En ces périodes de Covid – 19, Jean Robert Obiang Obiang, le directeur général de la microfinance, Épargne et développement du Gabon (EDG) se satisfait de la stratégie managériale et des ambitions mises en place par son entreprise pour faire face à la pandémie.
Au plus près des PME/PMI, Épargne et développement du Gabon aide tant bien que mal ses 36 814 clients, à vivre moins douloureusement cette calamité inédite. Avec un capital de 655 millions de FCFA, l’entreprise joue un rôle majeur dans la bancarisation et l’inclusion financière dans le pays.
La spécifié de EDG réside dans son apport et son offre de services financiers, de proximité aux populations économiquement faibles et celles exclues du système bancaire classique. L’objectif étant de répondre, dans la mesure du possible, à cette grande problématique et d’y apporter des solutions efficaces, fiables, rapides, et adaptées à leurs besoins tout en essayant de couvrir les villes où les banques commerciales ne sont pas présentes.
Avec les PME/PMI, les très petites entreprises, les porteurs de projets et les agents économiques qui sont dans le secteur informel, un partenariat privilégié a également été initié. Au niveau étatique, la microfinance accompagne les fonctionnaires, les agents de la Main-d’œuvre non permanente (MONP), les retraités CNSS dans les neuf provinces du pays.
L’établissement accompagne aussi le gouvernement sur des projets majeurs comme le Projet de développement des compétences et de l’employabilité (Prodece), qui vise à améliorer l’employabilité des jeunes Gabonais de 16 à 34 ans. Depuis avril 2018, EDG assure la bancarisation des allocations de stage de 6500 jeunes bénéficiaires dudit projet. Son appui est également remarquable dans le projet de l’Office national de l’emploi (l’ONE-Entreprendre). En effet, depuis février 2019, après appel d’offres, EDG a été choisi comme établissement financier pour abriter le fonds ONE-Entreprendre et pour accompagner les différents bénéficiaires.
Pour l’exercice 2021, les autorités gabonaises tablent sur des recettes hors pétrole de 1474,1 milliards FCFA, contre 1101,5 milliards FCFA dans la Loi de finances restrictive (LFR) 2020, soit une hausse de 372,6 milliards FCFA. C’est ce que prévoit la mouture présentée par les ministres en charge du Budget et de l’Economie, au Parlement en début de semaine.
Pour le gouvernement, « Cette augmentation résulterait principalement de l’amélioration des recettes fiscales, à travers la hausse des impôts et taxes directs (+49%) et indirects (+28%), ainsi que des autres recettes, notamment à travers les ventes des biens et services (+100%) et des recettes diverses (+34%) ».
De manière détaillée, la hausse des impôts et taxes directs s’expliquerait par les résultats attendus sur le contrôle fiscal, sur l’impôt sur les sociétés en lien avec la reprise de l’activité économique et les effets positifs de la réforme fiscale dans le secteur forêt (taxe de superficie), ainsi que du renforcement de l’action en recouvrement en 2021.
Quant à l’amélioration des impôts indirects, elle sera soutenue par les perspectives favorables de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans un contexte de reprise de l’activité économique (+2,6%) en 2021 d’une part, de l’amélioration des performances des recettes de portes, soutenue par l’activité économique, la mise en œuvre de la nouvelle fiscalité à l'exportation des produits transformés du bois, la poursuite de la régularisation trimestrielle des droits et taxes de sortie, à la suite des ventes de minerais de manganèse exportés, le déploiement général de l'entrepôt spécial d'hydrocarbures et les effets positifs de la poursuite de l’implémentation de Sydonia World, d’autre part.
Enfin, l’accroissement des recettes diverses, notamment les attributions de produits, s’expliquerait par l’activité économique prévue en 2021 et la création de nouvelles attributions de produits.
Marcel Saint-clair Eyene
Les statistiques de la douane gabonaise citées par le Trésor français révèlent que trois pays sont les principaux fournisseurs des produits importés par le Gabon au cours de l’année 2019.
Parmi ces pays, la France arrive première position avec une part de marché de 24,3%, suivie de la Belgique (10,9%), désormais talonnée par la Chine (10,5%) et le Togo (7,4%). Les achats à la France ont augmenté de 6,5% quand ceux à la Belgique et au Togo ont augmenté de 21% chacun, et ceux de la Chine de 32%.
Globalement, au cours de la période indiquée, l’Europe demeure le principal fournisseur du Gabon avec 48,9% des parts, suivie de l’Asie (23,6% des parts), l’Afrique (18,2% des parts) et de l’Amérique (9,2% des parts).

D’après les chiffres de la douane, les importations gabonaises ont augmenté de 15,7% à 1446 milliards de FCFA en 2019.
