Selon la ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre, la situation administrative de 5385 agents a été régularisée entre 2019 et 2020 dans la fonction publique. Ces intégrations ont concerné quatre secteurs prioritaires que sont la santé, l’éducation nationale, la sécurité pénitentiaire entre autres. Et elles ont permis d’accroitre le nombre de fonctionnaires gabonais. Selon les chiffres de la direction générale du budget et des finances publiques, les effectifs du secteur public ont augmenté pour s’établir à 99 885 agents au premier semestre 2020.
La régularisation des situations administratives a été effectuée en dépit des réformes d’ajustement et de maitrise des effectifs de la fonction publique décidées par le gouvernement. Ces réformes concernent la suspension des reclassements et avancements automatiques dans l’administration centrale, ainsi que des recrutements et le non-remplacement systématique des départs à la retraite.
Malgré l’existence de ces réformes, la ministre de la Fonction publique indique que les régularisations vont se poursuivre et un plan a pour cela été mis en place pour la période 2020-2021. Un plan de régularisation qui se veut progressif pour les agents en présalaires dans tous les secteurs et les diplômés de toutes les écoles nationales, les reclassements après les stages dans tous les secteurs de l’administration. Ce plan fait partie des 144 propositions adoptées par les responsables de l’administration publique et les organisations syndicales lors du forum de la fonction publique, organisé en janvier dernier à Libreville.
Sandrine Gaingne
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Le Groupe BGFIBank a annoncé ce 3 décembre que l’agence de notation Bloomfield Investment Corporation a attribué la note de A+ à BGFI Holding Corporation pour la deuxième année consécutive. C’est une note d’investissement à long terme avec une perspective stable. Sur le court terme, l’entreprise reçoit la note A1-, avec une perspective stable également.
D’après la structure bancaire, cette notation positive traduit la cohérence de la stratégie mise en œuvre, ainsi que la résilience organisationnelle du Groupe BGFIBank dans son ensemble. Elle signifie par ailleurs un risque faible.
« Nous nous réjouissons de cette nouvelle reconnaissance qui consacre l’attachement du Groupe BGFIBank aux principes de transparence financière et se traduit par l’exigence faite à l’ensemble de nos entités bancaires de se soumettre au même exercice. Ainsi, après BGFIBank Gabon, BGFIBank Côte d’Ivoire et BGFIBank Europe, cette démarche est désormais engagée pour nos filiales du Congo-Brazzaville et du Cameroun » a déclaré́ le président directeur général du Groupe BGFIBank, Henri-Claude Oyima, dans un communiqué.
La notation attribuée par Bloomfield s’appuie entre autres sur le renforcement continu du cadre de gouvernance et du dispositif de gestion des risques ainsi que sur la performance globale et une solidité́ financière qui se confirment, en dépit de la crise sanitaire liée à la Covid-19.
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La Russie semble déterminée à renforcer ses relations de coopération avec le Gabon et multiplie ces derniers mois des rencontres avec les autorités gabonaises. Ce 3 décembre 2020, Ilias F. Iskandarov, ambassadeur de Russie au Gabon, a été reçu par le tout nouveau directeur général de l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI), Ghislain Moandza Mboma.
Les échanges entre les deux hommes « ont porté sur le renforcement des relations bilatérales et sur la mise en place des stratégies d’appui au développement de la diplomatie économique entre les deux pays. Ceci, en vue de trouver de nouveaux formats de coopération et d’identifier des intérêts communs relatifs aux opportunités d’affaires et d’investissement offertes réciproquement », indique l’ANPI.
Avant cette rencontre, le diplomate russe avait été reçu en audience par le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, le 10 novembre 2020. Il avait également proposé que les deux pays mettent en place des mesures novatrices susceptibles de créer des liens plus approfondis dans les domaines politiques, économiques, commerciaux, culturels et militaro-techniques.
Par ailleurs, d’après les autorités russes, plusieurs sociétés opérant dans les secteurs de l’énergie, du pétrole, de l’automobile et des BTP ont manifesté l’intérêt d’investir au Gabon.
La mise en place d’une nouvelle stratégie dans la collaboration entre Libreville et Moscou devrait apporter un coup d’accélérateur à une relation de coopération aujourd’hui en veilleuse du fait de la pandémie de la Covid-19, selon Johanna Rose Mamiaka, ambassadrice du Gabon en Russie dans une récente sortie.
SG
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Le ministre des petites et moyennes Entreprises (PME), Hugues Mbadinga Madiya et celui de la Promotion des Partenariats Publics-Privés, Carmen Ndaot, se sont concertés le 1er décembre 2020, afin de définir les axes du plan d’action visant à faciliter la création et le développement des PME.
Institué par le gouvernement, ce plan d’action est une continuité des politiques mises en place par les plus hautes autorités du pays pour assainir le climat des affaires. Il devrait contenir les réformes touchant aux mécanismes juridiques, fiscaux et institutionnels pour booster l’entrepreneuriat.
