Le Nouveau Gabon

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L’Autorité administrative de la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok a reçu le 29 mai une délégation d’hommes d’affaires belges et allemands de la banque de projets Immo IPS.

« Cette visite avait pour objectif d’identifier les opportunités d’affaires au sein de la ZES de Nkok, parc industriel multisectoriel né de la matérialisation de la vision du chef de l’Etat, S.E Ali Bongo Ondimba », apprend-on de l’autorité administrative. Elle ajoute : « Après une présentation générale de la ZES et de ses multiples avantages, par l’Administrateur général Mme Anne Nkene Biyo’o, la délégation a fait le tour de la Zone, avant de terminer la visite au centre d’exposition des meubles ».

La prospection des hommes d’affaires d’Immo IPS à Nkok (zone à une fiscalité souple) intervient au moment où ses représentants sont est discussion l’État du Gabon pour la mobilisation des financements des projets du Plan d’accélération de la transformation (PAT), précisément dans les domaines des infrastructures, des équipements, de l’habitat, des transports et de l’enseignement supérieur.

Le 26 mai dernier à Libreville, à l’ouverture des travaux de session technique relative au financement des projets présidée par le ministre des Infrastructures, Léon Armel Bounda Balonzi, le président directeur général d’Immo IPS, Salvatore Piccadaci, a déclaré que la société qu’il dirige « souhaite apparaître comme un interlocuteur clé capable d’apporter une réponse globale au sujet avec ses partenaires financiers qui sont un peu partout dans le monde ».

S.A.

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Suite à une vidéo amateur circulant le 31 mai sur les réseaux sociaux et montrant une étudiante en pleurs et se plaignant d’avoir été victime d’une agression au Sénégal avec des jets d’acide,

Le porte-parole de la présidence de la République s’est exprimé hier 31 mai sur l’affaire des étudiants gabonais victime d’agression au Sénégal. Jessye Ella Ekogha a expliqué qu’« il s’agit d’un incident isolé. Il ne s’agit pas d’une attaque envers les Gabonais vivant au Sénégal, il ne s’agit pas d’une animosité entre nos deux peuples ».

Cette sortie fait suite à une vidéo amateur en circulation sur les réseaux sociaux et montrant une étudiante en pleurs et se plaignant d’avoir été victime d’une agression au Sénégal avec des jets d’acide. Alors que certains internautes ont répandu l’idée d’une attaque xénophobe contre les ressortissants gabonais à Dakar, le Palais du bord de mer restitue la réalité des faits.

L’incident s’est déroulé dans la nuit du 29 au 30 mai 2021 à Ouakam, un quartier de la ville de Dakar au Sénégal. Des jeunes étudiants Gabonais qui regagnaient leurs domiciles après une soirée entre 2 h 30 et 4 h du matin ont été victimes d’une « tentative de braquage » selon Jessye Ella Ekogha. Ce qui s’est soldé « par des vols de téléphones, et d’autres accessoires tels que les cartes bancaires, cartes consulaires… », d’après un communiqué de l’ambassade du Gabon au Sénégal.

Au cours de l’altercation avec les agresseurs, « il y’a eu un jet de produit » que les étudiants gabonais auraient confondu à de l’acide. Mais en réalité, « le jet d’acide n’était en fait qu’un détergent pour le carrelage », indique Jessye Ella Ekogha. Toutefois, il y a eu quelques blessés qui ont été pris en charge dans une structure sanitaire de Dakar.

L’ambassade du Gabon au Sénégal confirme cependant qu’une plainte contre les agresseurs a été déposée auprès du commandant de brigade de Ouakam et une enquête est en cours. En attendant les résultats de ladite enquête, l’ambassade « recommande aux étudiants gabonais d’adopter des attitudes responsables et vigilantes afin de ne pas se retrouver dans des situations embarrassantes à certaines heures de la nuit ». Par ailleurs, la représentation diplomatique gabonaise appelle ses compatriotes à plus de tenue et de responsabilité dans leur communication sur les réseaux sociaux afin d’éviter de propager des informations incomplètes ou hors du contexte, pouvant entraîner un mouvement de panique généralisée.

