Le chantier de construction de la centrale solaire hybride de Ndjolé sera livré avec un an de retard. Après le rendez-vous manqué de 2020, « les travaux de cette mini-centrale, qui avaient été initiés par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), devraient s’achever pour être livrés à la fin du mois de juillet 2021 au plus tard », annonce le ministre de l’Énergie et de l’eau, Alain Claude Bilié By Nze, sur sa page Facebook. Le membre du gouvernement ne donne pas les raisons du retard qu’accuse la réalisation de cet ouvrage construit par la société Ausar Energy, une filiale du groupe français Engie.
L’infrastructure composée de 1445 panneaux et onduleurs solaires, produira 400 Kwc d'électricité selon le ministère de l’Energie. Pour son exploitation, la CDC a conclu un contrat de location-vente de 15 ans de la centrale solaire avec la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG) qui assurera l’exploitation et la maintenance des équipements.
La durée de vie de cette centrale est de 25 ans selon les autorités. Sa mise en service a pour objectif premier de baisser le coût du kilowattheure au Gabon. En effet, le coût de production d’un kilowattheure dans la centrale solaire hybride est beaucoup plus faible, comparativement à l’énergie produite dans par les centrales thermiques. « Aujourd’hui, tout KW vendu par la SEEG dans les centres isolés comme Ndjolé est une perte considérable », explique la CDC. La nouvelle centrale permettra de réduire les coupures intempestives d'électricité dans cette partie du pays.
La centrale hybride de Ndjolé fait partie des projets hybrides lancés dans la cadre de la première phase du programme zéro diesel. Celle-ci porte sur la construction des centrales solaires dans les localités de Booué, Ovan, Mékambo, Medouneu, Bitam, Minvoul et Makokou. Soit 8 centrales d’une capacité cumulée de 2,2 kw pour un coût global de 4 milliards de FCFA.
SG
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A l'occasion de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) consacrée à la situation politique et sécuritaire au Tchad, le président Ali Bongo Ondimba a été représenté le 4 juin 2021 à Brazzaville au Congo par le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda.
Selon la communication gouvernementale, il s'est agi de travailler à l’accompagnement de la transition tchadienne et à la mise en place des mécanismes destinés à prévenir la propagation de toute menace sécuritaire dans la sous-région.
« Le Gabon, par la voix de son Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, a réitéré son engagement constant et obstiné en faveur du maintien de la paix et la stabilité en Afrique centrale, chères au président de la République, Ali Bongo Ondimba. La pacification de notre espace communautaire est un facteur décisif pour son développement et la prospérité des populations », renseigne le communiqué.
Cette rencontre de la CEEAC est la toute première des chefs d’Etat de la sous-région depuis le décès du président Idriss Deby Itno le 20 avril dernier. Après 30 ans de pouvoir, le défunt président tchadien avait succombé à ses blessures infligées « sur le champ de bataille » contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact). Il venait tout juste d’être réélu pour un sixième mandat.
Après sa mort, Idriss Deby Itno a été remplacé par son fils de 37 ans, le général Mahamat Idriss Deby. Ce dernier est à la tête d’un conseil militaire de transition. Une prise de pouvoir dénoncée par la société civile et l’opposition tchadiennes qui la qualifie de « coup d'Etat institutionnel ». Le 4 juin à Brazzaville, les chefs d’Etat et de gouvernement ont tout simplement pris acte de la suspension de la Constitution du Tchad et de la formation du Conseil militaire de transition. Ils ont par ailleurs choisi d’accompagner le Tchad sur le chemin de la démocratie et ont recommandé une transition dans les 18 mois ainsi qu’un dialogue inclusif dans les meilleurs délais.
Brice Gotoa
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Après seulement cinq mois à la tête de la mairie de Libreville, Eugène Mba dépose son écharpe et rend les clefs de la mairie. Il a démissionné de ses fonctions de maire depuis le 1er juin dernier, selon certaines sources à la mairie de Libreville.
Suite à cette démission, le gouverneur de l’Estuaire, Marie Françoise Dikoumba, a convoqué le conseil municipal « en session extraordinaire le jeudi 17 juin 2021 à 9 heures dans la salle du conseil municipal, en vue de la notification de la démission du maire de la commune de Libreville », renseigne un communiqué de la mairie.
Les raisons de la démission de l’édile sortante de cette commune n’ont pas été dévoilées. Mais elle intervient environ deux semaines après des accusations de détournements de fonds destinés au règlement des travaux d’assainissement de la capitale. Il s’agirait d’une enveloppe de 337,9 millions de FCFA décaissée par la mairie de Libreville au profit de l’entreprise Jeta Groupe pour le nettoyage des caniveaux. Des accusations du reste démenties par la mairie. Cependant, au lendemain de ce démenti, Eugène Mba avait lancé les travaux de curage de caniveaux dans Libreville avec l’entreprise Jeta groupe.
