Selon le rapport que vient de publier GSMA (l’organisme qui regroupe les opérateurs télécoms dans le monde) et la Commission économique pour l'Afrique (CEA), le Gabon est leader du commerce électronique dans la zone CEEAC (Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Gabon, Rwanda, São Tomé-et-Principe) pour le compte de l’exercice 2019.2019.
Le rapport indique à cet effet : « Les États membres de la CEEAC sont à la traîne de nombre de leurs pairs régionaux en ce qui concerne leur préparation à s'engager dans les achats en ligne et à en tirer profit. Les quatre premiers pays d'Afrique subsaharienne classés sont le Kenya (88), le Nigeria (79), l'Afrique du Sud (76) et Maurice (58). Toutefois, les 11 États membres de la CEEAC ne figurent pas parmi les 100 premiers, le Gabon étant le mieux classé (106). En termes de valeur de l'indice, quatre États de la CEEAC (le Gabon, le Cameroun, le Rwanda et l'Angola) obtiennent un score supérieur à la moyenne de l'Afrique subsaharienne (29), mais considérablement inférieur à la moyenne mondiale (55) ».
Dans le top cinq, le Gabon est numéro un de la CEEAC avec 38,3% de la population préparée aux achats en ligne. Viennent respectivement par ordre : le Cameroun (32%), le Rwanda (30,9%) ; l’Angola (30,4%) ; le Congo (14%).
L'indice du commerce électronique entre entreprises et consommateurs (B2C) de la Cnuced évalue l'état de préparation de 152 nations pour les achats en ligne, sur la base de quatre indicateurs : nombre d'adultes titulaires d’un compte dans une institution financière ou d’un compte Mobile Money ; nombre d'individus utilisant l'Internet ; fiabilité des services postaux et nombre de serveurs sécurisés pour 1 million d'habitants.
L’organisme onusien note que l'état des services de commerce électronique dans la CEEAC est cependant affecté par plusieurs facteurs qui limitent potentiellement leur capacité à se développer. Il s'agit notamment du manque d'accès aux services d'Internet mobile et de leur coût pour de larges pans de la population (notamment les segments à faible revenu), de l'utilisation limitée des services de paiement numérique, des systèmes d'adressage inadéquats dans certaines zones urbaines et dans la plupart des zones rurales, des goulots d'étranglement dans le dédouanement et le commerce international en général, et d'un environnement commercial et macroéconomique difficile pour les jeunes entreprises (start-ups) de commerce électronique.
Sylvain Andzongo
Entre juin 2020 et mai 2021, le Guichet numérique de l’investissement (GNI) a formalisé 7146 entreprises dont 5 892 entreprises individuelles et 1254 sociétés, informe l’Agence nationale de promotion des investissements du Gabon (ANPI-Gabon). Cette plateforme numérique selon l’ANPI a également facilité la réduction des délais moyens de création des entreprises qui se situent à ce jour entre trois et cinq jours selon le type d’entreprises.
« Nous sommes dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation et la création des entreprises est très importante dans le cadre du Doing Business. Pour nous c’est vraiment une priorité d’avoir un outil qui marche et un outil qui nous permet d’atteindre aussi nos objectifs », a déclaré Carmen Ndaot, ministre de la Promotion des investissements au cours du bilan annuel du GNI le 16 juillet 2021.
Selon le directeur général de l’ANPI-Gabon, Ghislain Moandza Mboma, les nationaux représentent aujourd’hui près de 65% des entreprises créées notamment en ce qui concerne les entreprises individuelles et les SARL. « Il y a une très forte implication des nationaux et c’est une bonne chose. Ça voudrait dire que ceux qui pensaient que l’unique possibilité d’avoir une activité, c’est d’être salarié de la Fonction publique, commencent progressivement à changer. Il y a beaucoup plus de Gabonais qui s’insèrent dans le tissu économique afin de devenir auto-entrepreneur ou responsable de PME-PMI », a expliqué Ghislain Moandza Mboma. Il déplore tout de même le fait que beaucoup de compatriotes hésitent encore à s’engager dans l'entrepreneuriat.
En 2017, en matière de formalisation des entreprises en République gabonaise, l’ANPI-Gabon s’est dotée d’une stratégie structurée en trois axes : l’optimisation, la simplification et la digitalisation. Le GNI a permis à l’agence de s’arrimer à la vision du Plan d’accélération de la transformation (PAT) dont la bataille 11 porte sur la digitalisation des services publics fournis aux opérateurs économiques et aux particuliers.
