La Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) en collaboration avec la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres) organise depuis le 5 juillet 2021 à Libreville la phase expérimentale des travaux sur les indicateurs et tableaux de bord actuariels des organismes de prévoyance sociale de la zone Cipres.
Durant deux semaines (jusqu’au 16 juillet), les participants à ce séminaire vont débattre mais aussi être formés par des hommes d’expériences dans ce domaine technique et produire les outils qui vont contribuer à pérenniser la Cnamgs.
« Ces travaux vont permettre à la caisse de pouvoir revisiter son modèle économique et également permettre à la caisse de pérenniser son activité à travers une analyse de ses statistiques qui vont nous permettre de voir les branches qui sont les plus déficitaires et apporter à travers ces travaux-là ses indicateurs qui vont donc nous permettre une meilleure gestion de la caisse », a déclaré Séverin Maxime Anguile, directeur général de la Cnamgs.
Pour le représentant du ministre des Affaires sociales, Roger Mikala Manfoumbi, ces travaux ont un intérêt particulier en ce sens qu’ils aideront les acteurs à s’approprier les bonnes pratiques en matière d’étude actuarielles. « Les standards internationaux AISS (Association internationale de la sécurité sociale), Cipres, recommandent fortement l’utilisation de l’actuariat dans l’aide au pilotage des Organismes de prévoyance sociale (OPS). Pour s’arrimer, les caisses africaines de la branche maladie doivent implémenter des tableaux de bord d’aide à la gestion du risque », a expliqué Roger Mikala Manfoumbi.
L’Actuariat est une technique appliquant les méthodes de la statistique et du calcul des probabilités aux problèmes d'assurance et de prévoyance. Les différents thèmes qui seront abordés au cours de ce séminaire aideront La Cnamgs à mettre en place des indicateurs d’analyse d’impact financier du risque et de maîtrise des coûts.
Brice Gotoa
Le Gabon souhaite renforcer sa coopération bilatérale avec le Maroc dans le domaine de la santé. A cet effet, le ministre de la Santé a sollicité ce 7 juillet 2021 de l’ambassadeur du Maroc Abdellah Sbihi, l’intensification de la formation des médecins spécialistes ainsi que le parrainage d’un institut marocain dans le domaine de la formation professionnelle médicale. Cet appui permettrait selon le ministère de la Santé, de renforcer les capacités du personnel sanitaire gabonais et améliorer l'accès aux soins des populations gabonaises.
Plusieurs médecins gabonais ont déjà été formés par le Maroc. « On enregistre à ce jour, plus d’une cinquantaine de médecins spécialistes et une centaine de techniciens supérieurs gabonais formés au Maroc », explique-t-on au ministère de la Santé.
Le Gabon et le royaume chérifien collaborent déjà depuis plusieurs années dans la formation du personnel gabonais de santé. Dans ce sens, plusieurs accords ont déjà été signés entre les deux pays ces dernières années. Notamment, des accords pour la formation des spécialistes en gestion du médicament de l’Office pharmaceutique, la formation sanitaire publique, l’appui au laboratoire national de santé publique du Gabon pour la mise en place d’un management de qualité, la formation des cliniciens gabonais sur la prise en charge des urgences médico chirurgicales, obstétricales et néonatales.
S.G
Du 5 au 27 juillet, Mathias Otounga Ossibadjouo (photo), le ministre gabonais de la Décentralisation mène des missions de vulgarisation de la décentralisation sur toute l’étendue du territoire. Cette mission rentre dans le cadre de la mise en place des organes liés à cette réforme.
Dans cette veine, Mathias Otounga Ossibadjouo séjourne depuis le 5 juillet à Mouila dans la province de la Ngounié. « Un séminaire, à l’intention des élus locaux et des Secrétaires généraux des collectivités locales avec pour objectif de responsabiliser les autorités décentralisées et déconcentrées (…) a été animé par le ministre de la Décentralisation. En effet, il a été question pour l’équipe qui accompagnait le ministre, d’exposer sur les avancées de la mise en œuvre de la décentralisation, à savoir l’adoption d’un certain nombre de textes en application de la loi organique », apprend-on du ministère.
