Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Ce vendredi, l'Organisation mondiale de la santé a accordé son homologation au vaccin chinois Sinopharm fabriqué à Pékin. Cette décision devrait permettre de relancer l’initiative COVAX destinée à fournir des vaccins contre le Covid aux pays en voie de développement qui en manquent.

Plusieurs pays africains ont déjà opté pour le vaccin Sinopharm, notamment le Gabon, le Cameroun, le Maroc, la Côte d’Ivoire ou encore le Zimbabwe.

Le groupe d'experts indépendants de l'institution en charge de la validation des vaccins en recommande l’administration de 2 doses pour les plus de 18 ans.

Sinopharm est le 6e vaccin homologué par l’OMS avec ceux de Pfizer-BioNTech, Johnson & Johnson, Moderna et les deux AstraZeneca (fabriqués en Inde et en Corée du Sud). Un autre vaccin chinois, le Sinovac, est en cours d’examen, de même que l’autre vaccin Sinopharm fabriqué à Wuhan.

Le secrétaire exécutif de l’ONG Brain-Forest, Marc Ona Essangui, propose au Gabon d’intégrer le bois dans le périmètre de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

« Au Gabon, on a tendance à penser que les industries extractives c’est les mines, le pétrole et le gaz, mais je propose que le Gabon intègre le bois. Même si le bois n’est pas une industrie extractive, il constitue une source de revenus considérables pour le budget de l’État, mais malheureusement on note beaucoup plus de corruption dans ce domaine et effectivement il faut qu’il y ait une transparence dans le secteur bois », a déclaré Marc Ona Essangui à Le Nouveau Gabon.

Son plaidoyer s’appuie sur l’exemple d’un pays comme la Mauritanie qui a intégré la pêche dans l’ITIE. Pour l’acteur de la société civile, chaque pays peut, de manière souveraine, décider de quelle ressource il intégrer dans le périmètre de l’ITIE.

D’après Marc Ona Essangui, l’intégration des produits du bois dans l’ITIE devrait permettre de lutter efficacement contre la corruption dans le secteur. Surtout dans un contexte où les autorités mènent des actions pour avoir un contrôle accru sur le secteur. En mars dernier, le pays a procédé à la mise en place d’un système de traçabilité des produits bois à l’échelle nationale, qui permettra de lutter, selon le gouvernement, contre l’exploitation illégale des ressources forestières.

Au Gabon, le secteur forestier représente 60% du PIB (hors hydrocarbures) et représente environ 17 000 emplois directs et indirects dans le secteur privé, d’après des données officielles. Il y a 8 ans, le Gabon avait été exclu de l’ITIE. Il peaufine actuellement son dossier de candidature pour réintégrer l’initiative.

Brice Gotoa

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Gozem, la start-up de transport, entre enfin sur le marché de l’Afrique centrale. Après le Bénin et le Togo, l’entreprise, fondée en 2018 par le Nigérian Emeka Ajene, a annoncé cette semaine le lancement de ses activités à Libreville au Gabon.

« Notre objectif immédiat est de fournir un service de taxi fiable et de haute qualité dans cette ville, puis d’élargir la gamme de services que nous proposons à la population de Libreville », a déclaré Emeka Ajene à TechCabal.

Pour le moment, l’offre de covoiturage de Gozem fonctionne dans la capitale gabonaise comme un service de réservation de taxi standard activé par une application téléchargeable sur Google Play. Les utilisateurs téléchargent, s’inscrivent et saisissent leur destination pour demander des courses. Le conducteur accepte et le tarif est calculé en fonction de la distance. Trois moyens de paiement s’offrent aux usagers : Airtel Money, Moov Money et la carte de crédit.

L’équipe croit au fort potentiel du Gabon, un marché de moins de 2,5 millions d’habitants, dont près de 75% ont moins de 30 ans. « Le Gabon est assez attractif […] il y a une ou deux villes supplémentaires dans lesquelles Gozem pourrait éventuellement opérer », affirme Ajene.

Avec Libreville dans son réseau, Gozem opère désormais dans 10 villes à travers l’Afrique de l’Ouest et du Centre. En plus des taxis-voitures standards, elle propose aussi des services de taxis motos, taxis-tricycles, livraison de produits d’épicerie, de bouteilles de gaz et de repas.