Membre du Parti démocratique gabonais (PDG), parti au pouvoir, Eugène Mba a été élu maire de Libreville le 29 décembre en remplacement de Serge Williams Akassaga Okinda qui assurait l’intérim, après la destitution de Léandre Nzue en septembre 2020. Ce dernier est incarcéré depuis le 15 septembre 2020 à la prison centrale de Libreville pour association des malfaiteurs, détournement des deniers publics… Finalement, il n’aura tenu que cinq mois à cette fonction.
Sandrine Gaingne
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A partir du 15 juin 2021, les voyageurs en provenance d'autres pays à destination du Gabon observeront un confinement de 24 heures dans un hôtel sélectionné par les autorités gabonaises. Les coûts d’hébergement de ce confinement seront à la charge des voyageurs eux-mêmes.
« Les réservations se feront sur un site prévu à cet effet à la charge du voyageur. Seront exemptées toutes personnes ayant une carte de vaccination à la Covid-19 », précise l’Agence gabonaise de développement et de promotion du tourisme et de l’hôtellerie (Agatour) qui a présenté le 3 juin dernier ce dispositif de confinement aux responsables des compagnies aériennes desservant Libreville.
D’après l’exposé de l’Agatour, les voyageurs qui arrivent au Gabon feront un test PCR d’un coût de 20 000 FCFA à l’aéroport, ensuite, ils seront acheminés dans leur hôtel à bord d’un bus pour le confinement. Après les 24 heures prévus, les voyageurs feront un nouveau test de dépistage et ne sortiront du confinement que si le test est négatif. Et dans le cas contraire, ils seront suivis par le personnel sanitaire jusqu’à la guérison.
Ces précautions d’après le gouvernement gabonais sont prises pour limiter la propagation du virus dans le pays et particulièrement des nouveaux variants de la Covid-19. Le variant britannique du virus a déjà été détecté dans le pays en février dernier et les autorités disent vouloir rester prudentes.
Le Gabon durcit les mesures barrières pour les voyageurs internationaux alors que dans le même temps, ces mesures ont été allégées dans le pays depuis quelques jours. Le couvre-feu est passé de 18 heures à 21 heures les bars et motels qui étaient fermés depuis le mois de mars 2020 ont rouvert.
Ces mesures d’allègements ont été prises en raison de la réduction des cas de contamination quotidienne à la Covid-19 dans le pays. D’après le président de la République, Ali Bongo, depuis plusieurs semaines, le nombre de contaminations s’est stabilisé autour de 50 par jour. « Ce résultat, dont nous pouvons nous réjouir, est résolument le fruit d’un effort collectif. C' est la somme de décisions difficiles, mais courageuses et responsables, prises très tôt… Toutefois, nous devons rester prudents ». Aussi, les autorités gabonaises appellent les populations à continuer à respecter les gestes barrières.
Sandrine Gaingne
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L’Agence gabonaise d’études d’observations spatiales (Ageos) informe ce 4 juin qu’elle a lancé les travaux de mise en place d’un l'Observatoire spatial du climat dont l’appellation en anglais est Spatial Climate Observatory (SCO).
« L’initiative du SCO Gabon est lancée à la suite de l’adhésion officielle du Gabon au SCO international via l’Ageos en octobre 2019. Elle est un support technique et scientifique performant au service du Conseil national du climat et de l’ensemble des acteurs impliqués dans les questions relatives du climat au Gabon et dans la sous-région Afrique centrale », explique l’Agence gabonaise.
Elle souligne qu’en utilisant les outils d’observation de la terre par satellite, combinés aux données de terrain et modèles, le SCO Gabon va fournir aux utilisateurs et aux décideurs les outils et les capacités pour étudier, surveiller et s’adapter aux impacts du changement climatique aux échelles locales et régionales.
Lors de la Cop21 à Paris en 2015, 197 pays, dont le Gabon, se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à maintenir le réchauffement climatique sous la barre de 2% d’ici 2100. Dans le but d’atteindre cet objectif, à l’initiative du Centre nationale d’études spatiales (CNES), une déclaration signée le 17 juin 2019.
Cette déclaration qui prend le nom de Spatial Climate Observatory (SCO) est signée par un ensemble d’acteurs regroupant des Agences spatiales, des organisations internationales, des ONG, les institutions gouvernementales, des centres de recherches et universités.
S.A.