Les avantages de cet outil numérique à Libreville sont nombreux. Outre les gains de temps et la réduction des procédures, il permet également de disposer entre autres, de statistiques sur les formes d’entreprises créées, les secteurs d’activités et la nationalité des promoteurs. Il permet aussi de réduire les interactions entre les promoteurs et les services administratifs, ainsi que de lutter contre la corruption et le secteur informel.
Certes, l’objectif de 48 heures assigné par les plus hautes autorités n’est pas encore atteint mais l’usage des canaux numériques va permettre d’accélérer l’atteinte de cet objectif selon l’ANPI-Gabon.
Brice Gotoa
A compter du 27 juillet 2021, les compagnies aériennes et les sociétés émettrices de billets d’avion doivent s’acquitter d’une taxe dénommée « redevance passager » instaurée par le gouvernement gabonais. Selon un récent communiqué du directeur général des impôts, cette taxe est collectée lors de la vente des billets d’avion auprès des passagers des vols commerciaux (toutes classes comprises) à destination ou en partance du Gabon.
Ainsi, pour les vols d’une durée excédant 2 heures, les redevances sont fixées à 32 798 FCFA par passager en classe économique, 39 357 FCFA en classes affaires et 65 596 FCFA en première classe. Quant aux vols de moins de 2 heures, les redevances sont fixées à 26 239 FCFA par passager en classe économique, 32 798 FCFA en classe affaires et 42 638 FCFA en première classe.
« En qualité de redevables légaux, vous êtes donc tenus de reverser spontanément les sommes ainsi recouvrées à la recette des impôts territorialement compétente ; au plus tard le 20 du mois suivant celui au cours duquel ces ventes ont été réalisées », a déclaré Gabin Otha Ndoumba, directeur général des Impôts.
Hausse des prix des billets d’avion
L’entrée en vigueur de cette nouvelle obligation fiscale fait suite à l’arrêté signé le 27 avril dernier par les ministres de l’Économie et de la Relance Nicole Janine Roboty Mbou, et celui des Transports, Brice Constant Paillat. Selon cet arrêté, le gouvernement gabonais a décidé d’appliquer la « redevance passager » pour contribuer au financement du projet d’aménagement de l’Aéroport international Léon Mba de Libreville et ses environs.
Cette décision est mal perçue par les transporteurs aériens dont les activités sont fragilisées par la pandémie de la Covid-19. Dans une récente interview accordée au quotidien l’Union, l’administrateur général d’Afrijet, Marc Gaffajoli, a affirmé que ces redevances « vont naturellement augmenter les prix des billets, à proportion. La conséquence immédiate sera une réduction durable du trafic passagers et de l’attractivité de l’aéroport, pendant la période de collecte ».
Selon la dernière note de Conjoncture de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, les mouvements commerciaux des avions ont chuté de 38,5% pour se situer à 2 030 vols contre 3 302 en 2020. De même, le nombre de passagers transportés par voie aérienne a fléchi de 48,1%, soit 80 909 personnes.
Brice Gotoa
Pour lutter contre le paludisme au Gabon, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba va distribuer près de 30 000 moustiquaires imprégnées dans les provinces du Moyen Ogooué, de la Ngounié, de la Nyanga, l’Ogooué Lolo, le Haut Ogooué et de l’Ogooué Ivindo. Ces provinces sont considérées comme les plus touchées par le paludisme. Ces moustiquaires sont particulièrement destinées aux femmes enceintes, aux enfants de moins de 5 ans, aux personnes âgées et les autres catégories de personnes vulnérables.
En prélude à cette distribution de moustiquaires, une campagne a été lancée le 15 juillet 2021 à la Plaine Ayémé dans le département du Komo-Mondah (Ntoum). Cette campagne va durer jusqu’à la fin du mois d’août 2021, apprend-on auprès de la FSBO.
« Outre l’accompagnement par la distribution des moustiquaires, les populations visitées bénéficieront des tests de diagnostic rapide du paludisme. Aussi, des traitements antipaludiques et divers médicaments seront remis aux dispensaires et centres de santé dans les provinces concernées. La Fondation, quant à elle, a également remis des layettes aux femmes enceintes rencontrées et des cannes anglaises aux personnes à mobilité réduite », explique la Fondation Sylvia Bongo Ondimba.
