La Direction générale de la statistique (DGS) vient de publier un rapport portant sur l’impact de la pandémie de la Covid sur les conditions de vie des ménages au Gabon en 2020. Ce rapport met en évidence deux facteurs : l’impact de la pandémie sur les ménages et l’appui de gouvernement aux couches vulnérables.
Sur le volet lié aux aides de l’Etat, la DGS révèle que les aides de l’Etat ont profité à plus de la moitié des ménages qui ont bénéficié de la prise en charge des besoins essentiels dans la situation actuelle de la Covid-19.
Au titre des dotations, on note la prise en charge de l’électricité (35,3%) ; l’eau (11,8%) ; les denrées alimentaires (9,0%) et les bons d’achat (4,9%). D’autres avantages tels que la prise en charge du transport (0,7%), du loyer (0,4%) et les transferts d’argent direct (0,9%) ont également été enregistrés.
Le rapport indique également que la plupart des aides reçues pour soutenir les ménages pendant cette crise sanitaire proviennent essentiellement du gouvernement, à savoir : la prise en charge du transport (100,0%), la prise en charge de l’électricité (97,7% du total a été reçu du gouvernement), de l’eau (95,8%), les bons d’achat (95,0%), les denrées alimentaires gratuites (93,2%).
Par ailleurs, il n’y a qu’à Libreville (50%) que les ménages ont déclaré avoir bénéficié de la prise en charge du loyer par le gouvernement. A Port-Gentil, Franceville et dans le milieu rural, les ménages ont déclaré n’avoir pas bénéficié de la prise en charge du transport, souligne la DGS.
Marcel Saint-clair Eyene
La multinationale ST digital, spécialisée dans l’accompagnement des entreprises dans leur transformation numérique, vient d’ouvrir une filiale au Gabon. A travers le nouveau bureau de Libreville, elle entend renforcer sa présence dans le marché sous-régional d’Afrique centrale et mettre son expérience au service des entreprises locales afin de contribuer à la mise en place de solutions innovantes.
L’objectif poursuivi est d’améliorer l’efficacité et la différenciation des entreprises gabonaises ainsi que leur compétitivité commerciale.
« Bien que ST Digital œuvre majoritairement au Cameroun et au Congo pour ce qui est de l’Afrique centrale, l’arrivée de cette nouvelle filiale apparait comme l’occasion d’offrir un service de proximité aux entreprises gabonaises aux standards internationaux et ainsi s’affirmer comme le leader qu’il entend devenir », soutient la direction de la société.
Et pour répondre aux défis de la crise de la Covid-19, ST Digital entend aider les entreprises durement touchées à accélérer leur transformation digitale.
La filiale gabonaise est dirigée par Laïka Mba. Cette diplômée de la Sorbonne business school de Paris cumule une expérience de plusieurs années dans le secteur du numérique en Afrique. Elle a notamment travaillé au sein de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) où elle a occupé le poste de chargée de l'innovation et des partenariats internationaux pour le compte de l'Etat gabonais.
ST Digital est une multinationale de services informatiques dont le métier est de proposer aux entreprises africaines du conseil en transformation digitale (big data, IoT…), le déploiement de solutions de transformation numérique et enfin la formation professionnelle et le renforcement des compétences digitales.
SG
Les employés de la société meunière et avicole du Gabon (Smag) réunis au sein du syndicat des travailleurs des meuniers et des éleveurs du Gabon (Sytrameg) menacent d’observer un débrayage dans les prochains jours.
Un préavis de grève a été déposé le 23 octobre auprès de la direction générale de la structure qui est la filiale gabonaise du groupe agro-alimentaire Somdiaa.
Par ce mouvement d’humeur, ces employés revendiquent la mise en place immédiate d’un comité permanent de concertation économique et sociale, le paiement des heures supplémentaires de nuit de la période allant de 2013 à 2020, l’assurance-maladie complémentaire à 100 % pour tous les travailleurs, la révision du protocole d’accord d’établissement de la Smag, et la réouverture de l’infirmerie.
