Le ministre des petites et moyennes Entreprises (PME), Hugues Mbadinga Madiya et celui de la Promotion des Partenariats Publics-Privés, Carmen Ndaot, se sont concertés le 1er décembre 2020, afin de définir les axes du plan d’action visant à faciliter la création et le développement des PME.
Institué par le gouvernement, ce plan d’action est une continuité des politiques mises en place par les plus hautes autorités du pays pour assainir le climat des affaires. Il devrait contenir les réformes touchant aux mécanismes juridiques, fiscaux et institutionnels pour booster l’entrepreneuriat.
Parmi les points examinés par les responsables des deux départements figurent : le renforcement du cadre juridique et réglementaire ; la levée des fonds pour le financement des PME ; la facilitation de l’accès des PME aux marchés publics et privés ; la facilitation de l’accès des PME aux financements ; la lutte contre le secteur informel et la mise en œuvre des programmes de renforcement des capacités et d’appui à l’entrepreneuriat.
Cette rencontre s’est déroulée en présence des responsables des entités concernées par les questions liées des PME dont l’Agence nationale de la promotion des investissements du Gabon, Junior Achievement Gabon, Chambre de commerce, l’ONE entreprendre et la direction générale des petites et moyennes entreprises.
L’aboutissement de ce plan d’action devrait permettre de faire migrer les activités économiques informelles vers des organismes formels, afin d’insuffler un nouvel esprit d’entreprise pour un élargissement stratégique de la base productive.
Brice Gotoa
Au 30 septembre 2020, l’État a octroyé des subventions de l’ordre de 95,3 milliards de FCFA aux entreprises et autres entités publiques, selon le rapport d’exécution budgétaire du troisième trimestre 2020. Ces dépenses avaient été ordonnancées à hauteur de 111,3 milliards de FCFA sur une prévision de 162,4 milliards de FCFA. Ce qui consacre un taux d’exécution de 59%. Ce résultat est cependant inférieur au niveau observé à fin septembre 2019 qui était de 64%, informe la même source.
Néanmoins, comme on peut le constater, l’État gabonais a continué à subventionner les structures publiques malgré la crise de la Covid-19 qui a eu un impact significatif sur l’activité économique du pays et par ricochet sur les finances publiques. En effet, au 30 septembre 2020, les recettes budgétaires recouvrées au Gabon sont en baisse de 20% par rapport à celles de la même période en 2019, passant de 1498,2 à 1 202,2 milliards de FCFA.
Parmi les entreprises ayant bénéficié de ces dépenses de transferts, l’on compte l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) qui a reçu l’enveloppe la plus importante, soit 35,7 milliards de FCFA ; la société d’État Clean Africa qui a reçu un financement de 5 milliards de FCFA pour le ramassage des ordures ménagères, la Société gabonaise de transport (Sogatra) qui a reçu de l’État la somme de 3 milliards de FCFA.
Il y a aussi eu des versements au titre de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) à concurrence de 15,8 milliards de FCFA. La CNAMGS est un fonds qui prend en charge les prestations des assurés selon le principe du tiers payant (90%, 80% et 50%).
Sandrine Gaingne
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Au cours d’une séance de travail avec le ministre gabonais de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nze, le 2 décembre 2020, les représentants au Gabon de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) ont posé les bases du démarrage des travaux de deux grands projets de développement du secteur de l’eau et de l’assainissement.
Il s’agit du Projet accès aux services de base en milieu rural et renforcement des capacités programme (Pasbmir) et Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et le l’assainissement de Libreville (Piaepal). Le premier est financé par la Banque mondiale et servira à l’extension de la fourniture en eau et électricité dans les zones rurales et le second va bénéficier d’un financement de la BAD.
« Les sites ont été livrés pour les travaux concernant la première phase du Pasbmir en matière d’électricité. S’agissant du programme eau avec la BAD pour le Grand Libreville, les entreprises ont été retenues après appel d’offres international. Et elles se sont engagées à débuter les travaux au premier trimestre 2021. Et il restera au Premier ministre de les recevoir à nouveau et de fixer avec elles les dates précises de démarrage des travaux », a indiqué Alain Claude Bilie-By-Nze.
