Devant le conseil municipal réuni le 17 juin 2021 en session extraordinaire à l’Hôtel de ville, Eugène Mba, a confirmé sa démission de la tête de la Mairie de Libreville.
« Un peu plus de 5 mois après ma prise de fonctions, les aléas de la vie politique et les événements particuliers qui ont émaillé l’activité municipale ces derniers temps, me conduisent aujourd’hui à vous présenter ma démission du poste de président du conseil municipal de la commune de Libreville et de maire de ladite commune », a-t-il déclaré.
Il poursuit, « cette décision est motivée par le légitime souci de préserver la sérénité au sein de notre institution et de maintenir la cohésion et la bonne entente au sein de ma famille politique, le Parti démocratique gabonais pour lequel je reste un militant discipliné et fidèle », a-t-il assuré.
Le maire de Libreville n’a pas donné plus de détails sur ces « événements particuliers » ayant conduit à son départ de cette fonction. Mais, l’on se souvient qu’il y a quelques semaines, il avait fait les choux gras de la presse locale dans une affaire de détournements de fonds publics destinés aux travaux d’assainissement de la capitale. Un montant de 337,9 millions de FCFA décaissée par la mairie de Libreville au profit de l’entreprise Jeta Groupe pour le nettoyage des caniveaux. Ces accusations avaient néanmoins été démenties par la mairie.
Le magistère d’Eugène Mba à la tête de cette Mairie n’aura duré qu’un peu plus de cinq mois seulement. Il avait été élu maire de Libreville le 29 décembre en remplacement de Serge Williams Akassaga Okinda qui assurait l’intérim, après la destitution de Léandre Nzue en septembre 2020. En attendant l’élection du nouveau maire, il va continuer d’exercer ses fonctions.
Sandrine Gaingne
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Selon l’Agence Ecofin, la société internationale de forage Borr Drilling Limited s’est vu attribuer un contrat par l’américain Vaalco Energy pour le forage de deux puits de développement et de deux puits d’évaluation avec des options de forage de puits supplémentaires au large du Gabon. Les travaux qui démarreront au mois de décembre 2021, s’inscrivent dans le cadre du programme de forage 2021/2022 de Vaalco.
« Nous continuons à travailler avec nos copropriétaires d’Etame dans le but commun d’exécuter une autre campagne de forage réussie qui peut accroître considérablement la production et les réserves. La réussite des quatre puits de la campagne de forage pourrait se traduire par une augmentation de la production de 7 000 à 8 000 barils bruts de pétrole par jour et par des ajouts significatifs de réserves. Celles-ci pouvant atteindre 10,2 millions de barils de pétrole pour les deux puits d’évaluation qui seraient convertis de ressources en réserves 2P à la fin de l’année 2022. Nous sommes impatients de lancer notre prochaine campagne de forage dans le courant de l’année », a déclaré George Maxwell (photo), directeur général de Vaalco Energy.
En outre, notons qu’organismes.org, une structure spécialisée dans le financement et l’information économique, a indiqué que le Gabon est le huitième producteur d’or noir en Afrique avec environ 198 000 barils par jour. Avec ces nouvelles activités destinées à faciliter la découverte de pétrole brut sur le territoire national, le pays qui dépend fortement du secteur pétrolier pour financer son budget, pourrait ainsi augmenter sa production.
Pour rappel, Vaalco Energy détient au Gabon, une participation de 33,58 % sur le bloc Etame marin qui couvre une superficie de 3 000 km2.
Lorianne Biaou
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Les voyageurs internationaux qui arrivent à Libreville vont débourser au moins 36 000 FCFA de frais d’hébergement dans le cadre du confinement obligatoire de 24 heures en vigueur au Gabon. C’est ce qui ressort de la grille tarifaire élaborée par l’Agence gabonaise de tourisme (Agatour) sur proposition des établissements hôteliers sélectionnés par l’Etat. Dans cette liste d’environ 20 hôtels, les prix varient de 36 000 FCFA à 249 000 FCFA la nuitée.
