Face à l’augmentation des prix de certains produits de première nécessité, le gouvernement vient de rappeler à l’ensemble des opérateurs économiques de se soumettre au respect de la législation. C’était au cours d’une rencontre tenue le 17 juin 2021 entre les ministres du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya et son collègue de l’Economie, Nicole Jeanine Lydie Roboty épse. Mbou avec les opérateurs économiques.
« L’objectif de notre réunion était de signifier à l’ensemble de ces acteurs qu’ils doivent s’astreindre à un strict respect de la législation. Beaucoup d’entre eux sont détenteurs de ce qu’on appelle l’agrément vie chère et cet agrément leur donne des avantages notamment en termes fiscal et douanier. Nous ne pouvons pas au niveau du gouvernement tolérer que des spéculations ou alors des attentes illicites provoquent une hausse inconsidérée des prix de ces produits de première nécessité », a déclaré Hugues Mbadinga Madiya.
Pour le ministre de l’Economie, il y a certains opérateurs économiques qui ont créé cette situation. « Il faut faire un état de lieu de cet agrément parce que nous avons des informations des services douaniers qui indiquent que les produits de la vie chère sont détournés, c’est-à-dire qu’ils sont exonérés et quand ils rentrent, ils sont détournés pour être vendus dans les pays voisins », a expliqué Nicole Jeanine Lydie Roboty épse. Mbou.
Cette rencontre des pouvoirs publics avec les opérateurs économiques fait suite à la hausse des prix de certains produits de première nécessité (huile de cuisine, riz, le sel…) et les ruptures de stocks observées dans de nombreux entrepôts depuis le mois de mars.
Le ministre du Commerce et son collègue de l’Economie entendent mettre en application des sanctions des auteurs des cas de spéculation. « L’une des mesures qui va être arrêtée c’est la présence permanente des brigades mixtes mais aussi la réactivation du numéro vert », a précisé Hugues Mbadinga Madiya. Pour le gouvernement, il n’est pas question d’asphyxier le panier de la ménagère dans le contexte actuel de crise.
Brice Gotoa
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Le Gabon a connu une hausse continue des prix à la consommation depuis juin 2020
Selon les données fournies par l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), le Gabon a importé 30 272 tonnes de produits alimentaires à fin avril 2021.
Dans le détail, il y a eu l'importation de 28 463 tonnes de denrées alimentaires proprement dites et 1 809 tonnes de produits phytosanitaires. Le tout a été importé par 151 opérateurs économiques agréés. Mais en comptabilisant les différents acteurs dans la chaîne des importations (importateurs agréés et distributeurs), indique l’Agasa, 1 239 opérateurs ont été inspectés. Au final, 66 Kg de produits alimentaires ont été détruits car jugés impropre à la consommation.
L’Agasa n’indique pas si cette tendance des importations connaît une variation positive ou négative mais, elle note que le pays est encore fortement dépendant de l’extérieur. A preuve, indique le FAO, « Sur le plan de la sécurité sanitaire des aliments, le Gabon qui importe 96% de ses denrées alimentaires possède un cadre juridique et réglementaire obsolète et inadapté ».
Néanmoins, les autorités ont décidé d’élaborer en cette année 2021 avec les acteurs de la filière agricole, « une stratégie de substitution des importations ». C’est elle qui devrait finalement permettre au pays de réaliser son ambition de réduire de 50%, ses importations à l’horizon 2025 et d’exporter des produits alimentaires notamment dans la sous-région Cemac.
Dans le cadre du déploiement de cette stratégie, explique-on au ministère de l’Agriculture, il s’agira de produire 279 000 tonnes supplémentaires de manioc, 267 000 tonnes supplémentaires de bananes, 35 000 tonnes de poulets de chair, de transformer 21 000 tonnes de thon pour densifier la filière thonière, d’accroître les surfaces cultivées de 100 000 ha et de former 700 jeunes gabonais dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme.
Selon des chiffres du ministère de l’Agriculture, les importations de denrées alimentaires engloutissent chaque année près de 550 milliards FCFA au Gabon.
S.A.
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Le gouvernement gabonais annonce une opération coup de poing contre l’occupation « anarchique » des voies publiques par les commerçants et autres opérateurs économiques à Libreville. Dans un communiqué signé par Lambert-Noël Matha et Michaël Moussa Adamo, respectivement les ministres de l’Intérieur et de la Défense, ces autorités accordent un délai de 48 heures aux contrevenants « pour libérer les espaces publics anarchiquement occupés ».
