Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Selon une alerte de la présidence de la République gabonaise, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), Abbas Mahamat Tolli, s’est rendu ce 16 juin à Libreville pour rencontrer le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.

« Il a été question du bilan macroéconomique de la zone Cemac [Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad], et du Gabon en particulier », apprend-on de la présidence de la République, sans plus de détails.

Mais l’on note que l’audience entre Abbas Mahamat Tolli et Ali Bongo intervient aux encablures de la conclusion en cours d’un nouveau programme économique de plusieurs pays de la sous-région, dont le Gabon, avec le Fonds monétaire international (FMI).

L’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) qui a tenu une session le 18 mai dernier a d’ailleurs invité les pays de la sous-région à faire vite dans le cadre des négociations de nouveaux programmes avec le FMI. Car, après une récession de 3% en 2020, le FMI conditionne le rebond de la croissance en zone Cemac à 2,7% en 2021 à la signature de nouveaux accords économiques.

Si le Gabon et le Cameroun ont pratiquement bouclé leur accord au titre de Mécanisme élargi de crédit, « les discussions avec le Congo, qui nécessitent un rééchelonnement essentiel de sa dette extérieure avec les traders pétroliers, et la Guinée équatoriale, sont en revanche moins avancées », selon le service économique régional du ministère français de l’Économie, des Finances et de la Relance.

Exceptionnellement - mais de manière similaire à une annonce récente sur un accord avec le Cameroun - le FMI n'a pas divulgué la taille de la nouvelle facilité. L’agence de notation financière Fitch suppose (pour le Gabon) qu'il sera à peu près similaire à l'accord précédent, qui a pris fin en juin 2020 et s'élevait initialement à environ 642 millions de dollars (environ 347,55 milliards de FCFA selon le cours dollars ce 16 juin 2021), soit près de 4,2% du PIB de 2020.

Sylvain Andzongo

Au Gabon, les membres du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) contestent la taxe pour l’« occupation privative du patrimoine routier national », exigée par le ministère des Travaux publics (TP). Au cours d'une conférence de presse organisée à Libreville le 14 juin dernier, ils ont protesté contre cette disposition fiscale.

« Nous ne comprenons pas comment le ministère des TP veut aussi désormais gérer les taxes de nos sites. Alors que depuis longtemps, nous payons des redevances à la municipalité, pour occupation du domaine municipal. Ces sites sont du domaine municipal. Mais nous sommes surpris de recevoir des documents du ministère des TP, nous invitant désormais à nous acquitter des mêmes redevances que nous payons déjà à la mairie, pour occupation privative du domaine routier national », a déclaré Jean-Robert Menie, président du Syltteg.

Pour le syndicaliste, cet « empiètement de compétences » entre les TP, la mairie et même le ministère des Transports mettrait en danger leurs activités. « Nous ne pouvons pas payer la même taxe à trois administrations. S’il y a des incompréhensions entre les textes de lois cela ne nous incombe pas. C’est au gouvernement de régler ces problèmes. Mais ce n’est pas à nous d’en payer le prix », a-t-il martelé.

La taxe en question a été instituée par le ministère des Travaux publics en avril dernier. Dans un communiqué, le ministère rappelait aux populations que toute occupation privative du patrimoine routier national est soumise à une autorisation préalable délivrée par les services compétents du ministère chargé des routes. « Toute personne occupant une dépendance du domaine public routier à titre privatif, pour l’exercice d’une activité commerciale, est invitée à se présenter au ministère des Travaux publics (Direction de la programmation de l’entretien et de la protection du patrimoine routier national) pour mise en conformité de sa situation », rappelait le communiqué.

Pour le Syltteg, cette taxe qui semble empiéter avec les missions de la municipalité est de trop. Ils sollicitent une harmonisation des textes des différents services, afin de ramener la sérénité dans ce secteur déjà frappé par la crise sanitaire de la Covid-19.

Brice Gotoa

L’agence de notation financière Fitch Ratings vient de publier une analyse au sujet du nouveau programme économique de trois ans en cours de finalisation entre le Gabon et le Fonds monétaire international (FMI) au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), après celui qui s’est achevé en juin 2020.

