Dans le cadre de la vente publique de ses actions lancée en février dernier à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), en vue de devenir une banque, la microfinance camerounaise La Régionale vient de publier des données qui montrent le volume de la participation financière du Gabon à la clôture de cette opération le 26 mars 2021.
Il apparaît ainsi que sur les 2400 souscripteurs (20 personnes morales et 2380 personnes physiques) enregistrés au cours de cette opération, le Gabon occupe le 2è rang avec 92 souscripteurs, soit un pourcentage de 3,9% de l'ensemble des souscriptions. Juste derrière le Cameroun avec 2253 souscripteurs.
Dans la zone Cemac, les souscripteurs gabonais se classent devant le Tchad (35), le Congo (9), la République centrafricaine (1). Hors de cette zone, l’Europe affiche huit souscripteurs. Dans la catégorie « autres », il y en a deux.
Tous ces opérateurs ont, dans l’ensemble, acheté des actions pour 2,58 milliards de FCFA sur les 8,23 milliards initialement visés.
En toute logique donc, le Gabon devrait avoir des parts dans le capital de La Régionale actuellement en pleine mutation. Car la microfinance camerounaise prévoit de « tenir son assemblée générale le 17 juin 2021 pour intégrer les nouveaux actionnaires et prendre la décision de changer de statut, pour devenir banque, avec le dépôt du dossier [auprès des autorités monétaires] au plus tard en juillet 2021 ».
En attendant sa transformation en banque universelle (établissement qui exerce toutes les opérations des domaines bancaire et financier), La Régionale est dotée pour l'instant d’un capital de 680 millions de FCFA. Si elle n’a pu lever 8,23 milliards de FCFA sur le marché de la Bvmac, la microfinance déclare tout de même que la vente de 61 630 actions pour 2,58 milliards de FCFA en mars dernier lui permet de porter ses fonds propres à 12 milliards de FCFA, « largement suffisant pour la réalisation de sa transformation en banque universelle ».
En effet, au 31 décembre 2020, la microfinance affichait déjà des fonds propres nets d’environ 10 milliards de FCFA, un résultat de 1,5 milliard de FCFA, un volume de 110 000 clients à travers son réseau de 41 agences au Cameroun. Sa présence à l’international est visible au Gabon où elle dispose déjà d’un réseau de quatre agences.
Sylvain Andzongo
Dans un communiqué publié le 23 mai, le transporteur aérien Afrijet indique avoir immobilisé l’aéronef (de type ATR 72-500) qui a causé des frayeurs aux passagers le 21 mai dernier au départ de Libreville. « L’appareil a été immobilisé et ne sera remis en vol que lorsque toutes les inspections et diligences auront été réalisées, comme il est de rigueur, dans notre profession ».
L’appareil constructeur du franco-italien ATR a fait l’objet d’un retour au parking suite à l’incident, selon Afrijet. « Le commandant de bord a jugé les paramètres techniques au roulage ne permettraient pas un vol à un niveau de sécurité maximal. Il a interrompu la procédure de décollage alors que l’avion n’avait pas encore atteint son point de décision. Le freinage de l’avion a généré un dégonflement des pneus arrière, ce qui est un phénomène connu. Il ne s’agit donc pas d’une avarie, mais d’une manœuvre parfaitement maîtrisée, à laquelle, l’équipage est formé », déclare la compagnie aérienne.
Cet incident a engendré des retards sur le programme de vol à destination et au départ de Port-Gentil. La compagnie prévoit un « dédommagement commercial » au bénéfice des victimes du retard.
Cet évènement intervient trois ans après qu’Afrijet a pris livraison d’un ATR 72-500 pour location, auprès d’Aergo Capital, grâce à un arrangement piloté par Aelis Group, expert en marketing basé en Slovaquie.
S.A.
(Le Nouveau Gabon) – La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) du Gabon procède depuis le 20 mai 2021 au paiement des pensions aux assurés Nouveaux droits du 4e trimestre 2020 sur toute l’étendue du territoire national. 5125 retraités sont concernés par cette première phase de paiement qui se poursuivra jusqu’au 28 mai prochain.
Ces retraités étaient en attente de ces paiements depuis plusieurs mois. « Mon dossier de retraite a été déposé depuis 3 ans. J’ai enfin reçu ma pension et c’est un ouf de soulagement », a déclaré Boussienguet, un retraité bénéficiaire.