Malgré les nombreuses actions déjà menées par le ministère de la Santé, notamment dans le cadre de la campagne internationale « Zéro Palu ! Je m’engage », le paludisme demeure un véritable problème de santé publique au Gabon. Il est la première cause de consultation, d’hospitalisation, de décès. En 2019, 797 278 cas de paludisme, dont 591 décès, ont été enregistrés au Gabon selon la FSBO.
Depuis sa création en 2011, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba a distribué plus de 73 600 moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes, aux mères, aux personnes âgées, aux personnes vulnérables et aux élèves dans le pays.
S.G
Affectée par la Covid-19, Total Gabon qui envisage de relancer ses activités fait pression à ses employés pour se faire vacciner contre la Covid-19. Dans une note datée du 21 juin 2021, le directeur général de Total Gabon, Stéphane Bassene informe son personnel que tous ceux qui ne se feront pas vaccinés avant le 15 septembre 2021, n’accéderont pas à ses sites pétroliers. Car, « nous envisageons ainsi l’arrêt des confinements avant accès aux sites à partir du 15 septembre 2021. Il est donc impératif que toutes les personnes concernées puissent avoir été vaccinées à cette date », écrit-il.
Pour justifier sa décision, Total Gabon évoque les difficultés dues aux mesures de confinement imposées par les compagnies pétrolières à leur personnel avant d’accéder dans un site pétrolier. Des mesures qui ne sont pas bénéfiques à l’entreprise. « Compte tenu de la difficulté croissante à vivre le confinement exigé au personnel avant accès aux sites industriels, de son coût très élevé et des perturbations que cela engendre dans les rythmes de travail, il est désormais plus que nécessaire de revenir à un fonctionnement normal à compter du 15 septembre. De plus, la vaccination du plus grand nombre permettra de lever les périodes de confinement exigées actuellement pour aller sur site et qui sont ressenties par nos collègues et partenaires comme étant très éprouvantes », précise Stéphane Bassene. Pour, le directeur général de Total Gabon, la vaccination permettra à son entreprise d’envisager un « retour pérenne au bureau, … la reprise de la fréquentation de nos salles de convivialité et la tenue des réunions en présentiel ».
Au sein de l’entreprise, cette décision a du mal à passer auprès des employés du secteur pétrolier. Ce d’autant plus qu’au Gabon la vaccination n’est pas obligatoire. « Jusqu'à preuve du contraire, Total Gabon n'est pas l'Etat gabonais et ne peut imposer aux citoyens gabonais ce que l'État n'a pas déclaré obligatoire par des lois ou règlements. Cette décision est absurde, invraisemblable, inadmissible », s’indigne le secrétaire général de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), Sylvain Mayabi Binet.
Grève générale en perspective
Pour savoir si Total Gabon a eu l'accord du gouvernement, Sylvain Mayabi Binet a interpélé le ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa, le 12 juillet dernier, au cours de l’émission « Face à vous » sur Gabon 1ère. Le membre du gouvernement a dit ne pas avoir cette information. « C’est vous qui me la communiquez en ce moment ». Le ministre a néanmoins encouragé les Gabonais à se faire vacciner et leur a rappelé qu’à ce jour, la vaccination reste le meilleur moyen pour se protéger contre la pandémie.
Mais, l’Onep, syndicat le plus représentatif du secteur pétrolier au Gabon se dit prête « à appeler les travailleurs à une grève générale du secteur si les libertés individuelles garanties et protégées par la constitution du pays sont bafouées par Total Gabon. Car si ça passe à Total Gabon, ça s'étendra inévitablement dans tous le secteur pétrolier », précise Sylvain Mayabi Binet.
Contactée, Total Gabon n’a pas encore réagi. Au cours de l’année 2020, Total Gabon a enregistré un chiffre d’affaires en baisse de 46% par rapport à l’exercice précédent, et un résultat net en baisse de 274%.
Sandrine Gaingne
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Les habitants du 2e arrondissement de la commune de Koulamoutou dans la province de l’Ogooué-Lolo ont reçu la visite inopinée d’un éléphant. Le pachyderme a surgi dans la zone d’habitations située non loin de la station de pompage d’eau de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).
