Au cours du récent conseil des ministres tenu par visioconférence le 10 juin dernier, le gouvernement gabonais a marqué son accord pour le projet de loi autorisant la ratification de la Convention n°190 de l’Organisation international du Travail (OIT) sur la violence et le harcèlement de 2019.
« La Convention sur la violence et le harcèlement de 2019 est un instrument juridique international qui reconnaît le droit à toute personne à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement. L’adoption de la présente loi, en vue de sa ratification, confirme l’engagement du Gabon à un monde du travail loin de toute forme de discrimination y compris celles fondées sur le genre, conformément aux Instruments des Nations Unies », apprend-on du communiqué final des travaux.
La ratification en vue de cette convention de de l’OIT intervient dans un contexte où le Gabon a déjà pris de l'avance en matière de lutte contre les violences au travail. En effet, le gouvernement a adopté le 19 février dernier un projet de Code du travail qui accorde la part belle à la réduction des inégalités homme-femme et à la lutte contre les discriminations.
Le nouveau Code gabonais entend parvenir à la suppression des freins (pénibilité) à l’accès des femmes au marché du travail, notamment du travail de nuit. Il codifie aussi le harcèlement moral et sexuel comme une pratique condamnable et justiciable. Le projet de Code reconnaît le droit de grève aux femmes dans les principes généraux.
Selon un rapport de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba intitulé « Stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités femmes/hommes au Gabon », 83% de femmes gabonaises sont victimes de violences économiques.
Comme recommandations, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba a proposé de « renforcer les dispositifs de prévention et de sanction contre la discrimination et le harcèlement au travail en prévoyant notamment des sanctions pénales en matière de harcèlement moral, et en prévoyant une obligation pour les entreprises de prendre des mesures pour prévenir et sanctionner toute forme de harcèlement ».
S.A.
Le ministre de l’Economie et de la relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty épse. Mbou, a reçu ce 17 juin à Libreville, Mohamed Lemine Raghani, consultant senior à la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea).
« Cette rencontre avait pour but la relance du partenariat entre le Gabon et la Badea. Madame le ministre et son hôte ont passé en revue les projets du Plan d’accélération de la transformation (PAT), notamment dans les domaines du transport, de l’éducation, de la santé, de l’immobilier et de l’agriculture. Ce partenariat se concrétisera dans les prochains jours par la signature d’une convention cadre entre les deux parties », apprend-on du ministère de l’Economie.
Si le montant de la convention à signer entre l’Etat du Gabon n’est pas encore dévoilé, il faut noter que le pays a besoin en tout d’un montant global compris entre 4 200 et 4 500 milliards de FCFA pour mettre en œuvre le PAT 2021-2023.
Pour ce qui concerne la santé, les financements à mobiliser sont compris entre 50 et 100 milliards de FCFA à l’horizon 2023. L’agriculture nécessite une enveloppe comprise entre 100 et 150 milliards de FCFA. Le secteur du transport, entre 2 000 et 2 500 milliards de FCFA. L’éducation et l’emploi, entre 300 et 400 milliards. Et l’immobilier, entre 120 et 150 milliards de FCFA.
La Badea a été créée conformément à la résolution de la 6eme Conférence du Sommet Arabe, tenue à Alger, le 28 novembre 1973. Elle œuvre dans le financement de projets économiques dans les pays non membres de la ligue arabe.
S.A.
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Ces sept dernières années (2013 - 2020), le Gabon a mobilisé sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) la somme de 3766,15 milliards de FCFA, a appris Le Nouveau Gabon en parcourant des documents du ministère de l’Economie. Cette somme a été levée à la suite de 338 opérations lancées au cours de cette période, soit 278 émissions de bons du Trésor assimilables (BTA) et 60 obligations du Trésor assimilables (OTA).
L'enveloppe globale mobilisée entre 2013 et 2020 est constituée de BTA à 13 semaines, 26 semaines, et 52 semaines totalisant un montant de 3015,62 milliards de FCFA et des OTA de 750,53 milliards de FCFA collectés auprès des investisseurs de la Cemac sur cette période. Les maturités de ces OTA varient entre deux ans et sept ans avec des taux d’intérêt entre 4,5% à 7,5%.
Selon le ministère de l’Economie, le Gabon a mobilisé ces ressources pour les « besoins de sa trésorerie ». L’objectif étant de financer le développement de l’économie gabonaise notamment dans un contexte de relance.