Cette étape a été marquée par l’ouverture des travaux relatifs aux différents décrets adoptés et promulgués. Notamment la loi organique numéro 001/2014 du 15 juin 2015 relative à la décentralisation ; la loi portant transfert des compétences de l’Etat aux collectivités locales ; le décret numéro 00112/PR/MDCDT du 10 avril 2020 portant création, attributions et organisations du ministère de la Décentralisation, de la cohésion et du développement des territoires ; ainsi que le décret numéro 000304/PR/MDCDT du 14 août 2020, fixant les attributions, l’organisation et le fonctionnement des organes de la décentralisation.
Ces textes de lois et règlements confèrent aux gouvernants locaux le pouvoir d’orienter l’action des collectivités locales vers une vision économique et d’impulser un développement à la base et de rapprocher l’administration des administrés afin de développer la cohésion et le développement des territoires. « Les collectivités locales doivent donc être des promoteurs de développement. La mise en œuvre dans les tous prochains jours des organes de la décentralisation permettra une meilleure visibilité de celle-ci », explique le ministère.
En termes d’organes de la décentralisation, il est prévu par la loi organique de juin 2015 la création au sein des collectivités locales des comités d’initiatives et consultatifs. Sans oublier des formes de coopération locale. Au titre de ces formes de coopération, il y a la communauté urbaine, le syndicat des communes et l’entente inter-collectivités locales qui sont des établissements publics financés par les collectivités en partenariat. Pour permettre à la tutelle d’encadrer la coopération décentralisée, la loi a également prévu la création d'une commission nationale de la coopération décentralisée.
S.A.
Dans un communiqué rendu public ce 7 juillet 2021 par le groupe Canal+, un groupement de diffuseurs de signaux de télévisions dénoncent la reprise frauduleuse par SatCon de leur chaîne et contenu au Gabon.
« Nous condamnons fermement la diffusion illégale au Gabon par l'opérateur Satcon des chaînes beIN Sports, des chaînes distribuées par Canal+ International (A+), Gabon télévision, de La Liga, des chaînes et contenus appartenant aux membres de la MPA, des chaînes Startimes, de Thema (Novelas TV, Nollywood TV), de TNT Africa et de certaines compétitions de l'UEFA », indique le communiqué.
Pour ces diffuseurs, seuls ceux qui obtiennent une autorisation de diffusion de la part des titulaires de droits peuvent retransmettre les signaux et le contenu de leurs chaînes. Ainsi, à en croire Canal+, Satcon continue de diffuser sans en détenir les droits, le signal de ces chaînes malgré leurs plaintes et la condamnation de la Haute autorité de la communication (HAC).
L’on se souvient en effet que le 10 mai 2021, Satcon avait été condamnée par la HAC à payer une amende de 20 millions de FCFA pour violation de la loi gabonaise sur le droit d’auteur et les droits voisins. Contactée par Le Nouveau Gabon, la société de redistribution des chaînes câblées de télévision Satcon n’a pas souhaité réagir aux accusations de ce groupe de diffuseurs.
S.G
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Selon la récente note de conjoncture du ministère de l’Economie, l’établissement Financière transafricaine (Finatra), filiale de BGFIBank, affiche des ressources évaluées à 30,8 milliards de FCFA, en baisse de 12,5% comparativement au premier trimestre 2020.
« Cette variation résulte essentiellement de la baisse continue des capitaux propres de 29,9% à 8,9 milliards de FCFA et des dettes bancaires (-2,7% à 21,9 milliards de FCFA), associée à la morosité de l’activité économique », explique la note de conjoncture.
Néanmoins, indique le ministère de l’Economie, Finatra fait mieux comparativement à son concurrent Alios Finance Gabon, le second établissement financier du pays recensé au cours de la période sous revue. En effet, indique la source, Alios Finance Gabon n’octroie plus de crédits depuis 2017. Ces deux établissements ont pour principales activités le crédit automobile, le crédit-bail, le crédit d’équipement et le crédit à longue durée.
Au cours de la période sous revue, les deux établissements n’ont réalisé aucun investissement. Par ailleurs, l’on note chez ce duopole une baisse des créances impayées de 25,0% à 3,3 milliards de FCFA à fin mars 2021, résultant du processus de recouvrement mis en place au sein des établissements financiers.
S.A.
Au premier trimestre 2021, l’activité de la filière du caoutchouc naturel a été morose au Gabon. Selon les données de la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale, la production nationale de caoutchouc naturel en fond de tasse a chuté de 56,2% à 2 062 tonnes au cours de cette période. 4703 tonnes avaient été produites au cours de la même période en 2020.
