Après avoir officié comme directrice du développement du groupe Olam au Gabon, Roselyne Chambrier Chalobah dirige désormais la filiale ivoirienne du groupe panafricain Arise.
En Côte d’Ivoire, sous son management, Arise en partenariat avec Africa Finance corporation, Olam et AP Möller Capital accompagnent, travaille pour la mise en œuvre de trois zones économiques industrielles dans le pays. Notamment à Abidjan, Ferkessédougou et à San Pedro, pour coût global de 1000 milliards de FCFA, avec des projections de 350 000 emplois. Avec un tel dispositif, le groupe entend augmenter le taux de transformation des matières premières par la promotion de l'industrie manufacturière.
Pour Mme Chambrier, la Côte d'Ivoire ayant un secteur agricole solide et des positions leaders dans certaines filières, il y a un potentiel significatif pour la valorisation locale, créatrice de milliers d'emplois et soutenant l'augmentation de la valeur ajoutée. Elle indique par ailleurs que ces investissements vont représenter une contribution au PIB d’au moins 5500 milliards de FCFA.
L’opérateur de télécommunications et de téléphonie mobile Airtel Gabon a décidé de faire payer à ses abonnés la consultation du solde du compte crédit. « Elle est payante au bout de trois consultations successives sans faire d’autres opérations. Seules les trois premières consultations seront désormais gratuites», explique un opérateur Airtel Gabon. Pour les responsables de l’entreprise, filiale de Bharti Airtel, multinationale indienne, il n’y a pas de raisons d’interroger son solde trois fois sans faire une autre opération.
Cette décision a été mal accueillie par la population d’autant plus qu’elle n’a pas été informée de ce changement. « C’est de l’escroquerie de la part d’Airtel. Elle prend une telle décision et aucune communication n’est faite. Pourtant, ce n’est pas légalement autorisé », s’indigne une cliente.
Selon un Juriste, « l’opérateur ne peut décider unilatéralement de facturer un service alors que ce n’est pas prévu dans le contrat qui le lie à ses clients. J’espère que l’Agence de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP) va rapidement se saisir de ce dossier », espère-t-il.
Pour l’instant, ni Airtel Gabon, ni le régulateur n’ont communiqué officiellement sur cette nouvelle taxation que les Gabonais ne comprennent pas. L’opérateur de télécom s’est contenté d’apporter quelques réponses aux questions des internautes sur les réseaux sociaux.
A noter que Airtel Gabon facture déjà certains appels au service client.
Le groupe Bharti Airtel est présent au Gabon depuis 2012, et reste le leader de l’internet mobile avec plus de 600 000 abonnés. Un chiffre en constante hausse depuis 2015.
SG
La lutte contre le coronavirus dans les ministères devra être menée par les Secrétaires généraux. C’est la teneur de la réunion de ce 05 novembre 2020, entre les ministres de la Santé, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, de la Fonction publique, Madeleine E. Berre, et le ministre délégué Sylvine Aubierge Ngoma.
Cet appel à contribution de ces hauts fonctionnaires dans la lutte conte le Covid-19, fait suite au relâchement observé dans l’application des gestes barrières, après l’annonce de la 2è phase d’allègement des restrictions par le gouvernement.
Après avoir présenté la situation épidémiologique, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong a rappelé à ces responsables des administrations, « la nécessité de rester vigilants, car le virus circule toujours », a-t-il indiqué. Avant d’annoncer « la mise en place, dans les prochains jours, d’une brigade mixte constituée des agents des ministères de la Santé, de l’Intérieur, de la Défense et de la Fonction publique, avec pour mission, de veiller à l’observation des mesures susmentionnées au sein des différentes administrations ».
Pour sa part, Madeleine E. Berre a rappelé la responsabilité des Secrétaires généraux, afin qu’ils puissent faire preuve de prudence et sensibiliser leurs agents, quant au respect des gestes et comportements adéquats dans la cadre de cette lutte, au sein de l’administration. « Il s’agit notamment du port obligatoire du masque, le rassemblement de 30 personnes maximum, le lavage très régulier des mains avec du savon ou une désinfection avec une solution hydro-alcoolique, l’interdiction de se serrer la main et le respect de la distanciation sociale », a précisé Mme Berre.
Marcel Saint-clair Eyene
Pour l’exercice 2021, le ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement Lee White table sur un budget de 40,26 milliards de FCFA. Ce projet de budget présenté à l’assemblée nationale est nécessaire, selon le membre du gouvernement, pour assurer une bonne protection de l’environnement et l’exploitation des ressources halieutiques et forestières.
Dans cette enveloppe prévisionnelle, 13,5 milliards de FCFA sont destinés à la conservation de la biodiversité et 13,1 milliards de FCFA pour la gestion des ressources halieutiques et forestières.
Le ministre des Eaux, des Forêts, soutient que cette ressource financière permettra à son département d’atteindre les objectifs fixés par le gouvernement pour l’année 2021, à savoir l’amélioration des performances industrielles et commerciales du secteur, tout en conciliant protection de l’environnement et développement de l’industrie forestière.
