Le Gabon projette un raffermissement du secteur du bois en 2021, selon une récente note du ministère chargé de l’Economie.
Ainsi, indique la source, « la production des bois débités [bois en billes] progresserait de 2,5% à 1,17 million de mètres cubes contre -5,4% en 2020, en raison du renforcement du tissu industriel, de l’approvisionnement régulier des usines en grumes et de l’amélioration continue des performances des unités installées dans la zone de Nkok ».
Ces perspectives sont prometteuses contrairement aux performances du Gabon l’année précédente. En effet, au terme de l’année 2020, les industries de transformation du bois ont connu globalement un fléchissement de leurs activités, selon le ministère chargé de l’Economie. Dans cette veine, la production de bois débités a baissé à 1,14 millions de m3, en lien avec le ralentissement de l’activité occasionné par le Covid-19 et les difficultés d’approvisionnement en grumes des usines installées dans la zone spéciale économique de Nkok.
Sur le plan commercial, les exportations ont suivi cette tendance baissière pour se situer à 835 299 m3 (-4,3%) en 2020. Cette évolution est liée à la réduction des flux dans les échanges commerciaux et à la contraction des commandes extérieures des bois débités. Par contre, les ventes locales se sont appréciées de 2,3%, justifiées par le dynamisme de la demande locale en bois débités (industriels et entreprises du BTP pour l’essentiel).
S.A.
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Alain-Claude Billie By-Nze, le ministre de l'Énergie et des ressources hydrauliques, a fait le point, le 8 juin, de sa mission d’inspection engagée depuis quelques jours dans la province du Woleu-Ntem.
Deux programmes essentiels ont constitué la trame de cette visite de terrain débutée par le département du Ntem, à savoir : les travaux d'électricité rurale et périurbaine lancés dans le cadre du Projet accès aux services de base en milieu rural (Pasbmir), avec le soutien financier et technique de la Banque Mondiale et le Programme d'urgence prioritaire lancé par le gouvernement sur ressources du Trésor public.
« Ces travaux connaissent un niveau d'avancement globalement satisfaisant et les délais contractuels devraient être respectés, même si des glissements d'échéances peuvent être prévisibles en raison de la crise Covid, principalement sur les délais d'approvisionnement de matériels », déclare le membre du gouvernement.
Aussi, affirme-t-il, « s'agissant du programme Pasbmir, notre attention a été attirée sur la non-prise en compte dans les travaux en cours, d'un nombre important de villages que nous avons visités en présence des élus locaux et nationaux, dans les cantons Koum Kess et Mboa. À Oyem, la visite concernait essentiellement la situation de l'approvisionnement en eau potable de l'hôpital régional dont 8 bâtiments sur 11 connaissent de réelles difficultés ».
In fine, prévoit Alain-Claude Billie By-Nze, il est possible que la livraison des travaux dans le Woleu-Ntem dépasse les délais des six mois contractuels. Ceci contrairement à ceux engagés dans la Grand-Libreville où les infrastructures en construction doivent être achevées en août prochain.
À terme, le Pasbmir vise l’amélioration de l’accès des ménages et des industries à l’énergie électrique et à l’eau potable. Ces travaux d’amélioration du réseau électrique permettront de soulager les localités rurales sous intégrées et les grandes agglomérations. Ce sont plus de 300 milliards de FCFA que l’État et ses partenaires (notamment la Banque africaine de développement) vont investir dans la production, le transport, la distribution et la commercialisation de l’eau potable et de l’électricité d’ici 2023.
S.A.
Thierry Deau, le patron du groupe Meridiam, s'est entretenu hier 8 juin 2021 avec le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba. L’échange a porté sur les travaux du barrage de Kinguele-Aval (34 MW) et la Transgabonaise.
