Le processus de décentralisation a été au cœur des travaux d’un Conseil de cabinet interministériel, présidé par le PM, Rose Christiane Ossouka Raponda, le 16 octobre dernier. À la faveur de cette séance de travail, le ministre de la Décentralisation, Mathias Otounga Ossibadjouo a fait le point sur l’état d’avancement ainsi que sur les modalités de sa mise en œuvre.
Lors de ses explications, le membre du gouvernement a indiqué que : « l’année 2021 sera certainement une année phare, dans le processus de décentralisation implémenté dans le pays depuis l’adoption de la loi y relative en juin 1996 ». Selon lui, après l’adoption par les deux Chambres du Parlement d’une loi sur les modalités de transfert des compétences, le ton de l’accélération de cette politique est désormais donné.
À cela, il faut ajouter la préparation des conditions nécessaires à la mise en place des différents organes techniques. Il s’agit des Comités provinciaux dont le rôle sera d’examiner les questions au plan local et le Comité technique qui sera dirigé par le ministère de la Décentralisation.
Toutefois, a reconnu le membre du gouvernement, de nombreux défis se posent encore à ce processus. Dans ce fait, il a rappelé qu’il « est très long » et « va encore durer des années ». Ce, d’autant plus que « la décentralisation s’adapte aux évolutions de la société », a-t-il précisé.
Marcel Saint-clair Eyene
Spécialisée dans la transformation du bois, Greenply SA souhaite diversifier ses activités au Gabon. Cette société indienne, qui a démarré ses activités à Nkok en 2016, envisage de se déployer au niveau de la zone industrielle spéciale de Lambaréné. Cette zone n’est pas encore opérationnelle, mais elle « pourrait rapidement être mise en route », selon le ministre des Eaux et forêts.
Pour être mieux imprégné sur les avantages qu’offre cette nouvelle zone spéciale, le directeur général de Greenply Gabon, Indra Bhan, a eu une séance de travail, le 16 octobre dernier, avec le ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot, et le directeur général de l’Agence nationale de promotion des investissements du Gabon (ANPI-Gabon), Gabriel Ntougou.
« Nous avons pu montrer que le Gabon demeure une destination privilégiée en matière d’investissement vu les atouts que nous avons, notamment la stabilité politique, la résilience de notre économie. Et surtout rappeler que notre pays, le Gabon, dans le cadre du Doing business, s’inscrit dans une dynamique de réformes », a expliqué Carmen Ndaot.
Greenply est l’un des plus gros fabricants de feuilles de placage dans la zone franche gabonaise. Ses capacités de production ont contribué à hisser le pays à la première place des exportateurs de feuilles de placages en Afrique et à la seconde place au niveau mondial. En 2019, la production des placages dans la zone économique à régime privilégié (ZERP) de Nkok était en hausse de 73% par rapport à l’année précédente.
SG
Abbas Mahamat Tolli et Daniel Ona Ondo respectivement gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et président de la Commission de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac) ont été tour à tour reçus par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, le 16 octobre dernier.
Les deux personnalités étaient venues faire le point avec le chef de l’État sur la situation actualisée des principaux agrégats macroéconomiques dans la sous-région, la stabilité monétaire, le système bancaire et les niveaux de croissance du Gabon…
Il ressort des échanges que le niveau de la dette est soutenable dans la zone Cemac. « La bonne nouvelle, c’est que nous avons aussi notre soutenabilité extérieure. Pour la monnaie, on a deux éléments de soutenabilité. Notamment le niveau d’inflation qui doit être à 3%. Nous sommes à 2%. Et sur la position extérieure de nos réserves de change, nous sommes à 70% du taux de couverture de nos réserves de change qui est dans cette situation difficile, un taux très appréciable. Le président a apprécié cela, nous lui avons rendu compte de toutes les réformes que nous menons », a affirmé le gouverneur de la Beac.
Ces réformes ont été prises par la Cemac pour faire face aux chocs économique et sanitaire dans la sous-région. « Naturellement, au niveau de l’intégration de la sous-région, nous avons pris des mesures. Des mesures qui commencent à porter des fruits. Il était normal qu’on vienne rendre compte au chef de l’État des discussions que nous avons prises au niveau régional parce que nous pensons que l’intégration régionale peut être un outil de sortie de crise », a pour sa part souligné Daniel Ona Ondo.
La Cemac devra donc maintenir ces efforts afin de limiter l’impact de la crise sanitaire actuelle sur son économie.
SG
Dans son discours prononcé ce 18 octobre à l’occasion de la commémoration du 37e anniversaire de la création de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), et de la célébration de la première édition de la journée de l’intégration régionale, le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, en sa qualité de président en exercice de cette institution, a lancé un appel pour une intégration effective dans la sous-région.