SG

Suite au décès par balles d’un Ecogarde à Mékambo dans la province de l’Ogooué Ivindo, une enquête a été ouverte par les autorités gabonaises, a annoncé ce 31 mai 2021 le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, au cours d’une conférence de presse à Libreville. L’enquête ouverte permettra selon le Porte-parole de la présidence de déterminer les auteurs ainsi que les circonstances de cette tragédie qui « nous rappelle à tous combien ce métier est dangereux et partant combien nous devons respecter ces hommes et ces femmes qui défendent trop souvent au péril de leur vie, le patrimoine naturel de notre pays », indique Jessye Ella Ekogha.

Mais, en attendant les résultats de l'enquête, le ministère chargé des Forêts explique que Jean François Ndong Aubame, écogarde intégré au sein de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) en 2008, a été tué le 29 mai 2021 par un trafiquant d'ivoire. « Embusqué près de chez lui, le tireur, connu des services pour son implication dans le braconnage et le trafic d’ivoire, a ouvert le feu en direction des gendarmes et écogardes. Malheureusement, monsieur Jean François Ndong Aubame a été touché et est décédé sur le champ », explique-t-on au sein de ce ministère. Le meurtrier présumé a pris la fuite et n’a pas toujours été arrêté, apprend-on.

Cet incident intervient quelques jours après des manifestations des populations de cette localité du pays qui se plaignent de la destruction de leurs plantations par des éléphants. Au sujet de ce conflit homme-faune, le porte-parole de la présidence de la République affirme que le ministre de la Défense et le représentant du ministre de l’Intérieur se sont rendus à Mekambo il y a quelques jours pour « un dialogue franc » avec les populations, mais, également « pour restaurer l’autorité de l’Etat ». Il soutient que des solutions sont en train d’être trouvées par les autorités pour résoudre ce conflit. Dans ce sens, soutient-il, des discussions sont en cours entre le gouvernement et une ONG qui pourrait aider le Gabon à résoudre ce problème sur le long terme. Le nom de l’ONG n’a pas été dévoilé.

SG

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La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) informe qu’elle vient de procéder à la reconstruction de plusieurs branchements électriques dans le Grand-Libreville, notamment à Bikélé, Glass et Igoumié, suite à une série d’avaries ayant endommagé ces branchements.

« Lesdits travaux, financés sur fonds propres par la SEEG à hauteur de 166 502 926 FCFA, ont également permis le déplacement du poste de transformation HTA-BT [Haute tension-Basse tension] et le transfert, en cours, de 20 branchements existants. Ils offrent la possibilité à plus de 500 foyers de se raccorder au réseau public », déclare l’entreprise.

A Bikelé, par exemple, 17 compteurs d’électricité jadis victimes d’un incendie ont raccordés à partir du poteau électrique. En marge de cette action, la SEEG a entrepris plusieurs actions visant à améliorer la desserte en électricité, parmi lesquelles des travaux d’extension du réseau aérien Haute-Tension sur un linéaire de de 900 mètres, la construction d'un réseau aérien Basse-Tension torsadé de 2700 mètres, avec rapprochement des compteurs auprès des habitations, ainsi que la construction de deux postes de transformation urbains de distribution publique.

Une opération similaire a été réalisée au profit des clients établis au quartier Glass, dans le 4ème arrondissement de Libreville, à la suite d’un autre incendie ayant détruit 7 branchements électriques raccordés au réseau électricité de cette partie de la ville.

A Igoumiè dans la commune d’Owendo, il y a eu réhabilitation de 63 compteurs électriques endommagés suite à la destruction du mur d’une habitation en planches et d’une barrière qui faisait office d’abri-compteurs. A ces compteurs sinistrés s’ajoute 29 autres identifiés par la SEEG comme étant non-conformes.

Les 500 foyers du Grand-Libreville reconnectés ainsi au réseau électrique public sortent du noir où ils ont été plongés pendant plusieurs semaines. Durant cette période, plusieurs activités (notamment les petits commerces et le fonctionnement des ménages) tournaient au ralenti.

S.A.

La Société gabonaise d’entreposage de produits pétroliers (SGEPP) augmente sa capacité d’autonomie en gaz butane du dépôt d’Owendo par la mise en service d’une sphère de stockage Gaz et produits liquéfiés (GPL) d’une capacité de 2000 m3. L’équipement a été réceptionné le 28 mai 2021 par Vincent de Paul Massassa, ministre du Pétrole, du Gaz et des Mines.