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La direction générale du Commerce (DGC) compte désormais 50 nouveaux officiers de police judiciaire (OPJ) à compétence spécialisée parmi lesquels Jean François Yanda, le patron de ce service. Ils ont prêté serment le 29 mai 2021 devant le Tribunal de première instance de Libreville. « Le serment n'est pas une formalité administrative. C'est un engagement personnel que vous venez de prendre devant la justice pour remplir votre fonction de manière loyale et surtout d'observer de façon permanente les devoirs inhérents à votre charge. Il y a donc là une rupture de comportement entre l’agent profane et celui désormais assermenté », a indiqué le Président du Tribunal à l'endroit des nouveaux officiers de police judiciaire (OPJ).
En prêtant serment, les nouveaux agents s‘engagent donc à traquer les commerçants et autres opérateurs économiques qui foulent au pied la réglementation en vigueur. Ils devront à ce titre, entre autres, identifier et recenser les opérateurs économiques, juguler le commerce informel et réprimer les pratiques illicites et anticoncurrentielles, vérifier le bien-fondé des pénuries des produits de base pour éviter toute spéculation.
Sur ce dernier point précisément, une mission conjointe de la direction générale de la concurrence et de la consommation et la DGC sur la vérification des prix et des stocks des produits de première nécessité a débuté à Libreville le 20 mai dernier. Ces contrôles qui concernent au premier rang les importateurs, les grossistes, les supermarchés et les commerces de proximité, permettront, selon le ministère du Commerce, d’établir que le respect des prix et la disponibilité des produits dans les différents commerces sont effectifs. Et les commerçants véreux pour leur part seront sanctionnés par des amendes.
A en croire le ministère du commerce, depuis 2013 que les officiers de police judiciaire n’avaient plus prêté serment au Gabon.
SG
L’ambassadeur de la Fédération de Russie au Gabon, Ilias Iskandaravo, a été reçu le 3 juin 2021 au Palais du bord de mer par le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Selon le service de communication présidentielle, les questions relatives à la coopération bilatérale entre le Gabon et la Russie ont été évoquées, à la lumière de la rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays qui a eu lieu à Moscou la semaine dernière.
« En effet, cette visite de travail effectuée en Russie par le ministre chargé des Affaires étrangères a permis un renforcement de l'axe Libreville-Moscou, dans des domaines aussi variés que le bois, l’énergie, les hydrocarbures, le gaz naturel, entre autres questions », renseigne le communiqué.
Le diplomate russe a fait état au président de la République, Ali Bongo Ondimba, apprend-on, de la convergence de vue entre les deux Etats sur les questions internationales et sur le plan économique. L’entretien des deux personnalités s’est focalisé sur la mise en place de stratégies d’appui au développement d’un partenariat multiforme encore plus approfondi entre la Russie et le Gabon.
Cette audience intervient au moment où le Gabon est à la conquête de nouveaux partenaires au 24ème Forum économique qui se tient du 2 au 5 juin 2021 à Saint Pétersbourg en Russie, réunissant des diplomates, entrepreneurs et responsables politiques de haut niveau. Une délégation gabonaise dirigée par la ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot, et le ministre du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya, y prend part afin d'identifier des investisseurs dans le secteur de l'énergie et de promouvoir les projets du Plan d’accélération de la transformation (PAT).
Vieille de plus de 40 ans, Libreville et Moscou souhaitent mettre en place des mesures novatrices susceptibles de créer des liens plus approfondis dans les domaines politiques, économiques, commerciaux, culturels et militaro-techniques.
Brice Gotoa
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Pour l’année 2021, le Gabon a prévu d’injecter 151,9 milliards de FCFA (contre 156,2 milliards en 2020) pour les forces de défense, soit 7,8% du budget de l’Etat, selon une récente publication du ministère chargé de l’Economie.
Malgré cette baisse d’enveloppe (4,3 milliards de FCFA) en 2021, explique le ministère de l’Economie, la part du budget consacré à la défense est en hausse par rapport à l’exercice 2020 où l’enveloppe pour la défense tournait autour de 7%. Cette augmentation, relève notre source, est liée « à la poursuite de la mise en œuvre du plan d’acquisition et d’entretien des équipements et matériels roulants adaptés pour le maintien de l’ordre, la protection des personnes, des biens et des ressources naturelles ainsi que la défense de l’intégrité du territoire national ».
Sur la période 2021-2023 dans le secteur de la Défense, poursuit la même source, le gouvernement continuera la mise en œuvre de son plan d’acquisition du matériel roulant tactique et de transport de troupe, afin de permettre une parfaite mobilité et une puissance de feu adéquate pour assurer la sécurisation aux différentes frontières, ainsi que celle des populations. Outre le matériel roulant, le gouvernement poursuivra son plan de mise aux normes des casernes, des bases militaires et des camps.
