Le Nouveau Gabon

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Pour le démarrage effectif de l’exploitation des cinq zones agricoles à forte productivité (ZAP) récemment créées au Gabon, deux conventions ont été signées ce 15 décembre par les ministres des Eaux et forêts et de l’Agriculture.

Avec ces deux accords, « nous allons réellement démarrer les activités qui permettent de manière pratique d’exploiter nos cinq zones agricoles à forte productivité. Nous avons décidé d’organiser l’exploitation de ces zones de concert. Lorsqu’une date sera arrêtée par le gouvernement, nous lancerons les premiers appels à souscription à l’endroit des investisseurs », a expliqué Biendi Maganga-Moussavou, ministre de l’Agriculture. À la suite de ces deux accords, un comité technique sera mis en place dans les semaines à venir pour faciliter la mise en œuvre de ce projet.

Crées par le gouvernement en octobre dernier dans les localités de Kango et Andeme dans la province de l’Estuaire, Idemba et Mboukou dans le Ngounié et Bifoun-Abanga dans le Moyen Ogooué, ces cinq agropoles sont destinés à promouvoir la culture de spéculations vivrières, notamment la banane, le manioc, le maïs, le riz et le soja, de même qu’à développer l’élevage (avicole et porcin), à grande échelle.

Ce projet vise de ce fait la diversification de l’économie du pays ainsi que la création d’emplois. « Quand on regarde l’avenir du Gabon, nous avons aujourd’hui 600 000 enfants sur les bancs de l’école, cela voudrait dire qu’il y a 500 000 emplois à créer sur les 15 prochaines années et si nos deux départements ne s’associent pas pour répondre à cette problématique, il sera difficile pour d’autres secteurs de le faire dans le cadre de la diversification de l’économie gabonaise », a indiqué le ministre des Forêts Lee-White.

L’exploitation des agropoles se représente donc comme une opportunité pour la promotion de la création d’emplois et d’entreprises dans les chaînes de valeurs agricoles.

SG

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Le secrétaire général du ministère de la Santé du Gabon, Patrice Ontina, a remis le 14 décembre 2020, une chaine de froid à la direction du programme élargi de vaccination pour mener à bien le programme de vaccination qui a débuté au Gabon. Cette chaine d’équipement à température contrôlée, composée de 123 réfrigérateurs et 12 congélateurs, permettra de stocker et conserver les médicaments et les vaccins pharmaceutiques.

« Ce sont les équipements aux normes de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et de l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) qui seront répartis entre 119 formations sanitaires. Il s’agit tout simplement de renforcer les activités de vaccination élargie », a déclaré Patrice Ontina.

Ce matériel à usage médical sera très utile pour la première phase des activités de vaccination des enfants de moins d’un an et les femmes enceintes, organisées par le ministère de la Santé du 14 au 18 décembre 2020. Il servira pour le transport des vaccins de Libreville vers l’intérieur du pays ou dans certaines régions et localités.

Cette livraison de la chaine du froid s’inscrit dans un programme commun du gouvernement gabonais, de l’Organisation mondiale de la santé et du Fonds des Nations unies pour l’enfance destinée au renforcement des systèmes pour la survie et le développement des enfants.

B.G

Le 14 décembre, face aux sénateurs de la commission des finances, du budget et des comptes économiques, le ministre du Tourisme, Pascal Houangni Ambouroué, a défendu et obtenu un budget prévisionnel de 3,4 milliards de FCFA pour les programmes tourisme, pilotage et soutien à la politique du tourisme au Gabon.

Dans cette enveloppe, 1,6 milliard de FCFA seront alloués au programme tourisme (en baisse de 57 millions par rapport au budget affecté à ce programme dans la loi de finances rectificative 2020). Et le programme pilotage et soutien à la politique du tourisme sera doté d’un budget de 1,8 milliard de FCFA. Ce dernier programme n’avait pas été budgétisé en 2020.

