Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) sont dans la capitale gabonaise pour la 18e session ordinaire du sommet des chefs d’États et de gouvernements qui se tient ce 27 novembre.

Plusieurs sujets devraient être au cœur des échanges entre les chefs d’État et de gouvernement des 11 pays de la CEEAC (Angola, Burundi, Cameroun, Congo, République démocratique du Congo, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda, Tchad, Sao Tomé-et-Principe). Il s’agit notamment de la question du personnel de l’ancien secrétariat général de la CEEAC devenu Commission de la CEEAC, la situation financière de la CEEAC marquée par des dettes et les arriérés de contributions des États membres qui plombent le fonctionnement de l’institution.

Lors du conseil des ministres des États membres tenus en prélude au sommet des chefs d’État, les États membres ont été exhortés à s’acquitter de la totalité de leurs arriérés de contributions afin de permettre à la communauté d’atteindre ses objectifs.

Ce conseil des ministres a aussi recommandé « à la Commission de régulariser la situation budgétaire de l’exercice 2020 en soumettant un projet de budget dont le financement des États membres sera exclusivement fondé sur le paiement d’arriérés de 40%, et de mener une réflexion sur la clé de répartition des contributions des États membres au budget de la communauté au regard du contexte économique et social actuel des États ».

On devra par ailleurs assister au passage du témoin à la présidence en exercice de la conférence des chefs d’État de la CEEAC entre le chef de l’État gabonais Ali Bongo Ondimba et son homologue congolais Denis Sassou Nguesso. Il a occupé ce poste pendant cinq ans.

En prélude au sommet des chefs d’État de la sous-région, deux conseils des ministres ont été organisés. Le premier s’est tenu le 24 novembre par visioconférence et l’autre le 26 novembre en présentiel à Libreville.

SG

En installant le nouveau directeur général de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf), le secrétaire général adjoint de la présidence de la République, Serges Ename Nsolet, a présenté sa feuille de route. On apprend ainsi que Daniel Christian Rogombet aura pour mission principale de développer l’infrastructure numérique sur l’ensemble du territoire national gabonais.

Les chantiers urgents sont entre autres, le Backbone national gabonais, le Plan national stratégique Gabon digital 2025 et le Système d’information de santé. Il s’agit aussi de développer de manière cohérente les applications e-gouvernement, de gérer harmonieusement le spectre des fréquences, et de contrôler les ressources liées aux investissements en matière d’informatique, d’audiovisuel et de télécommunication au Gabon.

« Vous serez notamment attendu sur la poursuite des projets en cours et sur la réalisation des nouveaux projets. Tels que la normalisation et l’informatisation des grands registres unifiés de l’État, la mise en place de e-gouvernement à l’horizon 2025 avec la nécessaire sécurisation du système d’information », a indiqué Serge Ename Nsolet au promu.

Son prédécesseur, Alex Bernard Bongo Ondimba, a travaillé à faire de la structure, un acteur majeur de la construction du Gabon numérique. L’agence a participé à plusieurs chantiers, contribuant ainsi à la transformation digitale du pays. « Je prends la mesure à cet instant des enjeux de ma nouvelle mission. Je m’attacherai à matérialiser cette confiance en mettant en œuvre la vision de monsieur le président de la République et du gouvernement », a confié Daniel Christian Rogombe.

Créé par décret présidentiel le 27 janvier 2011, l’Aninf est un acteur majeur du gouvernement gabonais dans la mise en place de la stratégique nationale en matière de développement du numérique au Gabon. Elle compte à son actif plusieurs réalisations sur le territoire et dans la sous-région.

Brice Gotoa

La filiale au Gabon de la Compagnie financière africaine (Cofina) s’est engagée, le 25 novembre 2020, à accorder un financement de 250 millions de FCFA au profit de l’entreprenariat au Gabon. Cette ressource permettra d’appuyer le programme d’accélération dénommé « Start X 241 », porté par Ogooué Labs, un incubateur de jeunes entreprises, partenaire de Cofina sur cette initiative.

« Une telle initiative, à mon sens, permettra de créer les pépites de la future économie de notre pays le Gabon. Notre action conformément à l’orientation de notre PDG est de soutenir l’entrepreneur au sein des pays où nous développons notre activité », a déclaré, directeur général de Cofina Gabon, Yvan N’na Mboma.

Pour le fondateur d’Ogooué Labs, Sylvère Boussamba, ce partenariat milite davantage pour la structuration de l’économie numérique gabonaise qui joue déjà les premiers rôles dans l’espace sous régional.