« Cette rencontre était l’occasion pour le PDG de Meridiam, de rendre compte au président de la République, de l’avancement des travaux du barrage de Kinguélé et de la Transgabonaise, réalisés par ce groupe français », a indiqué la communication présidentielle. Les détails sur l’évolution de ces deux chantiers n’ont pas été donnés.
A l’issue de l’audience, Thierry Deau à a affirmé que l’ambition de sa firme de private equity spécialisée dans les infrastructures « est de pouvoir aider le développement économique du Gabon en investissant ici dans des infrastructures essentielles pour du très long terme. Puisque Meridiam est un investisseur qui investit sur des durées minimums de 25 ans ».
Des investissements qui, d’après le chef de l’Etat gabonais sont utiles au pays dans le contexte actuel de crise économique. Car, les partenariats publics privés (PPP) sont un « un outil pertinent pour financer des projets utiles à l'amélioration du quotidien des populations et au développement de notre pays tout en préservant l'équilibre de nos finances publiques », a-t-il indiqué sur sa page facebook.
D’un coût estimé à 80 milliards de FCFA, le barrage Kinguélé-Aval est construit par le chinois Sinohydro. Une fois terminé, il va permettre à la « Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) d’optimiser la production et la fourniture d’énergie dans la région. Ce qui va renforcer le réseau interconnecté de Libreville qui connaît une demande croissante d’énergie, apprend-on.
S’agissant de la Transgabonaise dont les travaux ont démarré officiellement le 25 septembre 2020, avec la construction de ce premier tronçon de 81 km, c’est une route économique devant relier Libreville et Franceville sur 780 kilomètres. Ce, grâce à un financement de la Société autoroutière du Gabon (SAG), filiale de Meridiam et d’Arise, à hauteur de 600 milliards de FCFA. Une fois achevée, elle va permettre de développer les échanges entre les provinces et créer des emplois. Ce qui aura un impact direct considérable sur l’économie du pays.
Brice Gotoa
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Des données fournies par le ministère chargé de l’Economie indiquent que le Gabon a mobilisé 750,53 milliards de FCFA par des Obligations du trésor assimilables (OTA) en près de 7 ans, de mai 2013 à décembre 2020.
Au cours de cette période, indique l’administration, le Gabon a procédé à 60 émissions d’OTA composées de 30 nouvelles lignes et de 30 abondements de lignes existantes. Au total, l’encours mobilisé se décline à travers 12 types d’instruments allant des OTA d’une maturité de 2 ans à celles d’une maturité de 7 ans.
Spécifiquement pour ce qui est de l’émission d’OTA pour l’année 2020, en dépit de l’absence d’une pondération zéro, l’Etat gabonais a enregistré un volume d’émissions d’OTA d’un montant global de 384,76 milliards de FCFA, contre 146 milliards de FCFA l’année précédente. Les remboursements sur la période s’établissent à 68,33 milliards de FCFA, soit une situation nette cumulée de 316,43 milliards de FCFA, ce qui porte l’encours à fin décembre 2020 à 555,24 milliards de FCFA.
En 2020, afin de financer ses besoins à moyen terme, l’Etat gabonais a enregistré 36 émissions d’OTA dont 15 nouvelles lignes pour des maturités allant de 2 à 7 ans et 21 abondements de lignes, contre 24 émissions réalisées en 2019 dont 4 nouvelles lignes. Les OTA se sont vendues pour l’essentiel à un prix moyen pondéré de 91% sur l’année pour un volume total servi de 384,76 milliards de FCFA.
A l’instar de l’année précédente, les OTA ont enregistrés en 2020 des prix particulièrement élevés, engendrant par la même occasion une hausse substantielle de la courbe des taux. En effet, ces taux ont oscillé dans une fourchette de prix de 86,07% à 99,81%. L’année précédente, la fourchette de prix s’établissait entre 87,00% et 99,00%, soit une baisse de 1 point.