La start-up envisage même de poser ses valises au Cameroun et en République démocratique du Congo d’ici la fin de l’année. Ailleurs sur le continent, Gozem envisage de pénétrer d’ici deux ans 6 nouveaux marchés à savoir le Nigeria, le Ghana, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Rwanda.

Romuald Ngueyap

Censé donner une nouvelle dimension à la zone d’exploration Hibiscus en cas de succès, le puits d’évaluation DHIBM-2 n’a pas révélé le potentiel que lui prêtait les études d’avant forages. Il reste néanmoins deux puits à forer dans le cadre de cette campagne.

Mercredi, la société norvégienne Panoro Energy a rapporté l’échec du forage du puits d’évaluation Hibiscus Extension (DHIBM-2). Celui-ci n’a pas entrecoupé de réservoirs d’hydrocarbures dans le réservoir cible de Gamba, comme prévu par les recherches sismiques.

Le navire de forage Borr Norve va néanmoins poursuivre les opérations et mener une diagraphie du site jusqu’à une profondeur de 3 500 m, rapporte l’agence Ecofin.

« Nous sommes clairement déçus du résultat du puits Hibiscus Extension qui en cas de succès, aurait rendu la zone Hibiscus encore plus grande que la découverte initiale. Cependant, nous restons extrêmement confiants quant au potentiel d’exploration restant dans cet énorme bloc. Les plans se concentrent maintenant sur la croissance de la production à Tortue et sur la prochaine phase des champs d’Hibiscus Ruche. Dussafu reste un actif de grande valeur à long terme et nous sommes impatients de continuer à explorer des réserves supplémentaires. », a commenté John Hamilton, PDG de la société.

Les données de la diagraphie seront analysées et intégrées dans le modèle plus large de Dussafu afin d’affiner l’inventaire des prospects d’exploration. Elles permettront aussi de mieux appréhender les deux points qui restent à forer dans le cadre de ce programme à savoir DTM-7H et sur le prospect Hibiscus North.

Olivier de Souza

Le ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot, a reçu, le 5 mai dernier, une délégation de la société turque Desiba Energy, conduite par son directeur général Ulkan Delikan. Elle était accompagnée par le directeur général de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI).

Au cours des échanges, le ministre Carmen Ndaot a émis le vœu de voir la société turque, spécialisée notamment dans l’énergie, à diversifier ses investissements dans d’autres secteurs dans le pays. Il s’agit notamment de « celui de l’agro-alimentaire, compte tenu de l’expertise dont jouit le groupe à l’international », indique-t-on au ministère de la Promotion des investissements.

Le développement de ce secteur est l’un des enjeux du Plan d’accélération de la transformation, lancé en janvier 2021. En effet, le Gabon envisage, d’ici 2025, de produire localement plus de 50% de ce qu’il consomme et réduire ainsi les importations alimentaires. Elles coûtent actuellement près de 550 milliards FCFA par an au pays, selon des données officielles.

La société turque est déjà engagée dans le secteur énergétique au Gabon et a en projet de construire une centrale solaire de 20 MW dans la province de la Ngounié. Un projet qui selon les autorités, va contribuer au plan mix énergétique pour « un Gabon 100% énergie propre, répondant aux besoins d’alimentation en électricité des populations et des industries locales ».

SG

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Une équipe de scientifiques de la Wildlife conservation society (WCS) et de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) développe en ce moment une nouvelle méthode de dénombrement basée sur l’étude de l’ADN, informe le ministère en charge des Forêts. L’objectif de cette étude, d’après la même source, est d’établir le premier recensement national des populations d’éléphants depuis 30 ans en vue d’améliorer la protection des pachydermes en voie de disparition et très souvent victimes de braconnage.

«Cette méthode est axée essentiellement sur des techniques de capture-recapture spatiale (CRS). Elle utilise à la fois des pièges photographiques et l’analyse de l’ADN des excréments. Par conséquent, elle permet aux chercheurs de mieux comprendre combien il reste d’éléphants de forêt et leur localisation », explique le ministère des Forêts qui annonce la publication des résultats de cette étude à la fin de cette année.