Ce paiement des pensions Nouveaux droits du 4e trimestre 2020 intervient un mois après la rencontre entre le directeur général de la CNSS, Patrick Ossi Okori, et les responsables d’organisations des retraités. Ceux-ci sollicitaient du gouvernement, une amélioration de leurs conditions de vie.
Depuis quelques années, la CNSS éprouve d’énormes difficultés pour assurer le paiement de certaines de ses prestations. Ce qui s’est parfois traduit par le report du paiement des pensions des retraités. Et avec la crise sanitaire actuelle, la situation s’est largement dégradée. Mais le directeur général avait donné les garanties d’une prise en charge effective des situations des retraités.
À en croire le DG Patrick Ossi Okori, la CNSS collecte environ 25 milliards de FCFA par trimestre de cotisations. Et dans cette enveloppe, les pensions prennent, à elles seules, 20 milliards de FCFA. Les 5 milliards de FCFA restants sont destinés aux prestations familiales, aux risques professionnels, et au fonctionnement de l’institution.
Brice Gotoa
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La toute première cuvée des arbitres formés par l’Institut international de médiation, d’arbitrage et de conciliation (Iimac) est opérationnelle. Outillés sur la pratique de l’arbitrage en zone Ohada, magistrats, greffiers, juges constitutionnels et même anciens ministres ont reçu ce 21 mai 2021 à Libreville leurs diplômes après cinq jours de formation. Ces parchemins leur confèrent désormais le statut d’arbitres.
Ce sont les premiers arbitres formés dans le pays. Car, ceux qui exerçaient déjà au Gabon ont été formés pour la plupart à l’extérieur, apprend-on.
Cette formation « rentre dans le programme d’opérationnalisation de l’Iimac. Les arbitres sont des acteurs qui sont en charge de gérer avec les parties, les différends nés dans l’exercice d’une activité commerciale ou d’investissement. Ils doivent être solidement compétents pour assurer grâce à la rigueur dans la conduite de chaque procédure et à la qualité inattaquable de leur sentence, le règlement des conflits au-delà de nos frontières », explique Yvette Ngwevilo Rekangalt, la promotrice de l’Institut.
Après cette première formation qui a regroupé une quinzaine de personnes de plusieurs nationalités, d’autres suivront tant en médiation qu’en arbitrage.
L’Iimac est le tout premier centre de médiation, d’arbitrage et de conciliation créé au Gabon. Encadré par l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), l’Iimac a pour but de résoudre sans passer par la justice étatique, les conflits commerciaux en mettant à la disposition des entreprises et des investisseurs tous les moyens nécessaires à une résolution amiable et plus rapide de leurs litiges. Ce qui contribue à désengorger les tribunaux et par conséquent, à l’amélioration du cadre de l’investissement et des affaires dans le pays, selon Ondo Mve Apollinaire, président de la Cour commune arbitrale de l’Ohada.
SG
Le ministère de l’Enseignement supérieur vient d’annoncer aux responsables et aux secrétaires généraux des établissements qu’il est désormais interdit de procéder aux recrutements directs, quels qu’ils soient dans les établissements dépendant de son département ministériel.
« Les établissements exprimeront leurs besoins pour une période de 3 ans (2022-2024) en indiquant pour chaque année les priorités desdits besoins. Ainsi, les besoins de recrutement doivent parvenir au secrétariat général du ministère de l’Enseignement supérieur au plus tard le 5 juin 2021. Il est important de signaler que la transmission des besoins ne doit pas être accompagnée d’aucun dossier », renseigne une note signée du secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, Frédéric Mambenga Ylagou, le 20 mai 2021.
Cette décision d’interdiction des recrutements directs au sein des établissements universitaires intervient dans un contexte où les autorités gabonaises ont entrepris depuis plusieurs années de réduire les recrutements afin de maitriser la masse salariale du pays. Cependant, dans certains secteurs dits prioritaires, les recrutements se poursuivaient. Et le secteur de l’éducation fait partie des quatre secteurs prioritaires aux recrutements dans le pays. Pour l’année 2021, il est prévu dans la loi de Finances de recruter de 2187 nouveaux agents au sein du ministère en charge de l’Éducation nationale, pour une masse salariale en hausse de 8,9 milliards FCFA.