Les achats de biens de consommation et de biens d’équipement ont dominé les importations pour représenter chacun un tiers environ des achats à l’extérieur, tandis que les biens intermédiaires représentaient 21% du total des importations du pays en 2019.
L’ensemble de ces postes sont en augmentation en 2019 : +3,9% pour les biens de consommation finale, +39,6% pour les biens d’équipement, +5,4% pour les biens intermédiaires et +8,9% sur l’énergie.
Cette hausse importante des importations de biens d’équipements, qui est le marqueur d’une augmentation de la demande intérieure, s’explique notamment par la reprise des achats des entreprises pétrolières en 2019. Achats qui sont intervenus après des retards de mise en œuvre de certains projets de développement, prévus en 2018.
SG
Les entreprises ayant obtenu un marché dans le cadre du programme de construction de 1100 logements sociaux à Bikélé sont convoquées par la Société nationale immobilière (SNI), renseigne un communiqué de la direction de l’entreprise. Elles sont invitées à se présenter au siège de la SNI avec tous les documents afférents au marché.
Le communiqué de la Société nationale immobilière ne donne pas plus de précisions sur les raisons de cette convocation.
Initié par la société nationale des logements sociaux (ex SNLS), ce programme immobilier est conduit par la SNI et l’UCET (Unité de coordination des études et des travaux).
Ces logements sont construits dans la localité de Bikele, située dans le 3ème arrondissement de la commune de Ntoum, non loin de Libreville. Le site est destiné à accueillir plus de 1000 logements en location-vente (lot Estuaire) et en vente directe (lot Atlantique). Ce chantier a connu plusieurs difficultés ayant conduit à l’arrêt des travaux.
Depuis près de dix ans, la société Pizolub détenue majoritairement par l’Etat gabonais fait face à plusieurs difficultés d’ordre structurel, organisationnel, opérationnel et financier, aggravées par des dettes auprès des banques et des fournisseurs stratégiques. Par ailleurs, cette société de formulation de lubrifiants au capital de 860 millions FCFA est confrontée à la concurrence déloyale que lui livre le secteur informel.
Pour lui éviter une mort certaine, le gouvernement a décidé de relancer en urgence les activités de cette structure. C’est dans ce cadre que s’est tenue, le jeudi 29 octobre, une réunion avec l’ensemble des parties prenantes de l’Etat, présidée par les ministres en charge de l’Economie et du Pétrole (Jean-Marie Ogandaga et Vincent De Paul Massassa respectivement), pour trouver les voies et moyens permettant de sauver cette structure de la faillite.
De ce fait, le gouvernement s’est fixé un délai de deux mois, au travers des audits stratégique, technique, financier et commercial pour arrêter des solutions pérennes devant permettre la relance des activités de Pizolub. Pour les membres du gouvernement, cette entreprise est un outil stratégique qui ne doit en aucun cas sombrer. D’où l’obligation de trouver des solutions idoines pour la sauver.
La société Pizolub a été créée en 1978. Ses activités sont orientées vers la fabrication de fûts métalliques et bidons en plastiques, le conditionnement d'huiles de graissage et des lubrifiants automobiles et industriels.
Sandrine Gaingne
En prélude à l’ouverture des lieux de culte, prévue le vendredi 30 octobre, le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, a échangé ce 29 octobre avec les leaders religieux du pays. Au cours de la rencontre, les différentes parties ont convenu de l’assouplissement et de l'annulation de certaines mesures considérées comme « impossibles à appliquer et qui touchaient à la liberté ou à la pratique cultuelle », selon le Pasteur Francis Mbadinga.
Ainsi, la dîme ne sera plus payée par monnaie électronique (mobile money) comme décidé par le gouvernement le 16 octobre, dans le cadre de la phase 2 du déconfinement. Aussi, le test de négativité à la Covid-19 ne sera plus obligatoire à l'entrée des lieux de culte. Et concernant l’eucharistie, elle sera distribuée aux fidèles à l’aide d’une pince. Le tout doit être fait dans le respect strict des mesures barrières.
Cependant, le gouvernement a attiré l’attention des leaders religieux sur la nécessité de sensibiliser les fidèles sur le respect des mesures barrières et les tests de dépistage. « Il est important que chacun sache son état sérologique. C’est pourquoi nous avons insisté sur la sensibilisation. Il a donc été recommandé aux leaders religieux d’inciter leurs fidèles à faire le test de dépistage », a indiqué le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, à l’issue de la rencontre.
Ce dialogue entre le gouvernement et les confessions religieuses du pays a été organisé sur les instructions du président de la République, Ali Bongo Ondimba. L’objectif étant d’ouvrir de manière concertée les lieux de culte après sept mois de fermeture.