Grâce à ces résultats, « nous espérons obtenir des données plus précises sur les populations d’éléphants et le braconnage à travers le Gabon », indique le ministre des Forêts. Pour Pr Lee White, « tant que le trafic d’ivoire sera une activité lucrative, les éléphants seront en danger… ».

Pour préserver la faune, le Gabon a ouvert, en mars dernier, un laboratoire d’analyse d’échantillons d’ADN prélevés auprès de la faune locale, comme sur l’ivoire. Et les tests ADN réalisés dans le cadre de l’étude de l’ANPN sont analysés dans ledit laboratoire.

Le pays fait face à un conflit homme-faune depuis plusieurs années. Et au moment où ce dénombrement est réalisé, les populations de certaines localités du pays se plaignent de mourir de faim à cause des éléphants qui, du fait des changements climatiques, quittent les forêts et s’attaquent à leurs plantations.

SG

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Reçus le 5 mai dernier par Madeleine Berre et Prisca Koho Nlend, respectivement ministre en charge du Travail et des Affaires sociales, les retraités affiliés à l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg) ont présenté les difficultés qu’ils rencontrent dans le traitement de leurs prestations sociales. Ils souhaitent, apprend-on auprès du ministère de l’Emploi, que les membres du gouvernement et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) trouvent des solutions devant améliorer leurs conditions de vie.

Au terme des échanges, « les membres du gouvernement ont rassuré les représentants de l’Anareg de ce qu’un plan progressif de mise en œuvre des conditions d’amélioration des prestations sociales est d’ores et déjà élaboré et inscrit dans le Plan d’accélération de la transformation, initié par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba », a affirmé le ministère de la Fonction publique sans plus de précisions.

Par ailleurs, pour améliorer les conditions sociales des retraités, le gouvernement et la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa) travaillent en ce moment à la mise en place au Gabon d’une retraite complémentaire obligatoire. Il s’agit comme son nom l’indique, d’un complément à la retraite de base. On en a plus entendu parler depuis que le président de la Fegasa a remis au gouvernement, en mars dernier, ses propositions pour la mise en place de cette réforme.

Cette rencontre avec le gouvernement a lieu dans un contexte où les retraités se plaignent entre autres des retards parfois accusés dans le paiement de leur pension. Une pension qu’ils trouvent par ailleurs insuffisante. En janvier 2020, par exemple, une décision de reporter le paiement des pensions retraites avait créé des tensions. En effet, à la suite à cette décision, les retraités avaient décidé, en signe de contestation, d’assiéger les sites de la CNSS dans tout le pays, l’obligeant à revenir sur sa décision.

SG

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Décidé à faire son retour au sein de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) huit ans après son exclusion, le Gabon prépare en ce moment son dossier de réintégration. Mis en place pour conduire ce processus, les membres du Groupement d’intérêt de l’ITIE espèrent déposer le dossier de candidature du Gabon au courant du troisième trimestre 2021. L’information a été donnée, le 3 mai dernier, au cours de la première session ordinaire dudit groupement.

 « Nous sommes en train de réfléchir au plan de travail qui doit être présenté à Oslo (Norvège) avant le dépôt de candidature qui devrait se faire normalement au courant du troisième trimestre 2021, si nous sommes à jour dans nos travaux. Nous avons un certain nombre d’actions à poser : préparer ce plan de travail et réfléchir à la constitution du dossier de candidature du Gabon », a déclaré Léontine Tania Oyouomi-Loumbou, présidente du Groupement d’intérêt de l’ITIE Gabon.

À ce jour des actions ont déjà été menées par le groupe. Il s’agit d’une tournée médiatique pour essayer d’expliquer à la population l’importance pour le Gabon de repartir vers cette initiative. Il y a aussi eu une session de formation avec Oslo, siège du secrétariat international de l’ITIE, pour être en capacité de répondre aux nouvelles exigences. Et « aujourd’hui, la tenue de cette session prouve que nous sommes en capacité de réfléchir tous ensemble et de penser le modèle qu’on pourra présenter pour défendre les couleurs du Gabon », a expliqué Léontine Tania Oyouomi-Loumbou.