Cette sphère devra permettre une meilleure planification des approvisionnements, en minimisant les coûts et les risques de rupture de stock mais aussi, et surtout, une meilleure couverture du pays en gaz butane. « Une avancée significative quand on sait que le marché de gaz butane croît de l'ordre de 5% par an », a déclaré le ministère du Gaz.

« Depuis le 05 mai 2021, avec la mise en service technique de cette sphère l’autonomie en gaz butane est ainsi passée de 4 à 10 jours. Cette nouvelle autonomie sera observée jusqu’à la fin du projet de requalification des réservoirs gaz butane prévue au mois d’avril 2022 », a déclaré Félix Makindey Nze-Nguema, directeur général de la SGEPP.

La nouvelle sphère s’inscrit dans la stratégie gazière déclinée par le Plan d’accélération de la transformation (PAT). Cet investissement permet, conformément à la vision du président de la République, Ali Bongo Ondimba, de disposer d’un véritable stock de sécurité commercial et d’un stock stratégique. « L’Etat ne dérogera pas à ses principes. Il continuera à œuvrer aux côtés de la SGEPP à la mise en place des conditions nécessaires à une amélioration substantielle de l’approvisionnement du pays en cette denrée à forte portée économique et sociale pour les ménages et les industriels », a rassuré le ministre Vincent de Paul Massassa.

Afin de faire face à une demande sans cesse croissante du marché en gaz butane, il est envisagé la construction, par la SGEPP, du Centre Emplisseur de Moanda, pour améliorer l’approvisionnement de l’intérieur du pays.

Brice Gotoa

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La candidature du Gabon comme membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU a été évoqué le 27 mai dernier à Moscou, la capitale russe, au cours d’une rencontre entre le ministre des Affaires Etrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, et son homologue gabonais Pacôme Moubelet Boubeya.

« Une attention particulière a été accordée à la réforme de l'ONU et de son Conseil de sécurité de l'ONU, y compris dans le contexte de la demande du Gabon d'être élu membre non permanant du Conseil de sécurité pour la période 2022-2023 », informe l’ambassade Russie au Gabon.

La représentation diplomatique ne dit pas clairement si Libreville a demandé le soutien de Moscou pour son élection, mais des sources fiables indiquent le Gabon pourrait compter sur l’appui de la Russie lors cette élection. Ce pays pèse au Conseil de sécurité car, lui, fait partie des cinq membres permanents (ils ne sont pas renouvelés et disposent d’un droit de véto) : le Royaume-Uni, la Chine, la France, la Russie et les Etats-Unis.

Le Gabon espère remplacer l’un des membres non permanents (Estonie, Niger, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Tunisie et Vietnam) qui se trouvent en ce moment au milieu de leur mandat.

Selon la Charte de l'ONU, c'est au Conseil de sécurité qu'il revient d'endosser la responsabilité principale concernant le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Il appartient au Conseil de sécurité de déterminer quand et où une opération de maintien de la paix de l'ONU doit être déployée.

Sylvain Andzongo

Selon une note que vient de publier par le ministère en charge de l’Economie, le Gabon espère redresser sa notation souveraine auprès des agences internationales de rating S&P, Fitch et Moody’s.

« Les autorités gabonaises prévoient un redressement de la notation souveraine à partir de juin 2022 et de retrouver d’ici fin 2023, la notation BB détenue jusqu’en 2014 », affirme le ministère. Dans cette perspective, l’Etat gabonais s’est engagé à améliorer sa communication financière.

« Les autorités ont mis en place des sites internet interactifs et exhaustifs permettant l’accès à l’information financière du pays, notamment, les publications de Lois des finances, les rapports d’exécution des budgets et la mise en œuvre des réformes économiques. De même, des tournées d’information ont été organisées auprès des principaux investisseurs et détenteurs de titres gabonais à l’international et dans la sous-région. Enfin, les revues de finances publiques ont été menées par le FMI (Article 4), la Banque Mondiale ainsi que les agences de notation », explique le ministère de l’Economie.