Déjà en 2017, cette structure avait été paralysée par une grève des employés qui dénonçaient les projets de licenciement engagés par la direction générale de la SMAG qui a une capacité de production de blé par jour de 340 tonnes, soit 106 000 tonnes de blé écrasé par an.
L’entreprise produit également depuis 2011, des poussins d’un jour pour les besoins de son élevage de poules pondeuses mais aussi de ses clients éleveurs. La capacité de production est de l’ordre de 350 000 poussins.
Le projet de construction du barrage hydroélectrique Kinguélé Aval, d’une capacité de 35MW a franchi ce 27 octobre 2020 une nouvelle étape. Et pour cause, Asonha Energie, une joint-venture co-détenue par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et Meridiam, une firme française de private equity spécialisée dans les infrastructures, a signé ce jour avec l’Etat gabonais, un contrat clé en main pour le développement de ce barrage d’une capacité de production annuelle d’énergie de 200 GWh.
Cette nouvelle étape dans la matérialisation de ce projet va se caractériser par le lancement, avant la fin de l’année en cours, des travaux de construction de cette infrastructure avec une première mise en service prévue en 2023.
D’après FGIS, ce contrat de construction fait suite à une clause de concession signée entre l’État Gabonais et la société Asonha Energie le 24 octobre 2019, pour la conception, la construction, le financement, l’exploitation et la maintenance de ce barrage.
D’un coût estimé à 80 milliards de FCFA, le barrage Kinguélé-Aval va permettre à la « Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) d’optimiser la production et la fourniture d’énergie dans la région. Ce partenariat public-privé commandera des biens et des services auprès d’entreprises gabonaises, soutenant ainsi la relance économique. Le projet Kinguélé Aval créera plus de 700 emplois et participera largement à l’électrification des zones rurales telles que Andock Foula, contribuant à l’inclusion sociale au Gabon », soutient FGIS.
Construit par le chinois Sinohydro, le barrage hydroélectrique Kinguélé-Aval sera situé dans la région de la Mbei en aval des centrales existantes de Tchimbele et de Kinguélé, à 90 kilomètres de Libreville.
SG
Morose à fin juin 2020, l’activité des industries du bois au Gabon a fléchi de 0,5% à 494 528 m3, suite au ralentissement des activités au sein des usines, ainsi qu’aux difficultés d’approvisionnements en grumes. La situation est consécutive aux effets des mesures barrières mises en place par le gouvernement pour freiner la pandémie de la Covid-19.
Selon la note de conjoncture sectorielle de la direction de l'économie et de la politique fiscale, ce fléchissement du volume global résulte de la baisse de la production de placage (-13,1%) alors que les segments sciage et contreplaqué augmentent respectivement de 6,7% et 10%.
La production des unités de placage est passée de 185 296 m3 en 2019 à 161 051 m3 à fin juin, suite au contexte sanitaire.
Dans le même temps, les exportations ont fortement diminué (- 24,2%) pour s’établir à 120 311 m3, pénalisées par la contraction des commandes extérieures de bois de placage. De même, les ventes locales ont chuté de 34% à 999 m3, en raison de l’effondrement de la demande locale en panneaux de contreplaqué.
S’agissant du contreplaqué, les performances industrielles et commerciales au premier semestre sont en nette amélioration. En effet, la production a enregistré une hausse de 10% à 19 791 m3, soutenue par une bonne organisation des rotations des effectifs durant la crise sanitaire. Sur le plan commercial, les exportations et les ventes locales de contreplaqué se sont raffermies de 12,4% et 13,6% respectivement, en raison du maintien du carnet des demandes.
Les unités de sciage quant à elles ont enregistré sur la période sous-revue des performances mitigées. En effet, la production a progressé de 6,7% à 313 686 m3. A contrario, les ventes locales et les exportations se sont contractées respectivement de 0,4 et 1,3%, en lien avec la baisse du carnet de commandes, tant au niveau local que sur les marchés asiatique et européen.
Lancé en avril dernier pour soutenir les Gabonais économiquement faibles (GEF), le fonds prenant en charge la totalité du ticket modérateur est arrivé à échéance, ont annoncé le Porte parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, et la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).