Informé de cette situation mettant en danger les populations, le gouverneur de la province de l’Ogooué-Lolo, Jean Bosco Assingabagni a effectué une descente sur le site. « Nous n’avons jamais vu ça à Koulamoutou, la situation des éléphants décriée au niveau des centres ruraux, des villages et des regroupements. On ne comprend pas que subitement un éléphant puisse venir comme ça en pleine commune de Koulamoutou. Devant cette inquiétude il fallait aller voir sur place s’il y avait les traces de l’éléphant. Il a brutalisé la clôture de la station de pompage de la SEEG », a indiqué, Jean Bosco Assingabagni.
Les situations de conflits hommes-faunes deviennent récurrentes dans les différentes localités du pays. L’incident de Koulamoutou intervient alors que les autorités gabonaises effectuent du 14 au 29 juillet 2021 dans les principaux chefs-lieux de provinces du Gabon, des consultations provinciales sur la thématique du Conflit homme-éléphant (CHE). L’objectif de ces assises participatives et inclusives est d’échanger avec les populations sur les méthodes innovatrices permettant l'atténuation de ce type de conflit et d’évaluer les préjudices y relatifs.
Brice Gotoa
Pour abriter des services administratifs, l’Etat gabonais verse environ 22 milliards de FCFA de loyers aux propriétaires immobiliers privés. Selon le ministre du Budget, cette somme est près de six fois plus élevée que le montant prévu pour cette dépense dans le budget de l’Etat.
« Il y a plus de 4 milliards de Fcfa dans le budget de l’Etat. Mais en réalité, ce n’est pas ça le coût réel. Il est beaucoup plus élevé. Il est de 22 milliards de FCFA », affirme Sosthène Ossoungou Ndibangoye, invité du programme « Face à vous » diffusé sur Gabon 1ère.
Cette somme dépensée pour les baux administratifs est jugée colossale par les Gabonais dans la mesure où l’Etat est propriétaire de plusieurs bâtiments destinés à accueillir ses administrations. Mais, ce patrimoine immobilier public est dans un état de dégradation avancé, selon le membre du gouvernement. Les populations espèrent la construction de nouveaux immeubles ou tout au moins, la réhabilitation de ceux existants. D’après le ministre du Budget, la réhabilitation de plusieurs bâtiments est au programme et imminente.
« Il faut réhabiliter ces bâtiments qui sont vétustes avant de songer à la construction de nouveaux bâtiments. Tout le monde loue aujourd’hui à cause de la dégradation et de l’état de vétusté de nos bâtiments », explique-t-il. Il poursuit : « Nous voulons faire un programme de réhabilitation triennal des bâtiments publics pour ramener l’administration dans ces bâtiments et réduire le coût de la location. Nous avons commencé par les ministères régaliens tels que les affaires étrangères, l’immeuble interministériel. L’appel d’offres du bâtiment des Affaires étrangères par exemple est en dépouillement ».
La réhabilitation de ces bâtiments sera donc le début d’un long processus. Car, l’Etat gabonais a prévu de mettre en place un programme de rénovation de 407 bâtiments évalué à 11 milliards de FCFA, dans la seule capitale, Libreville.
Sandrine Gaingne
Le championnat de football de première (D1) et deuxième division (D 2) pourrait reprendre droit de cité au Gabon dans quelques mois, après près d'un an d’interruption pour cause de coronavirus.
En effet, en marge des assises du championnat national de football, Franck Nguema, le ministre en charge des Sports, informe qu’il a rencontré, le 14 juillet à Libreville, les associations footballeurs professionnels pour parler de la réforme du « National Foot D1 & D2 », nom du championnat gabonais.
« Nous avons eu des échanges fructueux sur la réforme du National Foot avec le joueur au centre ; la dette des joueurs ; la reprise de la compétition en octobre 2021 en fonction de la situation sanitaire ; et la vaccination anti-Covid-19 », a déclaré le membre du gouvernement.
En d’autres termes, explique-il, l’annonce de la reprise du championnat national de football en octobre prochain sera fonction de l’évolution de la pandémie de la Covid-19. Mais parmi les conditions à réunir, il faudra régler la dette (dont le montant n'est pas révélé) envers les joueurs du championnat national. Cette reprise sera également conditionnée, entre autres, par la vaccination anti-Covid-19 des acteurs dudit championnat.
