Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Ce 25 novembre 2020, plusieurs documents jugés « confidentiels » ont été envoyés à plusieurs médias. Le stratagème vise à mettre en cause le ministre de l’Économie, Jean-Marie Ogandaga (photo), accusé d’être au cœur d’un nouveau scandale d’exemption et d’accords transactionnels, au bénéfice de plusieurs entreprises pétrolières. Des agents des régies financières, qui ne digèrent pas la nouvelle méthode d’attribution des primes, sont soupçonnés d’être à l’origine des fuites.

En réaction à la diffusion de ces documents administratifs sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Économie et de la Relance vient de faire une mise au point. Dans un communiqué commis à cet effet, le département ministériel parle d’informations erronées. « En effet, ces derniers (auteurs des fuites) estiment, à tort, que ces entreprises avaient manifesté la volonté de s’acquitter de leurs pénalités réglementaires qui fixent au plus haut niveau le seuil d’amende prévu par le code des douanes », indique le communiqué.

« Dans les faits, face à l’incapacité de ces sociétés de payer ces sommes très importantes, des accords transactionnels leur ont été accordés dans le strict respect dudit code (article 327 du code des Douanes) », soutient le ministère. Un accord transactionnel est une entente entre deux parties litigantes : les sociétés d’une part, et l’administration des Douanes ou des Impôts d’autre part.

En conséquence, « au vu du caractère diffamatoire du contenu diffusé, les autorités du ministère de l’Économie et de la Relance se réservent le droit d’ester en justice les auteurs de ces informations malveillantes », conclu ledit communiqué.

Marcel Saint-clair Eyene

A partir du 30 novembre prochain, le personnel de santé ne bénéficiera plus de la gratuité du transport instaurée par le gouvernement depuis le début de la crise sanitaire pour limiter les contacts avec les populations et faciliter les déplacements de ceux-ci.

« Dans le cadre des mesures de veille et de riposte contre la Covid-19, le gouvernement avait mis gratuitement à la disposition du personnel de santé engagé dans les soins, 28 bus de la société Trans’Urb pour leur transport pendant une période de six mois. Conformément aux instructions du Premier ministre, je vous informe de la suspension de cette mesure à compter du 30 novembre 2020 », informe Patrice Ontina, secrétaire général du ministère de la Santé, dans une note de service.

Cette mesure est suspendue comme plusieurs autres mises en place par le gouvernement au début de cette pandémie. Il s’agit, entre autres, de la fin de la gratuité du transport pour les élèves de terminale et de la réduction des tarifs de création d’entreprises.

Ces décisions sont prises dans un contexte où la pandémie est sous-contrôle sur le territoire gabonais avec 96 cas actifs et un taux de guérison de plus de 98% au 23 novembre 2020.

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Des 470 millions € (308 milliards de FCFA) prévus par la Banque de développement de l’Afrique centrale (BDEAC) pour financer la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires de la Cemac, 176,29 milliards de FCFA vont aller aux projets touchant le Gabon.

Il s’agit de la construction des tronçons manquants de la route Ndendé-Doussala-Dolisie du corridor Libreville-Brazzaville à hauteur de 61,18 millions €, soit 40,13 milliards de FCFA ; de la construction de la route Kogo-Akurenam du corridor Bata-Libreville (200 millions €, soit 131,2 milliards de FCFA) ; et enfin, de l’interconnexion du réseau de fibre optique entre le Gabon et les autres pays de la Cemac (7,56 millions €, soit 4,96 milliards FCFA).

Les autres projets à financer par la BDEAC dans la sous-région sont l’aménagement du corridor Brazzaville-Ouesso-Bangui-Ndjamena, liaison Congo-Tchad-Centrafrique (178 millions €, soit 116,77 milliards de FCFA) ; la construction d’un pont sur le fleuve Ntem, facilitation du transport et sécurité routière sur la route transnationale Kribi-Campo-Bata, sur le corridor Yaoundé-Bata (13,59 millions €, soit 8,9 milliards FCFA) ; la construction de la voie express Lolabé-Campo entre le Cameroun et la Guinée équatoriale (9,40 millions €, soit 6,16 milliards de FCFA).

Rappelons que la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) a levé la somme de 2 492 milliards de FCFA pour 11 projets intégrateurs prioritaires les 16 et 17 novembre dernier à Paris. Outre la BDEAC, d’autres partenaires bilatéraux et multilatéraux traditionnels et émergents, publics et privés, vont financer la mise en œuvre de tous ces projets.