SG
118 pointes d’ivoire d’un poids de 626 kilogrammes ont été saisies à Ambam (une ville de la région du sud du Cameroun à la frontière avec le Gabon) par les services de la douane, rapporte un communiqué officiel rendu public le 28 octobre 2020 par le directeur général des douanes camerounaises, Fongod Edwin Nuvaga.
Ces pointes qui représentent 59 éléphants abattus proviennent du Gabon, une espèce pourtant protégée dans le pays. Ce stock était dissimulé dans une camionnette lors de l’interpellation des trafiquants. D’après les autorités douanières du Gabon, c’est le plus important stock de défenses d’éléphant saisi ces cinq dernières années dans ce pays voisin.
Le trafic d’ivoire est très récurrent dans cette zone dite « des trois frontières ». Et malgré la multiplication des arrestations et des condamnations, cette pratique illégale prospère toujours.
Récemment nommé directeur général de GSEZ Airport, et d’Arise IIP&IS, Igor Simard devient la tour de contrôle du conglomérat singapourien au Gabon. Dans le cadre de cet exercice, il devient le point focal du Britannique Andrew Dawes, PDG d’Arise Ports & Logistic (P&L), pour le Gabon.
L’ancien conseiller du président de la République, Igor Simard a auparavant assuré la gestion, la redynamisation des services douaniers et la restructuration des finances du guichet unique de l’autorité administrative de Nkok, en qualité d’Administrateur général.
Sa nomination procède de la volonté des sociétés Arise et Olam de promouvoir les talents nationaux à des postes de « top management ». Elle matérialise également les promesses de « gabonisation » des postes clés de la société. Cela, afin de favoriser la création d’écosystèmes industriels aux côtés de ses partenaires locaux et des gouvernements hôtes.
Faut-il le rappeler, le duo Arise et Olam constitue le second plus grand employeur privé, après l’Etat gabonais, avec près de 17 000 postes de travail. Tandis que les investissements s’élèvent aujourd’hui à près de 1500 milliards de FCFA. Ils se concentrent sur l’agriculture, l’agro-industrie, les transports, l’industrie du bois et les infrastructures.
La note de conjoncture semestrielle du secteur des télécommunications affiche un net recul des performances, au cours des six premiers mois de l’année. Selon la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF), les résultats consolidés du secteur ont été négatifs au cours de la période sous revue.
En effet, indique le document, le nombre d’abonnés au téléphone a baissé de 7,7% à 2,8 millions de personnes. Quant au nombre d’abonnés internet mobile, il a suivi la même tendance, avec un repli de 7,4% à 1,89 million de personnes, comparativement au premier semestre 2019.
Sur le plan commercial, le chiffre d’affaires a également fléchi de 4,5% à 104 milliards FCFA, plombé par les résultats de la téléphonie mobile. En glissement trimestriel en 2020, le chiffre d’affaires de la téléphonie mobile a perdu 4,9%, passant de 39 milliards à 37 milliards FCFA, entre le premier et le deuxième trimestre.
Selon la DGEPF, cette situation résulte, à la fois, du repli du nombre d’abonnés au mobile et de la baisse continue du coût de communication consécutive aux nombreuses opérations promotionnelles.
Marcel Saint-clair Eyene
Le secteur bancaire gabonais affiche une tendance contrastée en matière d’opérations avec la clientèle, au premier semestre 2020.
Si les ressources collectées par le secteur sont en hausse de 3,8% à 2 143,1 milliards FCFA, au premier semestre 2020, tel n’est pas le cas pour les crédits distribués aux clients. En effet, ces opérations observent un recul de 6,3% à 1 462,1 milliards FCFA, contre 1 560,3 milliards FCFA, un an auparavant. Ce recul s’est traduit par la baisse des crédits accordés au secteur privé et aux non-résidents.
Seuls les crédits accordés aux entités publiques ont observé une légère progression de 0,8%, tandis que ceux en faveur du secteur privé ont régressé de 7,5% à 986,6 milliards FCFA, malgré les mesures d’accompagnement prises par l’Etat afin de soutenir le secteur privé, dans un contexte de confinement du « Grand Libreville ». Ils ont en effet représenté 67,5% du total des crédits.
S’agissant des crédits octroyés aux non-résidents, en glissement annuel, ils sont en déclin de 52,3% à 20,5 milliards FCFA en juin 2020. Cette situation est consécutive à la fermeture des frontières et au ralentissement de l’activité économique mondiale.
Dans le même temps, les crédits consentis aux entreprises publiques ont représenté seulement 0,9% du total des crédits bruts. Soit une diminution de 3,7%, pour se situer à 13,1 milliards FCFA. Seul le crédit-bail sort de ce registre sombre, avec une hausse des opérations dont l’encours s’élève à 16,8 milliards FCFA sur la période d’analyse.
Marcel Saint-clair Eyene