Cette chute s’explique par l’arrêt des activités de « l’opérateur Siat Gabon suite à la grève du personnel depuis le mois d’octobre 2020 ». En effet, le personnel de la filiale locale du groupe belge avait observé en 2020 un mouvement d’humeur pour non-paiement des salaires. Ceux-ci revendiquaient 10 mois d’impayés. « Ce contexte a empêché l’usinage du caoutchouc en granulé de 50kg », explique la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale.
Cette situation a impacté sur les revenus du secteur. D’après la même source, sur la période sous revue, les exportations de granulé se sont effondrées de 98,4%. Ce qui a entraîné un rabaissement du chiffre d’affaires de 98,6 % à 36 millions de FCFA. Dans le même temps, les effectifs employés dans la filière ont reculé de 13,8% pour une masse salariale de 932 millions de FCFA. A fin mars 2021, le secteur caoutchouc au Gabon employait 927 personnes contre 1 076 un an plus tôt.
Rappelons que le Gabon est l’un des principaux producteurs africains de caoutchoucs derrière la Côte d’Ivoire, le Nigéria, le Libéria et le Cameroun.
S.G
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Selon les informations fournies par la Commission de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) dirigée par le Gabonais Daniel Ona Ondo, 35% des fonctionnaires de la structure sont absents à leur poste de travail.
« S’agissant de la situation de présences des fonctionnaires au siège provisoire à Malabo, le Collège [de la Commission] a été informé que sur un effectif de 80 fonctionnaires, 28 fonctionnaires sont absents de leur poste soit, 35% des effectifs. Le Collège a donc instruit le DRH [Directeur des ressources humaines] de tout mettre en œuvre afin que les fonctionnaires absents pour des motifs autres qu’une autorisation d’absence, un congé administratif, un congé maladie dument constaté et autorisé ou un ordre de mission, regagnent leurs postes de travail dans les plus brefs délais, faute de quoi, ils s’exposent aux sanctions telles que prévues par les textes en vigueur », apprend-on de l’institution communautaire.
Au regard de cette situation, Daniel Ona Ondo a convoqué une réunion, le 5 juillet dernier à Malabo, pour échanger avec les responsables de la direction des ressources humaines. « Dans une communication franche et sans langue de bois, le Pr Daniel Ona Ondo a tenu à recadrer l'équipe de la DRH sur l'impérieuse nécessité d'une gestion rationnelle et efficiente du personnel. Qu'il s'agisse des absences des fonctionnaires, du comité d'avancement, des départs en vacances ou encore des nominations, le Président de la Commission s'est voulu ferme dans l'application des textes en la matière », apprend-on.
Ce n’est pas la première fois que le président de la Commission de la Cemac se plaint de l’absentéisme de ses collaborateurs. En 2018, lorsque le siège de la Commission a été transféré de Bangui, capitale de la Centrafrique, pour Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale, certains fonctionnaires justifiaient leur défection pour des problèmes d’insécurité sur le territoire centrafricain. Actuellement, le président de la Commission estime que cet alibi ne tient plus la route car, Malabo ne vit pas de troubles sécuritaires au même titre que la RCA.
Sylvain Andzongo
Le ministère de la Santé vient de lancer un appel d’offres national pour la réhabilitation et l’équipement des structures sanitaires du pays, informe un communiqué signé conjointement par le ministre de la Santé Dr. Guy Patrick Obiang Ndong et le Directeur général adjoint des Marchés publics, Serge Christian Piron.
L’appel d’offres en question est réparti en 10 lots qui comprennent la réhabilitation de huit centres de santé. Notamment, les centres médicaux de Malinga, de Lastourville, de Pana, Iboundi, Mabanda, Moulengui Bindza, et le centre hospitalier régional de Tchibanga.
Également prévu, la fourniture et l’installation d’équipements de gynéco obstétrique et d’ophtalmo/stomato au Centre hospitalier régional Amissa Bongo (Chrab) de Franceville.
Ces projets dont le coût n’a pas été dévoilé sont financés par le budget de l’Etat gabonais pour l’année en cours. Le budget global alloué à la Santé au Gabon en 2021 est de 129,9 milliards de FCFA. Il est question d’après le communiqué d’appel d’offres, d’améliorer l’offre des soins de santé au Gabon comme c’est prévu dans le plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise.
