L'Initiative pour les forêts d'Afrique centrale (CAFI) et la FAO viennent d’initier un projet d’évaluation des moteurs de déforestation et de dégradation des forêts dans les six pays d'Afrique centrale (Cameroun, RCA, Congo, RDC, Guinée équatoriale et Gabon).
Le projet se concentrera sur le renforcement des capacités, afin de produire une méthodologie solide et transparente pour surveiller la déforestation et la dégradation et de fournir une base commune pour soutenir la planification de l'utilisation des terres.
L’exercice s’effectuera avec des outils de référence tels que cloud computing et open source, pour cartographier les perturbations et quantifier les facteurs directs et historiques de ces facteurs dans la région.
Sa mise en œuvre fera en étroite collaboration avec les institutions forestières nationales et régionales. Il bénéficiera de l'expertise technique d'un large éventail de partenaires, tels que le Collège scientifique et universitaire du partenariat forestier du bassin du Congo, le Centre commun de recherche de la Commission européenne, l'Observatoire des forêts d'Afrique centrale de la Comifac, Rainforest Foundation Royaume-Uni, Réseau de recherche sur les forêts d'Afrique centrale, la Wildlife Conservation Society, le World Resources Institute, Silvacarbon et le World Wide Fund.
Pour la coordinatrice du cluster REDD+/Suivi national des forêts, Astrid Agostini, « le projet s'appuiera sur une approche collaborative, dans laquelle des experts nationaux, des instituts de recherche mondiaux et la société civile travailleront ensemble et uniront les ressources et les données pour fournir des preuves techniques et parvenir à un point de vue commun sur les facteurs directs des perturbations forestières ».
Le lancement dudit projet a été acté ce 2 novembre 2020, lors de la tenue de la première réunion du comité de pilotage. Tandis que la première réunion du comité technique est prévue pour le 6 novembre prochain.
Marcel Saint-clair Eyene
Le projet de budget pour l’année 2021 présenté à l’Assemblée nationale le 3 novembre par le ministre de l’Intérieur Noël Matha et son collègue de la Défense nationale, Moussa Adamo, prévoit une enveloppe de 56 milliards de FCFA pour la police nationale et la gendarmerie.
Ce projet de budget est en hausse de 4 milliards de FCFA par rapport à celui de l’année précédente. Une augmentation qui est nécessaire, d’après les membres du gouvernement, pour permettre aux forces de défenses gabonaises de mener à bien leurs missions sécuritaires.
Cette enveloppe permettra aussi de mieux équiper la police nationale et la gendarmerie.
Cependant, d’après certains observateurs, cette hausse du budget pour la sécurité n’était pas attendue dans un contexte où la crise sanitaire liée à la Covid-19 a créé beaucoup de dégâts sur l’économie du pays tout entier et dans les caisses de l’Etat.
Il revient donc aux parlementaires de valider ou non ce projet de budget défendu par les ministres Noël Matha et Moussa Adamo.
Rappelons que pour le compte de l’année 2021, l’enveloppe budgétaire globale proposée par le gouvernement gabonais s’élève à 2681,5 milliards FCFA contre 3047,1 milliards de FCFA en 2020. En baisse de 365,6 milliards (hors prélèvements affectés aux tiers distincts de l’État, qui s’élèvent à 86,9 milliards de FCFA), soit 11,99% en valeur relative.
SG
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La sous-traitance sera bientôt réglementée au Gabon, a-t-on appris au ministère du Commerce. Un projet de loi est actuellement en préparation pour atteindre cet objectif.
Le futur projet de loi visera à encadrer la sous traitance dans les secteurs privés et publics, en vue de sa promotion, et encouragera les grandes entreprises locales à mettre en place, en leur sein, une stratégie de formation devant permettre à leurs employés de nationalité gabonaise d'acquérir la technicité et la qualification nécessaire à l'accomplissement de certaines activités. Ce projet de loi vise donc à mieux protéger les sous-traitants et travailleurs gabonais des défaillances des donneurs d'ordres et à leur donner la possibilité de mieux protéger leurs entreprises.