Cet ultimatum arrive au moment où certaines grandes artères dans le Grand Libreville sont de plus en plus exploitées pour le commerce informel. Ce qui rétrécit la chaussée avec des risques d’accident. Un phénomène qui n'est pourtant pas nouveaux.
L’opération que vont mener les autorités gabonaises dans les prochains jours va consister à restaurer « la voie publique, des accotements et des terres pleins centraux dans le Grand-Libreville (Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum) », précise la communication des membres du gouvernement.
Pour les autorités gabonaises, la route reste un domaine public dont l’occupation privée est interdite. A moins de respecter certaines conditions. D’après des dispositions de la loi n°013/2003 du 17 février 2005 portant protection du patrimoine routier national, « toute occupation privative du patrimoine routier national est soumise à une autorisation préalable délivrée par les services compétents du ministère chargé des routes (…) et à redevance ». Et depuis l’année 2020, une redevance pour l’occupation privative du patrimoine routier national qui varie de 2500 FCFA à 1 million de FCFA par an, selon le type d’autorisation, a été instituée par l’Etat gabonais.
SG
Le confinement de 24 heures imposé par le gouvernement peine à être respecté par les voyageurs internationaux qui arrivent à Libreville. Depuis l’entrée en vigueur de cette mesure le 15 juin dernier, « il a été observé que certains passagers usent de tous les subterfuges pour se soustraire au confinement obligatoire. Refusant de se soumettre aux dispositions prévues par les autorités et mettant ainsi en danger, leur vie et celle des autres face à un virus qui circule toujours », ont déploré les ministres du Commerce, du Tourisme et du Transport au cours d’un point de presse à Libreville.
Pour faire respecter cette mesure, le gouvernement a décidé de mettre à contribution les forces de l’ordre. « Des instructions fermes ont été données aux forces de l’ordre. Elles assureront donc une sécurité maximale aux abords de l’aéroport de Libreville et des hôtels », souligne le gouvernement. Il annonce par ailleurs des sanctions pour les voyageurs qui ne respecteront pas ces mesures. Des sanctions qui pourront aller d’une amende à l’interdiction de séjour au Gabon.
Le confinement obligatoire de 24 heures dans l’un des hôtels agréés par l’Agence gabonaise de tourisme (Agatour), est exigé aux voyageurs qui arrivent au Gabon. Ceux-ci doivent, depuis leur pays de provenance, faire une réservation d’une chambre d’hôtel sur une plateforme numérique dédiée. Et à leur arrivée à Libreville, ils sont conduits dans les hôtels de leur choix. Ils ne quittent l’hôtel que lorsque le test Covid réalisé par le personnel de santé du Gabon est négatif.
Seuls sont exemptés de cette quarantaine, les personnes présentant un certificat de vaccination, les diplomates sous réserve d'appliquer la réciprocité, les mineurs de moins de 18 non accompagnés, les personnes malades ou convalescentes et nécessitant un suivi médical approprié sur présentation de justificatifs.
SG
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Ali Bongo Ondimba, le président de la République du Gabon, a pris part ce 17 juin, par visioconférence, à la réunion du conseil d’administration du Centre mondial pour l’adaptation (GCA) dont le siège se trouve aux Pays-Bas.
La présidence de la République qui révèle cette information indique que la participation gabonaise converge vers les objectifs du GCA. Car, cet organisme permet « d’établir des partenariats à travers le continent africain pour étendre et accélérer les mesures visant à protéger les communautés africaines des effets du changement climatique ».
Ce conseil d’administration du GCA précède la 26e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26) qui se tiendra à Glasgow, en Écosse, en novembre prochain. La position d’Ali Bongo sur les questions climatiques, elle, est constante. D’après lui, l'Afrique qui n'émet que 3 % du CO2 dans le monde, est lourdement affectée par les conséquences du changement climatique. Il appelle les pays industrialisés à rejoindre au plus vite le Programme d'accélération de l'adaptation en Afrique pour atténuer les impacts sur le continent.
Le Gabon est engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre le changement climatique et la protection de l'environnement. Grâce aux différentes actions mises en place par les autorités dans le but de soutenir cette cause, le pays est aujourd’hui considéré comme le fer de lance de la lutte contre le réchauffement climatique en Afrique.
A cet effet, le pays a donné l’exemple et ouvert la voie au succès de la COP21 en devenant, le 1er avril 2015, le premier pays à soumettre son Plan d’action climat destiné à réduire de 50% ses émissions de gaz à effet de serre.
S.A.