A ces mesures s’ajoutent l’apurement complet des arriérés nouvellement accumulés et la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation de l’Économie gabonaise (PAT), à travers la stabilisation des recettes budgétaires et du programme d’investissements publics issus de restructuration des activités des secteurs économiques clés. Toutes ces actions retenues par le gouvernement devraient permettre à terme de renforcer la notation du Gabon, en dépit des contrecoups enregistrés jusqu’alors.

L’agence de notation Fitch Rating a dégradé, le 3 avril 2020, la note souveraine du Gabon de « B » à « CCC ». Cet abaissement de la note s’explique par la pression de liquidité rencontrée par l’Etat du Gabon suite à la chute des prix du pétrole (18,5 $ le baril en avril 2020), consécutive à la pandémie de Covid-19 qui a miné la consommation à travers le monde. Les cours sont repartis à la hausse depuis lors et ont retrouvé leur niveau d’avant pandémie, franchissant la barre des 60 $ grâce à de multiples facteurs tant sur l’offre que sur la demande. Ce qui devrait amener Fitch à revoir la notation à la hausse.

Sylvain Andzongo

Les bars, les motels et les salles de sport sont de nouveau rouverts au Gabon depuis le 29 mai dernier. Ils sont autorisés à rester ouverts jusqu’à 20h30. Soit 30 minutes avant le couvre-feu et leur accès est conditionné par la présentation d’un test PCR d’une validité de 14 jours. « Seules les personnes vaccinées seront exemptées par la présentation d’un test PCR  », précise le ministre du Commerce, des petites et moyennes entreprises, Hugues Mbadinga Madiya. Par ailleurs, les tenanciers des débits de boisson sont tenus de respecter les mesures de distanciation physique et de limiter à 30 le nombre de personnes dans le bar.

Cette réouverture des motels, des salles de sport et surtout des débits de boissons était très attendue par les populations et les gérants de ces établissements. « Ça fait plus d’un an que nous n’exerçons pas. Ça a été vraiment dur pour nous pendant tout ce temps. On est déjà heureux de relancer nos activités même si c’est encore conditionné. C’est un bon début », confie Pierre, propriétaire d’un bar situé au lieudit Charbonnage. Comme lui, plusieurs acteurs de ce secteur d’activité jubilent.

Mais ils espèrent toutefois que le gouvernement va davantage assouplir les conditions d’exercice en vigueur depuis la reprise. « Le fait d’imposer les tests PCR négatifs va être un gros problème pour nos activités. Ça va réduire le nombre de clients qu’on pourrait avoir. Alors, on espère que le gouvernement va revoir cette mesure dans les mois à venir pour nous permettre de vraiment relancer notre secteur et mieux contribuer à la relance de l’économie du pays », espère Arnaud, promoteur d’un Lounge à Libreville.

C’est depuis le mois de mars 2020 que les bars sont fermés au Gabon dans le cadre des mesures de restriction imposées par la pandémie du Covid-19. Après 14 mois de suspension d’activité, le secteur des débits de boisson accuse d’importantes pertes financières. Du fait de la première vague, « le chiffre d’affaires du secteur a reculé de 11,2% à 105,8 milliards de FCFA pour les 9 premiers mois de 2020, contre 119,1 milliards de FCFA l’année dernière sur la même période », apprend-on de la note de conjoncture publiée par le ministère de l’Économie et de la Relance.

SG

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Devant la Cour d’appel de Paris le 25 mai 2021, l’Etat gabonais a remporté la bataille dans l’affaire qui l’opposait depuis des années aux sociétés Webcor ITP et Grand Marché de Libreville (GML), rapporte l’Agence Ecofin qui cite l’arrêté de la justice. La Cour d’Appel de Paris confirme ainsi que les deux sociétés ont été impliquées dans une affaire de corruption avec l’ex-premier ministre Jean Francois Ntoutoume Emane dans le contrat pour la construction et la gestion du Grand Marché de Libreville.

L’ancien chef du gouvernement sous Omar Bongo, selon la décision de justice, avait fait bénéficier à ces sociétés, des avantages fiscaux très généreux, moyennant la prise en charge de son luxueux voyage de noces en Afrique du Sud. Ce « cadeau de mariage » précise l’arrêté de la Cour d’Appel, comprend plusieurs billets d’avion en « Business Class » pour des trajets entre Libreville, Johannesburg, Durban et Cape Town pour le maire et son épouse, un service d’accueil VIP personnalisé, ainsi que le coût des séjours hôteliers à Cape Town à l’Hôtel Twelve Apostles, en « Suite Double avec petit déjeuner inclus et Arrangement spécial Lune de Miel "Heaveny Honeymoon Package" ».