Pour le compte de l’année 2021, le Gabon envisage de lever sur le marché des titres publics de la Beac, la somme de 883,5 milliards de FCFA constituée de 563,5 milliards de FCFA des BTA et 320 milliards de FCFA des OTA. Les ressources financières extérieures quant à elles ne devraient être sollicitées qu’à hauteur de 213,6 milliards FCFA, et proviendraient des conventions de financement en cours d’exécution, selon la loi de finances de l’année en cours.
Le Gabon a clôturé il y a quelques jours un emprunt obligataire « EOG 6% NET 2021-2026 » qui lui a permis de mobiliser la somme de 188 milliards de FCFA. Sursouscrit à hauteur de 107,9%, selon rapport de fin d’émission.
Rappelons que le Gabon, dont le taux d’endettement a dépassé le seuil en vigueur dans la zone Cemac (70% du PIB), ambitionne de ramener le seuil d’endettement public sous la barre de 50% du PIB.
Sandrine Gaingne
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La présidente du Comité national de vaccination contre la Covid-19 au Gabon (Copivac), Marielle Bouyou Akotet, a annoncé le 16 juin 2021 au cours d’une conférence de presse que 5000 volontaires sont attendus dès le 21 juin prochain pour la phase pilote du vaccin russe Spoutnik V.
« Le Gabon a augmenté l’offre vaccinale avec l’ajout de 10 000 doses de vaccins Spoutnik afin de toucher plusieurs couches. Ce vaccin sera disponible pour 5 000 personnes uniquement dans la phase pilote le 21 juin. C’est un vaccin qui se prend en deux doses comme le Sinopharm », a déclaré le Pr Marielle Bouyou Akotet.
Selon la présidente du Copivac, la vaccination se déroulera dans les mêmes centres utilisés pour le vaccin Sinopharm. A ce jour, 24 centres de vaccination sont ouverts sur l’ensemble du territoire national. Depuis le mois de juin, un engouement de la population vers les sites de vaccination est perceptible à Libreville. C'est dans ce contexte qu’une cargaison de 1000 doses de vaccin de fabrication russe Spoutnik V a été reçue la semaine dernière à Libreville par les autorités gabonaises.
La stratégie vaccinale du Gabon aujourd’hui repose sur deux vaccins. D’abord Sinopharm de la Chine et Spoutnik V de la Russie. Pour ce qui est des doses du vaccin chinois Sinopharm qui sont actuellement inoculés à travers le pays, au total 29 400 personnes ont été vaccinées depuis le lancement de la campagne nationale de vaccination, selon le Copivac. Par ailleurs, 12 337 volontaires au total ont reçu leur 2ème dose de vaccin.
Brice Gotoa
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Devant le conseil municipal réuni le 17 juin 2021 en session extraordinaire à l’Hôtel de ville, Eugène Mba, a confirmé sa démission de la tête de la Mairie de Libreville.
« Un peu plus de 5 mois après ma prise de fonctions, les aléas de la vie politique et les événements particuliers qui ont émaillé l’activité municipale ces derniers temps, me conduisent aujourd’hui à vous présenter ma démission du poste de président du conseil municipal de la commune de Libreville et de maire de ladite commune », a-t-il déclaré.
Il poursuit, « cette décision est motivée par le légitime souci de préserver la sérénité au sein de notre institution et de maintenir la cohésion et la bonne entente au sein de ma famille politique, le Parti démocratique gabonais pour lequel je reste un militant discipliné et fidèle », a-t-il assuré.
Le maire de Libreville n’a pas donné plus de détails sur ces « événements particuliers » ayant conduit à son départ de cette fonction. Mais, l’on se souvient qu’il y a quelques semaines, il avait fait les choux gras de la presse locale dans une affaire de détournements de fonds publics destinés aux travaux d’assainissement de la capitale. Un montant de 337,9 millions de FCFA décaissée par la mairie de Libreville au profit de l’entreprise Jeta Groupe pour le nettoyage des caniveaux. Ces accusations avaient néanmoins été démenties par la mairie.
Le magistère d’Eugène Mba à la tête de cette Mairie n’aura duré qu’un peu plus de cinq mois seulement. Il avait été élu maire de Libreville le 29 décembre en remplacement de Serge Williams Akassaga Okinda qui assurait l’intérim, après la destitution de Léandre Nzue en septembre 2020. En attendant l’élection du nouveau maire, il va continuer d’exercer ses fonctions.