Ce budget devrait mis à contribution pour le développement d’un tourisme durable respectueux de l’environnement et du bien-être des populations selon les responsables de ce département ministériel. Ce qui contribuera à la relance de ce secteur plombé par la crise sanitaire actuelle.

Le groupe de travail sur la relance de l’économie post pandémie, commis par le gouvernement, a chiffré le plan de relance du secteur touristique à 8,15 milliards de FCFA. Ce plan de relance s’articule autour de trois composantes : créer une offre touristique innovante et attractive ; encourager le tourisme local et promouvoir la destination Gabon. Pour l’heure, on ignore le sort qui a été réservé à ces propositions. 

SG

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Le ministre gabonais de la Promotion des Investissements, Carmen Ndaot, a eu une séance de travail, le 14 décembre 2020, avec le directeur administrateur général d’Eiffage Gabon, Henri Walker et le directeur général international d’Eiffage énergie systèmes, Ludovic Duplan, sur les opportunités d’investir au Gabon.

La séance de travail visait à passer en revue les projets susceptibles d’intéresser la multinationale dans les secteurs prioritaires des infrastructures et de l’énergie, des domaines dans lesquels elle jouit d’une solide expérience et d’une expertise mondialement reconnue. « Notre but est de recueillir les besoins prioritaires réalisables de la République gabonaise notamment les projets qui peuvent se mettre en place le plus rapidement possible », a confié Henri Walker.

La société Eiffage Gabon est la filiale du Groupe français Eiffage, l’un des leaders européens dans les métiers de la construction et de l’immobilier, du génie civil, du métal et de la route, de l’énergie et des concessions avec les partenariats public-privé. Présent dans 50 pays à travers le monde, la marque a déjà plusieurs réalisations à son actif sur le continent africain notamment au Sénégal, au Ghana ou encore au Bénin.

En 2014, la société française a remporté un contrat d’une valeur de plus de 52 milliards de FCFA pour la conception et la construction de l’annexe de l’Assemblée nationale du Gabon à Libreville. « Comme vous le savez, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, dans le cadre de son projet de développement, a identifié l’investissement comme un levier de croissance créatrice de richesses et d’emplois et nous avons donc bénéficié de l’expertise et de l’expérience du groupe Eiffage dans le cadre d’un accompagnement pour la réalisation des projets prioritaires du Gabon dans les secteurs stratégiques », a indiqué Carmen Ndaot.

B.G.

Le Trésor public gabonais va tenter de lever, ce 16 décembre, la somme de 35 milliards de FCFA sur le marché des titres de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), commun à la Centrafrique, au Congo, au Cameroun, à la Guinée équatoriale et au Tchad, d’après un communiqué conjoint des ministres de l’Économie et de la Relance et du Budget.

Cette levée de fonds se fera à travers trois opérations. Notamment, deux émissions par voie d’adjudication d’obligations du Trésor assimilables (OTA) d’une valeur comprise entre 7,5 milliards et 10 milliards de FCFA chacune. D’une maturité de 7 ans au taux d’intérêt de 7,5%, la première émission arrive à échéance en 2027. La seconde a une maturité de 3 ans pour un taux d’intérêt de 5,75%. Enfin, la dernière opération est une émission de bons du Trésor assimilables (BTA) de 15 milliards de FCFA et d’une maturité de 52 semaines.

Selon le communiqué, la souscription se déroulera auprès des 18 banques et établissements agréés comme spécialistes en valeur du trésor par le ministre en charge de l’Économie.

SG

La route Port-Gentil-Omboué, longue de 95 km, sera livrée le 15 décembre prochain selon le directeur général des infrastructures. Serge Pamphile Moumbougou Ditengou l’a indiqué dans les colonnes du quotidien gabonais l’Union.