Cette annonce du ministre des Sports fait suite à celle du Premier ministre (PM), Rose Christiane Ossouka Raponda, à l’occasion des assises du football ouvertes ce 10 mai dernier à Libreville. « La situation du sport-roi s’est rapidement aggravée avec la pandémie de Covid-19 et son diktat. Interdiction de pratiquer, sauf pour les équipes nationales ; cela a suffi pour que les stades ferment. Le Premier ministre n’entend pas laisser la discipline qui a réuni tout le monde en 2012 et en 2017 lors des deux Coupes d’Afrique des nations que le Gabon a organisées », avait déclaré le PM.
S.A.
Le ministre gabonais chargé du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya a annoncé le 12 juillet 2021, l’édition des cartes de commerçant et de l’entreprenant afin d’encadrer ce secteur de l’économie fortement impacté par le développement de l’informel.
« Afin de réguler ce secteur important de l’économie, le ministère dont j’ai la charge propose la délivrance de deux (02) identifiants majeurs : les cartes de Commerçant et de l’Entreprenant. L’établissement de ces identifiants aura pour objectifs : l’amélioration de l’environnement des affaires par la régularisation des activités informelles », a déclaré Hugues Mbadinga Madiya.
Selon le membre du gouvernement, cette carte permettra la facilitation de l’identification des commerçants et entreprenants par les administrations ; l’amélioration du suivi des activités commerciales pour les administrations compétentes ; la création et l’actualisation d’un fichier statistique fiable des activités commerciales sur l’ensemble du territoire national et la lutte contre l’exercice informel des activités commerciales.
Le secteur commercial au Gabon est fortement marqué par le développement de l’informel et ne facilite pas l’identification et l’encadrement des activités commerciales. Selon Hugues Mbadinga Madiya, cette situation constitue un frein à l’amélioration de l’environnement des affaires. « Estimé à environ 200.000 opérateurs économiques sur le territoire national, l’informel impacte l’économie gabonaise à près de 50%, causant ainsi des pertes d’environ 400 milliards sur le budget de l’Etat », a-t-il indiqué.
Confiées à la direction générale du Commerce, la conception et la distribution de cette carte professionnelle répondent à la volonté du gouvernement d’actualiser le fichier de l’État relatif au nombre d’opérateurs économiques exerçant dans le pays.
«La mise en place de ces cartes est accompagnée par des mesures incitatives au profit des opérateurs économiques sur les plans administratif, fiscal, social et entrepreneurial. Il s’agit de faciliter les formalités administratives pour la régularisation de séjour des non-nationaux ; payer l’impôt synthétique libératoire (ISL) ; accéder à la couverture sociale et sanitaire ; déclarer gratuitement au registre du commerce et du crédit mobilier pour l’obtention du statut de l’entreprenant ; accéder à la bancarisation, au financement, à l’information et à la formation », a expliqué Hugues Mbadinga Madiya.
L’objectif des autorités gabonaises est de « réguler le secteur informel » et de « produire des statistiques commerciales fiables, localiser les opérateurs économiques et faciliter l’urbanisme commercial ».
Brice Gotoa
Depuis hier 14 juillet, la circulation est momentanément coupée entre 21h et 5h du matin sur le boulevard du bord de mer à Libreville, capitale du Gabon. Cette route qui dessert plusieurs administrations fait l’objet de travaux. Selon un communiqué du ministère des Travaux publics et des Infrastructures, la circulation y sera rétablie dès le 30 juillet prochain.
Les travaux concernent la section de voies allant des feux tricolores de la présidence de la République aux feux tricolores des Affaires étrangères. La suspension de circulation permettra d'accélérer la cadence des travaux de terre-pleins centraux et les glissières de sécurité actuellement en cours sur cette voie routière.
Selon le ministère des Travaux et des Infrastructures, cette fermeture temporaire de la voie devrait permettre aux entreprises adjudicataires de livrer dans les délais requis lesdits travaux. Selon le responsable rencontré sur le terrain, les travaux consistent à l’aménagement des îlots et du terre-plein avec le remplacement du goudron par des pavés 10 x 20.
Les autorités gabonaises ont entamé depuis le début de l’année plusieurs travaux de réaménagement des voies de la capitale gabonaise. Ce qui occasionne des embouteillages sur les artères de Libreville.
Par ailleurs, le ministre des travaux publics en sa qualité de maître d’ouvrage promet un retour rapide sur cette section de voie.
Brice Gotoa