« C’est un projet de 60 millions de dollars (approximativement 33 milliards de FCFA, NDLR) que nous espérons exécuter dans les deux ou trois années qui arrivent. Il est important pour nous que nous ayons un suivi très rapproché du gouvernement afin qu’on puisse vraiment impulser l’implémentation de ce projet », a confié Alice Ouedraogo, représentante résidente de la Banque mondiale.
L’amélioration de l’accès des ménages et des industries à l’énergie électrique et à l’eau potable, du Grand Libreville (Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum), constitue un défi majeur pour les partenaires au développement.
Ces travaux d’amélioration du réseau électrique national auront une durée comprise entre 20 et 32 mois et permettront de soulager les localités rurales sous intégrées et les grandes agglomérations.
Brice Gotoa
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Le ministère en charge de l’Emploi et de la Fonction publique a lancé un appel à candidatures pour recruter 11 directeurs qui seront affectés dans les centres de formation professionnelle et technique du Gabon.
Il s’agit notamment du Centre de formation et d’enseignement professionnels aux métiers du transport et de la logistique Mohammed VI d’Akanda ; du Centre de formation et d’enseignement professionnels multisectoriel de Nkok ; du Centre de formation et de perfectionnement professionnels Basile Ondimba ; du Centre de formation et perfectionnement professionnels Valentin Mihindou-Mi-Nzambe de Tchibanga ; du Centre interafricain pour le développement et la formation ; du Centre de formation et perfectionnement professionnels Fidèle Andjoua de Franceville.
Ces établissements, dont quelques-uns vont ouvrir leur porte pour la première fois à cette rentrée académique 2020-2021, sont chargés d’assurer la formation initiale et continue dans différents métiers dans le but de répondre à la demande du marché de l’emploi. Pour cela, les offres de formation doivent être adaptées aux besoins des opérateurs économiques et en phase avec le marché de l’emploi.
Le ministère de l’Enseignement supérieur a prévu d’organiser une campagne du 7 au 19 décembre prochains, afin de conseiller les nouveaux bacheliers sur les filières et les métiers en adéquation avec leur potentiel et leur personnalité.
SG
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Le secrétaire général du Réseau des établissements d’enseignement supérieur et d’institutions de recherche d’Afrique centrale (Reesirac), Roger Tsafack Nanfosso, et le président de la Commission de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto Da Piedade Verissimo, ont signé, le 2 décembre 2020 à Libreville, un protocole d’accord de coopération dans le domaine de la recherche scientifique et universitaire.
« À partir de ce protocole d’accord de coopération, nous voulons lancer une opération spéciale de grande envergure. Il s’agit de mobiliser les ressources intellectuelles de l’Afrique centrale pour développer des actions régionales en éducation, en science, en technologie et en innovation », ajoute Gilberto Da Pedate Verissimo.
Pour le patron de la Commission de la CEEAC, il n’ya pas de développement des États membres sans une formation, une recherche, une université, une science et une technologie typiquement africaines. « Nous avons le devoir de faire valoir nos connaissances, car le soutien scientifique de l’Afrique centrale ne doit pas provenir de l’occident ou de l’orient, mais de l’Afrique centrale elle-même », a précisé Gilberto Da Piedade Verissimo qui a réaffirmé le soutien indéfectible de la CEEAC au Reesirac dans les domaines de la formation, l’éducation, la science, la technologie et l’innovation.
« Nous voulons être le bras séculier de la CEEAC dans le domaine de la recherche au sein de l’espace CEEAC, voilà pourquoi nous nous tenons à vos côtés, afin que nous servions ensemble les intérêts de l’Afrique centrale », justifie Roger Tsafack Nanfosso. Il est question d’« Organiser la construction de l’espace universitaire de la grande Afrique centrale pour faire en sorte que la recherche soit connue, que les enseignements soient communs pour faire en sorte qu’il y ait une mobilité du personnel enseignant et des étudiants », explique celui qui est par ailleurs recteur de l’université de Dschang au Cameroun.