Les travaux avaient été lancés en 2014 pour une durée d’exécution initiale de cinq ans. Mais, les travaux ont finalement pris plus de temps que prévu. « Il s’agit d’une construction neuve, puisque la route n’existait pas. Des études ont été menées sur ce terrain hostile qui n’a pas forcement facilité l’exécution des travaux », a-t-il expliqué. Avant la livraison prévue pour le 15 décembre, les travaux de cette voie ont été provisoirement réceptionnés le 30 septembre 2019 d’après Serge Pamphile Moumbougou Ditengou.

Financé par un prêt d’Exim Bank Chine à hauteur de 342 milliards de FCFA et par l’État gabonais pour un montant de 17 milliards de FCFA, ce projet est constitué d’une route et de deux ponts qui s’étendent sur 4,777 km et 4,505 km. « Il s’agit-là, du premier et second plus grand pont d’Afrique centrale d’une part ; et du 3e et 4e en Afrique en général, d’autre part », a affirmé Serge Pamphile Moumbougou Ditengou.

L’axe Port-Gentil-Omboué permettra de relier Port-Gentil avec l’intérieur du pays. La ville n’était jusqu’ici accessible que par les voies maritimes et aériennes.

SG

La première phase des activités de vaccination intensifiées pour les enfants de moins d’un an et les femmes enceintes se déroule depuis ce 14 décembre 2020 sur 24 départements sanitaires du Gabon. Cette campagne, qui s’achève le 18 du même mois, est organisée par le ministère de la Santé en partenariat avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Cette première phase ne concerne que 5 des 9 provinces du pays (Estuaire, le haut Ogooué, la Nyanga, l’Ogooué-Maritime et le Woleu-Ntem).

Il s’agit essentiellement des vaccins contre les formes graves de la tuberculose (BCG), l’anti poliomyélitique oral (VPO) et le Pentavalent (vaccin combiné contre la Diphténie, le tétanos, la Coqueluche, l’hépatite B, les Pneumonies et les Méningites à Haemophilus influenzae de type b), le vaccin anti poliomyélitique injectable ou inactivé (VPI), le vaccin anti rougeoleux (VAR) et le vaccin anti amarile contre la fièvre jaune (VAA). Les séances de vaccination se dérouleront dans les structures sanitaires et auprès des chefs de quartier et villages retenus.

Cette campagne de vaccination de masse s’inscrit dans le cadre du renforcement des activités du Programme élargi de vaccination (PEV). La deuxième phase de ces activités se déroulera du 21 au 27 décembre 2020 pour les autres départements sanitaires. Pour rappel, la vaccination de routine se poursuit sur l’ensemble du territoire national conformément au calendrier vaccinal.

Brice Gotoa

L’Agence nationale de promotion des investissements (Anpi) et la compagnie d’assurance Axa ont décidé de se mettre ensemble pour la protection du patrimoine des entreprises gabonaises. Une convention de partenariat a pour cela été signée le 8 décembre entre les deux institutions.

« Ce partenariat inédit vise à assurer la protection du patrimoine des entrepreneurs gabonais, en leur proposant des offres préférentielles et de qualité, tant pour les souscriptions que pour le règlement des sinistres », explique l’Anpi. Le patrimoine est compris comme l’ensemble des actifs d’une personne physique ou morale.

En fait, « un entrepreneur se trouve parfois confronté au risque de perdre tous ses biens à cause des crédits auprès des banques par exemple. Ce type de convention entre l’ANPI et Axa pourra aider l’entrepreneur gabonais à supporter les aléas de l’activité entrepreneuriale. Ce qui est une bonne chose », soutient un chef d’entreprise.

Un partenariat qui, selon certaines sources au sein de l’Anpi, va davantage encourager la création d’entreprises. Grâce à l’Anpi, 1500 entreprises ont été créées entre 2018 et début 2019 au Gabon. Et le guichet numérique de l’investissement (GNI) lancé en juin 2020 a facilité la création de plus de 1200 entreprises au Gabon entre juin et aout 2020.