Le processus de mise en confinement des passagers internationaux au Gabon est opérationnel depuis le 15 juin dernier. Et il a déjà été expérimenté par des autorités gabonaises. « Nous avons expérimenté le processus depuis Istanbul, où nous avons réservé notre chambre d’hôtel sur la plateforme dédiée (voyageurs.assiscovid19) », a témoigné le directeur général de l’Agatour Christian Mbina. Puis, après les formalités à l’aéroport, « nous avons fait un nouveau test Covid, à nos frais. Après ces étapes, l’on se présente devant les agents de l’Agatour à qui on présente sa réservation d’hôtel. Ces derniers nous orientent vers les structures hôtelières, où le séjour est également à nos frais », a-t-il poursuivi.
Ces voyageurs ont l’obligation de rester dans leur chambre d’hôtel jusqu’à la confirmation d’un test Covid-19 négatif. Si le test est positif, le malade est directement pris en charge par le personnel sanitaire. Seuls les voyageurs vaccinés sont exemptés de cette mesure de confinement. Les enfants de moins de 18 ans ainsi que les diplomates et certaines personnes malades en sont également exemptés.
SG
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Au Gabon, le non-paiement des primes d’assurance et le phénomène des contrats d’assurances payés à crédit minent la branche non-vie du secteur des assurances. Dans un communiqué publié cette semaine, la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa) et la Fédération gabonaise des courtiers d’assurance (FGCA) attirent « l’attention des assurés et des souscripteurs, notamment de la branche automobile sur les désagréments et contentieux » qui peuvent découler de ces pratiques devenus récurrentes.
« Il est interdit, conformément à l’article 13 du Code CIMA, à une société d’assurance de souscrire un contrat ou de remettre une attestation à un souscripteur ou un assuré sans le paiement de la prime correspondante. La seule dérogation de cette décision concerne les primes d’un montant supérieur à 80 fois le Smig annuel pour les branches autres que l’automobile, la maladie et les marchandises transportées », rappelle le communiqué signé de Andrew Gwodog, et de Alain Michel Massoussou respectivement présidents de la Fegasa et de la FGCA.
Cette exception prévoit un délai maximum de 60 jours à compter de la prise d’effet du contrat, avec un engagement écrit du souscripteur de payer la prime avant l’expiration de ce délai.
A en croire une source à la CIMA, prendre des contrats d’assurances à crédit est préjudiciable aux compagnies d’assurances dans la mesure où « il est généralement difficile pour les compagnies de recouvrer toutes ces primes. Car, l’assureur n’a aucun moyen de faire pression sur l’assuré pour qu’il paie la prime surtout quand celui-ci a déjà reçu un document attestant qu’il a souscrit à une assurance. Ce qui fragilise les sociétés d’assurances. Raison pour laquelle la CIMA exige que l’assuré paie avant d’avoir l’attestation ou le contrat », explique une source à la CIMA. Pour la Fegasa et de la FGCA, « l’absence de paiement de la prime à l’assureur entraîne la non-assurance ».
Cette alerte est donnée par ces deux fédérations dans un contexte où l’on observe de plus en plus des dérives dans le paiement de ces primes malgré les interdictions données par la CIMA. D’après le rapport annuel 2019 de la CIMA, le niveau des arriérés de primes dans les assurances non-vie au Gabon entre 2018 et 2019 a évolué passant de 16,2 milliards de FCFA en 2018 à 21,3 milliards de FCFA en 2019. Soit une évolution de 31,3% entre les deux périodes au Gabon. Dans la sous-région Cemac, ces arriérés de primes ont connu une hausse de 13,4% au cours de ces périodes, et dans la zone CIMA 22,1%.
Sandrine Gaingne
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Le 18 juin prochain marque le délai du dépôt des dossiers dans le cadre du projet « un Kiosque une famille » lancé par la Société gabonaise de transformation agricole et de développement rural (Sotrader), avec pour objectif d'accompagner les Gabonais économiquement faibles dans la production et la distribution des produits agricoles sur le territoire
« C’est un projet mis en place par la Sotrader qui vise à aider les familles gabonaises en leur permettant d’être autonome financièrement. Pour cela, les familles auront le privilège de bénéficier des kiosques qu’ils pourront disposer à des endroits qu’ils auront défini au préalable », explique Carelle Nkene Ondo, superviseur des marchés Graine à la Sotrader.