« Le Gabon a réussi à se hisser au 2e rang des pays les plus connectés du continent africain avec 62% de pénétration internet. L’ONG Ogooué Labs établit d’autres partenariats publics, privés et internationaux à fin de participer activement au développement de notre écosystème numérique dans le but d’accélérer sa transformation numérique », a confié Sylvère Boussamba.

Ce programme ambitionne de créer 10 startups tech, recruter et former 20 entrepreneurs gabonais au management de startup et employer près de 40 jeunes gabonais au sein de ses structures.

Brice Gotoa

Depuis le 20 novembre Ghislain Modza Mboma est le nouveau directeur général de l’Agence nationale de promotion des investissements (Anpi). Il remplacement Gabriel Ntougou.

Ghislain Modza Mboma prend les rênes de cette structure dans un contexte de crise et devra donc relever plusieurs défis pour la promotion des investissements au Gabon. Dans la continuité de son prédécesseur, il devra mettre en œuvre des actions pour améliorer le climat des affaires dans le pays.

Le guichet numérique d’investissement (GNI), lancé en juin 2020 par son prédécesseur, a permis d’accroitre considérablement le nombre d’entreprises créées dans le pays en quelques mois seulement. Selon des chiffres de l’Anpi, plus 1600 entreprises ont été créées en l’espace de deux mois (entre juin et aout 2020). Aujourd’hui, malgré les effets de la crise sanitaire sur les entreprises, il devra relever le défi d’accroitre ces taux.

Et son expérience au sein de cette structure sera un atout. Depuis 2016, Ghislain Modza Mboma est le directeur de la promotion des investissements à l’Anpi. Et à ce poste, il a contribué à la conception et à l’opérationnalisation de l’Agence.

Avant d’intégrer l’Anpi, il a été directeur régional en charge des pays francophones pour le groupe turc Yildirim Holding, spécialisé dans les mines et l’énergie. Son rôle consistait à conseiller le groupe dans sa stratégie de développement en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, rechercher des partenaires et construire des relations entre les autorités publiques et le secteur privé pour le groupe.

Il a également été le country manager de la filiale de IELS Global (une structure de service aux sociétés pétrolières) ; DG de l’établissement de microfinance Loxia en 2010 et directeur Western Union BGFI Bank de 2001 à 2010. Une grande expérience qu’il devra mettre au profit de l’Anpi et de l’économie gabonaise.

SG

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Sur une prévision de 276,5 milliards de FCFA, arrêtée dans la loi de finances rectificative 2020, le gouvernement annonce avoir déboursé près de 185,4 milliards de FCFA, pour le règlement des charges de la dette au cours des neuf premiers mois de l’année en cours. Ce qui fait un taux de réalisation de 67% par rapport aux prévisions.

L’information est contenue dans le rapport d’exécution budgétaire pour le compte du troisième trimestre 2020. Selon ce document, ce niveau d’exécution supérieur à celui enregistré à la même période en 2019. À cette date-là l’année dernière, le pays avait remboursé 139,1 milliards de FCFA de dettes.

De manière détaillée, ces règlements sont composés de charges d’intérêts sur la dette extérieure pour 124,8 milliards de FCFA et 60,6 milliards pour ceux de la dette intérieure. S’agissant de la dette extérieure, les intérêts de la dette bilatérale s’élèvent à 14, 6 milliards, ceux de la dette multilatérale à 14,4 milliards ; la dette envers les marchés financiers se situe à 89,8 milliards et les intérêts des banques commerciales se chiffrent à 6 milliards.

Pour les intérêts sur la dette intérieure, on enregistre 49,6 milliards de FCFA pour la dette intérieure conventionnée. Ils se composent notamment de 28,9 milliards au titre des intérêts bancaires ; 3,2 milliards sur les moratoires et 17,5 milliards sur les marchés financiers.

Les intérêts liés à la gestion de la trésorerie de l’État, quant à eux, se chiffrent à près de 11 milliards de FCFA. Ils se répartissent entre 2 milliards de facilités de caisse ; 8,9 milliards sur les intérêts des Bons du Trésor assimilables (BTA) et 192 millions sur les autres frais bancaires.

Marcel Saint-clair Eyene

Le bureau sous-régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture au Gabon et pour l’Afrique centrale et le gouvernement gabonais sont à pied d’œuvre pour la densification des activités de pêche dans le pays.