Rappelons que selon la loi de Finances 2021, tous les établissements publics et assimilés sont tenus de déclarer auprès des services du ministère en charge des Finances, le bilan et les résultats prévisionnels sur une période de cinq ans au moins et les états des dépenses de personnel.
Brice Gotoa
« Vous devez réaliser un test Covid pour votre voyage en train ? Il est désormais possible de le faire à la gare Virié d’Owendo ! » C’est le message que diffuse actuellement la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), principal concessionnaire du transport par train au Gabon.
Selon la Setrag, l’ouverture d’un centre de dépistage sur place à la gare d’Owendo va réduire les tracasseries du voyage par train. Car, avant, il fallait d’abord effectuer son dépistage dans un centre agréé en ville avant de présenter son test négatif pour l’embarquement. Désormais, toute cette procédure se déroule sur site. Aussi, cette facilité pourrait s’étendre à d’autres gares du pays.
Selon, la filiale d’Eramet, la possibilité d’effectuer un test Covid-19 sur site a été matérialisée grâce au partenariat signé à l’initiative de la Setrag avec le Comité de plan de veille et de riposte contre l’épidémie de coronavirus (COPIL). Les équipes techniques du Copil procèdent désormais au dépistage et à la remise des résultats à la gare de Virié. La salle d’attente Ozigo a été transformée pour la circonstance. Le centre est ouvert du lundi au dimanche de 08h00 à 12h00.
Au Gabon, les tests PCR Covid-19 sont exigés tant pour les voyages à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays. Ceci pour éviter la propagation du virus. Cette dernière disposition est restée en vigueur depuis le mois d’avril 2020.
S.A.
Les pays de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) qui semblent traîner le pas dans le cadre des négociations de nouveaux programmes avec le Fonds monétaire international (FMI) sont appelés à faire vite. C’est ce qui ressort d’une réunion du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), tenue par visioconférence, le 18 mai dernier, sous la présidence du ministre camerounais en charge de l’Économie, Alamine Ousmane Mey (photo).
Dans ce sens, apprend-on du communiqué final des travaux, « le Comité ministériel a pris connaissance de l’évolution récente et des perspectives des relations des pays avec le Fonds monétaire international. À cet égard, il a exhorté les différentes parties prenantes à mettre en œuvre les mesures qui leur incombent en vue de la conclusion, dans les meilleurs délais, des programmes de deuxième génération ».
Cette exhortation de l’Umac intervient dans un contexte où le niveau des négociations avec l’institution de Bretton Woods serait bien plus avancé pour le Tchad, comparé aux autres pays de la sous-région, selon le récent rapport « Lettre d’Afrique Centrale », du service économique régional du ministère français de l’Économie, des Finances et de la Relance.
« Les programmes triennaux 2017-2020 ayant expiré au Cameroun, au Gabon et au Tchad, des négociations pour la conclusion de nouveaux programmes sont en cours. Si le Tchad a récemment obtenu un accord des services (“Staff level agreement”), préalable au passage au Conseil d’administration, les échanges au Cameroun et au Gabon en sont à un stade plus préliminaire, mais devraient déboucher prochainement sur une mission d’instruction », indique ledit rapport.
Cependant, relève la même source, « les discussions avec le Congo, qui nécessitent un rééchelonnement essentiel de sa dette extérieure avec les traders pétroliers, et la Guinée équatoriale, sont en revanche moins avancées ».
Après une récession de 3% en 2020, le FMI conditionne le rebond de la croissance en zone Cemac à 2,7% en 2021 à la signature de nouveaux accords économiques.
Sylvain Andzongo
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Le maire de Libreville, Eugène Mba, a lancé ce 20 mai, une opération de curage des caniveaux et bassins versants dans la cité capitale. Une opération qui va concerner au total 130 sites en proie à des inondations en cas de pluie.
Cette opération a débuté par le quartier IAI (5e arrondissement), où les travaux s’étendront sur un linéaire de plus de deux kilomètres, en partant de Sogatol jusqu’à la montée de Lalala, selon Yann Ibiatsi, ingénieur responsable de l’exécution dudit chantier cité par la Mairie de Libreville. Ce chantier est exécuté par l’entreprise Jeta groupe, pour un délai de 14 jours. Le curetage des autres sites s’en suivra.