Sandrine Gaingne
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Selon l’Agence Ecofin, la société internationale de forage Borr Drilling Limited s’est vu attribuer un contrat par l’américain Vaalco Energy pour le forage de deux puits de développement et de deux puits d’évaluation avec des options de forage de puits supplémentaires au large du Gabon. Les travaux qui démarreront au mois de décembre 2021, s’inscrivent dans le cadre du programme de forage 2021/2022 de Vaalco.
« Nous continuons à travailler avec nos copropriétaires d’Etame dans le but commun d’exécuter une autre campagne de forage réussie qui peut accroître considérablement la production et les réserves. La réussite des quatre puits de la campagne de forage pourrait se traduire par une augmentation de la production de 7 000 à 8 000 barils bruts de pétrole par jour et par des ajouts significatifs de réserves. Celles-ci pouvant atteindre 10,2 millions de barils de pétrole pour les deux puits d’évaluation qui seraient convertis de ressources en réserves 2P à la fin de l’année 2022. Nous sommes impatients de lancer notre prochaine campagne de forage dans le courant de l’année », a déclaré George Maxwell (photo), directeur général de Vaalco Energy.
En outre, notons qu’organismes.org, une structure spécialisée dans le financement et l’information économique, a indiqué que le Gabon est le huitième producteur d’or noir en Afrique avec environ 198 000 barils par jour. Avec ces nouvelles activités destinées à faciliter la découverte de pétrole brut sur le territoire national, le pays qui dépend fortement du secteur pétrolier pour financer son budget, pourrait ainsi augmenter sa production.
Pour rappel, Vaalco Energy détient au Gabon, une participation de 33,58 % sur le bloc Etame marin qui couvre une superficie de 3 000 km2.
Lorianne Biaou
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Les voyageurs internationaux qui arrivent à Libreville vont débourser au moins 36 000 FCFA de frais d’hébergement dans le cadre du confinement obligatoire de 24 heures en vigueur au Gabon. C’est ce qui ressort de la grille tarifaire élaborée par l’Agence gabonaise de tourisme (Agatour) sur proposition des établissements hôteliers sélectionnés par l’Etat. Dans cette liste d’environ 20 hôtels, les prix varient de 36 000 FCFA à 249 000 FCFA la nuitée.
Le processus de mise en confinement des passagers internationaux au Gabon est opérationnel depuis le 15 juin dernier. Et il a déjà été expérimenté par des autorités gabonaises. « Nous avons expérimenté le processus depuis Istanbul, où nous avons réservé notre chambre d’hôtel sur la plateforme dédiée (voyageurs.assiscovid19) », a témoigné le directeur général de l’Agatour Christian Mbina. Puis, après les formalités à l’aéroport, « nous avons fait un nouveau test Covid, à nos frais. Après ces étapes, l’on se présente devant les agents de l’Agatour à qui on présente sa réservation d’hôtel. Ces derniers nous orientent vers les structures hôtelières, où le séjour est également à nos frais », a-t-il poursuivi.
Ces voyageurs ont l’obligation de rester dans leur chambre d’hôtel jusqu’à la confirmation d’un test Covid-19 négatif. Si le test est positif, le malade est directement pris en charge par le personnel sanitaire. Seuls les voyageurs vaccinés sont exemptés de cette mesure de confinement. Les enfants de moins de 18 ans ainsi que les diplomates et certaines personnes malades en sont également exemptés.
SG
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Au Gabon, le non-paiement des primes d’assurance et le phénomène des contrats d’assurances payés à crédit minent la branche non-vie du secteur des assurances. Dans un communiqué publié cette semaine, la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa) et la Fédération gabonaise des courtiers d’assurance (FGCA) attirent « l’attention des assurés et des souscripteurs, notamment de la branche automobile sur les désagréments et contentieux » qui peuvent découler de ces pratiques devenus récurrentes.
« Il est interdit, conformément à l’article 13 du Code CIMA, à une société d’assurance de souscrire un contrat ou de remettre une attestation à un souscripteur ou un assuré sans le paiement de la prime correspondante. La seule dérogation de cette décision concerne les primes d’un montant supérieur à 80 fois le Smig annuel pour les branches autres que l’automobile, la maladie et les marchandises transportées », rappelle le communiqué signé de Andrew Gwodog, et de Alain Michel Massoussou respectivement présidents de la Fegasa et de la FGCA.
Cette exception prévoit un délai maximum de 60 jours à compter de la prise d’effet du contrat, avec un engagement écrit du souscripteur de payer la prime avant l’expiration de ce délai.