S.A
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Le président de la République Ali Bongo Ondimba a reçu hier 7 juin le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda accompagnée du ministre des Eaux et forêts Lee White. La question du conflit homme-faune fait partie des sujets abordés au cours de cette audience. Le chef de l’Etat a ainsi donné des instructions au Premier ministre de trouver des solutions à ce phénomène qui crée depuis quelques semaines de vives tensions dans la localité de Mékambo dans la province de l’Ogooué Ivindo.
« Au terme de ces échanges, le président de la République a instruit le gouvernement d’œuvrer à la mise en place des politiques publiques fortes à travers un conseil stratégique visant à freiner l’extension du conflit homme-faune, le trafic illicite de nos ressources naturelles, et à préserver les populations et les animaux dans leurs environnements de vie respectifs », renseigne la communication présidentielle.
Cette recommandation intervient quelques jours après le décès par balle d’un Ecogarde à Mékambo. Ce dernier selon des informations officielles a été tué le 29 mai 2021 par un trafiquant d'ivoire. Un décès qui a accentué les tensions dans cette localité du pays où, depuis plusieurs semaines déjà, les populations se plaignaient de la destruction de leurs plantations par des éléphants.
Comme solutions, il a été déjà prévu d’ériger plus de barrières électriques pour éloigner les éléphants des plantations et des habitations. Une solution qui reste insuffisante d’après des environnementalistes. D’autres réflexions sont actuellement menées afin de résoudre définitivement ce conflit qui dure déjà depuis plusieurs décennies. « Il faudrait que le gouvernement prenne des décisions fortes afin de protéger nos populations et faire en sorte que les animaux repartent dans les forêts », a indiqué Rose Christiane Ossoka Raponda.
C’est dans cette optique qu’il est prévu, dans la loi de finances 2021, un budget de 1,6 milliard de FCFA pour la gestion des conflits hommes-éléphants et qui sera financé grâce à un prêt de la Banque mondiale.
Brice Gotoa
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Hugues Mbadinga Madiya, le ministre en charge du Commerce, a publié ce 8 juin une note qui engage le gouvernement à accompagner les artisans dans la commercialisation de la pierre de Mbigou.
Le membre du gouvernement écrit à cet effet : « Au Gabon, de nombreux compatriotes talentueux et passionnés se sont donnés pour vocation de sublimer la pierre de Mbigou, un joyau offert par la nature qui une fois polie suscite l’émerveillement de tous ceux qui visite notre beau pays. Nous nous sommes donnés pour vocation de les accompagner vers une autonomisation qui leur permettra enfin de vivre de leur art. Aujourd’hui érigée en coopérative, leur structure ne demande qu’à intégrer tous les marchés susceptibles d’apprécier leur talent ».
A travers l’érection de cette coopérative, le gouvernement est sur le point d’atteindre son objectif principal: éviter la braderie des objets artisanaux. Car, en lieu et place des individus, ce sont des groupements d’intérêts économiques qui vendront leur production sur un marché régulé. Avec cette sortie de Hugues Mbadinga Madiya, l'on pourrait donc s'attendre logiquement à la reprise de ventes dans les prochains jours ou semaines.
En effet, l’engagement du gouvernement gabonais à appuyer les artisans dans la commercialisation de la pierre de Mbigou intervient quelque trois mois après l’interdiction de vente de cette matière par des particuliers. Et pour cause, du fait de la pandémie du coronavirus, l’on a assisté à la braderie des objets d’art fabriqués à base de cette pierre. Pour lutter contre cette braderie, la Coopérative des produits artisanaux de Mbigou (Coopam) a été mise en place pour servir désormais de centrale de vente et d'achat des objets artisanaux.
La pierre de Mbigou est exploitée depuis des générations par de nombreux artistes sculpteurs au Gabon. Elle a rendu célèbre le village de Mbigou d'où elle est extraite. Ce village est situé à 800 kilomètres de Libreville, dans le département de Boumi-Louetsi, dans le sud de la province de la Ngounié.