SG

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Comme ils se sont engagés auprès du Fonds monétaire international, les autorités commencent à prendre des mesures pour réintégrer le Gabon dans l’Initiative sur la transparence des industries extractives (ITIE) pour assurer la transparence et la bonne gouvernance des revenus du secteur extractif. Le ministre du Pétrole, du Gaz et des Mines, Vincent de Paul Massassa, a présidé, le 11 décembre, la cérémonie d’installation d’une équipe qui devra conduire le processus vers une nouvelle adhésion du pays à l'ITIE. 

Dénommé Groupement d’intérêt de l’Initiative sur la transparence des industries extractives, cette équipe sera dirigée par Léontine-Tania Oyouomi-Loumbou, diplômée en droit et finances. « Il nous revient désormais, assistés par la société civile, les administrations sœurs et les entreprises actives dans le secteur de l’extraction, de satisfaire pleinement aux exigences et critères fixés par l’ITIE tant sur les données de production inhérentes à notre secteur d’activités que sur la gestion des ressources naturelles afin de donner toutes les assurances devant concourir à une proche préadhésion », a-t-elle déclaré. 

Le Gabon avait adhéré pour la première fois à l’ITIE, le 14 mai 2004, avant d’être suspendu en 2013. Et dans son programme triennal de réformes économiques et financières signé avec le FMI, soutenu par mécanisme élargi de crédit (MEC), le pays s’était engagé à réintégrer cette initiative. Mais, jusqu’à la fin du programme, le 18 juin 2020, cela n’avait pas toujours été fait.

« Nous restons déterminés à mettre en œuvre les réformes restant sous le programme MEC, en particulier l’application à l’initiative sur la Transparence dans les industries extractives (ITIE) », avait, néanmoins, rassuré l’alors ministre de l’Économie et des Finances, Jean-Marie Ogandaga. C’était dans la lettre d’intention adressée au FMI, le 3 avril 2020, pour solliciter l’assistance financière de l’institution de Bretton Woods, au titre de l’instrument de financement rapide (IFR), pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie de la Covid-19.

« Aucun effort ne sera donc ménagé pour afficher une totale transparence dans la communication des revenus découlant de l’octroi de permis pétroliers, concessions minières ou aurifères et de leur gestion afin de rassurer l’opinion publique et nos partenaires internationaux sur le fonctionnement de nos activités et de mieux en cerner les incidences sur notre économie », a d’ailleurs indiqué la nouvelle présidente du Groupement d’intérêt de l’ITIE.

Brice Gotoa

Après la suspension des importations de volaille vivante, œufs à couver, œuf de table et poussins d’un jour le 26 novembre dernier, les autorités gabonaises ont pris un nouvel arrêté 8 décembre dernier pour modifier cette mesure. Désormais, ces importations sont de nouveau autorisées à condition qu’elles proviennent « des zones où compartiments considérés comme indemnes d’influenza aviaire hautement pathogène dans les pays infectés », soutient le ministère de l’Agriculture dans son texte.

Ces zones sont celles qui n’ont pas enregistré de cas de grippe aviaire au cours des douze derniers mois, et ce, « sur la base des données issues de la surveillance épidémiologique », apprend-on. À noter que des foyers de grippe aviaire H5N8 ont été identifiés dans les pays européens, asiatiques et africains, qui figurent parmi les fournisseurs du Gabon.

Les importateurs devront donc fournir toutes les autorisations et toutes les informations certifiant de la provenance de leurs produits et de leur qualité. Il s’agit, entre autres, d’un certificat sanitaire international, des vaccins réalisés. Aussi, dès l’arrivée au pays, les services vétérinaires officiels doivent-ils être présents lors du débarquement des produits, pour effectuer des contrôles.

Ce nouvel arrêté, selon la direction de l’élevage au ministère de l’Agriculture, est pris pour permettre aux acteurs de la filière de renouveler leurs stocks et limiter ainsi la pénurie de la volaille tant chez les éleveurs que dans les marchés. Ce qui limitera aussi l’impact de la mesure du 26 novembre sur le panier de la ménagère.

SG

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