Anand Bajla, l’administrateur général d’Alpha Centauri Mining SA, entreprise à capitaux majoritairement émiratis et londoniens, a été reçu le 19 mai à Libreville le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda.
Au terme de la rentre entre les deux personnalités, Anand Bajla a déclaré : « Nous sommes venus présenter la Société et expliquer notre projet de l’agroforesterie de réhabilitation pour la vie après mines, ». Et d’ajouter : « nous travaillons à faire en sorte que le développement des activités agricoles progresse ».
Alpha Centauri Mining SA qui opère déjà dans le secteur de l’extraction de l’or à Ndjolé dans le Moyen Ogooué, projette ainsi de s’investir dans celui de l’agroforesterie. Les détails de ce nouvel investissement ne sont néanmoins pas encore dévoilés. Mais depuis 2019, l’entreprise entend procéder à la reforestation d’anciens sites exploités qui, mal gérés, causent des dommages environnementaux et des accidents dont sont parfois victimes les populations.
Cette compagnie minière détient déjà depuis septembre 2016, trois permis d’exploitation semi-industrielle d’or dans la province du Moyen-Ogooué, centre du Gabon, notamment sur les gisements Mboumi East, Centre Mboumi et Mboumi Sud.
S.A.
Actuellement en visite de travail en Grande-Bretagne, le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, a été reçu ce 20 mai 2021 à Londres par le Premier ministre britannique Boris Johnson. À l’occasion de ce tête-à-tête, les deux hommes ont notamment évoqué les questions relatives aux changements climatiques, à la biodiversité et à la lutte contre le braconnage des espèces menacées, dont les éléphants et les gorilles.
« L’importance pour le Gabon et la Grande-Bretagne d’un partage d’échange d’expérience dans ces domaines a été actée, à l’instar du travail effectué par nos deux pays dans le cadre de la COP 26 qui se tiendra en novembre prochain à Glasgow », indique un communiqué de la présidence de la République du Gabon.
Les questions économiques ont été également abordées avec en prime, « une possibilité d’échange d’expérience entre le Gabon et la Grande-Bretagne dans le domaine énergétique, notamment », selon la présidence de la République.
Le président gabonais est à Londres depuis plus d’une semaine pour une visite de travail. Avant le Premier ministre Britannique, le chef de l’Etat a été reçu la semaine dernière par le Prince Charles, prince de Galles et par Patricia Scotland, la secrétaire générale du Commonwealth.
SG
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Pour réduire sa dépendance envers l’extérieur sur le plan alimentaire, le Gabon élabore actuellement avec les acteurs de la filière agricole, « une stratégie de substitution des importations ». C’est elle qui devrait finalement permettre au pays de réaliser son ambitionne de réduire de 50%, ses importations à l’horizon 2025 et d’exporter des produits alimentaires notamment dans la sous-région Cemac.
Pour cela, il faudra augmenter la production locale. « Dans le cadre du déploiement de cette stratégie, il s’agira de produire 279 000 tonnes supplémentaires de manioc, 267 000 tonnes supplémentaires de bananes, 35 000 tonnes de poulets de chair, de transformer 21 000 tonnes de thon pour densifier la filière thonière, d’accroître les surfaces cultivées de 100 000 ha et de former 700 jeunes gabonais dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme », a expliqué, le 19 mai dernier, le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou.
« Nous produisons au Gabon, des produits maraichers (pastèques, tomate, salade, oignon) qui sont jusqu’ici importés du Cameroun. Nous avons une exploitation et une expérience technique solide, qui nous permettent aujourd’hui d’investir sur un projet de 2000 hectares de produits maraichers au Gabon et qui devrait être permettre de produire suffisamment pour le besoin national. Mais, surtout, de rendre le Gabon exportateur dans le domaine de la tomate, de l’oignon, … dans la sous-région », explique Anthony Sowan, directeur général de Agri fund for Africa (AFA).
La nouvelle stratégie « de substitution des importations » matérialise la bataille 4 du Plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise qui vise la souveraineté alimentaire du Gabon. Selon la ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot, elle aura un impact significatif sur l’accroissement des investissements privés dans le secteur agricole, l’amélioration de la balance commerciale du pays, la réduction du niveau d’exposition du Gabon en matière de sécurité alimentaire et le positionnement du pays dans la chaine internationale de transformation industrielle de produits manufacturés.