Parmi les points examinés par les responsables des deux départements figurent : le renforcement du cadre juridique et réglementaire ; la levée des fonds pour le financement des PME ; la facilitation de l’accès des PME aux marchés publics et privés ; la facilitation de l’accès des PME aux financements ; la lutte contre le secteur informel et la mise en œuvre des programmes de renforcement des capacités et d’appui à l’entrepreneuriat.
Cette rencontre s’est déroulée en présence des responsables des entités concernées par les questions liées des PME dont l’Agence nationale de la promotion des investissements du Gabon, Junior Achievement Gabon, Chambre de commerce, l’ONE entreprendre et la direction générale des petites et moyennes entreprises.
L’aboutissement de ce plan d’action devrait permettre de faire migrer les activités économiques informelles vers des organismes formels, afin d’insuffler un nouvel esprit d’entreprise pour un élargissement stratégique de la base productive.
Brice Gotoa
Au 30 septembre 2020, l’État a octroyé des subventions de l’ordre de 95,3 milliards de FCFA aux entreprises et autres entités publiques, selon le rapport d’exécution budgétaire du troisième trimestre 2020. Ces dépenses avaient été ordonnancées à hauteur de 111,3 milliards de FCFA sur une prévision de 162,4 milliards de FCFA. Ce qui consacre un taux d’exécution de 59%. Ce résultat est cependant inférieur au niveau observé à fin septembre 2019 qui était de 64%, informe la même source.
Néanmoins, comme on peut le constater, l’État gabonais a continué à subventionner les structures publiques malgré la crise de la Covid-19 qui a eu un impact significatif sur l’activité économique du pays et par ricochet sur les finances publiques. En effet, au 30 septembre 2020, les recettes budgétaires recouvrées au Gabon sont en baisse de 20% par rapport à celles de la même période en 2019, passant de 1498,2 à 1 202,2 milliards de FCFA.
Parmi les entreprises ayant bénéficié de ces dépenses de transferts, l’on compte l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) qui a reçu l’enveloppe la plus importante, soit 35,7 milliards de FCFA ; la société d’État Clean Africa qui a reçu un financement de 5 milliards de FCFA pour le ramassage des ordures ménagères, la Société gabonaise de transport (Sogatra) qui a reçu de l’État la somme de 3 milliards de FCFA.
Il y a aussi eu des versements au titre de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) à concurrence de 15,8 milliards de FCFA. La CNAMGS est un fonds qui prend en charge les prestations des assurés selon le principe du tiers payant (90%, 80% et 50%).
Sandrine Gaingne
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Au cours d’une séance de travail avec le ministre gabonais de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nze, le 2 décembre 2020, les représentants au Gabon de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) ont posé les bases du démarrage des travaux de deux grands projets de développement du secteur de l’eau et de l’assainissement.
Il s’agit du Projet accès aux services de base en milieu rural et renforcement des capacités programme (Pasbmir) et Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et le l’assainissement de Libreville (Piaepal). Le premier est financé par la Banque mondiale et servira à l’extension de la fourniture en eau et électricité dans les zones rurales et le second va bénéficier d’un financement de la BAD.
« Les sites ont été livrés pour les travaux concernant la première phase du Pasbmir en matière d’électricité. S’agissant du programme eau avec la BAD pour le Grand Libreville, les entreprises ont été retenues après appel d’offres international. Et elles se sont engagées à débuter les travaux au premier trimestre 2021. Et il restera au Premier ministre de les recevoir à nouveau et de fixer avec elles les dates précises de démarrage des travaux », a indiqué Alain Claude Bilie-By-Nze.
« C’est un projet de 60 millions de dollars (approximativement 33 milliards de FCFA, NDLR) que nous espérons exécuter dans les deux ou trois années qui arrivent. Il est important pour nous que nous ayons un suivi très rapproché du gouvernement afin qu’on puisse vraiment impulser l’implémentation de ce projet », a confié Alice Ouedraogo, représentante résidente de la Banque mondiale.
L’amélioration de l’accès des ménages et des industries à l’énergie électrique et à l’eau potable, du Grand Libreville (Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum), constitue un défi majeur pour les partenaires au développement.
Ces travaux d’amélioration du réseau électrique national auront une durée comprise entre 20 et 32 mois et permettront de soulager les localités rurales sous intégrées et les grandes agglomérations.
Brice Gotoa
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Le ministère en charge de l’Emploi et de la Fonction publique a lancé un appel à candidatures pour recruter 11 directeurs qui seront affectés dans les centres de formation professionnelle et technique du Gabon.
Il s’agit notamment du Centre de formation et d’enseignement professionnels aux métiers du transport et de la logistique Mohammed VI d’Akanda ; du Centre de formation et d’enseignement professionnels multisectoriel de Nkok ; du Centre de formation et de perfectionnement professionnels Basile Ondimba ; du Centre de formation et perfectionnement professionnels Valentin Mihindou-Mi-Nzambe de Tchibanga ; du Centre interafricain pour le développement et la formation ; du Centre de formation et perfectionnement professionnels Fidèle Andjoua de Franceville.
Ces établissements, dont quelques-uns vont ouvrir leur porte pour la première fois à cette rentrée académique 2020-2021, sont chargés d’assurer la formation initiale et continue dans différents métiers dans le but de répondre à la demande du marché de l’emploi. Pour cela, les offres de formation doivent être adaptées aux besoins des opérateurs économiques et en phase avec le marché de l’emploi.