Toujours selon la responsable, le processus de sélection se fera en deux étapes. La première consistera à déposer son dossier à l’Agence nationale de promotion des investissements (Anpi) au Gabon qui sélectionnera automatiquement 50 familles gabonaises. La deuxième phase sera celle de l’enquête sur le terrain pour vérifier la fiabilité des informations émises par ces familles.
« Nous éliminerons progressivement 25 familles et les 25 familles qui seront retenues auront l’opportunité ainsi d’un kiosque qui sera approvisionné par les produits locaux que la Sotrader financera et ainsi la famille pourra bénéficier et commercialiser les produits issus du territoire national », explique Mme Nkene Ondo.
Pour devenir propriétaire d'un kiosque Graine, il faut : être un/une Gabonais(e) économiquement faible ; déposer un CV, deux photos, une copie de la carte nationale d’identité et une copie de la carte Cnamgs (Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie).
S.A
L’Agence gabonaise de sécurité alimentaire a annoncé le 15 juin qu’elle a procédé à la fermeture de chambres froides à Libreville pour commercialisation de produits impropres à la consommation.
« Suite à une alerte sanitaire des consommateurs du quartier Charbonnages, une équipe technique de l’Agasa conduite par Davy Franck Ngouessi, a procédé à des inspections au sein de plusieurs établissements alimentaires dudit quartier », relate l’Agence.
Elle ajoute : « Avec pour objectif de protéger la santé des consommateurs, des mesures conservatoires ont été prises face aux non-conformités majeures constatées dans certains établissements (rupture de chaîne du froid, insalubrité des dépôts, altération de la qualité des produits et denrées alimentaires) notamment la mise sous scellé de deux chambres froides pour non-respect des températures et la saisie des produits impropres à la consommation ».
Pour l’occasion l’Agasa salue l'implication de ces consommateurs qui n'hésitent pas à prendre contact pour dénoncer l'irresponsabilité de certains opérateurs. Elle renouvelle son engagement à traiter toutes les alertes sanitaires lorsque les faits décriés sont avérés.
La consommation des aliments alimentaires avariés, selon l’Agence, peut causer des intoxications collectives du fait de certaines bactéries ou leurs toxines. Le non-respect de la chaine de froid, les erreurs dans le processus de préparation des aliments et un délai trop important entre la préparation et la consommation représentent les principaux facteurs favorisant la survenue d’une intoxication alimentaire.
S.A.
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Selon une alerte de la présidence de la République gabonaise, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), Abbas Mahamat Tolli, s’est rendu ce 16 juin à Libreville pour rencontrer le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.
« Il a été question du bilan macroéconomique de la zone Cemac [Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad], et du Gabon en particulier », apprend-on de la présidence de la République, sans plus de détails.
Mais l’on note que l’audience entre Abbas Mahamat Tolli et Ali Bongo intervient aux encablures de la conclusion en cours d’un nouveau programme économique de plusieurs pays de la sous-région, dont le Gabon, avec le Fonds monétaire international (FMI).
L’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) qui a tenu une session le 18 mai dernier a d’ailleurs invité les pays de la sous-région à faire vite dans le cadre des négociations de nouveaux programmes avec le FMI. Car, après une récession de 3% en 2020, le FMI conditionne le rebond de la croissance en zone Cemac à 2,7% en 2021 à la signature de nouveaux accords économiques.
Si le Gabon et le Cameroun ont pratiquement bouclé leur accord au titre de Mécanisme élargi de crédit, « les discussions avec le Congo, qui nécessitent un rééchelonnement essentiel de sa dette extérieure avec les traders pétroliers, et la Guinée équatoriale, sont en revanche moins avancées », selon le service économique régional du ministère français de l’Économie, des Finances et de la Relance.