Brice Gotoa
Le président de la République Ali Bongo Ondimba a reçu ce 2 décembre monseigneur Francisco Escalante Molina, nonce apostolique, et représentant du pape au Gabon et au Congo. Il était accompagné de monseigneur Jean Patrick Iba-ba, archevêque métropolitain de Libreville.
Cette audience a été l’occasion de passer en revue les relations bilatérales entre Libreville et le Vatican et certainement d’aplanir les divergences qui pourraient encore exister entre l’église catholique du Gabon et le gouvernement.
L’on se souvient en effet que les relations entre l’église catholique du Gabon et les autorités ont pris un coup de froid, il y a quelque temps, à la suite de la fermeture des lieux de culte, une mesure prise en mars à titre préventif contre la Covid-19. Les responsables de cette confession religieuse avaient décidé de rouvrir leurs églises le 25 octobre au lieu du 30 comme décidé par le gouvernement. Aujourd’hui, à en croire le président Ali Bongo, tout semble revenu à la normale.
SG
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Lors de la 180e réunion de la conférence de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP), 30 novembre 2020, le ministre gabonais du Pétrole, Vincent de Paul Massassa, a affirmé la volonté du Gabon à soutenir toutes les décisions concourant à la stabilité du marché sans mettre en péril l’équilibre au sein du secteur sur le plan national.
Au cours de ce conclave, la majorité des membres de l’organisation ont penché pour une prolongation jusqu’à fin mars 2021 du plafonnement de la production du pétrole à 7,7 millions b/j. Les discussions se poursuivent entre les 13 pays membres de l’OPEP et leurs alliés pour arriver à un consensus adapté au marché pétrolier. Il est question de trouver un compromis pour éviter une chute des prix du brut consécutive à la deuxième vague de la Covid-19 qui secoue l’Europe actuellement.
Pour le Gabon, si le prolongement de la baisse de la production est maintenu, son secteur pétrolier sera impacté. Car, pour l’année 2021, le Gabon table sur une production pétrolière de 10,5 millions de tonnes selon les prévisions du projet de loi de finances actuellement en examen à l’Assemblée nationale. Ainsi, ces objectifs du Gabon pour l’année prochaine pourront être altérés.
Ces discussions autour des mesures adéquates à prendre pour faire face à l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur l’économie mondiale et le marché pétrolier restent ouvertes. La décision finale sur une prolongation du seuil des baisses de production pétrolière des signataires de l’accord d’avril devrait être prise à la réunion du 3 décembre 2020.
Au cours du mois d’avril dernier, les pays membres de l’OPEP avaient décidé de réduire leur production de 9,7 millions b/j pour maintenir l’équilibre dans le secteur. Le Gabon en tant que pays producteur de l’OPEP a souscrit à cette réduction volontaire de production de 23% à environ 154 000 barils par jour.
Brice Gotoa
Dans le cadre du projet eGabon, plusieurs structures sanitaires de Libreville vont être interconnectées avec le réseau de l’administration gabonais via la fibre optique et un faisceau hertzien. Un appel d’offres a pour cela été lancé le 30 novembre par le ministère de l’Économie et de la Relance dans le but de recruter des structures devant réaliser ces travaux.
Les structures sanitaires concernées par ce projet sont entre autres le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Libreville, le CHU militaire, le CHU d’Owendo, l’hôpital égypto-gabonais, le Centre santé London, le CHU d’Angondje, l’hôpital Jeanne Ebori, l’hospitalier régional de Lambaréné, les centres de santé de Louis, Okala, Nzeng-Ayong, Akebe, Glass, Lalala, Peyrie, Awendje, le centre hospitalier régional de Melen, l’hôpital de Nkembo, l’hôpital de la coopération Sino-gabonaise.
eGabon est un projet qui vise à développer l’économie numérique au Gabon avec le support de la Banque mondiale. Le volet eSanté de ce projet devra permettre d’exploiter les TIC pour répondre aux besoins du personnel des cliniques et des gestionnaires du système de santé, améliorer la comptabilité et la productivité des professionnels de la santé en termes de réduction des charges administrative et d’erreurs médicales.