D’après le ministre du Commerce des PME et de l’Industrie, Hugues Mbadinga Madiya, la réglementation de la sous-traitance va permettre « à ce secteur d'activité d'être l'un des pourvoyeurs d'emplois dans notre pays, grâce aux opportunités accordées aux PME. Ce qui aidera l'État à ne plus être le principal employeur, comme c’était encore le cas ces dernières années ».
Le projet de loi en question est actuellement en examen au ministère du Commerce. Après sa validation par ce département ministériel, il sera approuvé par le gouvernement avant l’adoption par les députés. Mais en attendant, Hugues Mbadinga Madiya est plutôt confiant sur l’impact positif de ce projet de loi sur les entreprises et les travailleurs gabonais.
C’est une révolution qui va s’opérer dans le domaine de la téléphonie mobile en zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), suite à la récente sortie de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) au sujet de l'utilisation du crédit de communication téléphonique comme moyens de paiement.
En effet, le 29 octobre, lorsqu’Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Banque centrale, enjoint l’Association des opérateurs concessionnaires de téléphonie mobile du Cameroun de ne pas utiliser le crédit téléphonique pour collecter la taxe sur le téléphone et tablettes comme cela était envisagé, il étend le champ des proscriptions même sur la présentation nominale dudit crédit de communication.
« La Beac met à profit cette occasion pour recommander, à travers vous, aux membres de votre association et à tous les opérateurs concessionnaires de téléphonie mobile au Cameroun et plus largement dans la Cemac, d’éviter à l’avenir toute présentation, usage ou exploitation des unités de crédit téléphonique en francs CFA ce qui est de nature à susciter une confusion avec la monnaie légale en vigueur dans les Etats membres », martèle le gouverneur de la Banque centrale.
Si cette mesure est appliquée, les opérateurs de téléphonie mobile dans la sous-région Cemac ne devraient plus présenter ou afficher le crédit téléphonique avec l’unité « franc CFA » ou « F » car, craint la Banque centrale, cela peut être confondu à la monnaie légale utilisée dans la zone communautaire. En effet, à date, lorsqu’un abonné interroge son solde de crédit de communication, il s’affiche sur l’écran « Solde : 1 234 F ». Pour la Banque centrale, il faut trouver une autre unité que le FCFA.
La proscription de l’usage de l’unité FCFA pourrait avoir d’autres conséquences concernant des services que proposent jusqu’ici certains opérateurs de téléphonie mobile. Car, au Cameroun, par exemple, les abonnés au mobile ont la possibilité d’acheter des musiques d’attente encore appelés « Fun Tones » avec du crédit de communication. Aussi, la souscription à l’abonnement des versets coraniques ou bibliques, aux messages préfabriqués d’anniversaire ou d’amour, pour ne citer que ces cas, se font par décrémentation des unités de crédit téléphonique de communication.
Sylvain Andzongo
Dans le but d’apporter des changements majeurs au secteur de l’éducation et de la formation au Gabon au cours de l’année 2021, le ministère en charge de ces secteurs a besoin d’une enveloppe de 44,5 milliards de FCFA, a expliqué le ministre de l’Enseignement supérieur, de l’éducation nationale, Patrick Daouda Mouguiama, le 3 novembre dernier face aux députés à l'assemblée nationale.
Ce budget va permettre, d’après le membre du gouvernement, de mettre en œuvre le plan de développement de l’enseignement primaire, secondaire, technique et professionnel, de la recherche scientifique et de l’innovation. « Le plan de développement de l’éducation nationale intègre le renforcement des instruments de gouvernance et de pilotage du système éducatif, l’amélioration de la qualité des enseignements et de l’accès à l’éducation, ainsi que l’amélioration du cadre de la vie scolaire », a-t-il indiqué.