Exceptionnellement - mais de manière similaire à une annonce récente sur un accord avec le Cameroun - le FMI n'a pas divulgué la taille de la nouvelle facilité. L’agence de notation financière Fitch suppose (pour le Gabon) qu'il sera à peu près similaire à l'accord précédent, qui a pris fin en juin 2020 et s'élevait initialement à environ 642 millions de dollars (environ 347,55 milliards de FCFA selon le cours dollars ce 16 juin 2021), soit près de 4,2% du PIB de 2020.
Sylvain Andzongo
Au Gabon, les membres du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) contestent la taxe pour l’« occupation privative du patrimoine routier national », exigée par le ministère des Travaux publics (TP). Au cours d'une conférence de presse organisée à Libreville le 14 juin dernier, ils ont protesté contre cette disposition fiscale.
« Nous ne comprenons pas comment le ministère des TP veut aussi désormais gérer les taxes de nos sites. Alors que depuis longtemps, nous payons des redevances à la municipalité, pour occupation du domaine municipal. Ces sites sont du domaine municipal. Mais nous sommes surpris de recevoir des documents du ministère des TP, nous invitant désormais à nous acquitter des mêmes redevances que nous payons déjà à la mairie, pour occupation privative du domaine routier national », a déclaré Jean-Robert Menie, président du Syltteg.
Pour le syndicaliste, cet « empiètement de compétences » entre les TP, la mairie et même le ministère des Transports mettrait en danger leurs activités. « Nous ne pouvons pas payer la même taxe à trois administrations. S’il y a des incompréhensions entre les textes de lois cela ne nous incombe pas. C’est au gouvernement de régler ces problèmes. Mais ce n’est pas à nous d’en payer le prix », a-t-il martelé.
La taxe en question a été instituée par le ministère des Travaux publics en avril dernier. Dans un communiqué, le ministère rappelait aux populations que toute occupation privative du patrimoine routier national est soumise à une autorisation préalable délivrée par les services compétents du ministère chargé des routes. « Toute personne occupant une dépendance du domaine public routier à titre privatif, pour l’exercice d’une activité commerciale, est invitée à se présenter au ministère des Travaux publics (Direction de la programmation de l’entretien et de la protection du patrimoine routier national) pour mise en conformité de sa situation », rappelait le communiqué.
Pour le Syltteg, cette taxe qui semble empiéter avec les missions de la municipalité est de trop. Ils sollicitent une harmonisation des textes des différents services, afin de ramener la sérénité dans ce secteur déjà frappé par la crise sanitaire de la Covid-19.
Brice Gotoa
L’agence de notation financière Fitch Ratings vient de publier une analyse au sujet du nouveau programme économique de trois ans en cours de finalisation entre le Gabon et le Fonds monétaire international (FMI) au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), après celui qui s’est achevé en juin 2020.
Selon l’agence, « Un accord avec le FMI sur une nouvelle facilité élargie de financement devrait renforcer la capacité du Gabon à couvrir ses besoins de financement extérieur et fournir un ancrage à la politique ». Ainsi, même si le financement du FMI ne sera probablement pas suffisant pour couvrir tous les besoins de financement extérieur restants du Gabon, le nouveau programme pourrait faciliter l'accès à d'autres prêts bilatéraux et multilatéraux.
Toujours selon Fitch, le nouveau programme, qui attend d’être approuvé par le conseil d'administration du FMI, réduira les incertitudes quant à la capacité du Gabon à accéder à des financements extérieurs. Exceptionnellement - mais de manière similaire à une annonce récente sur un accord avec le Cameroun - le FMI n'a pas divulgué la taille de la nouvelle facilité. Fitch suppose qu'il sera à peu près similaire à l'accord précédent, qui a pris fin en juin 2020 et s'élevait initialement à environ 642 millions de dollars (environ 347,55 milliards de FCFA selon le cours dollars ce 16 juin 2021), soit près de 4,2% du PIB de 2020, apprend-on de la note.