Selon des chiffres du ministère de l’Agriculture, les importations de denrées alimentaires engloutissent chaque année près de 550 milliards FCFA au Gabon. Et pour les autorités, il est temps d'inverser la tendance.
SG
Les opérateurs économiques de la filière bois ont présenté le 18 mai dernier à des membres du gouvernement, les difficultés qu’ils rencontrent actuellement au Gabon. Face au ministre délégué auprès du ministre des Eaux et Forêts, Charles Mve Ellah, et aux ministres de l’Économie, Nicole Jeanine Lydie Roboty, du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya et du Budget, Sosthène Ossoungou Ndibangoye, les entreprises forestières ont pointé les difficultés logistiques pour l’évacuation des grumes des sites forestiers, l’état des routes et les barrages croissants qui augmentent les coûts de transport ou encore le non remboursement des crédits de TVA.
Ces difficultés, et particulièrement celles de l’approvisionnement en grumes des usines installées dans la zone de Nkok, sont à l’origine du fléchissement des activités de ce secteur au cours de l’année 2020. Selon les données du ministère de l’Économie, à cause de cette situation et de la Covid, la production de bois débités a baissé de 2,1%, tandis que les unités de sciage ont connu une détérioration des performances industrielle et commerciale avec une production qui a régressé de 5,2%.
Pourtant, le Gabon fonde beaucoup d’espoir sur sa filière forêt-bois pour réussir la diversification de son économie et la mobilisation des recettes budgétaires dans un contexte de chute des recettes pétrolières.
Comme solution pour redynamiser le secteur, il a été convenu, au terme de la rencontre, de procéder au remboursement des crédits de TVA. Ce qui, d’après Frédéric Ober, directeur général de Precious Wood, va soulager la filière. Toute chose qui pourrait impacter positivement le secteur et permettre au Gabon d’espérer atteindre son objectif d’être d’ici 2023, le champion du monde du bois tropical transformé.
SG
Dans le cadre du renforcement de la coopération économique entre le Gabon et l’Arabie Saoudite, l’ambassadeur du royaume au Gabon, Abdulrahman Salam Al Adhas, a effectué une visite le 18 mai au guichet unique de l’investissement de l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI) pour mieux s’imprégner des mécanismes de facilitation aux investisseurs.
« L’Arabie Saoudite souhaite investir dans tous les domaines au Gabon. On n’a pas de domaine précis, avec le directeur général de l’ANPI, on va voir les domaines possibles pour l’investissement. Le Gabon est trop important pour notre pays, surtout que les liens existants entre le Royaume d’Arabie Saoudite et le Gabon sont des liens de fraternité et d’amitié solides depuis des années. Ces relations-là encouragent vraiment le Royaume d’Arabie Saoudite à investir au Gabon », a déclaré Abdulrahman Salam Al Adhas.
Pour le directeur général de l’ANPI Gabon, Ghislain Moandza Mboma, la clé va être un dialogue régulier et permanent entre Abdulrahman Salam Al Adhas et l’ANPI. « Nous allons poursuivre les échanges et nous allons entamer un programme qui va nous amener à organiser des visites aux hommes d’affaires saoudiens ici au Gabon pour aller sur le terrain et voir de manière concrète la faisabilité de ces différentes opportunités », a indiqué Ghislain Moandza Mboma.
L’Arabie Saoudite a annoncé en octobre 2020 qu’elle allait signer avec le Gabon des accords de promotion et de protection des investissements au Gabon afin de protéger les investisseurs saoudiens qui viendront dans le pays.
Ces tractations interviennent dans un contexte où les autorités gabonaises travaillent conformément à l’objectif de la bataille 9 du plan d’accélération de la transformation (PAT) visant à améliorer l’environnement des affaires afin d’accroitre les flux des investissements privés locaux et étrangers dans le pays.
Brice Gotoa
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Dans un communiqué de presse rendu public ce 19 mai 2021, la Mairie de Libreville apporte un démenti aux informations relayées par des médias gabonais depuis quelques jours. Elles font état d’un détournement de 337,9 millions de FCFA décaissé à la Mairie de Libreville au profit de l’entreprise Jeta Groupe pour le nettoyage des caniveaux.
