Le ministre gabonais en charge de la Pêche, Biendi Maganga Moussavou, a reçu, le 22 décembre 2020, des mains du secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques (Cebevirha), Bernard Boutsika Ngavet, une pondeuse à glace et une chambre froide pour équiper le centre de pêche de Franceville. Cette institution de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cemac) encourage les efforts du gouvernement gabonais en matière de développement du secteur.
« La contribution de la Promotion de la pêche continentale et de l’aquaculture en zones Cemac (PPCA Cemac) pour l’acquisition de ce matériel est de 25 millions de francs CFA. Il est composé d’une machine à glace d’une production d’une tonne par jour et d’une chambre froide d’un volume de stockage de169,4 m3 », a détaillé Bernard Boutsika Ngavet
Ce don vient à point nommé dans un contexte marqué par une implantation des centres de pêche dans plusieurs localités du pays notamment Franceville, Cocobeach, Makokou et Mouila. « Nous sommes très heureux qu’après notre sollicitation la Cebevirha ait répondu favorablement. Dans quelques semaines nous allons partir à Franceville pour installer ce matériel à l’intérieur du centre de pêche de Franceville », a indiqué Biendi Maganga Moussavou.
Selon Bernard Boutsika Ngavet, ce matériel devrait entrainer 6 emplois directs, une trentaine d’emplois indirects et améliorer les conditions de production et les revenus des acteurs.
Brice Gotoa
Suite aux réactions mitigées qu’a suscitées le projet de loi sur la révision de la constitution au Gabon, Jessye Ella Ekogha, le porte-parole de la présidence de la République a tenu à apporter quelques précisions.
« Tout d’abord, cette modification a été voulue par le chef de l’État. Il ne doit y avoir, à ce sujet, aucune ambigüité. Ensuite, il ne s’agit pas de modifier substantiellement la Constitution comme j’ai pu le lire ou l’entendre ça ou là. Mais tout simplement de préciser la Constitution là où elle l’était insuffisamment », a-t-il expliqué au cours de la conférence de presse qu’il a animée ce 22 décembre 2020. Pour le porte-parole, cette proposition de texte est une avancée démocratique au Gabon.
Et s’agissant de la vacance au pouvoir, Jessye Ella Ekogha a souligné que les membres constituant le collège (président du Sénat, président de l’Assemblée nationale et le ministre de la Défense) devant remplacer le président de la République en cas d’indisponibilité n’ont pas été choisis au hasard.
À l’en croire, l’objectif était de renforcer l’aspect démocratique. Raison pour laquelle le président de l’Assemblée nationale est présent dans ce collège. Car, le président de l’Assemblée nationale est un élu du peuple et il est de ce fait le représentant du peuple au sein de ce collège.
Le ministre de la Défense quant à lui est là pour la sécurité des populations. Et enfin, le président du Sénat comme son collègue de l’Assemblée nationale apportent la stabilité institutionnelle.
Adoptée en conseil des ministres le 18 décembre, cette proposition de loi sera soumise au parlement.
SG
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L’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) a attribué le Prix Senghor-Césaire 2020 à la Fondation Raponda Walker pour la science et la culture du Gabon. Par cette distinction, l’AFP a tenu à honorer le travail de cet acteur du savoir en faveur du rayonnement du français, du multilinguisme et des connaissances au Gabon.
Cette distinction est aussi un hommage rendu à la mémoire et à l’œuvre de Raponda Walker, le premier prêtre et le premier savant gabonais. Ce dernier a marqué le pays par ses nombreux ouvrages sur la culture gabonaise (Les Tribus du Gabon, les Contes gabonais, Les Plantes utiles du Gabon et les Rites et croyances des peuples du Gabon).
Le lauréat du Prix Senghor-Césaire 2020 recevra sa récompense à l’occasion d’une cérémonie officielle au cours de l’année 2021.
Pour rappel, la Fondation Raponda Walker est une maison de culture et d’édition disposant d’un catalogue de plus de 150 titres dans divers domaines du savoir : littératures, sciences sociales, économiques et juridiques. Le sacre de la fondation est tributaire de l’initiative du président de l’Assemblée nationale Faustin Boukoubi en sa qualité de président de la section gabonaise de l’APF, qui a soumis sa candidature aux autres parlements du monde francophone.
