Dans le cadre de la mise en œuvre de son recentrage stratégique au Gabon, le forestier français Rougier annonce le désengagement de la société Rougier Gabon de son activité industrielle de fabrication de contreplaqués sise à Owendo. « A l’issue de négociations avec un groupe d’industriels européens, il a été conclu : une promesse de cession de l’usine d’Owendo au plus tard le 31 décembre 2021 après versement d’un acompte acquis en cas de non-réalisation ; la mise en concession de l’usine d’Owendo effective depuis la fin mai 2021 auprès de l’acquéreur en contrepartie d’une redevance mensuelle jusqu’à la date de cession effective », explique la multinationale.
Pour l’heure, ni l’identité des nouveaux acquéreurs n’a été dévoilée, encore moins le montant de la cession. Néanmoins, explique l’entreprise, concomitamment, face aux besoins globaux du marché gabonais, Rougier Gabon augmentera au 2ème semestre le niveau de sa production forestière certifiée FSC. Aussi, Rougier, via sa filiale Rougier Afrique International, continuera à commercialiser en Europe des contreplaqués okoumés certifiés en provenance d’un partenaire industriel installé au Gabon et avec lequel sont contractualisés en exclusivité des accords pluri annuels d’approvisionnement en grumes certifiées FSC, ainsi que des partenariats commerciaux et techniques.
Jusque-là, l’entreprise dispose de 40 hectares dédiés à la fabrication de meubles de luxe « Made in Gabon » ; 500 m2 minimum de hangars industriel par fabricant ; 5000 m2 dédiés à l’unité de séchage de bois en commun ; 17 unités de production de placage et 2 de contreplaqué, etc.
La cession de l'usine d'Owendo est annoncée dans un contexte où l’entreprise relève elle-même que ses activités en 2020 ont subi les conséquences de la crise du Covid-19 sur les marchés. En effet, les restrictions gouvernementales et la baisse de la demande internationale ont obéré le niveau du chiffre d’affaires consolidé du Groupe Rougier - estimé à environ 46 M€ (30,2 milliards de FCFA) en 2019 et 43 M€ (28,23 milliards de FCFA) en 2020, soit une régression de 6,52%.
Sylvain Andzongo
Selon nos sources à la présidence de la République, avec son adresse ce 25 juin devant le Parlement réuni en congrès, le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, a voulu faire passer des messages à la fois sur le plan institutionnel, démocratique et politique avec en ligne de mire 2023, année de la prochaine élection présidentielle.
Au palais du bord de mer, on ne cache pas qu’il était d’abord question de démontrer, une fois pour toutes, « la pleine et entière capacité du chef de l’État à conduire notre pays », après avoir été victime d’un AVC le 24 octobre 2018 en Arabie Saoudite. Un message qu’Ali Bongo a d’ailleurs commencé à faire passer en multipliant les rendez-vous de haut niveau, en participant aux évènements internationaux (Sommet organisé par Joe Biden sur le climat en avril dernier), en se déplaçant à nouveau à l’international (séjour à Londres) et en prenant régulièrement la parole pour s’adresser aux Gabonais comme il l’a fait tout au long de la crise sanitaire du Covid-19.
Il est aussi question de conforter les institutions. Pour la présidence de la République, cela est d’autant plus nécessaire qu’il se développe une tendance à conduire le débat public hors des institutions, considérée comme une menace potentielle pour les démocraties. « Le populisme est une voie large et facile d’accès. Toutefois, il conduit toujours à une impasse. Il est, tout comme la démagogie, l’antidote de la démocratie », a indiqué le chef de l’Etat gabonais pour qui « la démocratie au Gabon est sacrée ».
Ali Bongo a par ailleurs fait le bilan de son action aux parlementaires. Ainsi, a-t-il parlé de la riposte contre l’épidémie de Covid-19 qui a permis de sauver des vies, des récents ajustements constitutionnels et législatifs destinés à s’adapter aux évolutions de la société gabonaise tout en préservant ses traditions. Idem pour le plan triennal (2021-2023) d’accélération de la transformation l’économie dont le but est de diversifier l’économie du pays, de créer davantage de valeur ajoutée localement et de réduire sa dépendance de l’extérieur.