Les faits remontent au mois de juin 2010, lorsque Jean Francois Ntoutoume Emane, alors Maire de Libreville, signe un contrat cadre pour la construction et l’exploitation du Grand Marché de Libreville avec la société Webcor ITP Ltd, basée à Malte. Des avantages fiscaux et douaniers exceptionnels sont ensuite accordés à la société Grand Marché de Libreville, bénéficiaire d’un bail emphytéotique, dont le Maire a lui-même été administrateur.

En février 2015, le ministre de l’Economie, suspicieux, fait « suspendre immédiatement l’application de la convention » fiscale. La décision est contestée par les sociétés Webcor ITP et Grand Marché de Libreville qui saisissent la Cour internationale d’arbitrage de la CCI à Paris. Résultat : l’Etat gabonais et la Ville de Libreville sont condamnés à verser aux plaignants un total de 92 millions d’euros (60,4 milliards de FCFA)

L’Etat gabonais n’en reste pas là et demande à la Cour d’Appel de Paris, l’annulation de cette sentence arbitrale avec trois arguments principaux : primo, les documents en question comportaient de fausses signatures, secondo, les avantages fiscaux avaient été obtenus par corruption de Jean Francois Ntoutoume Emane et enfin, tertio, le jeune marié a accordé un bail emphytéotique à une société dont il avait été lui-même administrateur, ce qui constitue un conflit d’intérêt formellement proscrit par la loi.

Au final, ce 25 mai 2021, la Cour d’Appel de Paris a donné raison à l’Etat gabonais et a annulé la sentence arbitrale. Elle a aussi condamné les sociétés Webcor ITP et Grand Marché de Libreville, à verser la somme de 50 000 euros (32,8 millions de FCFA) au Gabon au titre des indemnités.

Rappelons que Jean-François Ntoutoume Emane est également impliqué dans un différend immobilier avec l’Etat gabonais. Une affaire pour laquelle il avait été interpellé en aout 2019 par la police gabonaise avant d’être relâché après quelques heures d’interrogatoire.

Le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, a annoncé, dans son message à la nation le 28 mai 2021, que les personnes vaccinées seront exemptées de certaines restrictions en vigueur.

« Elles pourront notamment circuler librement pendant le couvre-feu, à l’intérieur du pays et dans certains lieux publics, ou encore, participer sans contrainte aux réunions de culte et aux activités sportives », a déclaré Ali Bongo Ondimba. Et même les voyageurs internationaux déjà vaccinés seront exemptés de la quarantaine de 24 heures désormais exigée dans des établissements hôteliers de la place à leur arrivée au Gabon, précise-t-il.

Cette annonce a pour but d’inciter les personnes qui hésitent encore à aller se faire vacciner et bénéficier de tous les avantages qui vont avec. Car, la campagne de vaccination lancée depuis le mois de mars dernier n’est pas très suivie par la population. « À ce jour, environ 14 000 personnes ont déjà été vaccinées », indique le chef de l’État. Un chiffre qui est encore très bas au vu des objectifs que s’est fixés le pays à savoir, vacciner près de 500 000 personnes, cibles prioritaires contre la Covid-19 (personnel de santé, forces de défense et de sécurité, personnes avant des comorbidités, travailleurs des secteurs à risque élevé tels que les enseignants du secondaire et les commerçants).

Pourtant, ce ne sont pas les doses de vaccin qui manquent. « Alors que de nombreux pays sont confrontés à des pénuries de vaccins contre la Covid-19, le Gabon, par des choix judicieux et efficaces, est parvenu à sécuriser son approvisionnement en vaccins », indique le chef de l’État. En effet, le pays a réceptionné 9 mai dernier 300 000 doses supplémentaires du vaccin chinois Sinopharm contre le coronavirus après les 100 000 premières doses réceptionnées en mars 2021. Et ce n’est pas tout. Le Gabon attend prochainement l’arrivée de 15 000 doses de vaccins russes Sputnik-V.

Brice Gotoa

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