SG

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Depuis le 24 novembre 2020, le Gabon accueille, pour la première fois, le concours « Africa Code Challenge ». Lancé en 2015 par l’Unesco, Africa Code Challenge est un programme international initié par Africa Code Week et plusieurs partenaires dont l’objectif est d’initier 1,5 million de jeunes Africains à la programmation informatique et aux compétences numériques.

Concrètement, ce programme va former les enfants de la tranche de 8 à 16 ans dans tout ce qui est informatique et nouvelles technologies. Avec « Africa Code Challenge », ces jeunes ont la possibilité de faire preuve de créativité pour espérer faire partie des finalistes qui devront représenter le Gabon à l’international.

« Ce n’est pas seulement Libreville qui nous intéresse, mais le Gabon parce que nous avons pour objectif de former 1500 jeunes et initier les enfants aux métiers du codage, etc. », a expliqué Zara Kassa, organisatrice de l’évènement. Après le lancement à Libreville, cette compétition devrait s’étendre dans les autres grandes villes et localités du pays.

Brice Gotoa

Le Gabon est dans le top 8 des destinations offrant, pour 2021 et au-delà, le meilleur modèle pour le tourisme durable, la protection des milieux naturels et des espèces animales. Le classement a été publié le 17 novembre 2020 par National Geographic, le média de la science et de l’exploration.

Le pays se hisse au 7e rang mondial devant l’Allemagne (Fribourg) et derrière le Danemark (Copenhague), le Costa Rica, la Finlande (Helsinki), les USA (Denver), la Nouvelle-Calédonie, la Grèce (Alonissos).

Seul pays africain à figurer dans ce classement, le Gabon se positionne, selon le média de la science et de l’exploration, comme un des pays qui met un accent particulier sur la préservation des espèces à l’instar des tortues luth en danger critique d’extinction, des baleines et des dauphins migrateurs.

Car, avec ses 13 parcs nationaux couvrant 11% de ses terres, le Gabon est un endroit « où les éléphants et les hippopotames se promènent librement ». En plus, « ses forêts qui représentent 80% de sa superficie abritent des gorilles des plaines de l’ouest en danger d’extinction », explique le média.

D’après National Geographic, il est prévu au Gabon une stratégie de développement durable qui promet également d’élargir l’écotourisme afin de préserver le côté sauvage de certains espaces des forêts gabonaises.

Des perspectives qui vont en droite ligne des stratégies mises en place par le Gabon pour la relance de son secteur touristique sinistré avec la crise du Coronavirus.

SG

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L’usine de production du biocarburant à base d’huile de palme sera installée sur un site situé dans la zone sud de Libreville. L’information a été donnée au cours d’une récente visite d’Apollinaire Alassa, directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), partie prenante du développement de ce projet, rapporte l’Agence Ecofin.

Il s’agit d’un site d’une superficie de 5 hectares, situé non loin du port à bois et du site de stockage d’hydrocarbures. Il a été choisi du fait de sa proximité avec la mer. Une position qui va faciliter l’importation des équipements et l’exportation des produits dérivés issus de la transformation de l’huile de palme nécessaire à la production du biocarburant.

Au mois d’octobre dernier, le Singapourien Olam international Palm qui pilote ce projet au Gabon, a reçu des autorisations pour la construction de cette usine. Un projet qui, d’après les autorités gabonaises, vise à diversifier l’économie locale à travers la production d’agrocarburants, de graisses et de margarine.

Elle va produire du biocarburant, moins polluant, qui viendra renforcer la compétitivité de la filière huile de palme et concrétiser l’orientation du Gabon en faveur de la préservation de l’environnement et de la lutte contre les changements climatiques. Ce projet va également contribuer à créer des emplois.

SG

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Un nouvel ambassadeur gabonais a été nommé lors du Conseil des ministres du 20 novembre dernier. Il s’agit de Flavien Enongoue (photo) accrédité en Italie. Ancien ambassadeur du Gabon en France, Flavien Enongoue avait été remplacé au mois de septembre dernier par Liliane Massala. Âgé de 49 ans, cet ancien conseiller spécial du président Ali Bongo est titulaire d’un doctorat en philosophie politique.

Au cours de ce Conseil des ministres, Arlette Raymonde Nyingone Obame a été nommée deuxième Conseiller, chargée du secrétariat de l’ambassadeur du Maroc.

Le gouvernement a en plus marqué son accord aux demandes d’agréments de quatre nouveaux ambassadeurs au Gabon (Brésil, Algérie, Tunisie, et République hellénique). Ce sont respectivement José Marcos Nogueira Vianna, Abdelhak Aissaoui, Karim Ben Becher et Calliope Douti.