Instituée par le Bureau de l’APF en juin 2009, cette distinction est remise tous les deux ans et est destinée « à récompenser une personne physique ou morale de l’espace francophone s’étant investie pour la promotion de la Francophonie et pour la diversité linguistique et culturelle », a déclaré Amadou Soumahoro, président de l’AFP.
Brice Gotoa
Les autorités gabonaises veulent trouver une solution adéquate aux difficultés dans le système de production et d’adduction en eau et de fourniture en énergie sur l’ensemble du territoire national. Dans cette optique, le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, a échangé, le 21 décembre 2020, avec les responsables de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), de la Société de patrimoine (SP), de la Commission nationale de l’eau et de l’énergie (CNEE), de l’Agence de régulation de l’eau et de l’énergie (ARSEE) et des organisations des consommateurs.
« Nous sommes préoccupés à la fois par la nécessité de faire de la SEEG une entité viable et de faire en sorte que les populations aient accès à un service public de qualité en matière d’eau et d’électricité », a expliqué Alain-Claude Bilie-By-Nzé. Concrètement, il s’agissait pour le gouvernement de savoir quelles sont les difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises du secteur et comment les accompagner dans l’investissement pour accroitre les capacités afin d’améliorer la qualité des services.
Conscient des difficultés que rencontrent la SEEG et la SP, le membre du gouvernement a indiqué qu’il faut des efforts d’investissement dans les infrastructures de production, de transport et de distribution.
C’est après son audition devant les deux chambres du Parlement sur les manquements dans la fourniture de l’eau et de l’énergie qu’Alain-Claude Bilie-By-Nzé a décidé d’initier cette séance de travail avec les acteurs du secteur.
Brice Gotoa
Du fait de la crise sanitaire actuelle, la production de ciment ne s’est pas bien portée au cours des neuf premiers mois de l’année. Ciments de l’Afrique (Cimaf), filiale du groupe marocain Ciments de l’Atlantique (Cimat), leader de ce marché dans le pays et Ciments du Gabon (CIM Gabon) dont la Cimaf est l’actionnaire majoritaire ont enregistré une baisse de performances au cours de la période sous-revue. Selon, la note de conjoncture publiée il y a quelques jours, la production de ciment a régressé de 8,6% pour se situer à 385 123 tonnes contre 421 102 tonnes au cours de la même période en 2019.
« Cette contreperformance résulte des effets négatifs des mesures gouvernementales pour lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus, qui a impacté l’activité de construction au cours du second trimestre. On note néanmoins une forte remontée de la production au cours du troisième trimestre », explique cette même source.
Sur le plan commercial, les ventes de ciment ont reculé de 6,8% à 385 655 tonnes, induisant un chiffre d’affaires de 27,9 milliards de FCFA, en baisse de 6,4% par rapport à fin septembre 2019. Les ventes ont progressé fortement au cours du troisième trimestre, générant une remontée du chiffre d’affaires.
Aussi, la baisse des effectifs de 3,5 % sur la période d’analyse a eu un impact sur la masse salariale. Cette dernière s’est contractée à 12,8% pour se situer à 1,2 milliard de FCFA contre 1,09 milliard de FCFA en glissement annuel.
Notons que la Cimaf qui a investi ces cinq dernières années, près de 61 milliards de FCFA dans la production de ciment au Gabon, a lancé au mois de septembre dernier, une ligne de production de ciment d’une capacité de 350 000 tonnes, située à Owendo. Ce qui permettra d’accroitre la capacité de production de ce produit à 850 000 tonnes par an au Gabon.
SG
Le ministre du Commerce, des petites et moyennes Entreprises et de l’Industrie, Hughes Mbadinga Madiya, a procédé le 19 décembre à l’inauguration de l’antenne locale de Junior achievement Gabon (JA Gabon) à Lambaréné dans la province du Moyen-Ogooué. Après Libreville, Mouila et Tchibanga, 90 jeunes de Lambaréné vont être formés par l’incubateur national, aux métiers de la pêche et de la pisciculture. Ils bénéficieront en plus d’un accompagnement du ministère des PME.