Un accent particulier sera mis sur l’acquisition des équipements sanitaires pour faire face à la pandémie actuelle liée à la covid-19, afin de garantir aux populations une sécurité sanitaire, avec une priorité orientée vers l’équipement des cliniques mobiles qui permettront d’assurer un déploiement à l’intérieur des zones les plus reculées.
En matière académique, le gouvernement gabonais entend poursuivre la réfection des écoles de la gendarmerie nationale et de l’état-major, du Prytanée militaire et de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active de Mouila (ENSOA).
En matière d’équipement nautique, le gouvernement procédera à la réhabilitation du quai de la Marine nationale à Port Gentil et poursuivra le financement de l’acquisition du matériel du commissariat (habillement, campement, couchage et ameublement) de l’ensemble des forces déjà entamé.
Sylvain Andzongo
Pierre Moïse Mba, le directeur général du Conseil gabonais des chargeurs (CGC), s’est entretenu le 2 juin 2021 avec Nadine Nathalie Anato, son homologue de l'Agence nationale de l'aviation civile du Gabon (ANAC). L’échange a porté sur une future collaboration de ces deux entités placées sous la tutelle du ministère des Transports et des intervenants de la chaîne de transport aérien. « Cette collaboration permettra ainsi de mutualiser leurs moyens dans le domaine du trafic de fret aérien, cela, en conformité avec le dispositif réglementaire du Conseil gabonais des chargeurs », apprend-on du compte-rendu de la réunion.
Les détails de cette collaboration dans la gestion du fret aérien n’ont pas encore été donnés. Mais, apprend-on, chaque acteur devra jouer sa partition. Le CGC a pour rôle d’accompagner les importateurs et exportateurs dans la gestion des activités des transports et du fret multimodal. L’ANAC, l’autorité aéronautique civile, a pour missions de réguler, d’assurer le contrôle et la certification des organes et du personnel de contrôle de la navigation aérienne.
Cette coalition entre ces deux entités étatiques s’annonce dans un contexte où le transport aérien enregistre une évolution négative de l’ensemble des indicateurs depuis 2020, en raison du contexte sanitaire mondial qui a paralysé les transports. A ces mesures prises au plan international s’ajoutent les dispositions mises en place localement visant la réduction du flux des passagers.
Selon le ministère chargé de l’Economie, dans ce contexte, les mouvements commerciaux des avions ont chuté de 52,4% à 7581 vols, le nombre de passagers s’est effondré de 62,4% à 298 629 personnes transportées et le volume du fret a baissé de 9,1%.
S.A.
Le rapport définitif de l’opération de recensement biométrique des agents de l'Etat lancée au Gabon depuis 2019 est désormais sur la table du chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba.
Le document a été présenté hier par le ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre, au cours d’une audience que lui a accordé le chef de l’Etat. « Cette mission d’envergure va permettre de bâtir une véritable politique des ressources humaines au Gabon et surtout, aboutir à une meilleure maîtrise du recrutement au niveau de la fonction publique », a commenté la présidence de la République sans plus de détails sur la suite qui sera réservée à ce rapport.
Cette transmission au président de la République intervient près de deux ans après le lancement du recensement qui s’est effectué sur l’ensemble du territoire national, en deux phases, de septembre à décembre 2019 et de mai à juillet 2020. Cette opération vise également à initier des actions d’assainissement de la masse salariale et des fichiers de rémunérations. Car, plusieurs agents publics fictifs émargent illégalement dans le budget de l’Etat.
Selon les données du ministère de l’Économie et de la Relance, le nombre de salariés dans le secteur public a enregistré une baisse de 1,6% pour s’établir à 97 781 agents en 2020, comparativement à fin 2019. Cette diminution est observée aussi bien au niveau des agents de la main d’œuvre non permanente (-6,9%) qu’à celui des agents permanents (- 0,7%). Cette tendance baissière des effectifs du secteur public est liée à un ensemble de mesures d’ajustement prises en 2018. Il s’agit entre autres du gel des recrutements pour une période de 36 mois jusqu’en août 2021 et de la mise à la retraite systématique des agents ayant atteint la limite d’âge.
Évaluées à 683 milliards FCFA dans la loi de finances 2020, les dépenses de personnel de l’Etat se situent à 685,1 milliards FCFA dans la loi de finances 2021, soit une hausse de 2,1 milliards FCFA. Elles se décomposent en solde permanent ainsi qu’en primes et indemnités des fonctionnaires. Cette évolution s’explique principalement par la prise en charge des actions de recrutements des forces de défense et de sécurité, ainsi que la régularisation des situations administratives dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Sylvain Andzongo
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