Dans sa communication, le chef de l’Etat a d’ailleurs invité les parlementaires à soutenir son projet de développement ainsi que les actions qu’il entreprend pour le bien du pays.
Cette prise de parole du chef de l’Etat devant les députés et les sénateurs réunis en congrès, troisième du genre (après celles de 2012 et 2016) sous l’ère Ali Bongo, a-t-elle atteint ses objectifs ? Seul le temps permettra de le savoir.
Aboudi Ottou et Sandrine Gaingne
Pour lutter contre les discriminations et les violences contre les veuves, plusieurs actions ont été menées par le Gabon ces 10 dernières années. « Le Gabon a fortement renforcé sa législation en faveur des veuves. Ainsi, notre pays est aujourd'hui l'un des plus avancés en Afrique notamment grâce à Gabon Egalité ! », a indiqué le président de la République Ali Bongo. C’était à l’occasion de la journée internationale de la veuve qui s’est célébrée le 23 juin dernier.
De manière détaillée, depuis 2011, le Gabon a mis en place un numéro vert pour les veuves et les orphelins spoliés et victimes des violences. Des campagnes de sensibilisations ainsi que des caravanes sur le parcours administratif et juridique du conjoint survivant sont également « régulièrement » organisées. Des actions qui « ont significativement contribué à un changement de comportement envers les veufs et les veuves. Ce travail continu a permis l’adoption progressive d’un certain nombre de mesures législatives et administratives en faveur d’un statut plus juste du conjoint survivant », explique la Fondation Sylvia Bongo Ondimba.
Aussi, pour assurer un socle de protection pour les veuves, le Gabon a opté pour l’interdiction des expulsions et spoliation, la pénalisation de certains actes de violence perpétrés contre la veuve et la réorganisation du conseil de famille en conseil successoral. A en croire la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, ces avancées devraient être renforcées par la promulgation prochaine de la nouvelle loi sur l’élimination des violences faites aux femmes et la réforme du code civil.
Cependant, malgré tous ces progrès, des discriminations subsistent toujours pour ces femmes. Raison pour laquelle « nous devons redoubler d’attention envers les plus vulnérables d’entre nous. Aucune coutume, aucun rite, ne justifie les sévices, les humiliations, les séquelles physiques et morales. Les conjoints survivants doivent savoir que notre pays est solidaire et que des associations, nombreuses, et les services de l’Etat, sont disponibles pour les soutenir dans ce parcours de vie traumatisant » a souligné Dr Simone Mensah, Vice-Présidente de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba.
A travers les Cafés Gabon égalité de la Fondation de la Première dame, des actions continuent d’être menées pour éliminer toute forme de discrimination et de violences dont pourraient être victimes les veuves et les veufs. Les Cafés Gabon égalité ont pour objet de créer un format de confiance permettant d’encourager la libération de la parole sur le sujet de l’égalité femme-homme et de contribuer à une sensibilisation plus accrue sur cette question.
S.G
Des dysfonctionnements émaillent le processus de la mise en quarantaine pour 24 heures obligatoire pour les voyageurs internationaux au Gabon. Ce constat est celui du ministre gabonais du Tourisme, Pascal Houangni Ambouroue, qui a eu le 24 juin 2021 une séance de travail avec l’ensemble des professionnels de l’hôtellerie. Il s’agissait de mettre en exergue ces problèmes qui entravent la mise en œuvre scrupuleuse de la décision des autorités.
« Il était question de faire le point sur les dysfonctionnements qui restent encore majeurs, dans la mesure où les dysfonctionnements mineurs peuvent être réglés rapidement. C’est la substance essentielle de la réunion de ce jour qui nous a permis de dérouler l’ensemble de ces points et de trouver des solutions faciles d’application », a déclaré Pascal Houangni Ambouroue.