Les autorités gabonaises misent beaucoup sur ce secteur pour la diversification et le développement l’économie du pays, et la création d’emplois. Dans cette optique, le ministère des Forêts ambitionne de créer 200 000 emplois et multiplier l’économie forestière par dix sur dix ans. Ce secteur représente 60% du PIB du Gabon hors hydrocarbures.
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Où en est la coopération entre le gouvernement gabonais et la FAO en matière de gestion durable des ressources forestières et fauniques ? la préoccupation a fait l’objet d’une séance de travail, entre le ministre des eaux et fortes du Gabon, le Pr. Lee White, et le coordonnateur pour l'Afrique Centrale de la FAO et représentant au Gabon, Hélder Muteia.
Cette rencontre a permis de noter des avancées significatives dans l’appui technique de la FAO au développement du secteur forêt et faune au Gabon. Les deux parties ont également convenu de relancer la coordination des activités sur les projets en cours de réalisation, d’analyser les écueils liés à leur mise en œuvre, et de proposer des solutions efficientes capables de faire avancer leur exécution.
Dans ce cadre, la mise en œuvre des activités du programme Gestion durable de faune (GDF) avec les modalités d’implémentation du projet sous-régional portant sur les conflits Homme-Faune a été évoquée. Il est à noter que le programme GDF est une solution qui vise à promouvoir la lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté au Gabon.
Pour rappel, l’accord de coopération portant sur le programme Gestion durable de la faune a été signé en juillet 2018 entre la FAO et le gouvernement gabonais. Le projet place un accent sur les conflits homme faune. Il cible trois pays, à savoir le Gabon, le Cameroun et la RDC et envisage à terme, le développement d’une proposition plus ambitieuse pour la mise à l’échelle des résultats qui seront obtenus de la phase pilote.
Par ailleurs, la FAO et l'Initiative pour les forêts d'Afrique centrale (CAFI), viennent de lancer le projet d’évaluation des facteurs de déforestation et de dégradation des forêts dans les six pays d'Afrique centrale (Cameroun, RCA, Congo, RDC, Guinée équatoriale et Gabon).
Marcel Saint-clair Eyene
Comme à son habitude, le président de la République Ali Bongo Ondimba a effectué le 4 novembre une visite imprévue dans certains quartiers de Libreville à l’instar de Alibandeng, Nzeng-Ayong, I.A.I, Mindoubé. Des quartiers du 1er, 6ème et 3ème et 5ème arrondissement de Libreville
Il a ainsi pu constater par lui-même le niveau de délabrement des voiries de la cité capitale. Il était accompagné pour la circonstance du Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda et du ministre des Travaux publics Léon Bounda Balonzi.
A la suite de cette visite, le Premier ministre a tenu ce 5 novembre une réunion du conseil de cabinet dédiée à la propreté des villes en présence des ministres concernés, du Haut-commissaire à l'environnement, et du maire de Libreville par intérim, des maires d’Akanda, d’Owendo et de Ntoum. Il était question pour Rose Christiane Ossouka Raponda, de trouver des solutions afin de mobiliser tous les moyens et les énergies nécessaires pour garantir la propreté et la salubrité dans les différentes localités du Gabon. « Le chef de l'Etat a rappelé son exigence d'améliorer les conditions de vie quotidienne des populations partout au Gabon », a-t-elle affirmé sur sa page Facebook.
Cette réunion du gouvernement, d’après certains observateurs, est l’une des conséquences immédiates de cette virée du président de la République dans les rues de Libreville. D’autres grandes décisions suivront certainement selon certaines sources.
Comme contribution à la riposte nationale contre la Covid-19, l’Union européenne prévoit d’octroyer au Gabon la somme de 300 000 euros, soit environ 198 millions de FCFA, a-t-on appris à l’issue d’une rencontre ce 5 novembre 2020 entre le ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong et l’ambassadeur de l’Union Européenne, Rosario Bento Pais.
Cette contribution est destinée à l’achat des équipements médicaux notamment des équipements de protection individuelle pour la lutte contre la Covid-19, soutient le ministère de la Santé.
L’ambassadeur de l’Union européenne a saisi cette occasion pour féliciter et encourager le gouvernement gabonais pour sa gestion de la crise sanitaire basée sur une stratégie efficace et qui a permis de maitriser cette pandémie dans le pays.
Selon les chiffres du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (Copil), le pays compte au 4 novembre, seulement 104 cas actifs et plus de 97% de taux de guérisons.
Dans cette bataille contre la pandémie, l’Union européenne a été aux côtés du Gabon à travers des appuis multiformes. L’institution en partenariat avec l’ambassade d’Espagne a récemment mis en place un projet «Riposte au Covid-19 au sein du Chumefje» doté d’un financement de 66 millions FCFA pour la fourniture d’équipements sanitaires d’urgence, matériel de protection du personnel, fourniture de mobilier et du matériel informatique.