Le ministère de l’Enseignement supérieur a prévu d’organiser une campagne du 7 au 19 décembre prochains, afin de conseiller les nouveaux bacheliers sur les filières et les métiers en adéquation avec leur potentiel et leur personnalité.
SG
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Le secrétaire général du Réseau des établissements d’enseignement supérieur et d’institutions de recherche d’Afrique centrale (Reesirac), Roger Tsafack Nanfosso, et le président de la Commission de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto Da Piedade Verissimo, ont signé, le 2 décembre 2020 à Libreville, un protocole d’accord de coopération dans le domaine de la recherche scientifique et universitaire.
« À partir de ce protocole d’accord de coopération, nous voulons lancer une opération spéciale de grande envergure. Il s’agit de mobiliser les ressources intellectuelles de l’Afrique centrale pour développer des actions régionales en éducation, en science, en technologie et en innovation », ajoute Gilberto Da Pedate Verissimo.
Pour le patron de la Commission de la CEEAC, il n’ya pas de développement des États membres sans une formation, une recherche, une université, une science et une technologie typiquement africaines. « Nous avons le devoir de faire valoir nos connaissances, car le soutien scientifique de l’Afrique centrale ne doit pas provenir de l’occident ou de l’orient, mais de l’Afrique centrale elle-même », a précisé Gilberto Da Piedade Verissimo qui a réaffirmé le soutien indéfectible de la CEEAC au Reesirac dans les domaines de la formation, l’éducation, la science, la technologie et l’innovation.
« Nous voulons être le bras séculier de la CEEAC dans le domaine de la recherche au sein de l’espace CEEAC, voilà pourquoi nous nous tenons à vos côtés, afin que nous servions ensemble les intérêts de l’Afrique centrale », justifie Roger Tsafack Nanfosso. Il est question d’« Organiser la construction de l’espace universitaire de la grande Afrique centrale pour faire en sorte que la recherche soit connue, que les enseignements soient communs pour faire en sorte qu’il y ait une mobilité du personnel enseignant et des étudiants », explique celui qui est par ailleurs recteur de l’université de Dschang au Cameroun.
Brice Gotoa
Le président de la République Ali Bongo Ondimba a reçu ce 2 décembre monseigneur Francisco Escalante Molina, nonce apostolique, et représentant du pape au Gabon et au Congo. Il était accompagné de monseigneur Jean Patrick Iba-ba, archevêque métropolitain de Libreville.
Cette audience a été l’occasion de passer en revue les relations bilatérales entre Libreville et le Vatican et certainement d’aplanir les divergences qui pourraient encore exister entre l’église catholique du Gabon et le gouvernement.
L’on se souvient en effet que les relations entre l’église catholique du Gabon et les autorités ont pris un coup de froid, il y a quelque temps, à la suite de la fermeture des lieux de culte, une mesure prise en mars à titre préventif contre la Covid-19. Les responsables de cette confession religieuse avaient décidé de rouvrir leurs églises le 25 octobre au lieu du 30 comme décidé par le gouvernement. Aujourd’hui, à en croire le président Ali Bongo, tout semble revenu à la normale.
SG
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Lors de la 180e réunion de la conférence de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP), 30 novembre 2020, le ministre gabonais du Pétrole, Vincent de Paul Massassa, a affirmé la volonté du Gabon à soutenir toutes les décisions concourant à la stabilité du marché sans mettre en péril l’équilibre au sein du secteur sur le plan national.
Au cours de ce conclave, la majorité des membres de l’organisation ont penché pour une prolongation jusqu’à fin mars 2021 du plafonnement de la production du pétrole à 7,7 millions b/j. Les discussions se poursuivent entre les 13 pays membres de l’OPEP et leurs alliés pour arriver à un consensus adapté au marché pétrolier. Il est question de trouver un compromis pour éviter une chute des prix du brut consécutive à la deuxième vague de la Covid-19 qui secoue l’Europe actuellement.
Pour le Gabon, si le prolongement de la baisse de la production est maintenu, son secteur pétrolier sera impacté. Car, pour l’année 2021, le Gabon table sur une production pétrolière de 10,5 millions de tonnes selon les prévisions du projet de loi de finances actuellement en examen à l’Assemblée nationale. Ainsi, ces objectifs du Gabon pour l’année prochaine pourront être altérés.
Ces discussions autour des mesures adéquates à prendre pour faire face à l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur l’économie mondiale et le marché pétrolier restent ouvertes. La décision finale sur une prolongation du seuil des baisses de production pétrolière des signataires de l’accord d’avril devrait être prise à la réunion du 3 décembre 2020.
Au cours du mois d’avril dernier, les pays membres de l’OPEP avaient décidé de réduire leur production de 9,7 millions b/j pour maintenir l’équilibre dans le secteur. Le Gabon en tant que pays producteur de l’OPEP a souscrit à cette réduction volontaire de production de 23% à environ 154 000 barils par jour.
Brice Gotoa