A en croire l’agence, les besoins bruts de financement budgétaire du Gabon s'élèveront à 7,5% du PIB en 2021 et 8,1% en 2022. Grâce au MEDC, l’agence prévoit que le pays bénéficiera d’un nouveau financement intérieur net d'au plus 1% du PIB en 2021 et moins en 2022, compte tenu du niveau d'exposition du secteur bancaire déjà élevé et la capacité d'absorption limitée du marché régional de la dette. Les besoins bruts de financement budgétaire extérieur s'élèveront, eux, à 3,8% du PIB en 2021 et 4,5% en 2022, dont une grande partie sera couverte par des prêts-projets.
Le MEDC financera, entre autres, le nouveau programme de relance économique du Gabon qui est soutenu par le FMI et qui va s’appuyer sur cinq piliers essentiels. Notamment, « réaliser un assainissement budgétaire pour assurer la viabilité de la dette tout en protégeant la croissance, l’environnement et les populations les plus vulnérables ; améliorer le cadre et la gestion des finances publiques ; renforcer la gestion de la dette publique ; consolider la stabilité et l’inclusion financières ; et améliorer la gouvernance, promouvoir la lutte contre la corruption, et instaurer un climat favorable aux affaires », énumère le FMI.
L'accord pour ce nouveau programme triennal sera soumis à l'approbation de la direction du FMI et à l'examen du conseil d'administration au plus tard le 15 juillet prochain. Une fois validée par le conseil d’administration, le Gabon pourrait obtenir du FMI, entre 2021 et 2023, des financements dont les montants restent à dévoiler.
Sylvain Andzongo
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Le transporteur gabonais Afrijet a décidé de revoir à la baisse les prix des billets d’avions de ses vols domestiques reliant Libreville à Port-Gentil et à Franceville. Depuis le 6 juin dernier, les prix en aller simple sont fixés à 36 000 FCFA pour la liaison Libreville-Port-Gentil et 45 000 FCFA pour la ligne Libreville-Franceville. Cette nouvelle tarification correspond aux prix pratiqués dans les secteurs du transport maritime sur Port-Gentil et ferroviaire sur Franceville. D’ailleurs, pour cette campagne de séduction de la clientèle, la compagnie aérienne a choisi pour slogan « Envolez-vous au prix du bateau ! Envolez-vous au prix du train ! »
Pour Afrijet, cette nouvelle politique des prix vise ravir la vedette aux compagnies de transport maritime et ferroviaire opérant dans les trois principales villes du pays. Une aubaine pour les usagers qui devaient débourser autrefois entre 50 000 FCFA et 100 000 FCFA pour se procurer un billet d’avion aller-simple pour se rendre à Port-Gentil, et 79 000 FCFA pour rallier Franceville.
Récemment, le prix du transport par voie maritime entre Libreville et Port-Gentil a connu une hausse de 25%, passant ainsi de 28 000 FCFA à 35 000 FCFA en classe économique pour adultes. Pour sa part, le transport par voie ferrée est confronté à la mauvaise qualité de ses infrastructures à l’origine de nombreux accidents de train enregistrés ces derniers mois au Gabon. Des aléas que la compagnie aérienne Afrijet entend exploiter à son avantage.
C’est donc une concurrence âpre qui oppose désormais ces entreprises de transport à Afrijet, très déterminée à grappiller quelques parts de marchés aux opérateurs du secteur maritime et ferroviaire. Cependant, ces nouveaux prix de Afrijet non modifiables ne donnent pas aux passagers le droit de faire transporter leurs bagages en soute contrairement au train ou au bateau.
En tout cas, les Gabonais ont bien accueilli la réduction du prix du billet d’avion. « Avec ces nouveaux prix, Afrijet sera débordé. Car, elle aura beaucoup de clients. Ce sera un gros préjudice pour les compagnies maritimes et ferroviaires. Mais, c’est pour les passagers une très bonne nouvelle. On pourra rallier ces villes du pays rapidement et à moindre coût. Le seul hic, ce sont les bagages qu’ils n’acceptent pas en soute. J’espère qu’ils vont revoir cette condition », commente Marie Mayagui, commerçante.
Sandrine Gaingne
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