Selon l’agence, « Un accord avec le FMI sur une nouvelle facilité élargie de financement devrait renforcer la capacité du Gabon à couvrir ses besoins de financement extérieur et fournir un ancrage à la politique ». Ainsi, même si le financement du FMI ne sera probablement pas suffisant pour couvrir tous les besoins de financement extérieur restants du Gabon, le nouveau programme pourrait faciliter l'accès à d'autres prêts bilatéraux et multilatéraux.

Toujours selon Fitch, le nouveau programme, qui attend d’être approuvé par le conseil d'administration du FMI, réduira les incertitudes quant à la capacité du Gabon à accéder à des financements extérieurs. Exceptionnellement - mais de manière similaire à une annonce récente sur un accord avec le Cameroun - le FMI n'a pas divulgué la taille de la nouvelle facilité. Fitch suppose qu'il sera à peu près similaire à l'accord précédent, qui a pris fin en juin 2020 et s'élevait initialement à environ 642 millions de dollars (environ 347,55 milliards de FCFA selon le cours dollars ce 16 juin 2021), soit près de 4,2% du PIB de 2020, apprend-on de la note.

A en croire l’agence, les besoins bruts de financement budgétaire du Gabon s'élèveront à 7,5% du PIB en 2021 et 8,1% en 2022. Grâce au MEDC, l’agence prévoit que le pays bénéficiera d’un nouveau financement intérieur net d'au plus 1% du PIB en 2021 et moins en 2022, compte tenu du niveau d'exposition du secteur bancaire déjà élevé et la capacité d'absorption limitée du marché régional de la dette. Les besoins bruts de financement budgétaire extérieur s'élèveront, eux, à 3,8% du PIB en 2021 et 4,5% en 2022, dont une grande partie sera couverte par des prêts-projets.

Le MEDC financera, entre autres, le nouveau programme de relance économique du Gabon qui est soutenu par le FMI et qui va s’appuyer sur cinq piliers essentiels. Notamment, « réaliser un assainissement budgétaire pour assurer la viabilité de la dette tout en protégeant la croissance, l’environnement et les populations les plus vulnérables ; améliorer le cadre et la gestion des finances publiques ; renforcer la gestion de la dette publique ; consolider la stabilité et l’inclusion financières ; et améliorer la gouvernance, promouvoir la lutte contre la corruption, et instaurer un climat favorable aux affaires », énumère le FMI.

L'accord pour ce nouveau programme triennal sera soumis à l'approbation de la direction du FMI et à l'examen du conseil d'administration au plus tard le 15 juillet prochain. Une fois validée par le conseil d’administration, le Gabon pourrait obtenir du FMI, entre 2021 et 2023, des financements dont les montants restent à dévoiler.

Sylvain Andzongo

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Le transporteur gabonais Afrijet a décidé de revoir à la baisse les prix des billets d’avions de ses vols domestiques reliant Libreville à Port-Gentil et à Franceville. Depuis le 6 juin dernier, les prix en aller simple sont fixés à 36 000 FCFA pour la liaison Libreville-Port-Gentil et 45 000 FCFA pour la ligne Libreville-Franceville. Cette nouvelle tarification correspond aux prix pratiqués dans les secteurs du transport maritime sur Port-Gentil et ferroviaire sur Franceville. D’ailleurs, pour cette campagne de séduction de la clientèle, la compagnie aérienne a choisi pour slogan « Envolez-vous au prix du bateau ! Envolez-vous au prix du train ! »

Pour Afrijet, cette nouvelle politique des prix vise ravir la vedette aux compagnies de transport maritime et ferroviaire opérant dans les trois principales villes du pays. Une aubaine pour les usagers qui devaient débourser autrefois entre 50 000 FCFA et 100 000 FCFA pour se procurer un billet d’avion aller-simple pour se rendre à Port-Gentil, et 79 000 FCFA pour rallier Franceville.

Récemment, le prix du transport par voie maritime entre Libreville et Port-Gentil a connu une hausse de 25%, passant ainsi de 28 000 FCFA à 35 000 FCFA en classe économique pour adultes. Pour sa part, le transport par voie ferrée est confronté à la mauvaise qualité de ses infrastructures à l’origine de nombreux accidents de train enregistrés ces derniers mois au Gabon. Des aléas que la compagnie aérienne Afrijet entend exploiter à son avantage.

C’est donc une concurrence âpre qui oppose désormais ces entreprises de transport à Afrijet, très déterminée à grappiller quelques parts de marchés aux opérateurs du secteur maritime et ferroviaire. Cependant, ces nouveaux prix de Afrijet non modifiables ne donnent pas aux passagers le droit de faire transporter leurs bagages en soute contrairement au train ou au bateau.