Selon le membre du gouvernement, ces différentes solutions et recommandations vont être remontées au comité de pilotage qui est géré par les ministères du Commerce, de la Santé, des Transports et de l’Intérieur, chargés des questions de sécurité des différents passagers qui arrivent sur le territoire gabonais.
Depuis la mise en application de la quarantaine obligatoire au Gabon, certains passagers sont confrontés à des difficultés à leur arrivée sur le territoire gabonais. Il s’agit entre autres, des passagers qui arrivent sans avoir fait une réservation d’hôtel au préalable, des résultats des tests PCR qui arrivent bien au-delà des 24 heures indiqués induisant des frais supplémentaires d’hôtellerie, et la difficulté à retrouver les passeports confisqués. « Nous travaillons pour faire en sorte que cette problématique de la quarantaine d’ici deux ou trois jours se fasse dans les meilleures conditions possibles », a rassuré le ministre.
Depuis le 15 juin, date d’entrée en vigueur de la quarantaine, deux voyageurs ont déjà été testés positifs à la Covid-19. « Ces deux cas positifs nous montrent effectivement que la décision du président de la République est une très bonne décision », a indiqué le ministre du Tourisme.
Brice Gotoa
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Le président de la République Ali Bongo Ondimba s’exprime ce 25 juin 2021 devant les députés et sénateurs gabonais réunis en congrès. Cette prise de parole publique se fera à huis clos en raison des mesures prises pour limiter la propagation de la Covid 19 dans le pays, informe un communiqué de l’Assemblée nationale.
Pour l’instant, rien n’a filtré sur le contenu de la communication que fera le chef de l’Etat devant les deux chambres du Parlement. Mais, elle se fait dans un contexte où l’économie gabonaise continue de subir les effets de la crise de la covid 19. Les autorités gabonaises multiplient des actions pour relever l’économie du pays fragilisée par cette crise sanitaire.
Pour mémoire, les deux derniers congrès convoqués par le président Ali Bongo, remontent à 2012 et 2016.
En 2016, le chef de l’Etat « s’était plié à un devoir de vérité face à l’histoire, face au Gabon et à son peuple, en faisant le bilan de son mandat. Il avait axé sa communication sur la Paix, le projet de société « l'avenir en confiance », le patriotisme, la cohésion sociale, l'acceptation de l’autre dans sa différence, la résorption du chômage des jeunes », explique Estelle Flore Angangou, Secrétaire général adjoint chargé de la communication et des relations extérieures au PDG (Parti démocratique Gabonais, parti au pouvoir).
La prise de parole du président de la République devant les deux chambres est conforme à la réglementation en vigueur. Selon l’article 24 de la constitution gabonaise, « le président de la République communique avec chaque chambre du Parlement par des messages qu’il fait lire par le président de chacune d’elles. A sa demande, il peut être entendu par l’une ou l’autre des chambres. Hors session, chacune des chambres est convoquée spécialement à cet effet. Ces communications ne donnent lieu à aucun débat ».
Cette rencontre intervient quelques jours seulement après la réouverture du Palais Léon Mba, siège du pouvoir législatif. En partie incendiée lors des émeutes postélectorales de 2016, cette bâtisse a été rénovée et réhabilitée.
SG
Les blessés de l’accident routier qui a fait six morts à Mouila dans la province de la Ngounié, le 21 juin dernier, ont reçu une visite de réconfort de la part d’une délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda.
Dans une publication sur les réseaux sociaux ce 24 juin, elle déclare : « En compagnie de plusieurs ministres, je me suis rendue hier à l’hôpital des instructions des armées pour témoigner tout le soutien du gouvernement aux blessés du terrible accident survenu le 21 juin dernier à Mouila. Toutes mes pensées pour les victimes de cette tragédie et pour leurs familles ».
En attendant les résultats de l’enquête qui a été ouverte pour élucider les causes de cet incident considéré comme l’un des plus meurtriers depuis le début de l’année, le ministre des Transports, Brice Paillat, a déjà indiqué qu’il s’agit d’une collusion entre une camionnette de type Canter et un camion grumier de marque Volvo roulant en convoi.