L’un des projets qui tient à cœur au professeur Lee White reste sans doute, la revalorisation de la filière forêt-bois au Gabon. Dans ce cadre, il promet d’engager l’État aux côtés des sociétés ayant des projets d’industrialisation. De manière spécifique, le Pr Lee White entend mettre à contribution toutes les sociétés exerçant sur le territoire national, particulièrement ceux de l’intérieur du pays dont plusieurs ne disposent pas d’usine de transformation performante.
A cette ambition, se greffe également le défi de créer 30 000 emplois d’ici trois ans et 200 000 emplois à l’horizon 2030. Ces ambitions devraient conforter la filière bois comme un important pourvoyeur d’emplois.
Pour rappel, en vue de booster les performances de la filière, les autorités gabonaises ont adopté une stratégie visant à accélérer la transformation du secteur bois, garantir un approvisionnement durable et fiable en grumes, protéger les espèces de grande valeur, réaliser un milliard de dollars d’exportations de meubles en bois et se positionner dans le top 10 des exportateurs mondiaux des meubles. Le Prof. Lee White entend donc visiblement jouer un rôle majeur dans l’atteinte de ces objectifs.
Dans un communiqué rendu public ce 5 novembre 2020, le ministre du Budget, Sosthène Ossoungou Ndibangoye informe que les agents publics (fonctionnaires, présalaires et agents de la main d’œuvre non permanente) seront désormais payés uniquement par virement bancaire au Gabon.
Cette décision va entrer en vigueur à partir de janvier 2021 et vise à faciliter les opérations de règlement mensuel de la solde.
A cet effet, « les agents non détenteurs d’un compte bancaire à ce jour, et habituellement payés par bon de caisse ou par carte trésor, devront procéder à l’ouverture d’un compte courant, dès parution du présent communiqué et ce jusqu’au 31 décembre 2020 au plus tard », précise le ministre du Budget et des Comptes publics. Et passé ce délai, leurs salaires seront d’office domiciliés dans une des six banques partenaires habilitées à cet effet. A savoir BGFI Bank, BICIG, Ecobank, Orabank, UBA et UGB.
Cependant, cette mesure ne concerne pas les agents publics résidant dans les localités de l’intérieur du pays non encore pourvues de banques commerciales. Ces derniers conserveront leur mode de règlement habituel.
Cette décision entre dans le cadre de la seconde phase de bancarisation des agents publics. Une vaste opération de bancarisation engagée en juillet 2014 avec les fonctionnaires résidents dans les zones bancarisées. L’objectif du gouvernement à travers cette opération, est de bancariser près de 10 500 agents publics de l'Etat répartis sur l'ensemble du territoire national avant la fin de cette année et de moderniser ses instruments de paiement.
Sandrine Gaingne
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Les derniers chiffres du ministère de l’Economie sur le secteur agro-industriel semblent de nature à redonner du baume au cœur, dans un contexte de crise du Covid-19. En effet, grâce à la montée en puissance des plantations du groupe Olam (huile de palme et caoutchouc naturel), le secteur devrait consolider ses performances en 2020.
Ainsi, la production de l’huile de palme brute devrait doubler pour s’établir à 115 100 tonnes, contre 55 200 en 2019. Déjà, au cours du premier semestre 2020, la filière a maintenu cette dynamique de bons résultats, en dépit du contexte de crise sanitaire qui prévaut. Ainsi, la récolte des régimes de palme s’est consolidée de 29,8%, à 157 088 tonnes, en raison de l’arrivée à maturité des plantations de Kango et Mouila. En conséquence, la production d’huile brute rouge a augmenté de 35,7% pour s’établir à 38 430 tonnes.
Dans le même temps, la mise en exploitation des plantations d’hévéa d’Olam Rubber, de Bitam, au nord du pays, devrait quant à elle, renforcer la production globale de caoutchouc de 64%, soit 15 400 tonnes contre 9400 tonnes en 2019.
Au cours des six premiers mois de l’année, la production a enregistré une augmentation, aussi bien pour le caoutchouc humide (+46%) que pour le caoutchouc usiné (+ 24%). Cela, grâce également à la montée en puissance de ces exploitations de Bitam. Sur le plan commercial, malgré un repli des exportations de granulés (-6,6%), le chiffre d’affaires s’est amélioré de 12% à 3,5 milliards de FCFA, soutenu par les ventes locales.
La filière sucre a également suivi cette tendance haussière, grâce à la bonne tenue des différentes qualités, au premier semestre 2020. Le sucre transformé a augmenté de 10,4% à 10 809 tonnes sur la période d’analyse. Dans le même temps, les ventes se sont renforcées de 4,3% à 16 398 tonnes, en lien avec le raffermissement de la demande locale. Cette activité a enfin induit une hausse de 5,3% du chiffre d’affaires à 11,2 milliards de FCFA.
Marcel Saint-clair Eyene