Alors qu’il occupait, depuis le 7 octobre dernier, le poste de directeur général par intérim de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), le Gabonais Christian Magni a été confirmé ce 20 octobre à cette haute fonction en remplacement de Luiz Renato Lombardo Torres, démissionnaire. Sa nomination comme DG a été approuvée ce jour par le conseil d’administration de la filiale de Comilog.
Il aura pour mission de poursuivre l’œuvre de son prédécesseur au sein de cette entreprise ferroviaire. À savoir, continuer « la transformation et le développement de la Setrag qui doivent lui permettre de se positionner comme une référence dans le transport ferroviaire en Afrique, notamment en termes de sécurité et de qualité de service », précise le conseil d’administration dans un communiqué.
Et Christian Magni a les capacités pour accomplir cette tâche au vue de son parcours professionnel. Cet ingénieur en mécanique de formation a intégré la Setrag en 2015. Ici, il va gravir les échelons occupant plusieurs postes de responsabilité dont ceux de directeur des infrastructures ferroviaires et de DG par intérim (une fonction qu’il a brièvement exercé en 2019 et en 2020 en remplacement de ses prédécesseurs démissionnaires). Avant la Setrag, il travaillait au sein de la Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog), filiale du français Eramet.
Cependant, sa mission ne sera pas aisée. Puisqu’il prend les commandes d’une société secouée par les déraillements de train à répétition. Un problème majeur qu’il devra gérer.
SG
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Depuis quelques jours, l’Église catholique est au centre des attentions suite à sa décision de rouvrir les lieux de culte dès le 25 octobre prochain au lieu du 30 octobre comme décidé par le gouvernement. « Aucune porte de nos paroisses ne restera fermée. Nous allons célébrer le Dieu vivant et vrai », soutient Mgr Jean Patrick Iba-Ba, l’archevêque métropolitain de Libreville, bravant ainsi les mesures sanitaires mises en place pour limiter la propagation de la Covid-19 au Gabon.
Par cette prise de position controversée, l’Église catholique entend non seulement annihiler les efforts de l’État et des populations dans la lutte contre le coronavirus, mais, surtout, trahir l’un des piliers essentiels de son enseignement qui est la protection de la vie. « Les leaders religieux ne sont pas au-dessus de la loi. Pourquoi s’obstiner à ouvrir absolument les lieux de prière ce jour-là au lieu d’attendre cinq jours plus tard comme l’exige le gouvernement. Surtout que, dans ces conditions, la mesure de distanciation ne sera pas respectée », s’interroge Georges Ada, chrétien.
En refusant d’appliquer les mesures sanitaires, les leaders religieux se mettent non seulement en marge de la loi, mais exposent la vie de leurs ouailles. Car, comme le stipule la loi, « quiconque expose directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entrainer des mutilations ou une infirmité permanente par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus tard et d’une amende de 5 000 000 francs au plus. » (Code pénal, article 249 alinéa 1). Ainsi, selon les mêmes textes, ces personnes pourraient être punies d’une amende d’au moins 30 millions de FCFA.
D’après certains acteurs de la société civile, même si la fermeture des lieux de culte porte préjudice à leur vie de foi, les leaders religieux ne doivent pas se soustraire de leur responsabilité d’éducateurs des masses, de protection des populations et d’exemple. L’on espère qu’un compromis sera trouvé entre l’Église et le gouvernement pour le bien du peuple dans une situation de crise sanitaire qui ne favorise pas les rassemblements.
SG
La ministre de l’Emploi, Madeleine Berre (photo), a récemment esquissé l’impact de la crise du Covid-19 sur le secteur de l’emploi au Gabon. C’était à la faveur de la conférence de presse gouvernementale, tenue le 16 octobre dernier, dédiée à la seconde phase d’allégement des mesures restrictives prises dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19.
Interrogée sur l’impact de la pandémie sur le secteur de l’emploi, Madeleine Berre a indiqué que « La baisse de l’activité économique devrait se traduire par une dégradation de l’emploi du secteur moderne en 2020 ». Ce repli, a-t-elle précisée, « à défaut des données fiables sur le secteur informel, proviendrait essentiellement du secteur privé formel, qui enregistrerait une perte de près 10 000 emplois, dans un contexte d’une légère reprise de l’emploi public ».
Elle a par ailleurs ajouté que dans ce secteur privé formel, « l’emploi net devrait davantage se contracter dans les secteurs fortement affectés par la crise économique et des mesures de restrictions imposées par le gouvernement dans la lutte contre la Covid19 ». Il s’agit notamment des services (hôtellerie, restauration, services de sécurités, de location de véhicules, etc.), de l’agriculture, du bois, du commerce (notamment des produits pétroliers et de véhicule), des agro-industries, du transport (aérien, fluvial et terrestre) et du pétrole. Elle a enfin précisé que plusieurs de ces secteurs enregistraient déjà une baisse ou un ralentissement de l’emploi net en 2019. Et ce, malgré un contexte de reprise économique (+3,9%).
Marcel Saint-clair Eyene
Débutée le 1er octobre 2020, la septième édition de la campagne « Octobre rose », pilotée par la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba à travers sa Fondation éponyme, suscite un fort engouement au Gabon.
En effet, cette campagne mobilise toutes les couches sociales depuis le début son lancement. Des journées de sensibilisation se multiplient dans l’administration publique, les entreprises privées et les institutions constitutionnelles. Dans cette mouvance, les professionnels du ministère de la Santé et les représentants de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba sillonnent toutes les couches de la population, afin de transmettre le message relatif à la nécessité d’un dépistage précoce des cancers du sein et du col de l’utérus.