« Durant 3 ans nous allons former 720 jeunes sans qualification et sans emploi dont 90 à Lambaréné aux métiers de la pêche et de la pisciculture en alternance et nous comptons sur les coopératives pour nous appuyer dans ce sens et insérer les jeunes durant une année », a déclaré Radia Garrigue, directrice exécutive de JA Gabon.
Le gouvernement a déjà mis à la disposition de JA Gabon, un local pour héberger l’incubateur et un espace de formation de jeunes sur les métiers de la pêche et de la pisciculture.
Chaque année, 30 jeunes déscolarisés suivront ces formations diplômantes d’une durée de 12 mois en alternance entre l’établissement partenaire et les coopératives ou entreprises. Ce programme intègre également la formation des coopératives à trouver leurs modèles économiques et à avoir une bonne gouvernance.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme « Cap sur l’autonomisation des jeunes », financé par l’État gabonais et l’Union européenne (UE). Il a pour objectif de former des jeunes de 16 à 35 ans à l’éducation financière, l’employabilité et l’entrepreneuriat dans les lycées techniques, centres de formation professionnelle, espaces d’incubation et universités.
Pour rappel, le 27 novembre 2019 une convention de financement à hauteur de 5,5 millions d’euros a été signée entre le gouvernement gabonais et l’UE, suivie le 1er avril 2020 d’un contrat de subvention entre l’UE et JA Gabon en vue de la mise en œuvre de cette formation.
Brice Gotoa
Le Gabon lance le 23 décembre prochain, un centre d’arbitrage, de médiation et de conciliation dénommé « Institut international de médiation, d’arbitrage et de conciliation » (Iimac) dans le but de régler les conflits commerciaux. Encadré par l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), l’Iimac permettra de mettre à la disposition des entreprises et des investisseurs tous les moyens nécessaires à une résolution amiable et plus rapide de leurs litiges et par conséquent de contribuer à l’amélioration du cadre de l’investissement et des affaires dans le pays.
« L’Institut international de médiation, d’arbitrage et de conciliation se donne la compétence d’aplanir tous différents d’ordre contractuel ou relatif à l’investissement public et, de parvenir de façon consensuelle, et souvent amiable, à la résolution des conflits, d’instaurer une justice privée rapide, plus humaine, de proximité, moins procédurière qui respecte l’État de droit », a déclaré Yvette Ngwevilo Rekangalt, administrateur général de l’IIMAC.
Désormais, les opérateurs économiques ou les investisseurs pourront donc s’appuyer sur le tout le premier centre d’arbitrage et de médiation installé au Gabon pour le règlement des leurs différends. Plus besoin d’aller à l’extérieur du Gabon pour ce type de service. Ils bénéficieront sur place de l’expertise des arbitres et des médiateurs « indépendants et impartiaux ».
« L’institut international de médiation d’arbitrage et de conciliation attache du prix à la qualité des médiateurs et des arbitres qu’il agrée. Ils sont tous, en plein exercice de leurs droits civils, d’une compétence professionnelle éprouvée et, sur tous les plans, sélectionnés et suivis pour leu rectitude morale, leur indépendance et leur impartialité », a indiqué Yvette Ngwevilo Rekangalt.
L’Iimac a également compétence sur l’extérieur et travaille avec des partenaires tels que le Centre d’arbitrage de Genève, le Centre d’arbitrage de Ouagadougou et la Cour commune d’arbitrage et de justice.
Brice Gotoa
Le cumul de la dette du Gabon déjà remboursée à fin septembre 2020 s’élève à 991,8 milliards de FCFA. Selon la note de conjoncture sectorielle, émise par la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, le règlement de la dette est en hausse de 77,7% par rapport à la même période en 2019. Ces paiements ont été particulièrement observés sur la dette extérieure qui représente 72,0% des règlements de la période.
En effet, le règlement de 714,1 milliards de FCFA de la dette extérieure, en hausse de 107,6% par rapport à 2019, a été essentiellement effectué sur les marchés financiers internationaux. Il intègre le paiement d’arriérés à hauteur de 45,4 milliards de FCFA, dont 34,3 milliards de FCFA auprès des bailleurs multilatéraux, 5,9 milliards de FCFA auprès des bailleurs bilatéraux et 5,2 milliards de FCFA auprès des banques commerciales.