Ce plan triennal prévoit dans son volet santé, la réhabilitation de 150 centres soins de santé primaire, la formation de 500 personnels soignants et l’investissement de l’Etat focalisé sur la mise à niveau des soins de santé primaire. Ce qui nécessite à l’horizon 2023 des financements de 50 à 100 milliards de FCFA.
S.G
L’Office pharmaceutique national distribue les premiers lots de médicaments « made in Gabon ». Il s’agit des antipaludiques des vermifuges, du paracétamol, des médicaments contre l’anémie, des antibiotiques produit par « La Santé pharmaceutique », une unité industrielle implantée dans la zone économique spéciale de Nkok.
Ces produits pharmaceutiques « seront mis à la disposition des dispensaires et des centres médicaux pour pouvoir répondre à la problématique d’accessibilité et de disponibilité de médicaments. C’est un objectif du Plan d’accélération de la transformation », explique le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
Les produits reçus par l’Office pharmaceutique national ont subi tous les contrôles nécessaires garantissant leurs bonnes qualités et permettront de répondre aux besoins sanitaires des populations à travers le pays. « Cette production de l’usine de la Santé pharmaceutique permettra très rapidement d’atteindre les objectifs de couverture universelle sanitaire », commente le ministre de la Santé.
Le 15 décembre dernier la Santé pharmaceutique et le gouvernement gabonais ont signé une convention pour un montant de 2 milliards de FCFA. Cette convention a pour but de rendre disponible les médicaments produits localement dans les structures sanitaires gabonaises et à moindre coût.
La Santé pharmaceutique SA est la première usine de fabrication des médicaments au Gabon inaugurée le 10 novembre dernier par le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Construite sur une superficie de 25 000 m², cette usine a nécessité un investissement de près de 20 milliards de FCFA. En sus du marché local, sa production est destinée à l’ensemble des pays de la sous-région Afrique centrale.
Brice Gotoa
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L’organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) organise un sommet sur les systèmes alimentaires du 26 au 28 septembre 2021 à New-York afin de proposer des solutions possibles pour une action locale, régionale et mondiale. En prélude à cet évènement, le Gabon tient depuis ce 6 juillet des concertations nationales.
Cette rencontre de 3 jours a pour objectif de recueillir l’avis de toutes les composantes de la société gabonaise en vue d’élaborer des propositions qui seront soumises à la communauté internationale.
« Les enjeux c’est de réaliser un système alimentaire qui soit basé sur l’objectif d’atteindre l’autosuffisance alimentaire mais aussi de développer une politique éco-responsable. C’est la logique de notre pays et il s’agit de donner la parole au cours de cette session inaugurale à plusieurs parties prenantes notamment les anciens ministres de l’Agriculture qui jouissent d’une longue expérience et inaugurent la contribution de l’ensemble des forces vives de notre pays pour cette grande concertation nationale mais surtout mondiale », a déclaré Biendi Maganga Moussavou, ministre de l’Agriculture.
Selon le membre du gouvernement, la concertation nationale qui s’ouvre devrait donc déboucher sur des propositions concrètes et constructives visant « une amélioration de notre système alimentaire en vue de satisfaire les besoins de nos populations tout en sauvegardant nos écosystèmes conformément à la volonté du chef de l’Etat », a-t-il indiqué.
Ce sommet va se tenir au moment où la planète tout entière doit de plus en plus faire face aux conséquences du dérèglement climatique et à l’érosion de la biodiversité. « Ces contraintes majeures nous obligent en tant que société à redéfinir nos modes de production pour adopter des systèmes alimentaires plus résilients et respectueux de l’Environnement », a souligné Biendi Maganga Moussavou.
Selon les autorités gabonaises, le Gabon pourrait devenir un modèle de développement durable propre à inspirer les autres pays. En accélérant ses réformes, le pays s’engagera vers une véritable économie verte.
Le Gabon est un pays de forêt. Son territoire terrestre est recouvert par 23 millions d’hectares de forêt tropicale humide, soit l’équivalent de 85% de sa superficie. Cette forêt s’inscrit dans le continuum du bassin forestier du Congo, qui constitue le deuxième “poumon vert” de la planète, après l’Amazonie. La forêt gabonaise est l’une des mieux préservées au monde.
Brice Gotoa