« Les travaux consisteront à désengorger les sites retenus en atteignant le béton de propreté et à remplacer les ouvrages défectueux en raison de leur obsolescence », explique la Mairie de Libreville. Le cout des travaux n’a pas été dévoilé.
Ces travaux sont lancés dans un contexte où le maire est accusé par des médias locaux d’avoir détourné un montant de 337,9 millions de FCFA. Cette enveloppe, destinée au nettoyage des caniveaux, aurait été décaissée à la demande de Eugène Mba au profit de l’entreprise Jeta Groupe alors qu’elle n’aurait pas réalisé les prestations correspondantes. Des informations démenties par la Mairie de Libreville dans un communiqué publié le 19 mai 2021.
Pour plusieurs Librevillois, même si la Mairie ne le confirme pas, ces travaux ont un lien avec ces accusations. Ce d’autant que, ce sont les mêmes acteurs qui sont concernés.
SG
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Le ministère de l’Enseignement supérieur a annoncé que les bacheliers 2020 orientés à l’Office national de l’emploi (ONE) peuvent se réorienter, s’ils le désirent, à l’Université Omar Bongo (UOB) ou à l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) au plus tard le 28 mai prochain. L’information est contenue dans une note signée le 19 mai 2021 par le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, Frédéric Mambenga Ylagou.
« Les bacheliers 2020 orientés à l’Office national de l’emploi (ONE) désirant une réorientation sont priés de se présenter au secrétariat général de l’Enseignement supérieur du 19 au 28 mai, afin de s’inscrire à l’UOB ou à l’USTM, seuls établissements susceptibles d’accueillir les bacheliers sans condition d’examen spécifique », renseigne la note d’information.
Cette décision intervient à la suite du passage télévisé du Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, le 17 mai dernier à l’émission « Face à vous ». « Le gouvernement n’a jamais envoyé des étudiants à l’ONE », y avait-elle déclaré. Cette déclaration a poussé les bacheliers de la session 2020 à faire un sit-in devant le bâtiment abritant le ministère de l’Enseignement supérieur. Le 19 mai, ces étudiants ont été reçus par le patron de ce département, le Pr Patrick Mouguiama Daouda.
Le membre du gouvernement a rectifié le tir en disant aux étudiants pour les rassurés que « L’État n’a effectivement pas orienté des étudiants à l’ONE en tant que demandeurs d’emploi, mais dans le cadre de la formation et l’insertion professionnelle », a-t-il rassuré. À noter que 2500 élèves ont été admis au Baccalauréat en 2020 au Gabon.
Une réunion devrait se tenir entre les leaders des étudiants orientés à l’ONE et tous les responsables pédagogiques, la semaine prochaine pour expliquer l’ensemble du programme prévu par l’État pour ces étudiants. Cependant, « la séance des recours est à nouveau ouverte pour tous ceux qui souhaitent partir de l’ONE où revenir à l’ONE », a indiqué le Pr Patrick Mouguiama Daouda.
Brice Gotoa
Le président de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), Fortunato-Ofa Mbo Nchama et le directeur général de l’entreprise gabonaise Serus Investissement SA, Serge Maurille Myboto, ont procédé le 18 mai 2021 à Libreville à la signature d’un accord de financement d’un milliard de FCFA pour la construction d’un complexe commercial et hôtelier à Moanda, localité située à 64,3 km de Franceville et troisième ville la plus importante du Gabon.
« La mise en place de ce financement accordé par la BDEAC permettra la construction d’une structure commerciale de haut standing dans la ville de Moanda, capable de répondre aux besoins d’une population en pleine croissance. Cette structure comprendra un supermarché d’une surface de 2,453 m², un hôtel-appartement de 23 chambres et 18 suites, des appartements, des bureaux, des espaces commerciaux et un parking », renseigne l’institut financière.
Elle ajoute que cette opération au Gabon présente de nombreux avantages socio-économiques, à savoir : la réduction du chômage à travers la création d’environ 312 emplois directs et 624 emplois indirects durant la phase de construction et 234 emplois directs et 468 emplois indirects durant la phase d’exploitation, la contribution à l’accroissement du produit intérieur de la ville de Moanda ; l’augmentation des revenus fiscaux de l’État, etc.
Sylvain Andzongo