« Le choc occasionné par ce heurt et la perte consécutive de contrôle par le conducteur de la Canter à bord duquel se trouvaient des employés de la société Olam ont entrainé outre des dégâts matériels importants, des blessés graves et malheureusement des pertes en vie humaines. Le bilan provisoire établit par les services compétents fait état de six décès, 19 blessés dont 7 grièvement », a déclaré Brice Paillat.
Selon les données de la direction générale de la Sécurité routière, le Gabon a enregistré 2 800 accidents de la route en 2020, contre 2 128 l’année précédente.
S.A.
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L’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) encourage les entreprises opérant dans la zone économique spéciale (Zes) de Nkok à protéger leurs marques. Des opérateurs engagés dans le processus d’obtention des titres de protection des droits de propriété industrielle dans cette zone bénéficient actuellement de l'accompagnement de l’OAPI et l’autorité administrative de la Zes de Nkok. In fine, cette démarche permettra à ces entreprises de jouir d'un monopole sur leur création, de se différencier de la concurrence et de se protéger des contrefaçons.
C’est dans cette optique que Denis Bohoussou, directeur général de l’OAPI a été reçu le 23 juin par Anne Nkene Biyo’o, l'administrateur général de cette zone économique. Parmi les entreprises ciblées par l’OAPI, il y a La santé pharmaceutique. Cette société inaugurée en novembre 2020 produit des antipaludiques, des anti-inflammatoires, des antidiabétiques et des analgésiques destinés au marché local et sous-régional.
L’OAPI a rencontré « les responsables de la société la Santé pharmaceutique, en vue de les encourager à poursuivre dans la protection intellectuelle des marques de médicaments génériques qu’ils fabriquent mais également d’échanger avec eux sur la possibilité de les accompagner dans leurs démarches d’obtention de nouveaux brevets internationaux », explique l’autorité de la Zes de Nkok.
Environ 150 investisseurs originaires de plus de 17 pays sont installés dans la zone de Nkok depuis 2012. Cette zone offre des facilités en termes d’incitations fiscales et de droits de douane favorables d’où son attractivité.
SG
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A cause de divers dysfonctionnements observés au Centre hospitalier régional Estuaire de Melen (CHREM), le top management vient de voir ses indemnités suspendues par le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong.
En effet, dans le cadre de l’évaluation des Projets d’établissements des formations sanitaires, le ministre de la Santé, a effectué une visite inopinée au CHREM le 23 juin. Il était accompagné du Secrétaire général et des directeurs centraux des affaires financières et des ressources humaines.
« Au cours de cette visite, il a constaté avec beaucoup de regret de nombreux dysfonctionnements dont les principaux tiennent à l’insuffisance d’alimentation en électricité et en eau potable, à l’obsolescence du plateau technique, à la mauvaise gestion des déchets biomédicaux et des recettes de l’hôpital et aux absences injustifiées du personnel soignant », apprend-on du ministère de la Santé.
La même source ajoute : « Face au manque de volonté de la direction générale d’améliorer les conditions de prise en charge des patients, le ministre a décidé de la suspension temporaire des indemnités du directeur général et des directeurs. Les économies ainsi engrangées serviront à l’achat des médicaments, consommables et autres produits de santé et la réparation de la climatisation du bloc opératoire ».
Pour faire face au mauvais système de paiement des primes et autres indemnités du personnel, le ministre a annoncé la mise en place d’un système de rémunération basé sur la performance des uns et des autres, non sans les inviter à une priorisation des dépenses de l’hôpital.
S’agissant des médecins régulièrement absents à leur poste de travail, le membre du gouvernement a instruit le directeur central des ressources humaines de la mise sur bon de caisse de ces derniers conformément à la réglementation en vigueur.
Au terme de sa visite, le Ministre a déploré l’état dans lequel se trouve le CHREM : « Je suis très déçu de votre incapacité à gérer cet hôpital » a-t-il déclaré.