Plusieurs missions sont organisées dans des localités du pays en vue d’identifier les appuis nécessaires au développement des centres de pêches maritimes et continentales. À la suite des localités de Mouila et de Mayumba, une délégation d’experts s’est rendue la semaine dernière dans la localité de Coco Beach, située à une centaine de kilomètres au de Libreville.

À l’instar des précédentes descentes de terrain, il a une fois de plus été question d’évaluer les atouts, les opportunités ainsi que les contraintes liées au développement de la pêche dans cette localité. Les échanges avec les parties prenantes ont, par exemple, permis à la délégation de la FAO « de mieux cerner les problèmes rencontrés, leurs causes ainsi que les défis et les opportunités, pour définir des appuis techniques ciblés qu’elle envisage d’apporter au gouvernement à travers son programme de coopération technique ».

Ce projet en cours de maturation visera le développement et l’encadrement des chaines de valeurs des produits halieutiques de la pêche artisanale de manière durable, efficace et inclusive sur les sites de Coco Beach, Mayumba, Mouila, Makokou et Franceville. Cela, à travers les renforcements des capacités des centres de pêche et des services rendus aux Organisations de producteurs.

Dans la cadre de l’encadrement de la pratique de la pêche et de l’aménagement des ressources halieutiques, le gouvernement a pris un certain nombre d’initiatives ces dernières années. Celles-ci ont abouti à la création des centres de pêche artisanale dans les villes de Libreville, Port-Gentil et Lambaréné. D’autres sont en cours de construction, notamment à Cocobeach.

Selon le gouvernement, « la construction de ces centres de pêche traduit la volonté d’améliorer la pratique de la pêche et les conditions de travail des pécheurs artisanaux en apportant certains services essentiels aux usagers des ressources halieutiques tout en luttant contre la cherté de la vie en favorisant une meilleure mise en marché des produits de la pêche ».

Marcel Saint-clair Eyene

Entre janvier et juin 2020, les banques gabonaises ont été très exigeantes dans l’octroi des crédits. Sur les crédits de long terme (remboursables sur 80 mois en moyenne, 6% du volume total des nouveaux crédits), où les taux d’intérêt ont été les plus élevés du marché, elles tiennent le haut du pavé, avec des taux d’intérêt moyens allant jusqu’à 14,5%, au cours de la période sous revue. Le pays est suivi par la République centrafricaine (RCA, 10,7%), le Cameroun (10,3%).

En ce qui concerne les crédits à moyen terme (remboursables sur 42 mois en moyenne, 15 % du volume total des nouveaux crédits), très prisés par les opérateurs économiques, le pays affiche des taux d’intérêt moyens de 14,23. C’est également le taux le plus élevé de la Cemac. Le Gabon est suivi par la RCA (12,47%) et le Cameroun (11,93%).

En plus d’être les champions en matière de cherté des crédits de long et moyen termes, le Gabon et la RCA gardent le même statut sur les conditions d’octroi des emprunts de court terme (11 mois en moyenne, 79% du volume total des nouveaux crédits). Pour ces emprunts, les banquiers gabonais et centrafricains ont pratiqué des taux d’intérêt moyens respectifs de 12, 46 et 11,58%, apprend-on.

BRM

Des 144 propositions adoptées par les responsables de l’administration publique et les organisations syndicales lors du forum de la fonction publique, organisé en janvier dernier à Libreville, 31 ont été validées par le gouvernement en Conseil des ministres le 20 novembre.

Parmi ces propositions se trouve l’adoption du plan de régularisation progressif des situations administratives qui concerne l’année 2020-2021 pour les agents en présalaires de tous les secteurs et les diplômés de toutes les écoles nationales. Ce plan de régularisation des agents publics prévoit également les reclassements après les stages dans tous les secteurs de l’administration, après les concours professionnels et ceux des enseignants admis au Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames).

« Les travailleurs doivent se rassurer que les choses vont bientôt commencer et que l’inquiétude justifiée des uns et des autres doit s’apaiser aujourd’hui vu notre implication dans ce travail. À aucun moment, nous n’allons permettre que leurs intérêts soient menacés. Nous comptons sur l’ensemble des partenaires sociaux pour que ce qui va être fait intègre tout le monde. Nous avons en idée les jeunes qui attendent, ceux qui sont en activité et les retraités », a indiqué le vice-président du Comité de pilotage du forum de la Fonction publique, Joël Ondo Ella, au cours d’une rencontre avec les partenaires sociaux le 24 novembre à Libreville.