Sylvain Andzongo
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Trois ressortissants camerounais ont été condamnés pour trafic d’or par la cour criminelle spéciale de Libreville ce 7 juin. Selon nos confrères de Gabon actu, Paulette Okome Nguema a écopé de 15 ans d’emprisonnement et d’une amende de 100 milliards de FCFA à verser à l’Etat gabonais. C’est la plus lourde des peines retenues par la justice dans le cadre de cette affaire. Les deux autres coaccusés (un homme et une femme) s’en tirent avec des peines de réclusion criminelle de 10 ans et 5 millions de FCFA d’amende.
Les faits incriminés se sont déroulés en 2019 dans le campement de Meba à Mitzic au nord du Gabon. C’est dans cette localité de la province du Woleu Ntem que le trio de malfrats faisait le trafic d’or, avant d’être appréhendé par les forces de l’ordre gabonaises.
La localité de Mitzic est réputée pour être une zone où le trafic de l’or prend de plus en plus de l’ampleur ces dernières années. Ce qui se traduit par la multiplication des arrestations selon un rapport de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) rendu public en mars 2021. La dernière arrestation en date étant survenue à l’est de Mitzic, sur le site du permis forestier de Somivab, où 62 mineurs illégaux ont été arrêtés avec 400 g d’or.
D’après les autorités locales, l’exploitation et le commerce illégal du précieux métal font perdre de recettes chiffrées à millions de dollars à l’Etat gabonais. Et malgré les efforts de répression consentis par le gouvernement pour endiguer ce fléau, la situation perdure.
Depuis février dernier, le Gabon s’est lancé dans un projet de constitution d’une réserve stratégique d’or. L’objectif est d’assurer les avoirs extérieurs du pays dans la réalisation de certaines opérations courantes, de réaliser sur les marchés extérieurs toute opération financière autorisée par la République Gabonaise. Dans un tel contexte, il y a donc nécessité d’accélérer la lutte contre l’exploitation illégale de l’or.
SG
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Suite à l’allègement des mesures de barrières contre la Covid-19 au Gabon, plusieurs entreprises ont réaménagé leurs horaires d’ouverture et de fermeture.
Le groupe bancaire gabonais BGFIBank par exemple a annoncé que ses agences seront désormais ouvertes « du lundi au vendredi de 7h45 à 15h30 et les samedis de 9h00 à 14h00 ». La banque rallonge donc de 2 heures son heure de fermeture.
A Ecobank, les heures d’ouverture des agences de Libreville, Port-Gentil et Franceville sont désormais fixées à 8H00-16H00 du lundi au vendredi. Elles restent inchangées le samedi (9H00-13H00).
A la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), les agences commerciales sont ouvertes à 7h45 - 15h (lundi au vendredi) contre 7h45 - 12h30 il y a encore quelques jours. Et le samedi, rien ne change (8h à 11h). Ces réajustements ont été faits à la suite de l’allègement des horaires du couvre-feu qui, depuis le 29 mai dernier, a été repoussé à 21 heures. Ce, en raison de la baisse du taux de contamination journalier de la covid-19 dans le pays, justifie le gouvernement. Il oscille aujourd’hui autour de 50 contre près de 450 il y a encore un mois, selon le porte-parole de la présidence de la République.
Cependant, les entreprises recommandent à leurs clients de privilégier les offres à distance pour limiter les contacts.
Les mesures barrières mises en place par le gouvernement gabonais pour limiter la circulation du virus dans le pays, ont considérablement affecté les entreprises. Dans le secteur touristique par exemple, la présidente du Club de tourisme de Libreville (CTL), Jocelyne Halajko, parle d’une baisse de 80% du chiffre d’affaires des opérateurs de la filière.