Sylvain Andzongo
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Auditionnée ce 23 juin 2021 par la Commission des lois, des affaires administratives et des droits de l’homme du parlement, le ministre de la Justice a présenté les avantages du projet de loi organique de l’ordre financier. Ce projet s’inscrit dans la réforme globale de l’organisation judiciaire entamée au Gabon depuis 2019 par la loi portant organisation de la justice.
Face aux députés, Erlyne Antonela Ndembet Damas (photo) a expliqué que ce texte apporte trois innovations dans le système judiciaire gabonais. Premièrement, il régularise l’existence des Chambres provinciales des comptes. Sur cet aspect, le membre du gouvernement a précisé que « l’ordre financier du Gabon comprend une Cour des comptes et des chambres provinciales. Lesquelles chambres fonctionnent comme des chambres spécialisées de ladite Cour ». Aussi, le projet de loi octroie aux chambres provinciales, la maîtrise de l’adoption et de l’exécution de leur budget en concertation avec le ministre chargé des Finances (article 21) et l’élargissement de leurs missions intégrant désormais la certification des comptes de l’État, l’évaluation des politiques publiques et la réalisation de toutes sortes d’audits (article 52).
La deuxième innovation est relative à la conformité de la loi organique avec les recommandations contenues dans les instruments juridiques internationaux auxquels le Gabon a adhéré. « Elle concerne surtout la question de l’indépendance des juridictions de l’ordre financier, conformément aux recommandations de l’Association des institutions supérieures de contrôles des finances publiques (Intosai) qui veut que les États renforcent l’indépendance des juridictions citées », soutient le ministère de la Justice.
Et enfin, en troisième ressort, le projet de loi consacre la séparation des règles d’organisation de compétence et de fonctionnement et des règles de procédure applicables aux juridictions de l’ordre financier, apprend-on. Avant l’Assemblée nationale, le ministre Erlyne Antonela Ndembet Damas a d’abord été auditionnée par le Sénat gabonais.
SG
Le président de la République gabonaise Ali Bongo Ondimba s’est entretenu le 23 juin 2021 avec le secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo. Les échanges ont porté entre autres, sur la relation du Gabon avec cette institution et le projet d’adhésion du pays d’Ali Bongo Ondimba au Commonwealth.
« Le Gabon entend conjuguer sa pleine et entière appartenance à la grande famille de la francophonie et à l'ouverture au monde anglophone, réuni au sein du Commonwealth », a indiqué Ali Bongo Ondimba sur sa page Facebook. Selon le président gabonais, ces deux initiatives ne s'opposent nullement. Au contraire, elles sont complémentaires dans le pluralisme linguistique entre autres.
L’audience accordée au secrétaire général de l’OIF intervient après le séjour à Londres, le 11 mai dernier, du président Ali Bongo Ondimba. Lors de ce déplacement, le chef de l’Etat s'est entretenu avec le secrétaire général de l’organisation internationale du Commonwealth, Patricia Scotland au sujet de la volonté du Gabon d’adhérer à cette organisation. Pour Ali Bongo Ondimba, ce serait pour le Gabon un tournant historique. « Cette volonté commune pourrait se concrétiser dès le prochain Sommet du Commonwealth à Kigali en juin 2021 », avait-il annoncé.
La décision du Gabon de se rapprocher de l’espace anglophone ne date pas de sa visite à Londres. Depuis son accession à la magistrature suprême en 2009, Ali Bongo Ondimba manifeste sa volonté d’élargir les partenaires du Gabon. La France est jusqu’ici, le partenaire privilégié du pays au plan économique, et le français est la langue officielle parlée par les Gabonais. Le Chef de l’Etat gabonais souhaite introduire l’anglais comme deuxième langue au Gabon, à l’image du bilinguisme au Rwanda et du Cameroun, qui sont membres de la Francophonie et du Commonwealth.
Rappelons que le Commonwealth fait la promotion d’une série de valeurs communes à ses membres dont l’égalité, la non-discrimination, la primauté du droit. L’organisation promeut également la démocratie dans les 54 pays membres et la liberté individuelle, tout en poursuivant l’égalité et la lutte contre la pauvreté.
Brice Gotoa
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