A en croire une source à la CIMA, prendre des contrats d’assurances à crédit est préjudiciable aux compagnies d’assurances dans la mesure où « il est généralement difficile pour les compagnies de recouvrer toutes ces primes. Car, l’assureur n’a aucun moyen de faire pression sur l’assuré pour qu’il paie la prime surtout quand celui-ci a déjà reçu un document attestant qu’il a souscrit à une assurance. Ce qui fragilise les sociétés d’assurances. Raison pour laquelle la CIMA exige que l’assuré paie avant d’avoir l’attestation ou le contrat », explique une source à la CIMA. Pour la Fegasa et de la FGCA, « l’absence de paiement de la prime à l’assureur entraîne la non-assurance ».
Cette alerte est donnée par ces deux fédérations dans un contexte où l’on observe de plus en plus des dérives dans le paiement de ces primes malgré les interdictions données par la CIMA. D’après le rapport annuel 2019 de la CIMA, le niveau des arriérés de primes dans les assurances non-vie au Gabon entre 2018 et 2019 a évolué passant de 16,2 milliards de FCFA en 2018 à 21,3 milliards de FCFA en 2019. Soit une évolution de 31,3% entre les deux périodes au Gabon. Dans la sous-région Cemac, ces arriérés de primes ont connu une hausse de 13,4% au cours de ces périodes, et dans la zone CIMA 22,1%.
Sandrine Gaingne
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Le 18 juin prochain marque le délai du dépôt des dossiers dans le cadre du projet « un Kiosque une famille » lancé par la Société gabonaise de transformation agricole et de développement rural (Sotrader), avec pour objectif d'accompagner les Gabonais économiquement faibles dans la production et la distribution des produits agricoles sur le territoire
« C’est un projet mis en place par la Sotrader qui vise à aider les familles gabonaises en leur permettant d’être autonome financièrement. Pour cela, les familles auront le privilège de bénéficier des kiosques qu’ils pourront disposer à des endroits qu’ils auront défini au préalable », explique Carelle Nkene Ondo, superviseur des marchés Graine à la Sotrader.
Toujours selon la responsable, le processus de sélection se fera en deux étapes. La première consistera à déposer son dossier à l’Agence nationale de promotion des investissements (Anpi) au Gabon qui sélectionnera automatiquement 50 familles gabonaises. La deuxième phase sera celle de l’enquête sur le terrain pour vérifier la fiabilité des informations émises par ces familles.
« Nous éliminerons progressivement 25 familles et les 25 familles qui seront retenues auront l’opportunité ainsi d’un kiosque qui sera approvisionné par les produits locaux que la Sotrader financera et ainsi la famille pourra bénéficier et commercialiser les produits issus du territoire national », explique Mme Nkene Ondo.
Pour devenir propriétaire d'un kiosque Graine, il faut : être un/une Gabonais(e) économiquement faible ; déposer un CV, deux photos, une copie de la carte nationale d’identité et une copie de la carte Cnamgs (Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie).
S.A
L’Agence gabonaise de sécurité alimentaire a annoncé le 15 juin qu’elle a procédé à la fermeture de chambres froides à Libreville pour commercialisation de produits impropres à la consommation.
« Suite à une alerte sanitaire des consommateurs du quartier Charbonnages, une équipe technique de l’Agasa conduite par Davy Franck Ngouessi, a procédé à des inspections au sein de plusieurs établissements alimentaires dudit quartier », relate l’Agence.
Elle ajoute : « Avec pour objectif de protéger la santé des consommateurs, des mesures conservatoires ont été prises face aux non-conformités majeures constatées dans certains établissements (rupture de chaîne du froid, insalubrité des dépôts, altération de la qualité des produits et denrées alimentaires) notamment la mise sous scellé de deux chambres froides pour non-respect des températures et la saisie des produits impropres à la consommation ».
Pour l’occasion l’Agasa salue l'implication de ces consommateurs qui n'hésitent pas à prendre contact pour dénoncer l'irresponsabilité de certains opérateurs. Elle renouvelle son engagement à traiter toutes les alertes sanitaires lorsque les faits décriés sont avérés.
La consommation des aliments alimentaires avariés, selon l’Agence, peut causer des intoxications collectives du fait de certaines bactéries ou leurs toxines. Le non-respect de la chaine de froid, les erreurs dans le processus de préparation des aliments et un délai trop important entre la préparation et la consommation représentent les principaux facteurs favorisant la survenue d’une intoxication alimentaire.
S.A.
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