Brice Gotoa
La bataille électorale entre le Gabon et la République démocratique du Congo (RDC) n’aura plus lieu pour l’obtention d’un siège de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies. A quelques jours de l’élection prévue le 11 juin prochain à New-York, la RDC vient de jeter l’éponge, selon le magazine Jeune Afrique qui cite des « sources officielles et diplomatiques ». Désormais seule en lice, le Gabon a l’assurance d’occuper le poste réservé à la sous-région Afrique centrale pour la période 2022-2023.
Un happy end après la tension diplomatique qui a opposé les deux Etats. Pour l’instant, aucune information ne filtre sur les raisons du retrait du pays de Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. En effet depuis plusieurs semaines, les plénipotentiaires RD congolais avaient investi les couloirs diplomatiques pour imposer la candidature de leur pays au détriment du Gabon.
Cette démarche congolaise a suscité l’ire du Gabon dont la candidature avait été adoubée par l’Union africaine (UA) en marge de la 38e session ordinaire de son Conseil exécutif tenue les 6 et 7 février derniers à Addis Abeba (Éthiopie). Lors de ce sommet de l’UA, le président congolais, Félix Tshisekedi, actuel président en exercice de l’UA, et le Tchad avaient manifesté leur volonté d’intégrer le Conseil de sécurité de l’ONU. Mais le choix de membres de l’UA s’est finalement porté sur le Gabon et le Ghana pour occuper les deux sièges africains au sein de l'institution onusienne.
Le désistement de la RDC, constitue la deuxième victoire diplomatique de Libreville contre Kinshasa en l’espace de quelques mois. L’on se souvient en effet que sur le plan sportif, une affaire de « fausse identité » a opposé il y a quelques semaines, la Fédération congolaise de football association (Fecofa) à la Fédération gabonaise de football (Fegafoot). La RDC qui avait porté l’affaire devant la Confédération africaine de football (CAF) accusait le joueur gabonais Kanga Guelor d’avoir menti sur son identité, et demandait la disqualification du Gabon pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations prévue au Cameroun en 2022. Mais, malgré les arguments de la RDC, la CAF a rejeté sa plainte.
SG
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Le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) recrute des consultants pour résoudre les difficultés d’approvisionnement, de stockage et de distribution des médicaments et autres produits de santé (MAPS) au Gabon. Les prestataires retenus devront assister techniquement l’Office pharmaceutique national (OPN). Il s’agira pour ces consultants de « proposer le modèle opérationnel le plus adéquat pour résoudre les difficultés » de cette structure et « appuyer la mise en œuvre de ce modèle sur la période 2021-2025 », indique le communiqué d’appels à manifestations.
L’objectif visé par le Gabon est d’améliorer l’accessibilité des médicaments fabriqués dans le pays. Car, depuis plusieurs années, l’OPN qui est la centrale publique d’achat de médicaments peine à approvisionner l’ensemble des structures sanitaires publiques au Gabon. Une situation qui crée des dysfonctionnements majeurs dans l’approvisionnement en médicaments et autres produits de santé des structures publiques de santé.
Pour aider l’Office à surmonter cette difficulté et à accomplir à bien ses missions, le FGIS s’est proposé comme repreneur potentiel de l’OPN en juin 2020. Dans ce cadre, le FGIS va, pendant les 5 prochaines années, injecter 5 milliards de FCFA pour porter le plan d’investissement et de transformation de la structure.
Toujours dans le but de relever cet office public en difficulté, le gouvernement a engagé une réforme, dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) visant à transformer l’OPN en une société d’État. Un statut qui devrait notamment permettre à l’OPN de s'émanciper des dotations budgétaires de l’État et de mettre en œuvre un modèle d’affaires pérenne.
Le FGIS a été créé en 2012 et gère le Fonds souverain de la République gabonaise des participations non-attribuées du portefeuille de l’État. Le Fonds intervient dans trois secteurs stratégiques : le financement des infrastructures, l’accompagnement des PME et le soutien aux secteurs sociaux.
Sandrine Gaingne
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