De manière concrète, cette enveloppe, au cas où elle est validée par le parlement gabonais, va permettre de réaliser et de réhabiliter les infrastructures scolaires, améliorer la formation pour une meilleure adéquation avec l’emploi, augmenter les offres de formation des enseignants.
Le gouvernement souhaite ainsi introduire des changements structurels et fonctionnels significatifs dans le système éducatif gabonais.
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La major franco-britannique Perenco est en passe de devenir l'opérateur numéro un dans le secteur pétrolier au Gabon. L’homme-orchestre de ces grandes ambitions est sans doute Christophe Blanc, directeur général délégué Perenco Gabon.
Après une première salve d’acquisitions en 2017, le groupe pétrolier franco-britannique vient de mettre la main sur de nouveaux actifs, cédés par l’opérateur historique Total. En effet, Perenco s’octroie le contrôle du terminal pétrolier du Cap Lopez, principale infrastructure génératrice de devises du pays (un tiers des exportations de brut du pays y transite).
Sur ce terminal, la volonté de la société étant de moderniser l’infrastructure pour en augmenter les capacités. Autrement dit, au Gabon, Perenco travaille désormais au développement d’un important projet industriel. Sa production s’élève actuellement à 95 000 barils de pétrole par jour, soit près de 42 % de la production nationale.
Aussi, dans le cadre du déploiement de ses activités, Perenco vient de parapher un nouvel accord avec le gouvernement gabonais, pour la production du Gaz du pétrole liquéfié (GPL), pour le marché local. Cet accord prévoit la construction des installations à Batanga dans l’Ogooué-Maritime, pour la production de ce produit.
Avec l’acquisition de nouveaux actifs, la société est en voie de devenir le leader incontesté du secteur pétrolier gabonais. Dans ce droit fil, elle est déjà d’ailleurs, un acteur principal dans la production du gaz naturel dans le pays, avec plus de 50 millions de pieds cube de gaz.
Face à la crise sanitaire actuelle aggravée par une crise économique, l’ordre national des experts comptables (ONEC) du Gabon a décidé d’apporter son soutien aux entreprises en particulier les PME et les TPE, pour la relance de leurs activités.
Cet accompagnement vise plus de 140 000 PME et TPE qui représentent selon l’Ordre (qui cite la direction générale des Impôts), 93% des contribuables. « L’ONEC ne peut pas ignorer 93% des contribuables. Les experts comptables doivent donc concevoir une offre adéquate, adaptée avec une tarification souple pour cette catégorie d’opérateurs économiques », explique Franck Sima Mba, président du conseil de l’ONEC.
Dans cette optique, des journées de consultations gratuites baptisées « les experts-comptables vous répondent » ont été lancées ce 4 novembre à Libreville.
« En ces temps de crise sanitaire due à la pandémie de la Covid-19, de telles initiatives sont toujours la bienvenue. Les compatriotes entrepreneurs, commerçants, porteurs de projets qui, aujourd’hui gagnés par la peur, le découragement voire l’abandon de leurs activités, vont trouver auprès de vous les experts comptables, des conseils qui vont leur permettre de poursuivre les activités ou se réinvestir dans d’autres activités créatrices de revenus », a souligné le Secrétaire général adjoint du ministère de l’Economie et de la relance, Christian Patrick Ebe, lors du lancement de ces journées.
Pendant trois jours, les experts comptables vont échanger avec les entreprises sur la création et le financement de leur structure, la rentabilité, le business plan, le capital investissement, entre autres. Ces entreprises sont issues des secteurs diversifiés de l'économie à l’instar du commerce général, santé et éducation, numérique, esthétique, prestataires de services,…
L’appui de l’ONEC aux PME et PMI va en droite ligne des réformes mises en place dans le pays pour les accompagner et encourager la création d’entreprises.
