe Michel Ngueba Koumba.
Cette disposition a fait réagir le bureau du Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef) qui considère cette décision « d’illégale » et de portée « discriminatoire ». Le bureau du Synapef appelle l’ensemble des personnels à ne pas s’y conformer et à respecter les hautes instructions du Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba lors de son discours à la nation du 22 mars dernier. « Gabonaises, Gabonais, je tiens à nouveau à rappeler à tous que le vaccin n’est nullement obligatoire, toutefois, il est fortement recommandé par les autorités sanitaires nationales et internationales ».
Depuis plusieurs mois, il règne une certaine tension entre des agents du ministère et la tutelle. En grève depuis cinq mois, ces agents ont été mis sous bons de caisse par la tutelle pour cause de grève et absence aux postes.
Outre le ministère des Eaux et Forêts, certaines entreprises basées au Gabon font du vaccin Covid-19, un passeport d’accès. C’est le cas de comme Total Gabon qui conditionne l’entrée sur les sites pétroliers dès le 15 septembre 2021 à la présentation d’un carnet de vaccination. Une décision contestée par le président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), Alain Bâ Oumar : « chaque collaborateur reste libre d’accepter ou pas l’offre de vaccination qui lui est proposée dans ce cadre par son employeur ».
Brice Gotoa