D’après le président gabonais, pour y parvenir, la seule voie est de favoriser la construction d’une « communauté de destin solidaire pour les peuples de notre région ». L’objectif étant de promouvoir et de renforcer une coopération harmonieuse et un développement dynamique et équilibré des États de l’Afrique centrale, en vue d’améliorer les conditions de vie et le bien-être des populations.
Plusieurs réformes ont pourtant été entreprises et ont permis d’enregistrer des progrès dans ce domaine. Mais ces efforts restent insuffisants, selon les chefs d’État de la sous-région.
« Aujourd’hui, le traité révisé de la CEEAC, signé le 18 décembre 2019 à Libreville, est entré en vigueur. La Commission, nouvel organe exécutif de notre communauté, dont les membres ont prêté serment le 31 août 2020, est fonctionnelle. Avec cette réforme institutionnelle, la CEEAC est désormais à la croisée des chemins. En effet, l’avenir de nos États sera déterminé par les décisions que nous prendrons aujourd’hui. Oui, et je le dis avec force, nous sommes à la croisée des chemins », a-t-il affirmé.
Aussi, pour une meilleure intégration, Ali Bongo exhorte la commission de la CEEAC à œuvrer à la matérialisation de la devise et de l’hymne de la communauté.
Une réussite de l’intégration sous-régionale en Afrique centrale va consister à une meilleure circulation des biens et des personnes, ce qui va contribuer à développer la zone. Sur le continent noir, l’Afrique centrale est de loin, la zone la moins intégrée avec des échanges commerciaux intra-communautaires qui se situent autour de 3%.
SG
Ces annonces étaient particulièrement attendues par la population. Le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda et plusieurs membres du gouvernement ont détaillé ce 16 octobre les mesures décidées pour la deuxième phase du déconfinement.
Ainsi, au regard d'une situation sanitaire déjà sous contrôle au Gabon, le gouvernement a décidé d’assouplir les mesures en vigueur. Notamment, l’allègement du couvre-feu qui passe désormais à 22 heures jusqu’à 5 heures du matin.
Les lieux de culte vont ouvrir dès le 30 octobre prochain. Cependant, cette ouverture est conditionnée par une autorisation du gouvernement, la mise en place des dispositifs anti-Covid-19. Pas plus de 30 fidèles par culte, et présentation obligatoire d’un test Covid-19 datant de moins de 14 jours pour accéder à l’église ou à la mosquée. La dime se paiera désormais par des moyens électroniques (mobile money) ou remise dans une enveloppe fermée.
Aussi, les rassemblements sont limités à 30 personnes. Dans les restaurants, outre le nombre de clients limité, il faudra présenter un test Covid-19 négatif datant de moins de 14 jours.
Enfin, les vols domestiques vont reprendre totalement dès ce 16 octobre 2020. Les voyageurs devront présenter un test Covid de moins de 14 jours.
Les bars et les boites de nuit restent quant à eux fermés.
Tous ceux qui ne respecteront pas ces nouvelles mesures s’exposent à des pénalités pouvant aller jusqu’à 5 millions de FCFA, avertit le gouvernement.
SG
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Le président de la République Ali Bongo Ondimba vient d'annoncer, l'allègement des mesures prises pour limiter la propagation de la covid-19 au Gabon.
Cette annonce est faite une heure avant la conférence de presse animée par le Premier ministre et les membres du gouvernement sur la phase 2 de l'allègement de ces mesures.
Depuis décembre 2019, Patricia Danielle Manon préside aux destinées de la Caisse de dépôt et de consignation (CDC) du Gabon. Elle a été portée à ces fonctions, après 23 ans de service au sein du Groupe BGFIBank où elle a été Administrateur directeur général au Gabon.
Elle a notamment dirigé la filiale locale de BGFIBank jusqu’en 2015, et peut se prévaloir d’avoir œuvré au renforcement du 1er groupe financier de la zone CEMAC.
Financière chevronnée, c’est cet atout qui aurait certainement milité pour sa promotion à la Direction générale de la CDC.
Sa principale mission consistera donc à relever le challenge d’appartenir à cette classe d’hommes forts sur lesquels, s’appuie désormais Ali Bongo Ondimba pour conduire le pays. Mais pour remplir les missions qui lui sont assignées, à savoir faire de la CDC, l’investisseur et le prêteur de référence dans le secteur financier public, Mme Manon reste convaincue que l’atteinte d’un tel objectif requiert le développement d’outils, de méthodes et d’instruments garantissant l’innovation, la qualité et la disponibilité du service ainsi que la rentabilité des activités et des investissements.
La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), annonce la tenue, par visioconférence, de la 36e session du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et d’experts (CIE) d’Afrique centrale, du 11 au 12 novembre 2020 à Yaoundé au Cameroun.