SG
Le Gabon a été retenu par le comité exécutif de l’Organisation des assurances africaines (OAA) pour l’organisation de la 27e édition du forum de la réassurance africaine en 2023, a annoncé la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (FEGASA). C’était à l’issue de la 93e réunion de l’OAA le 3 novembre 2020 par visioconférence.
Le choix de la candidature du Gabon a été motivé par la réussite de la 44è assemblée générale de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF) tenue à Libreville en février dernier.
Organisée conjointement par l’OAA et la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances, la 27e édition du Forum de la réassurance africaine va regrouper plus de 500 professionnels de la réassurance africaine. Ceux-ci devront selon le président de la Fegasa, Dr Andrew Crépin Gwodock, apporter un plus à ce secteur actuellement touché par la Covid-19 en Afrique. « Conscients de ce challenge, nous nous attèlerons à mener à bien cette nouvelle mission, afin de hisser plus haut les couleurs du Gabon », a-t-il indiqué.
Le secteur des assurances au Gabon fait actuellement face à plusieurs difficultés dues aux tensions de trésorerie des entreprises, aux effets de la crise sanitaire internationale, et au ralentissement de l’investissement. Une situation qui a considérablement impacté le chiffre d’affaires du secteur qui s’établit à 61,3 milliards de FCFA au premier semestre 2020, en baisse de 5,8% en glissement annuel.
SG
En marge de la 3èmeédition du Douala Fintech Tour, qui se déroulera du 05 au 06 novembre 2020 dans les locaux duCercle municipal de Douala, au quartier Bonanjo, dans la capitale économique camerounaise, la start-up locale Adwa, promotrice de la solution de paiement AdwaPay, annonce la signature d’une convention de partenariat avec sa consœur gabonaiseFedha.
Cette convention, selon ses promoteurs, vise trois objectifs principaux, au cours des cinq prochaines années. A savoir : digitaliser et monétiser 10 000 entreprises de la sous-région Afrique centrale ; soumissionner en tandem aux appels d’offres pour des solutions fintechs auprès des grandes entreprises et organisations en Afrique ; et développer une banque 100% digitale pour la sous-région Afrique centrale, apprend-on officiellement.
« La sous-région Afrique centrale, avec plus de 70% de la population exclue du système bancaire pourra, grâce à ce nouveau partenariat, faciliter l’accès aux services financiers à ces hommes et femmes dynamiques qui ne demandent qu’à contribuer au développement de notre continent », soulignent les deux partenaires dans un communiqué officiel.
Pour rappel, Adwa et Fedha sont tous deux leaders de leurs marchés domestiques, et ont fait de l’inclusion financière leur principal cheval de bataille. Cette fois-ci, ils uniront leur force et expérience acquises au Gabon et au Cameroun, apprend-on, pour booster l’accès aux services financiers sur le continent africain.
Brice R. Mbodiam
Au cours des six premiers mois 2020, les effectifs du secteur public, composés de la fonction publique et de la main d’œuvre non permanente, ont observé une augmentation de 1,1% par rapport à la même période en 2019, pour s'établir à 99 885 agents. D’après les sources du ministère de l'Économie, cette évolution est consécutive à la progression des effectifs de la fonction publique notamment (+1,8%).
Laquelle variation s’explique par la régularisation des situations administratives ainsi que par les recrutements significatifs effectués dans les secteurs prioritaires (santé, éducation, etc.), en dépit du maintien de la mesure de suspension des recrutements dans le reste des secteurs.
Dans le même temps, les dépenses de ce personnel se sont établies à 341,2 milliards de FCFA au cours de cette période sous-revue. Soit une baisse de 1,4% par rapport au premier semestre 2019. Ce repli des rémunérations résulte des efforts du gouvernement dans la poursuite des réformes d’ajustement et de la maitrise des effectifs de la fonction publique, notamment la suspension des reclassements et avancements automatiques dans l’administration centrale.
Marcel Saint-clair Eyene