En tout cas, les Gabonais ont bien accueilli la réduction du prix du billet d’avion. « Avec ces nouveaux prix, Afrijet sera débordé. Car, elle aura beaucoup de clients. Ce sera un gros préjudice pour les compagnies maritimes et ferroviaires. Mais, c’est pour les passagers une très bonne nouvelle. On pourra rallier ces villes du pays rapidement et à moindre coût. Le seul hic, ce sont les bagages qu’ils n’acceptent pas en soute. J’espère qu’ils vont revoir cette condition », commente Marie Mayagui, commerçante.

Sandrine Gaingne

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MAS et Famille, une coopérative agricole basée dans la province du Haut-Ogooué, fabrique des produits cosmétiques naturels à base des plantes des forêts gabonaises. Elle propose une gamme de savon artisanal et des shampooings pour l’embellissement de la peau et la protection des cheveux.

Le charbon végétal, l’huile de palme, la farine de riz, l’Okoumé, du Nkumu, du kaolin rouge, de l’aloès Véra, du café, du citron... sont autant de matières premières transformées par cette coopérative. « L’idée du savon vient de l’une de mes filles. Elle avait un problème de peau et elle avait fabriqué un savon que nous avons tous utilisé à la maison et nous l’avons trouvé de bonne qualité. C’est à partir de là que je lui ai demandé de prendre les produits locaux tels que le Kaolin rouge, l’avocat ou encore l’huile de palme pour produire des savons », a expliqué Léonie Andjayi, présidente de la coopérative MAS et Famille.

Pour la commercialisation de ses produits, cette jeune entreprise a obtenu une certification de l’agence de médicaments du Gabon sur autorisation du ministère de la Santé. Selon Léonie Andjayi, le soutien des autorités gabonaises passe également par la Direction générale de la lutte contre la pauvreté (ministère des PME). Grace à cette structure, la coopérative prend part à différentes expositions organisées périodiquement à travers le pays pour écouler sa production.

Prix

Pour le moment, la fabrication des produits se fait à la main. Par conséquent, ses gammes de produits ne sont pas à la portée de toutes les bourses. « L’huile de coco par exemple, c'est près de 20 000 FCFA le litre. Si vous fabriquez un savon avec l’huile de coco et l’huile de palme, c’est un savon que vous ne pouvez pas vendre à 1 000 FCFA pour un savon de 10 g », a confié Léonie Andjayi. Ces savons et shampooings sont commercialisés sur le marché gabonais au prix de 4500FCFA en moyenne.

Cependant, pour Léonie Andjayi, en dehors de la matière première dont le coût est élevé, ses produits méritent d’être vendus à ces prix du fait de leur qualité. « Nos produits sont de très bonne qualité même si les prix sont élevés. Les gens achètent parce qu’ils ont de bons résultats. Il y a du savon pour la dartre, les odeurs corporelles. C’est la qualité qui fait le prix », a précisé Léonie Andjayi. De plus, les emballages utilisés pour conditionner cette production sont importés de la France, apprend-on.

Difficultés

La coopérative n’a pas été épargnée par les effets de la Covid-19. A en croire sa présidente, l’entreprise créée en 2016 a eu du mal à écouler ses produits à cause de cette pandémie. La crise sanitaire a par ailleurs perturbé ses approvisionnements en certaines essences utiles pour la fabrication des savons et shampooings...

Toutefois, si la crise reste d’actualité, MAS et Famille qui a repris de plus belle avec la production et la commercialisation de ses produits, projette conquérir le marché sous-régional dans les années à venir.

Brice Gotoa

 

Au cours du conseil des ministres du 10 juin dernier, le gouvernement a adopté un projet de loi autorisant le président de la République, à prendre par ordonnances des mesures relevant du domaine du Parlement.

« Conformément aux dispositions de l’article 52 de la Constitution, le conseil des ministres a adopté le projet de loi d’habilitation autorisant le président de la République, à légiférer par ordonnance pendant l’intersession parlementaire », indique le communiqué du gouvernement. Ce projet de loi sera soumis au parlement qui l'adoptera probablement.