Cette rencontre, dont le thème portera sur thème « Bâtir les compétences pour la diversification économique en Afrique centrale », est censée fournir une base qui permettra aux responsables gouvernementaux et représentants d’organismes de trouver des voies et moyens pratiques pour renforcer le développement d’aptitudes et de compétences adéquates nécessaires à la diversification économique de la sous-région. Elle permettra par la suite, d’identifier les défis et les opportunités y relatifs, afin de proposer des recommandations sur les stratégies pouvant permettre de produire les compétences nécessaires à la diversification horizontale et verticale des économies de la sous-région.
La CEA justifie la tenue de cette session par l’exposition pénible et continuelle de la sous-région aux chocs externes, causés par la surdépendance vis-à-vis de l’exportation des matières premières. Une situation selon elle, qui appelle à revoir le modèle économique en faveur de sa diversification, par le biais d’une industrialisation axée sur les ressources et induite par le commerce.
En outre, la chute libre des cours du pétrole qui a suivi la baisse de la demande de la part des centres et secteurs productifs du monde, en raison de la pandémie du Covid-19, est venue aggraver la donne. Elle a particulièrement frappé la sous-région et accru son instabilité macroéconomique. Cela, dans ce sens où les sources de revenus s’y sont amenuisées, indiquant clairement que la diversification économique horizontale et verticale représentait la seule option capable de permettre aux États membres, d’élargir leurs sources de revenus et de renforcer leur résilience économique.
Marcel Saint-clair Eyene
Malgré un contexte sanitaire difficile et une conjoncture mondiale peu probable, le Gabon prévoit pour l’année 2021, une production pétrolière de 10,5 millions de tonnes selon les prévisions du projet de loi de finances actuellement en examen à l’Assemblée nationale. Soit des prévisions en légère baisse par rapport à la production 2019.
Selon des chiffres officiels, la production gabonaise s’est établie à 10,9 millions de tonnes en 2019, soit environ 220 000 barils/jour, en hausse de 13% par rapport à 2018 du fait de l’entrée en production de sites développés à partir de la fin 2018 et des investissements opérés pour remettre en état certains sites.
Il faut dire que malgré le coronavirus, la production pétrolière tient pour l’instant dans le pays. Les entreprises ont concentré tous leurs moyens humains et matériels pour la maintenir. Même si à côté, la chute des cours du pétrole a un impact considérable sur les revenus du secteur.
Pour 2021, le Gabon table sur un prix du baril à 41 dollars US. Cette prévision est en deçà de celle de la loi de finances 2020 initiales estimées à 57 dollars. Les acteurs pétroliers sont plus pessimistes, au regard des évolutions de la demande mondiale.
La production pétrolière du Gabon est en repli depuis plusieurs années. Pourtant, ce secteur demeure le 1er contributeur au budget national. Selon le FMI, la part du pétrole dans le PIB gabonais s’élève à 38,5%.
SG
De concert avec la communauté internationale, le Gabon célèbre, ce 16 octobre 2020, la Journée mondiale de l’alimentation, sous le thème : « Cultiver, nourrir, préserver. Ensemble. »
Trois principales activités sont ainsi prévues pour marquer cet évènement. Il s’agit notamment de la diffusion des ‘’success stories’’ avec les héros de l’initiative, ‘’Gabon famille verte’’ ; l’organisation d’un atelier de formation sur la transformation et la conservation des produits pour les membres de ‘’Gabon famille verte’’ par la Fenatag et enfin, une journée d’exposition des produits des familles vertes et dégustation, ponctuée de discours officiels et plusieurs autres activités.
Selon le bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique centrale, bras séculier du pays en matière de développement de la politique agricole, le Gabon doit véritablement s’engager dans des systèmes agricoles plus réalistes et efficaces.
En effet, le pays éprouve d’énormes difficultés à assoir une sécurité alimentaire, malgré d’énormes atouts naturels (climat et abondance de terres arables). Le secteur agricole reste à un état embryonnaire, le condamnant à une forte dépendance d’importations alimentaires, évaluées à près de 450 milliards de FCFA par an. En outre, l’agriculture ne contribue ainsi que marginalement à la création de richesses (3,8% du PIB en 2018).
De nombreux handicaps expliquent ces médiocres performances : population rurale peu nombreuse (14%), système foncier défavorable à un accès sécurisé à la terre, coût élevé de la main-d’œuvre et manque d’attractivité des jeunes pour la profession, manque d’infrastructures de commercialisation et de transformation... Par ailleurs, les différentes politiques ou programmes mis en œuvre par l’État ont privilégié le développement de l’agro-industrie à base de matières premières importées.
Marcel Saint-clair EYENE