En plus des régularisations, les 31 propositions contiennent la mise en place de la commission interministérielle (ministère du Budget, et de la Fonction publique) sur les modalités d’arrimage des pensions au nouveau système des rémunérations (soutenabilité financière du système de pension, délais de faisabilité, et conditions d’éligibilité) ; ainsi que la réflexion sur l’instauration de cadres de discussion matérialisant le dialogue social au sein des départements ministériels.

« Toutes ces propositions ont été retenues par le gouvernement parce qu’elles ont été jugées faisables. Elles vont être mises en place progressivement en fonction de la situation économique et financière de l’État », apprend-on.

Engagée par l’État à travers le Plan stratégique Gabon émergent, la réforme de la Fonction publique gabonaise vise à rendre l’administration gabonaise plus performante et efficace. Ce, par la mise en place d’une politique de dématérialisation de l’administration, la planification objective des recrutements, la vulgarisation du code déontologique de la fonction publique, la dépolitisation de l’administration publique, la priorisation des recrutements par voie de concours.

SG

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Dans un communiqué rendu public ce 26 novembre 2020, la présidence de la République gabonaise annonce qu’elle poursuivra désormais en justice les auteurs de messages diffamatoires contre les institutions républicaines et leurs représentants.

« Face à la recrudescence de la diffusion d’informations à caractère mensonger et diffamatoire visant notamment les institutions de la République et les personnes qui les incarnent, des poursuites judiciaires seront désormais engagées systématiquement contre toute personne auteure ou complice de cette diffusion au Gabon et à l’étranger conformément aux textes en vigueur », lit-on dans ledit communiqué.

Cette décision a été prise suite à une information diffusée par La Lettre du continent au sujet du troisième fils du président de la République et jugée mensongère par les autorités.

Se réservant le droit de poursuivre ce média, la présidence de la République soutient que les libertés d’expression et de l’information, consacrées par la constitution, ne sauraient justifier que des actes portant atteinte à l’honneur et à la dignité des institutions et des citoyens, tout aussi protégés par la constitution, demeurent tolérés et impunis. Car « le respect des lois ne saurait être à géométrie variable », selon le porte-parole de la présidence Jessye Ella Ekogha.

Le Code pénal gabonais sanctionne la diffamation et les infractions connexes d’une peine de prison pouvant attendre 5 ans et d’une amende pouvant aller jusqu’à 5 millions de FCFA.

Selon le rapport Afrobarometer 2020 publié au mois de septembre, 57% des Gabonais seraient favorables à l’interdiction par le gouvernement de toute critique et injure à l’encontre du chef de l’État, même si 62% de la population estimaient ne pas être suffisamment libres de s’exprimer, notamment sur les questions politiques.

SG

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Dans le cadre de la construction et de la réhabilitation de plusieurs infrastructures routières, scolaires et sanitaires, le Premier ministre a rencontré le 24 novembre les entreprises adjudicatrices d’appels d’offres lancés par le gouvernement.

L’objectif de cette rencontre était de faire le point des différents projets, d’échanger sur les modalités pratiques de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation de ces projets et d’élaborer les nouvelles procédures de paiement.

« À la demande du Premier ministre, nous avons élaboré les différents projets et leur situation physique. Il s’agit de voir ensemble les problèmes les plus importants et les règlements. Le problème le plus important est celui du Boulevard Triomphal. Il fallait donc voir dans les mois qui viennent comment ce problème sera résolu », a expliqué le directeur général de Socoba-Edtpl, Jean-Claude Baloche Ondimba.

« Nous intervenons dans le cadre de la réhabilitation du lycée technique de Ntoum, plus précisément au niveau des internats. Le Premier ministre nous a rassurés du paiement imminent des travaux à venir. Ils doivent être réalisés pour février 2020, elle nous a garanti le démarrage des travaux dès que les financements seront disponibles », a souligné pour sa part M. Mayabi, directeur général de la société de construction plomberie et chaudronnerie, entreprise adjudicataire chargée de réhabiliter le lycée technique de Ntoum.

Il est également prévu le démarrage des travaux d’entretien de l’axe Makokou-Lac Mouniandji entre le PK80 et le PK160 dans la province de l’Ogooué-Ivindo, la réhabilitation du centre de santé régional d’Oyem… Tous ces projets sont financés par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.

SG

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