Prévue pour une « période de six mois, ce fonds est arrivé à son terme le 26 octobre 2020 », précise la CNAMGS.
Financée à hauteur de 2,1 milliards de FCFA par le président de la République Ali Bongo Ondimba, cette dotation a permis, depuis le début de la crise de la Covid-19 dans le pays, de prendre en charge des centaines de personnes.
Le nombre de Gabonais économiquement faibles concerné par cette mesure est estimé à 761 814 par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale.
Pour le porte-parole de la présidence de la République, ce fonds a « rempli sa mission ».
Avec la fin de cette mesure, les assurés GEF vont recommencer à supporter la part patient appelé « ticket modérateur » lorsqu’ils vont se rendre dans les structures sanitaires privées et publiques. Toutefois, la CNAMGS recommande à ces assurés de se rendre prioritairement dans les structures publiques qui appliquent les tarifs conventionnés.
A noter que le CNAMGS prend en charge les prestations des assurés selon le principe du tiers payant (90%, 80% et 50%). Elle considère comme base de facturation, les tarifs appliqués dans les structures publiques (ce sont les tarifs conventionnés). Le ticket modérateur représente donc 10%, 20% ou 50% du tarif conventionné.
SG
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de l'Éducation nationale, Patrick Mouguiama-Daouda (photo) vient de décliner les principaux axes sur lesquels, va reposer la nouvelle année scolaire et académique au Gabon.
Onze principaux points guident cette feuille de route. Il s’agit entre autres de la proclamation des résultats des examens du CEP, du concours d’entrée en sixième et du BEPC.
Autre innovation majeure, l’année scolaire 2020-2021 sera découpée en deux temps. Le premier allant de novembre à mi-mars et le second de fin mars à mi-juillet 2020.
Sur le volet sécuritaire, Patrick Mouguiama-Daouda a annoncé la mise en place d’un dispositif de sécurité antiviolence scolaire, assuré par un certain nombre d'agents recrutés par le ministère et qui seront formés pour la circonstance. Tandis que les surveillants s'occuperont quant à eux, de l'aspect purement pédagogique. La sécurisation sanitaire qui incombe aux établissements, sera assurée par la fourniture de tout le matériel y relatif. Par ailleurs, les uniformes scolaires seront dotés chacun de trois masques, vendus dans les établissements par des personnes spécialisées.
Sur le volet infrastructurel, le membre du gouvernement a fait l’annonce de la réhabilitation et de la construction d’établissements. Ainsi, la livraison de ceux en cours de réhabilitation et ou d’extension est prévue pour le début du mois de décembre 2020 au plus tard. Quant à ceux en construction, leur livraison est programmée pour l'année scolaire 2021-2022. Dans cette mouvance, l'école publique de l'ENSET A, sera transformée en collège.
Selon le ministre Mouguiama-Daouda, une partie des fonds mis à disposition par l'Agence française de développement (AFD) sera utilisée dans la construction des CDI dans les établissements. Faut-il le rappeler, l’AFD, à travers le Programme d'investissements dans le secteur de l'éducation (PISE), appuie le Gabon dans sa politique de construction d’infrastructures scolaires pour l’éducation de base, et d’amélioration des conditions d’accueil et d’enseignement des élèves. Le programme PISE a pour ambition d’améliorer de manière durable la qualité de l’offre éducative, de la vie scolaire et de la réussite des élèves.
Au sujet de l’épineux dossier des vacations, le ministre a tenu à rassurer les ayant droit en annonçant qu’ils seront désormais payés avant la rentrée des classes. En outre, les chefs d'établissement seront désormais nommés suivant les critères d'une liste d'aptitudes. Mais pour être éligibles, les enseignants devront d'abord passer par la case formation. En attendant, ils seront, pour la dernière fois, nommés comme par le passé.
Enfin, les situations administratives sont en train d'être traitées par la Fonction publique, a rassuré le ministre Mouguiama-Daouda.
Marcel Saint-clair Eyene
Le ministère en charge de l’environnement et l’ONG The Nature Conservancy (TNC), viennent de mettre en évidence, les dangers auxquels sont confrontés les poissons migrateurs au Gabon.