La nomination d’Oliver Beer en qualité de représentant du Haut-commissariat des réfugiés (HCR) au Gabon, avec résidence à Yaoundé au Cameroun, a par ailleurs été approuvée par le gouvernement.

SG

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Le Syndicat national des agents de la poste (Synaposte) a décidé de durcir la grève par la fermeture des guichets de la poste dès ce 24 novembre 2020. Ce, pour empêcher les fonctionnaires de passer à la caisse cette fin du mois pour leurs salaires. L’annonce a été faite au cours de l’assemblée générale extraordinaire du 23 novembre 2020, convoquée à la demande d’une majorité des employés.

En optant pour la fermeture des bureaux dès ce 24 novembre, les syndiqués veulent davantage mettre la pression sur les autorités en vue d’une sortie définitive de crise. 

« Nous refusons d’être des cordonniers mal chaussés et des tailleurs mal habillés. Nous sommes fatigués d’attendre nos salaires. Tant que nous ne serons pas payés, nous érigerons ici, un piquet de grève illimitée », a confié un membre du Synaposte.

Les postiers réclament entre autres le paiement des arriérés des salaires du mois d’octobre et de novembre ; le rétablissement du calendrier mensuel de paiement des salaires à partir de décembre 2020 et le paiement mensuel des salaires tous les 25 de chaque mois, au même moment que les fonctionnaires.

Brice Gotoa

Créé en 1984, le Centre de formation et de perfectionnement professionnels Basile Ondimba (CFPPBO) devrait observer une cure de jouvence dans les tout prochains jours. C’est ce qui ressort de la descente de terrain effectuée ce 23 novembre 2020, par la ministre de l’Emploi, de la Fonction publique, du Travail et de la Formation professionnelle, Madeleine E. Berre et la représentante résidente de la Banque mondiale au Gabon, Alice Ouegraogo.

« La visite que nous avons faite, c’était pour envisager la faisabilité de la réfection des bâtiments, des salles de classe et des salles des travaux dirigés », a affirmé la ministre Berre. Il est à noter que le Centre de formation et de perfectionnement professionnels Basile Ondimba, vieux de 36 ans, présente bien de signes de caducité.

La réhabilitation de la première structure de formation professionnelle du pays s’inscrit dans le cadre du Projet de développement des compétences et de l’employabilité (Prodece), initié par le gouvernement et financé par la Banque mondiale. Le Prodece concerne la construction de deux centres de formation dans la zone économique de Nkok, dédiés aux métiers des BTP et aux NTIC, et la réhabilitation de quatre centres de formations et lycées techniques. L’objectif est d’améliorer les conditions d’apprentissage des jeunes et de favoriser l’adéquation formation-emploi.

Marcel Saint-clair Eyene

Le réseau des Femmes actives du Gabon (FAG), porté sur les fonts baptismaux au mois de juillet 2020, a officiellement lancé ses activités le 21 novembre dernier. Il est constitué de 3000 femmes qui ont pour dénominateurs communs l’engagement de saisir toutes les opportunités d’affaires locales et internationales pour leur épanouissement socio-économique.

À court terme, Femmes actives du Gabon entend créer un cadre d’intégration dans le monde de l’entreprenariat de la gent féminine gabonaise. Et sur le long terme, elle ambitionne de recenser des profils susceptibles d’attirer l’attention des opérateurs économiques et de l’État gabonais, afin de créer un cadre de concertation publique-privée.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Décennie de la femme. Laquelle vise l’accroissement du pouvoir économique de la femme gabonaise, afin de la sortir de la dépendance et surtout de la précarité.

« Cette initiative menée par des femmes gabonaises méritait qu’on y consacre un peu de notre temps, pour les appuyer », a déclaré le ministre des PME, Hugues Mbadinga Madiya, qui a honoré de sa présence le lancement de cette plateforme. Ce dernier a par ailleurs révélé la soumission au parlement d’une loi sur la sous-traitance en matière d’octroi des marchés, en vue de soutenir les PME et appelé les FAG à saisir cette opportunité.

Pour sa part, le gouverneur de la province de l’Estuaire, Françoise Dikoumba, également présente au lancement de ce réseau, s’est montré disposé à « encourager toutes les initiatives qui sont menées pour le développement de l’entreprenariat, d’autant plus que la plateforme compte plus de 3 000 adhérentes issues de divers domaines. »

Marcel Saint-clair Eyene

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