« La Mairie de Libreville tient à rassurer l’opinion qu’elle ne se reconnait pas dans ces allégations légères et propos mensongers qui sont de nature à semer la confusion et le trouble », peut-on lire dans un communiqué signé par Til Mve Ondo, de la direction de la Communication de ladite commune urbaine. Elle exhorte par la même occasion « les acteurs du monde des médias au respect et à l’application du code de déontologie journalistique » et « réaffirme sa volonté de continuer à œuvrer pour le bien-être de la population et de travailler dans un esprit d’ouverture avec la presse nationale et internationale ».
Cette réaction de la mairie de Libreville intervient quelques jours après la publication d’un texte par le média en ligne Médias 241, accusant le maire Eugène Mba d’avoir détourné de l’argent destiné au règlement des travaux d’assainissement de Libreville. Cette information a par la suite été reprise par plusieurs médias locaux qui prétendent que le Maire de Libreville a signé des factures et des mandats de paiement pour le décaissement de 337,9 millions de FCFA, pour des travaux d’assainissement non effectués à Libreville. Pour le média en ligne, le maire Eugène Mba risquait de faire la prison pour cette affaire comme son prédécesseur Léandre Nzue, incarcéré, depuis septembre 2020, à la prison centrale de Libreville pour des soupçons de détournements, blanchiment des capitaux...
Membre du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir, le banquier Eugène Mba est à la tête de cette mairie depuis le 29 décembre 2020.
Sandrine Gaingne
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Assala Energy, filiale gabonaise de l’Américain The Carlyle Group, annonce de nouveaux investissements sur le site de Gamba situé dans la province de l’Ogooué-Maritime.
« Notre projet de compresseur de gaz électrique de 14 millions USD (7,52 milliards de FCFA) à Gamba est sur la bonne voie. Il soutiendra le développement futur sur le terrain, l’amélioration de la récupération du pétrole, l’amélioration de l’efficacité énergétique et des coûts et la réduction de notre empreinte carbone », apprend-on de la compagnie.
Elle indique ainsi son ambition de booster ses performances en diminuant son empreinte carbone (émissions de gaz à effet de serre) avec l’introduction d’un compresseur de gaz électrique moins polluant que les compresseurs mécaniques. Ce nouvel investissement d’Assala pourrait également permettre à la compagnie pétrolière d’opérer plus de 30% du pétrole et gaz qu’elle exporte déjà au Gabon.
Pour l’heure, la filiale de l’Américain The Carlyle Group est considérée officiellement comme le deuxième plus grand producteur de pétrole au Gabon après le Franco-Britannique Perenco. L’entreprise y exploite cinq permis (Rabi Kounga II, Toucan II, Bende M’Bassou Totou II, Koula/Damier et Gamba/Ivinga) et a des intérêts dans quatre autres permis qu’il exploite en sous-traitance : Atora, Avocette, Coucal, et Tsiengui.
S.A.
Depuis le 12 mai dernier et ce jusqu’au 23 mai prochain, des experts de la direction de l’aviation civile française (DGAC) évaluent les mesures de sûreté mises en œuvre à l’aéroport international Léon-MBA de Libreville (ADL), a-t-on appris à l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac).
Appelée « vols entrants », cette mission d’évaluation d’après l’aviation civile gabonaise a pour but « de permettre aux experts français de comprendre comment fonctionne la sûreté à l’ADL, et ainsi évaluer d’éventuelles vulnérabilités pour les liaisons à destination de la France ». C’est une mission conduite par quatre experts de l’ADAC et qui fait suite au programme mis en place par la France pour observer les mesures de sûreté existantes pour les vols vers le territoire Français, apprend-on.
En fait, d’après des informations du Sénat français, les missions « vols entrants » ont été mises en place depuis 2011 pour faire face à la menace des attentats dans les pays dits « sensibles ». Ce programme consistait à envoyer sur place dans les aéroports des équipes d’experts français chargés d’auditer les moyens mis en œuvre par le pays visité pour assurer la sûreté de l’aviation civile au départ de ses aéroports.
Cependant, certains Gabonais disent ne pas comprendre l’intérêt de cette évaluation à ce moment précis, ce d’autant plus que le Gabon n’est pas considéré comme un pays « sensible ». À l’ANAC, l’on soutient que cette mission va en plus de l’évaluation, permettre de nouer et de renforcer des liens de coopération entre la DGAC française et l’ANAC Gabon dans le cadre de l’amélioration continue des performances en matière d’aviation civile, et créer ainsi un véritable partage d’expériences.