Le paiement de la dette intérieure quant à lui s’est élevé à 277,7 milliards de FCFA, soit une augmentation de plus 29,7% par rapport à la même période en 2019. Il tient compte d’un paiement d’arriérés à hauteur de 39,7 milliards de FCFA au profit des postes moratoires (38,7 milliards de FCFA) et divers intérieur (1 milliard de FCFA). Cette évolution est consécutive à la hausse des règlements sur les marchés financier et moratoire régionaux (respectivement 44,9% et 115,7%).
Par ailleurs, au terme des neuf premiers mois de l’année, l’encours de la dette a connu une hausse de 14,2% pour se situer à 5 835,1 milliards de FCFA à fin septembre 2020. Cette hausse du stock de la dette publique s’explique par l’augmentation conjointe du stock de la dette intérieure (+30,2%) et extérieure (+ 8,8%°), liée à l’accroissement de l’encours de la dette multilatérale (+18,8%), bilatérale (+5,1%) et marché financier international (+4,8%).
D’après le Fonds monétaire international (FMI), la dette publique du Gabon reste viable, mais sa dynamique s’est aggravée et les risques qui pèsent sur la viabilité de ladite dette se sont fortement accrus, du fait des conséquences de la pandémie. La dette publique du pays pourrait, selon l’institution de Bretton Woods, dépasser le repère de risque élevé pour atteindre 74,7 % du PIB en 2020. Ce qui est au-dessus du seuil de convergence de 70% du PIB en vigueur dans la zone Cemac.
SG
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L’octroi des bourses d’études pour le sport a été adopté par le gouvernement en conseil des ministres le 18 décembre dernier, a indiqué le ministre des Sports, Franck Nguema (photo), sur sa page Facebook.
Les bourses d’études concernées sont l’allocation pour les sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), octroyées aux étudiants qui souhaitent poursuivre des études supérieures dans les filières sportives ; la bourse sport étude destinée aux jeunes élèves âgés de 11 à 17 ans et enfin, la bourse du sportif de haut niveau.
« Par cet acte concret, le président de la République vient de poser une nouvelle pierre à l’édifice en faveur de son septennat pour la jeunesse », a affirmé le ministre des Sports.
Par cette réforme et bien d’autres, le Gabon entend promouvoir le sport avec pour finalité de faire retentir son hymne national lors des grands rendez-vous sportifs internationaux.
Cette décision du gouvernement entre dans le cadre de la réforme de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) prise au cours du conseil des ministres du même 18 décembre. Le projet de décret adopté lors de ce conseil des ministres réorganise cette agence qui, désormais, comprend en son sein la commission technique des bourses, un conseil d’administration, une direction générale, une agence comptable et la commission technique des bourses.
SG
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Au cours du conseil des ministres du 18 décembre dernier, le gouvernement gabonais a adopté un projet de décret modifiant la rémunération de certains hauts cadres de l’administration.
Le projet de texte prévoit qu’en cas de nomination cumulative à un poste de président de conseil d’administration en dehors de ses fonctions officielles, le titulaire ne perçoit pas de rémunération cumulative, mais uniquement les frais de session fixés conformément aux dispositions des textes en vigueur.
De même, le cumul des avantages divers versés aux présidents des conseils d’administration aux personnels de direction des établissements publics, des entreprises publiques et des sociétés d’État ne peut être supérieur au plafond de la rémunération fixé par le décret. « Sans préjudice des avantages divers attachés à leurs fonctions prévues par leurs statuts respectifs, les présidents des conseils d’administration, les personnels de direction des établissements publics, des entreprises publiques et des sociétés d’État bénéficient des rémunérations mensuelles selon les modalités prévues en annexe du présent décret », indique le communiqué du gouvernement qui ne donne pas plus de précisions sur ces rémunérations.
Ce projet de décret s’inscrit dans la continuité des réformes entreprises par le Gabon pour maitriser les charges de l’État et lutter contre la corruption. C’est dans ce cadre que le gouvernement a récemment décidé que les primes des agents de la fonction publique seront désormais payées au mérite, et que plusieurs mesures ont été prises dans le cadre de la lutte contre l’enrichissement illicite au sein de l’administration publique gabonaise.
SG