Le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) recrute un opérateur pour concevoir et réaliser la promenade du front de mer et des kiosques de la zone nord sur le site de la Baie des rois en bord de mer. Un appel d'offres relatif a été lancé ce 17 juin 2021 par la société Façade maritime du champ triomphal (FMCT), filiale du FGIS.
« Les candidats doivent justifier aux fins d’attribution du marché, de leurs capacités juridiques, techniques et financières notamment de compétences dans des travaux similaires. Les candidats, pour être retenus à présenter une offre, doivent obligatoirement procéder à une visite des lieux afin, notamment de prendre connaissance des contraintes du site. La date et les modalités de la visite questions/réponses seront communiquées aux candidats sur demande spécifique », indique le communiqué de l’appel d’offre.
Le front de mer est une avenue aménagée en bordure de mer pour permettre aux piétons de circuler. Selon le communiqué, l’adjudicataire devra entre autres assurer la conception et la réalisation des voiries et réseaux divers ; des aménagements paysagers, de l’éclairage public, du mobilier urbain et des kiosques. « Sont admis à concourir, tous les candidats non concernés par des mesures d’exclusion et d’incapacité », précise l’appel d’offre.
Inscrite dans les projets prioritaires du Plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023, la Baie des rois, lancée en 2013 puis réajustée le 18 septembre 2017, est un projet immobilier qui devrait connaître une évolution dans les mois à venir. La FMCT, qui porte ce projet depuis son redimensionnement par l’Etat sous la supervision du FGIS, devrait également ériger un port de plaisance de 150 places et une station de service pour bateaux.
Ce site touristique, situé sur le bord de mer sur une superficie de 40 hectares, prévoit la construction à Libreville d’un quartier d’affaires, de logements, d’établissements de loisirs, de commerces divers et d’espaces verts. Le lancement de ce énième appel d’offre, semble de plus en plus dessiner la matérialisation de ce projet.
Brice Gotoa
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Au cours du récent conseil des ministres tenu par visioconférence le 10 juin dernier, le gouvernement gabonais a marqué son accord pour le projet de loi autorisant la ratification de la Convention n°190 de l’Organisation international du Travail (OIT) sur la violence et le harcèlement de 2019.
« La Convention sur la violence et le harcèlement de 2019 est un instrument juridique international qui reconnaît le droit à toute personne à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement. L’adoption de la présente loi, en vue de sa ratification, confirme l’engagement du Gabon à un monde du travail loin de toute forme de discrimination y compris celles fondées sur le genre, conformément aux Instruments des Nations Unies », apprend-on du communiqué final des travaux.
La ratification en vue de cette convention de de l’OIT intervient dans un contexte où le Gabon a déjà pris de l'avance en matière de lutte contre les violences au travail. En effet, le gouvernement a adopté le 19 février dernier un projet de Code du travail qui accorde la part belle à la réduction des inégalités homme-femme et à la lutte contre les discriminations.
Le nouveau Code gabonais entend parvenir à la suppression des freins (pénibilité) à l’accès des femmes au marché du travail, notamment du travail de nuit. Il codifie aussi le harcèlement moral et sexuel comme une pratique condamnable et justiciable. Le projet de Code reconnaît le droit de grève aux femmes dans les principes généraux.
Selon un rapport de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba intitulé « Stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités femmes/hommes au Gabon », 83% de femmes gabonaises sont victimes de violences économiques.
Comme recommandations, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba a proposé de « renforcer les dispositifs de prévention et de sanction contre la discrimination et le harcèlement au travail en prévoyant notamment des sanctions pénales en matière de harcèlement moral, et en prévoyant une obligation pour les entreprises de prendre des mesures pour prévenir et sanctionner toute forme de harcèlement ».
S.A.
Le ministre de l’Economie et de la relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty épse. Mbou, a reçu ce 17 juin à Libreville, Mohamed Lemine Raghani, consultant senior à la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea).
« Cette rencontre avait pour but la relance du partenariat entre le Gabon et la Badea. Madame le ministre et son hôte ont passé en revue les projets du Plan d’accélération de la transformation (PAT), notamment dans les domaines du transport, de l’éducation, de la santé, de l’immobilier et de l’agriculture. Ce partenariat se concrétisera dans les prochains jours par la signature d’une convention cadre entre les deux parties », apprend-on du ministère de l’Economie.
Si le montant de la convention à signer entre l’Etat du Gabon n’est pas encore dévoilé, il faut noter que le pays a besoin en tout d’un montant global compris entre 4 200 et 4 500 milliards de FCFA pour mettre en œuvre le PAT 2021-2023.