L’aéroport international Léon Mba de Libreville, d’une capacité annuelle de 1,2 million de passagers et 40 000 tonnes de fret, a récemment été certifié une nouvelle fois, selon les normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
Sandrine Gaingne
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« Poursuite de la mesure de gratuité eau et électricité : le démenti de la Seeg ». C’est le titre de la note diffusée le 18 mai par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg).
Le concessionnaire du secteur de l’eau et l’électricité au Gabon indique qu’il réagit ainsi à « un communiqué de presse non daté, frappé du logo Seeg et du ministère de l’Énergie et de ressources hydrauliques » en circulation sur les réseaux sociaux. Ledit communiqué intitulé « Covid-19 : mesures de gratuité eau et électricité » fait état de « la poursuite de la mesure exceptionnelle de gratuité des consommations eau et électricité mise en place lors de la période de confinement total en 2020 ». Selon la Seeg, « cette information est fausse et sans fondement ».
En effet, suite à l’apparition de la pandémie à coronavirus au Gabon en mars 2020 et confinement total du Grand Libreville, le gouvernement gabonais a décidé d’une première phase de l’opération de gratuité de l’eau potable et de l’électricité au profit de l’ensemble des abonnés de la Seeg de la catégorie des particuliers.
Le trésor public a alors débloqué 4 milliards de FCFA pour les consommations d’électricité et deux milliards de FCFA pour les consommations d’eau. Il s’agissait des clients sociaux (S1 et S2) et des clients ayant souscrit pour un abonnement de puissance 3 kW et 6 kW. En eau, la prise en charge des consommations des particuliers a été fixée à hauteur de 15 000 FCFA.
Cette prise en charge exceptionnelle décidée par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, se justifiait par un contexte marqué par l’arrêt systématique de plusieurs activités avec des conséquences négatives sur la capacité des ménages à régler leurs factures d’eau et d’électricité.
Mais avec la décision de la levée du confinement total du Grand Libreville, de l’état d’urgence sanitaire et la reprise progressive de plusieurs activités commerciales et administratives, le gouvernement a réajusté son soutien aux populations au mois de mai 2020. Il a été décidé d’une seconde phase de gratuité de l’eau et l’électricité, mais au profit uniquement des personnes économiquement faibles.
Il s’agit des personnes ayant une consommation d’eau ne dépassant pas 15 m3/mois et ayant une puissance maximale inférieure ou égale à 3 kW. Cela représentait en termes de nombre de bénéficiaires, 44 197 abonnés en eau et 115 951 en électricité (compteur classique et Edan) pour un montant de 2,9 milliards de FCFA. Depuis lors, cette mesure n’a pas été renouvelée en ce mois de mai 2021, à en croire la Seeg.
Sylvain Andzongo
Après l’Estuaire, l’Ogooué-Maritime et le Haut-Ogooué, le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndond, procède depuis le 17 mai au lancement de la campagne de vaccination dans les six provinces restantes du Gabon. Cette campagne de vaccination à l’intérieur du pays a débuté à Koula-Moutou dans la province de l’Ogooué-Lolo et Tchibanga dans la province de la Nyanga, apprend-on.
Elle s’est poursuivie le 18 mai à Mouila dans la province de la Ngounié. Lambaréné la province du Moyen-Ogooué devrait accueillir la caravane de vaccination le 20 mai. Le 21 mai, la campagne se fera dans la ville de Makokou, province de l’Ogooué-Ivindo et enfin le 22 mai à Oyem dans la province du Woleu-Ntem.
La première campagne de vaccination avait été lancée le 23 mars dernier à Libreville. À ce jour, selon le Comité national de vaccination contre la Covid-19 (Copivac), 10 670 personnes éligibles ont été vaccinées et 6 602 volontaires au total ont reçu leur 2e dose de vaccin.
« Nous demandons à la population de venir massivement se faire vacciner parce qu’aujourd’hui la vaccination c’est la seule solution pour pouvoir lutter efficacement contre la pandémie de la Covid-19 », a précisé Dr Guy Patric Obiang Ndong.
Brice Gotoa