Il permettra aussi aux populations de se servir d’internet pour se faire consulter, obtenir l’interprétation de ses symptômes, se voir prescrire des examens à faire et obtenir un protocole de traitement adapté à leur mal. La Banque mondiale a octroyé au Gabon un prêt de 56 millions de dollars US en 2016 pour le développement dudit projet.
SG
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Au terme du 2e trimestre 2020, le Gabon enregistre un parc total déclaré par les opérateurs de télécommunications de plus de 1,91 million d’abonnements contre 1,96 million trois mois plus tôt. Soit une diminution de 8% représentant une perte de 162 725 abonnements comparativement au trimestre précédent, selon les données de l’Agence de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep).
Cette baisse est générée uniquement par les abonnements mobiles. Car, les abonnements fixes enregistrent une hausse de 23%. Ainsi, d’après les données des principaux fournisseurs d’accès internet fixe, qui représentent plus de 90% du secteur au Gabon, le taux de pénétration subit également une baisse de 9% au cours de cette période comparativement au trimestre précédent.
Le marché de l’internet est dominé par Gabon télécom. L’opérateur historique, née de la scission en 2001 de l’Office des postes et Télécommunications, grâce à son nombre d’abonnements mobile, arrive en tête au cours de la période sous revue avec plus d’un million d’abonnés (57,4% du marché), contre un peu plus de 808 000 abonnées pour Airtel Gabon (42,1%) et 0,43% pour GVA.
Cependant, malgré un taux de pénétration en baisse, le chiffre d’affaires du segment internet du marché des télécommunications enregistre une embellie au cours de cette période. Selon les chiffres de l’Arcep, il s’est établi à 28,93 milliards de FCFA, en hausse de 5% par rapport à celui réalisé au trimestre précédent pour un cumul s’établissant à 56,48 milliards de FCFA depuis janvier 2020.


Sandrine Gaingne
Le Trésor public gabonais a annoncé ce 2 décembre 2020 avoir bouclé le paiement des droits sociaux des ex-employés de sociétés publiques. Ce processus est arrivé à son terme avec le paiement des droits des anciens agents du Fonds national d’aide sociale (FNAS), supprimé en 2019 et de l’Agrogabon (actuel Siat-Gabon).
« Les plus hautes autorités avaient pris l’engagement de régulariser la situation des compatriotes dans le cadre de la liquidation de leurs droits sociaux. Un engagement qui est récemment allé à son terme avec la liquidation des deux derniers plans sociaux enregistrés sur le registre des comptes du Trésor public », précise le Trésor public qui ne donne pas des précisions sur les montants qui ont été reversés aux ex agents du FNAS et d’Agrogabon.
« C’est au total, un peu plus de 750 familles gabonaises dont la situation vient d’être régularisée par l’Etat. Tout est bien qui finit bien », se réjouit l’institution.
Le paiement des droits sociaux des anciens agents du FNAS et d’Agrogabon s’ajoute à celui déjà effectué ces derniers mois par l’Etat. Notamment aux déflatés de l’Agence nationale de gestion et d’exploitation des infrastructures sportives et culturelles (Anageisc), de l’Agence gabonaise de presse (AGP), de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT), de l’Office gabonais de production de viande (Ogaprov), d’Africa N°1, et de la Commission nationale de l’organisation et de gestion des événements et manifestations à caractère national et international (Cnogemcni). Il faut dire que ce sont plus de 4 milliards de FCFA qui ont été décaissés par l’Etat gabonais en quelques mois seulement pour régler ces Gabonais qui avaient perdu leur emploi à la suite de la suppression de certaines agences ou à la fermeture de certaines de ces entités publiques.
Sandrine Gaingne
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