Le ministre gabonais en charge de l’Emploi et du Travail, Madeleine Berre, a examiné, le 16 décembre 2020, les textes règlementant le secteur pétrolier avec les responsables des sociétés de mise à disposition de personnel dans ce secteur.
Il s’agissait de voir ensemble si les textes réglementaires sont respectés, de donner toutes les informations nécessaires pour permettre au ministre d’accorder ou pas des autorisations à ces sociétés. Mais surtout, de regarder quels sont les métiers qui pourraient éventuellement être mis à la disposition des Gabonais ayant subi des licenciements suite à la crise que connait le Gabon depuis la chute des prix du pétrole en 2014.
La démarche du ministre gabonais en charge de l’emploi était de passer en revue la problématique de l’emploi dans le domaine pétrolier. Il s’agissait réellement « de voir qui travaille avec qui. Puis, de voir si le besoin est toujours réel en personnel expatrié lorsqu’il y a une mise à disposition ; ou alors lorsque ces sociétés emploient les Gabonais s’ils le font dans le respect du Code du travail. C’est à dire avec des salaires décents, le paiement des cotisations sociales, etc. », a expliqué Jacqueline Bignoumba, la présidente de l’Union pétrolière gabonaise (Upega).
Noter que cette rencontre entre le ministre Madeleine Berre et le personnel des sociétés pétrolières est la toute première et se poursuivra dans les prochains jours pour voir les dispositions à mettre en place.
Brice Gotoa
Pour l’exercice 2021, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation, Biendi Maganga-Moussavou, table sur un budget prévisionnel de 20,6 milliards de FCFA.
En hausse de 7,8 milliards de FCFA par rapport au budget 2020, cette enveloppe budgétaire, défendue devant les sénateurs le 15 décembre, va consacrer 11,3 milliards de FCFA au programme agriculture, 229 millions de FCFA pour l’élevage, 1,7 milliard pour la pêche et l’aquaculture, 2,4 milliards pour le pilotage et soutien à la politique agricole, et 4,9 milliards pour le développement rural. Ce qui devrait, selon Biendi Maganga-Moussavou, permettre de mettre en œuvre les programmes prévus dans le but de réduire la forte dépendance du Gabon de l’extérieur.
Le pays envisage de réduire, à l’horizon 2022, de 50% ses importations alimentaires qui coûtent actuellement près de 550 milliards FCFA par an à l’État. L’objectif est d’atteindre, à cette date, une production de 20 000 tonnes de riz, 200 000 tonnes de maïs et soja, 51 000 poulets, 18 000 porcs, 40 000 bovins…
Un objectif majeur qui sera atteint grâce au développement d’une agro-industrie nationale, au démarrage effectif des activités des centres de pêche à l’intérieur du pays et de l’exploitation des cinq zones agricoles à forte productivité (ZAP) créées par le gouvernement au mois d’octobre dernier…
Sandrine Gaingne
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Après sept mois d’attente, les employés de la société Pizo de formulation des lubrifiants (Pizolub) sont finalement passés à la caisse. Au nombre de 154, ils ont perçu la somme de 700 millions de FCFA représentant ces mois d’arriérés. Cette enveloppe financière est issue d’un fonds de 2,5 milliards de FCFA mis à la disposition de l’entreprise par l’État gabonais pour sa relance.
Depuis près de dix ans, la société Pizolub détenue majoritairement par l’État gabonais fait face à plusieurs difficultés d’ordre structurel, organisationnel, opérationnel et financier, aggravées par des dettes auprès des banques et des fournisseurs stratégiques ainsi que par la concurrence du secteur informel.
Pour relancer les activités de Pizolub, société de formulation de lubrifiants au capital de 860 millions FCFA, le gouvernement s’était donné deux mois pour trouver des solutions idoines et pérennes. Et, le paiement de ces arriérés, comme l’affirment certaines sources au ministère de l’Économie, fait partie de ce plan de sauvetage de la Pizolub actuellement en cours.
Les employés de la Pizolub sont payés moins d’un mois après le limogeage de l’ancien directeur général de l’entreprise Guy-Christian Mavioga remplacé par Jean Marie Kombe Wora. La passation des charges entre les deux hommes n’a pas encore eu lieu.
SG
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Depuis le 15 décembre 2020, les magistrats et les acteurs de la chaine pénale du Gabon renforcent leurs capacités dans la lutte contre la criminalité liée au trafic illicite des espèces protégées et des ressources naturelles, à Libreville.
Cet atelier, qui s’achève le 18 du même mois, est organisé par le ministère de la Justice gabonaise, en partenariat avec la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), l’Union européenne et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. Cette action vise la réduction de la criminalité liée aux espèces sauvages et au trafic illicite des ressources naturelles en Afrique centrale.