Pour ce qui concerne la santé, les financements à mobiliser sont compris entre 50 et 100 milliards de FCFA à l’horizon 2023. L’agriculture nécessite une enveloppe comprise entre 100 et 150 milliards de FCFA. Le secteur du transport, entre 2 000 et 2 500 milliards de FCFA. L’éducation et l’emploi, entre 300 et 400 milliards. Et l’immobilier, entre 120 et 150 milliards de FCFA.
La Badea a été créée conformément à la résolution de la 6eme Conférence du Sommet Arabe, tenue à Alger, le 28 novembre 1973. Elle œuvre dans le financement de projets économiques dans les pays non membres de la ligue arabe.
S.A.
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Ces sept dernières années (2013 - 2020), le Gabon a mobilisé sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) la somme de 3766,15 milliards de FCFA, a appris Le Nouveau Gabon en parcourant des documents du ministère de l’Economie. Cette somme a été levée à la suite de 338 opérations lancées au cours de cette période, soit 278 émissions de bons du Trésor assimilables (BTA) et 60 obligations du Trésor assimilables (OTA).
L'enveloppe globale mobilisée entre 2013 et 2020 est constituée de BTA à 13 semaines, 26 semaines, et 52 semaines totalisant un montant de 3015,62 milliards de FCFA et des OTA de 750,53 milliards de FCFA collectés auprès des investisseurs de la Cemac sur cette période. Les maturités de ces OTA varient entre deux ans et sept ans avec des taux d’intérêt entre 4,5% à 7,5%.
Selon le ministère de l’Economie, le Gabon a mobilisé ces ressources pour les « besoins de sa trésorerie ». L’objectif étant de financer le développement de l’économie gabonaise notamment dans un contexte de relance.
Pour le compte de l’année 2021, le Gabon envisage de lever sur le marché des titres publics de la Beac, la somme de 883,5 milliards de FCFA constituée de 563,5 milliards de FCFA des BTA et 320 milliards de FCFA des OTA. Les ressources financières extérieures quant à elles ne devraient être sollicitées qu’à hauteur de 213,6 milliards FCFA, et proviendraient des conventions de financement en cours d’exécution, selon la loi de finances de l’année en cours.
Le Gabon a clôturé il y a quelques jours un emprunt obligataire « EOG 6% NET 2021-2026 » qui lui a permis de mobiliser la somme de 188 milliards de FCFA. Sursouscrit à hauteur de 107,9%, selon rapport de fin d’émission.
Rappelons que le Gabon, dont le taux d’endettement a dépassé le seuil en vigueur dans la zone Cemac (70% du PIB), ambitionne de ramener le seuil d’endettement public sous la barre de 50% du PIB.
Sandrine Gaingne
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La présidente du Comité national de vaccination contre la Covid-19 au Gabon (Copivac), Marielle Bouyou Akotet, a annoncé le 16 juin 2021 au cours d’une conférence de presse que 5000 volontaires sont attendus dès le 21 juin prochain pour la phase pilote du vaccin russe Spoutnik V.
« Le Gabon a augmenté l’offre vaccinale avec l’ajout de 10 000 doses de vaccins Spoutnik afin de toucher plusieurs couches. Ce vaccin sera disponible pour 5 000 personnes uniquement dans la phase pilote le 21 juin. C’est un vaccin qui se prend en deux doses comme le Sinopharm », a déclaré le Pr Marielle Bouyou Akotet.
Selon la présidente du Copivac, la vaccination se déroulera dans les mêmes centres utilisés pour le vaccin Sinopharm. A ce jour, 24 centres de vaccination sont ouverts sur l’ensemble du territoire national. Depuis le mois de juin, un engouement de la population vers les sites de vaccination est perceptible à Libreville. C'est dans ce contexte qu’une cargaison de 1000 doses de vaccin de fabrication russe Spoutnik V a été reçue la semaine dernière à Libreville par les autorités gabonaises.
La stratégie vaccinale du Gabon aujourd’hui repose sur deux vaccins. D’abord Sinopharm de la Chine et Spoutnik V de la Russie. Pour ce qui est des doses du vaccin chinois Sinopharm qui sont actuellement inoculés à travers le pays, au total 29 400 personnes ont été vaccinées depuis le lancement de la campagne nationale de vaccination, selon le Copivac. Par ailleurs, 12 337 volontaires au total ont reçu leur 2ème dose de vaccin.
Brice Gotoa
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