Cette décision du gouvernement intervient alors que le parlement gabonais s’apprête à clôturer dans les semaines à venir sa première session ordinaire au titre de l’année 2021, ouverte en mars dernier. Cette session est la dernière session de quatre mois. En effet, conformément aux dispositions du nouvel article 41 de la Constitution du 26 mars 1991, révisée en décembre dernier, le parlement se réunira désormais de plein droit au cours d’une session unique par an. Cette session unique va débuter le premier jour ouvrable d’octobre et prendra fin, au plus tard, le dernier jour ouvrable de juin de l’année suivante, explique le président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi.

SG

Le président de l’Assemblée nationale Faustin Boukoubi, a réceptionné le 14 juin 2021 en présence du Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, les travaux de réhabilitation et de reconstruction du siège de l’Assemblée nationale (le Palais Léon Mba). Lancés en juin 2019, ces travaux ont nécessité un financement global de 17,4 milliards de FCFA de l’Etat gabonais et de la Chine.

 « Les travaux de réhabilitation du bâtiment principal et de reconstruction de son hémicycle ont été rendus possibles grâce à un don octroyé par le gouvernement de la République populaire de Chine pour un montant de 15,7 milliards de FCFA avec une contrepartie gabonaise de 1,4 milliards de FCFA », a déclaré Léon Armel Bounda Balonzi, ministre des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures, par ailleurs maître d’ouvrage délégué.

Selon le membre du gouvernement, les travaux de démolition et de reconstruction de l’hémicycle ont permis d’agrandir la bâtisse, portant désormais sa capacité d’accueil à 967 places dont 143 pour les députés. En sus du bâtiment principal, les bâtiments annexes ont été réhabilités et décorés. La salle de pompage à incendie et le réservoir à eau ont été également reconstruits. « Les travaux ont été réalisés dans les normes alliant l’art à la règle pour que les structures livrées soient non seulement belles, mais aussi modernes et surtout, durables », a indiqué Léon Armel Bounda Balonzi.

Cette réhabilitation matérialise la parole donnée par la Chine au Gabon, quelques mois après l’incendie en août 2016 de l’hémicycle de l’Assemblée nationale par des manifestants qui contestaient les résultats des élections présidentielles. « Durant la visite d’Etat du président Ali Bongo Ondimba en décembre 2016, nos deux parties ont signé l’accord visant à réhabiliter le Palais Léon Mba et surtout à reconstruire l’hémicycle en utilisant l’aide chinoise », a indiqué Hu Changchun, ambassadeur de la Chine au Gabon.

Lancés officiellement le 18 juin 2019 pour une durée initiale de 14 mois, ces travaux ont connu une forte perturbation dans leur avancement normal en raison du déclenchement de la pandémie de la Covid-19, apprend-on.

Brice Gotoa

A la faveur de la conclusion d’un nouveau programme économique (Mécanisme élargi de crédit) avec le Gabon le 9 juin, le Fonds monétaire international (FMI) a demandé au Gabon de réduire sa dette publique quand la crise du coronavirus va reculer.

Boileau Loko, le chef de la mission qui a conduit les négociations du nouveau programme économique a alors déclaré en direction des autorités gabonaises : « La protection des vies et des moyens de subsistance est la priorité immédiate, mais lorsque la pandémie [de Covid-19] s'atténuera, un assainissement budgétaire ambitieux et propice à la croissance sera essentiel pour placer la dette publique sur une trajectoire résolument baissière ».

A en croire Bretton Woods, cette réduction de la créance publique passe, entre autres, par un assainissement budgétaire pour assurer la viabilité de la dette ; le renforcement de la gestion de la dette publique ; l’amélioration la gouvernance, la promotion de la lutte contre la corruption, et l’instauration d’un climat propice aux affaires. A défaut, indique le FMI, une telle situation pourrait fragiliser les perspectives économiques du pays.

Cette interpellation de Bretton Woods intervient dans un contexte où, selon le ministère en charge de l’Economie, le Gabon affiche au mois de janvier 2021, une dette publique s’élevant à 6 428 milliards de FCFA à raison de 5 907 milliards de FCFA pour l’encours de la dette conventionnée et de 521 milliards de FCFA pour la dette non conventionnée (les instances du trésor, les arriérés de TVA et les arriérés sur les avances statutaires). Cet encours est au-dessus du seuil en vigueur dans la zone Cemac (70% du PIB).