« J’espère bien qu’après cette formation, les choses peuvent s’améliorer, mais aussi en particulier la coordination entre les États membres, parce que c’est un fléau transnational, la coordination avec les autres États de la CEEAC est très importante. C’est pourquoi c’est un projet sous régional », a indiqué Rosario Bento Pais, ambassadrice de l’Union européenne au Gabon.
L’objectif de l’atelier est d’améliorer les compétences des magistrats par des nouveaux outils et instruments légaux afin de faire reculer la criminalité faunique. Espèce vitale, nourriture, abri et vêtement, la faune et la flore revêtent un caractère capital pour l’homme, selon le ministère de la Justice.
Brice Gotoa
Pour l’année 2021, le ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur Patrick Mouguiama Daouda sollicite un budget prévisionnel de 296,6 milliards de FCFA.
Cette enveloppe financière globale, défendue devant les sénateurs membres de la commission des finances le 15 décembre dernier, comprend plusieurs volets : l’éducation, l’enseignement pré-primaire, l’enseignement secondaire, l’enseignement technique et professionnel, l’enseignement supérieur…
Ce budget, au cas où il est validé par le parlement, va permettre d’améliorer le cadre d’accès à l’éducation et à l’enseignement ainsi que le cadre de vie scolaire et universitaire au Gabon selon les autorités. Il va également permettre de poursuivre les programmes de construction et de réhabilitation des établissements scolaires et des salles de classe à travers le pays.
Bien plus, pour l’exercice 2021, le ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur envisage de mettre en place des réformes devant contribuer à améliorer la qualité des enseignements dans un contexte difficile où le secteur de l’éducation est considérablement affecté la crise de la Covid-19.
SG
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Atlantic Finance Group (AFG) a annoncé, dans un communiqué daté du 13 décembre dernier, avoir finalisé le rachat des filiales de la BNP Paribas au Gabon, aux Comores, et au Mali suite à l’obtention de l’ensemble des autorisations préalables des différents régulateurs.
Au Gabon, la holding financière créée par l’homme d’affaires ivoirien, Dossongui Koné, est donc désormais le propriétaire de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig). Elle a également racheté les parts de BNP Paribas auprès de la Banque pour l’industrie et le commerce (Bic-Comores) et de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Mali (Bicim).
Les conditions financières de ces acquisitions n’ont pas été dévoilées. Mais, l’on sait que c’est au mois de mars 2020 que le groupe français a définitivement quitté le Gabon en cédant ses parts (47, 04%) de la Bicig au Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) pour une trentaine de milliards de FCFA. C’est ce fonds qui a revendu ces parts à l’Ivoirien Atlantic Financial Group.
Par ces différentes acquisitions, l’Ivoirien AFG, actif dans le secteur bancaire francophone depuis plus de 40 ans, consolide sa présence en zone Cemac (Cameroun et Gabon), marque son retour en zone Uemoa (Mali) et s’ouvre de nouveaux horizons dans l’Océan indien (Comores). La Bicig est la troisième banque du Gabon après BGFIBank et UGB du marocain Attijariwafa Bank.
Sandrine Gaingne
Du 20 au 29 décembre 2020, une délégation du Congrès des agents de l’administration publique, parapublique et privée de l’État (Cappe), conduite par son président Emmanuel Mve Mba, va séjourner au Tchad. Ce séjour aura pour objectif de présenter le dossier des épargnants de BR Sarl, une microfinance qui a fermé il y a 5 ans au Gabon, à la Cour de justice de la Cemac.
Le Cappe poursuit son combat pour obtenir le remboursement des victimes de BR Sarl qui a cessé ses activités avec l’épargne d’environ 18 000 personnes. Mandaté par les épargnants, il s’est constitué partie civile dans cette affaire. Ces derniers mois, le syndicat a engagé des actions en justice contre l’État du Gabon. Il a notamment saisi le Tribunal international du commerce à Genève, en Suisse, et la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite du Gabon.
Alors que ces procédures restent pendantes, le Cappe se tourne aujourd’hui vers la justice communautaire. « BR Sarl n’aurait jamais dû exercer en tant qu’établissement de microfinance. Les acteurs officiels concernés par la microfinance ont échoué dans leur mission de protection des épargnants et portent chacun une responsabilité dans ce scandale », indique Emmanuel Mve Mba. Le syndicaliste entend faire plier l’État gabonais à qui il réclame environ 75 milliards de FCFA au titre des dommages et intérêts à payer aux épargnants floués.
« Depuis la cessation des activités de BR Sarl en octobre 2015, les épargnants n’ont pas cessé de rappeler l’État gabonais à ses responsabilités, estimant qu’il est le principal responsable de la situation dans laquelle ils se trouvent depuis 5 ans ». Il est en plus question de faire en sorte que tous ceux qui ont été impliqués dans cette affaire répondent de leurs actes.