C’est le 14 mai 2004 que le Gabon avait adhéré pour la première fois à l’ITIE avant d’être suspendu en 2013 pour non transparence dans la gouvernance des industries extractives. Dans son programme triennal de réformes économiques et financières signé avec le Fonds monétaire international (FMI), le pays s’était engagé à réintégrer cette initiative pour la bonne gestion des ressources pétrolières, gazières et minières.

L’ITIE exige aux pays membres de rendre publiques toutes les informations liées à l’exploitation des ressources naturelles. Pour le Gabon, il s’agit du pétrole, du gaz et des mines. « Le plus difficile reste à faire. Ce n’est pas tant de désigner les membres, de tenir les réunions, le plus difficile va être le maintien du rythme de publication des rapports avec un budget conséquent et la divulgation », explique Marc Ona Essangui, membre de la société civile.

Brice Gotoa

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Le coordinateur général du Samu social gabonais, Dr Wenceslas Yaba et représentant le centre de dialyse Irumu, Dr William Alexis Martinez Aguilar, ont signé, le 5 mai 2021 une convention de partenariat afin de prendre en charge les personnes souffrant d’insuffisance rénale.

Ce partenariat engage le centre Irumu à « dialyser gratuitement les malades vivants au Gabon et qui n’ont pas les moyens de le faire », selon le Dr Wenceslas Yaba. Pour le Dr William Alexis Martinez Aguilar, ce partenariat est une réponse face à la fréquence de certaines maladies graves parmi lesquelles l’insuffisance rénale. Selon des données du ministère de la Santé publique, 11 265 séances de dialyse ont été effectuées sur 295 patients en 2018.

Lancé en 2017, le Samu social gabonais a été créé dans le but d’assister médicalement et gratuitement les personnes à faible revenu. Irumu est un centre privé de dialyse et de consultations de néphrologie qui accueille les patients d’insuffisance rénale chronique ou aiguë.

Comme l’explique le Dr Wenceslas Yaba, l’unique moyen de survie contre cette maladie est la dialyse. Processus de filtration par lequel les déchets sont séparés des substances indispensables au fonctionnement de l’organisme, la dialyse se pratique au moins 3 fois dans la semaine à raison de 20 000 FCFA la séance au centre de dialyse Irumu. Un taux jugé élevé par les malades. 

Brice Gotoa

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L’Agence gabonaise de développement et de promotion du tourisme et de l’hôtellerie (Agatour) vient d’installer un bureau d’information sur le tourisme sur le site de l’aéroport international de Libreville (ADL). Le ministre du Tourisme Pascal Houangni Ambouroue et son collègue des Transports, Brice Constant Paillat, ont procédé, le 5 mai 2021 à l’inauguration de cet espace qui a pour missions de renseigner les voyageurs, les assister pour les réservations dans les hôtels, promouvoir la destination Gabon…

Ce bureau a été mis en place « dans l’optique de permettre à cette structure (ADL, NDLR) de jouer pleinement son rôle de vitrine de la destination Gabon d’une part, et de mieux répondre aux attentes du public et des touristes arrivant sur le territoire national, d’autre part », a déclaré le directeur général de l’Agatour Christian Mbina. À en croire ce dernier, cet espace est une première étape dans le déploiement d’une information touristique de proximité au Gabon.

L’ouverture de ce bureau intervient dans un contexte où le secteur touristique est toujours très affecté par la pandémie de la Covid-19. Une situation qui a entrainé une baisse du chiffre d’affaires du secteur de 52% en 2020, selon les données de la direction générale de l’Économie et de la politique fiscale.

Pour booster le secteur, plusieurs projets ont été mis en place par le gouvernement en collaboration avec l’Agatour. Un accompagnement des acteurs de ce secteur est également prévu par les autorités. Le gouvernement veut ainsi répondre aux objectifs du Plan stratégique Gabon émergent qui ambitionne de faire du tourisme un levier important de l’économie gabonaise. Au Gabon, le tourisme ne pèse que 3% du PIB.  

Brice Gotoa

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