A l’occasion de la célébration de la journée mondiale des poissons migrateurs, le 24 octobre dernier, les deux partenaires ont organisé des activités dans l’objectif de sensibiliser les populations sur l’utilisation durable des écosystèmes aquatiques et d’améliorer la conservation des cours d’eau.
Dans ce cadre, ils ont organisé une opération de collecte de déchets dans la mangrove, en pirogues, canoës et kayaks sur une rivière locale sur une distance de 11,5 kilomètres. Tout au long du trajet, ils ont pu observer la dégradation des cours d’eau qui se trouvent autour de la ville et qui représentent un habitat important pour les poissons migrateurs.
Les participants se sont également réunis autour d’une table ronde afin de proposer des solutions à long-terme, visant à maintenir les écosystèmes sains et à poursuivre les efforts déjà engagés par le Gabon pour la préservation des cours d’eau, des mangroves et les espèces migratrices.
Au terme de l’expédition, Jean Herve Mve Beh, directeur général des écosystèmes aquatiques, est revenu sur les enjeux et le résultat de cette l’opération. « Nous avons simulé une migration pour montrer, de manière symbolique, le parcours qu’effectue un certain nombre de poisson migrateur au Gabon, notamment le capitaine, la carpe, la dorade et la bossue, et les dangers auxquels ils sont confrontés à cause des déchets. », a-t-il déclaré. Afin d’indiquer que le message à adresser aux populations « consistait à adopter des gestes éco-citoyens, pour pouvoir, non seulement, contribuer à préserver la biodiversité, mais également à sécuriser le bien-être des populations riveraines qui dépendent de ces espèces pour se nourrir », a-t-il a ajouté.
Marcel Saint-clair Eyene
Le procédé alternatif de traitement du minerai appelé « criblage à sec » ou encore « voie sèche » a permis d’accroitre la production de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) ces deux dernières années.
Selon des chiffres communiqués par la filiale gabonaise du minier français Eramet, grâce à cette méthode, adoptée en fin 2018, l’entreprise a pu extraire environ 500 000 tonnes de minerai sur les 4,8 millions de tonnes produites en 2019. L’entreprise en avait produit 4,3 millions de tonnes un an plus tôt.
D’après les responsables de la Compagnie minière de l’Ogooué, cette technique rend désormais possible l’exploitation des minerais très rocheux et permet ainsi, non seulement de valoriser le maximum de la ressource, mais aussi, d’en limiter le gaspillage. « Valoriser le minerai induré était une nécessité », selon un géologue.
Le but était de permettre à la société française d’atteindre ses objectifs de production, qui consistaient à passer de 4 à 6 millions de tonnes en 2020. L’objectif sera difficile à atteindre étant donné que l’entreprise a produit au premier semestre de cette année seulement 2,8 Mt de manganèse.
Tout de même, au cours des six premiers mois de l’année, la voie sèche sur le plateau Bangombé a permis d’augmenter la production de minerai en plaçant l’entreprise au 1er rang des producteurs mondiaux de manganèse.
SG
Elle représente l’une des figures emblématiques de la révolution du top managérial en cours en République gabonaise. En clair, Amandine Ogouebandja, ex-directrice des affaires générales de Gabon Economic spécial zone, occupe désormais les prestigieuses fonctions de Directrice générale adjointe de la Société autoroutière du Gabon (SAG), en charge du colossal projet ‘’La Transgabonaise’’.
Une fulgurante ascension pour cette ancienne Coordinatrice du programme Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (GRAINE), dans le Woleu-Ntem au nord du pays.
Malgré son jeune âge, Amandine Ogouebandja est dotée d’une grande expérience dont près de 10 ans dans le domaine des infrastructures notamment.
Dans sa nouvelle vie, elle sera en charge de la conception, l’aménagement et le financement des deux plus gros projets de l’heure au Gabon, à savoir : la réhabilitation de la Nationale 1 et la construction de la Transgabonaise au sein de la SAG. Laquelle société est détenue en partie par le Français Meridiam et le panafricain ARISE.