En rappel, l’entreprise de microfinance BR Sarl a exercé au Gabon de 2011 à 2015. Les responsables de cette structure avaient par la suite quitté le pays avec l’épargne des clients. N’ayant pas été remboursées depuis lors, ces victimes réunies au sein d’un collectif multiplient, avec l’appui du Cappe, des actions pour récupérer leur argent.
Brice Gotoa
450 soldats gabonais vont rejoindre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) très prochainement. Ce 7e contingent a été présenté au président de la République à l’occasion de la célébration des 60 ans de la création des Forces armées gabonaises.
« Ce bataillon de 450 militaires qui compte 40 femmes est issu des différentes composantes des forces de défense, notamment de la gendarmerie nationale, de l’armée de terre, de l’armée de l’air, de la marine nationale, du corps des sapeurs-pompiers, de l’aviation légère des armées, de la direction générale des services de santé militaire et génie militaire, de la garde républicaine, de la contre-ingérence et de la sécurité militaire », explique-t-on au ministère de la Défense.
Ces soldats selon la même source ont été préparés pour cette 7e mission conformément aux exigences onusiennes de conduite des opérations, de bonne gestion des fonds et matériels qui leur sont confiés. Ils sont donc prêts particulièrement sur les plans opérationnels et techniques d’après les autorités gabonaises.
Le Gabon n’est pas le seul pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) à envoyer des Casques bleus pour le maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité en République centrafricaine. Le Cameroun a récemment déployé en RCA dans le cadre de la Minusca 1150 hommes et femmes.
SG
Le ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, et le directeur général de La Santé Pharmaceutique, Rajeev Lilas, ont signé le 15 décembre une convention dans le but de rendre disponibles les médicaments produits localement dans les structures sanitaires gabonaises. La Santé pharmaceutique SA est la première usine de fabrication des médicaments au Gabon inaugurée le 10 novembre dernier par le président de la République, Ali Bongo Ondimba.
Cette convention d’une valeur de 2 milliards de FCFA, « vise, d’une part, à rendre disponible les médicaments dans les structures sanitaires et à moindre coût, d’autre part, la consommation du made in Gabon conformément aux orientations du président de la République », précise-t-on au ministère de la Santé.
Ainsi, La Santé pharmaceutique SA mettra à la disposition des structures sanitaires gabonaises des antipaludiques, anti-inflammatoires, antidiabétiques et des analgésiques produits par cette structure contrôlée par des capitaux indiens. Elle est dotée d’une capacité de production d’un million de comprimés par jour (plus de 360 millions de comprimés par an), 200 000 gélules, 50 000 sirops et 20 000 pommades toutes les 8 heures.
Cette enveloppe de 2 milliards de FCFA est inscrite dans le budget 2021 du ministère de la Santé. À noter que le budget de ce ministère, défendu devant le parlement par Dr Guy Patrick Obiang Ndong et inscrit dans le projet de loi de finances 2021, est de 129,9 milliards de FCFA. En baisse de 28 milliards par rapport au budget 2020.
La Santé pharmaceutique SA est située dans la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok sur une superficie de 25 000 m². C’est une usine qui a nécessité un investissement de près de 20 milliards de FCFA. Elle produit des antipaludiques, des anti-inflammatoires, des antidiabétiques et des analgésiques destinés au marché local et sous-régional.
Sandrine Gaingne
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La redevance audiovisuelle et cinématographique (RAC) pourrait tripler en 2021. Fixée à 500 FCFA depuis janvier 2018, elle pourrait passer à 1 500 FCFA si le projet de budget d’Edgar Anicet Mboumbou Miyakou (photo), ministre de la Communication et de l’Économie numérique, était approuvé par le Parlement en l’état.
Lors de la présentation du budget prévisionnel de son département pour 2021 au Parlement le vendredi 11 décembre, le ministre a relevé que 2,4 milliards FCFA seront dédiés, entre autres, à la promotion audiovisuelle et cinématographique et aux services universels des communications électroniques. Et ce sont les populations qui pourraient bien contribuer à financer ces projets.
En effet, la redevance audiovisuelle et cinématographique est une taxe qui vise à financer la production audiovisuelle dans les structures publiques comme le Groupe Gabon Télévisions et l’Institut gabonais de l’image et du son. Ce sont les fournisseurs de télévision payante (comme Canal +) qui prélèvent la RAC chaque mois lors de l’abonnement ou du réabonnement. Ils devraient probablement continuer à le faire en cas d’approbation du budget.
Ce projet est proposé alors que la population vit une situation économique difficile accentuée par la pandémie de Covid-19.