Néanmoins, les autorités ont entrepris en mars dernier de ramener le seuil d’endettement public sous la barre de 50% du PIB. Ceci passe, selon le ministère de l’Economie, par la poursuite de l’audit des engagements de l’État ; l’examen de toutes les options de gestion active et de reprofilage de la dette publique afin de desserrer la contrainte sur les recettes publiques courantes ; la relance économique (création de richesses) et le paiement régulier des échéances de dette publique.

Sylvain Andzongo

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Au Sénat, ce 15 juin, les membres de la Commission des affaires culturelles ont auditionné Madeleine E. Berre, ministre de l'Emploi, de la fonction publique, du travail et de la formation professionnelle, sur le projet de loi portant réorganisation de l’Office national de l'emploi (ONE).

Le membre du gouvernement a indiqué que ce projet de texte apporte quatre innovations majeures. La première concerne le changement de dénomination sociale de l'Office national de l'emploi qui devient « Pôle national de promotion de l'emploi », afin de mieux prendre en compte l'extension des missions de cet organisme.

La deuxième innovation concerne « l'élargissement du champ d'action de l'ONE pour apporter des solutions adaptées à la problématique du chômage, afin de répondre à l'ambition du gouvernement de lutter contre la précarité, la pauvreté, et l'exclusion sociale ».

La troisième nouveauté a trait à la reprise par l'ONE des actifs du Fonds d'aide à l’insertion et à la réinsertion professionnelle (FIR). La quatrième innovation est la diversification des sources de financement en vue de rendre plus attractif l'offre de service de l'ONE auprès du public et soutenir le dispositif d'aide d'accès à l'emploi pour atteindre les objectifs fixés par le Plan d'Accélération de la Transformation (PAT) 2021-2023.

Si la Chambre haute adopte ce projet de loi validé en conseil de ministre et défendu au parlement par Madeleine E. Berre, le Gabon aura donc désormais son « Pôle national de promotion de l'emploi », en lieu et place de l’ONE.

Dans la cadre du PAT 2021-2023, la restructuration en cours de l’ONE devrait résoudre le problème selon lequel, 66% des demandeurs d’emploi enregistrés au Gabon proviennent de l’enseignement général alors que les entreprises sollicitent plus les diplômés issus de l’enseignement technique et professionnel. Le nouveau Pôle national de l’emploi entend donc garantir l’adéquation entre la formation et le marché de l’emploi et développer l’emploi privé au Gabon.

Selon des données communiquées par l’ancien ministre de l’Économie en 2020, le taux de chômage au Gabon oscille entre 20 et 30%. Une partie de ces sans-emplois se tournent vers l’ONE. Entre 2017 et 2019, l’Office a enregistré 51 012 nouveaux demandeurs d’emploi dont 86% sont des jeunes âgés de 16 à 35 ans.

S.A.

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Le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, a reçu en audience le 14 juin, Mohamed Lemine Raghani, chef de la mission de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) en séjour à Libreville dans le cadre d’une mission consultative auprès du gouvernement gabonais.

« Le ministre et son hôte ont exploré des éventuelles pistes de coopération entre le ministère de la Santé et l’institution financière dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) notamment sur les aspects liés à l’opérationnalisation des départements sanitaires et la formation des paramédicaux », apprend-on du compte-rendu de l’audience.

A cet effet, Guy Patrick Obiang Ndong a réitéré « la volonté du gouvernement à réhabiliter deux autres écoles de formation professionnelle des personnels paramédicaux en plus des écoles de Makokou et Mouila déjà en travaux dans le cadre du partenariat avec la Banque africaine de développement ».

Par ailleurs, le membre du gouvernement a présenté à Mohamed Lemine Raghani, le projet de formation des agents de santé communautaire qui auront pour tâches principales le conseil sur la prévention des risques, l’admission des soins basiques et de référer les patients vers les structures sanitaires.

Le Gabon met actuellement en œuvre le PAT 2021-2023 (d’un montant global compris entre 4 200 et 4 500 milliards de FCFA) qui nécessite, pour ce qui concerne uniquement la santé, des financements compris entre 50 et 100 milliards de FCFA à l’horizon 2023. Et la Badea pourrait être un bailleur de fonds. Le volet santé du PAT prévoit, entre autres, la réhabilitation de 150 centres soins de santé primaire, la formation de 500 personnels soignants et l’investissement de l’Etat focalisé sur la mise à niveau des soins de santé primaire.

S.A.

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