À l’initiative du Réseau national des femmes députées (Renafed), les femmes de l’Assemblée nationale ont également eu droit à leur journée de sensibilisation. Dans un exposé pédagogique, la directrice du Programme national de prévention des cancers, Ambounda Ledaga Nathalie, a rappelé l’importance du dépistage et surtout les risques liés à ces cancers.
Un exercice indispensable pour ces femmes parlementaires, qui sont des relais auprès des populations. « Nous sommes des femmes parlementaires et lorsque nous nous rendons à nos sièges respectifs, nous pouvons relayer le message, tout en sachant qu’il y a dans chaque province des points de dépistage. Cela nous a vraiment retenu notre attention », a indiqué la présidente du Renafed, Charlotte Nkero Mougnoko.
Durant deux jours, le service médical de l’Assemblée nationale sera mis à contribution pour permettre aux femmes de l’institution de se faire dépister. Dans la commune d’Owendo, la mairesse Jeanne Mbagou a décidé de mettre à contribution les chefs de quartiers. « Les chefs de quartiers seront chargés de relayer cette sensibilisation. Nous nous joignons à la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, au ministère de la Santé. Et je profite encore pour lancer un appel à toutes les femmes sans distinctions aucune de se faire dépister », a exprimé la mairesse Jeanne Mbagou.
Selon le Dr Ulysse Minko Obame, le cancer est un développement anarchique des cellules au départ d’un organe. Les cancers commencent à une certaine date et ils s’expriment à une date plus lointaine. C’est le cas du cancer du col de l’utérus pour lequel, treize ans s’écoulent, entre le développement des cellules anarchiques, jusqu’à ce que la maladie s’exprime.
Marcel Saint-clair Eyene
Actuellement en redressement judiciaire, la société gabono-marocaine Satram perdrait tous les mois la somme de 3,4 milliards de FCFA. Selon la direction générale de cette structure, cette dernière ne récolte désormais plus que 600 millions de FCFA sur son chiffre d’affaires mensuel de 4 milliards de FCFA.
Une contre-performance imputée aux grèves à répétition des employés de cette entreprise qui était autrefois le fleuron du transport maritime et de la logistique auprès des compagnies pétrolières. D’après la direction générale de Satram, ces mouvements d’humeur constituent un frein à la relance des activités de la société dans la mesure où ils ruinent son crédit et lui font perdre de nombreux contrats. Ce qui n’est pas de nature à permettre l’apurement de l’importante dette de l’entreprise vis-à-vis de ses fournisseurs et des salariés.
C’est depuis septembre 2019 que le personnel de la Satram est entré en grève pour revendiquer plusieurs mois d’arriérés de salaires, ainsi que le règlement des soldes de tout compte et les cotisations sociales auprès de la CNSS. D’après sa direction générale, tous les employés ne sont pas concernés par cette situation. À titre d’exemple, les salariés affectés aux contrats comme Comilog, Assala, n’ont aucun impayé à ce jour. Ils représentent 24% de l’effectif global. Par contre, les salariés en poste, qui ne sont pas affectés à des contrats, ont 6 mois d’arriérés de salaire, apprend-on.
Pour une sortie de crise, le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet-Damas, a organisé le 14 octobre une séance de travail avec les différents acteurs impliqués. Elle a au cours de cette rencontre exhorté les uns et les autres au dialogue et à la retenue notamment dans un contexte où le processus de redressement de l’entreprise suit son cours. Il va s’achever en avril 2021.
Satram a été placée sous redressement judiciaire le 28 février 2018 par le Tribunal de Port-Gentil. Car, depuis la disparition en juin 2015 de son fondateur et les querelles entre actionnaires qui s’en sont suivies, cette entreprise jadis prospère fait face à des crises multiformes qui ont entrainé une cessation de paiement. Ce qui a eu pour conséquence l’accumulation des impayés de salaires, de solde tout compte et de cotisations patronales auprès de la CNSS, ainsi que le creusement de la dette de l’entreprise vis-à-vis de ses fournisseurs et la perte de nombreux contrats.
SG
C’est à Skitt Okengue, qu’incombe la délicate mission de remettre la Société gabonaise de transport (Sogatra) sur pied. Victime d’une gestion peu orthodoxe, l’entreprise publique de transport croule sous le poids d’une dette abyssale de 19 milliards de FCFA, dont 14 milliards de FCFA, dues à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Nommé au début de l’année en cours, Laurent Skitt Okengue, est appelé à redorer l’image de cette entreprise publique évoluant dorénavant dans un environnement hautement concurrentiel marqué par l’arrivée de nouveaux opérateurs en l’occurrence, Trans’Akanda et Trans’Urb.
Conscient de la taille du challenge, Laurent Skitt Okengue a, pour ce faire, établi sa feuille de route. Laquelle consiste à tout mettre en œuvre, pour remettre sur pied la Sogatra très mal en point, depuis près d’une décennie. Dans ce cadre, il s’est engagé à remobiliser toutes les forces vives de l’entreprise pour atteindre cet objectif. « La première chose, c’est la gouvernance. Deuxième facteur clé du succès, c’est d’avoir des collaborateurs qui veulent véritablement travailler », indique-t-il. Aussi, les premiers mois passés à la tête de l’entreprise affichent un bilan encourageant. L’une des actions fortes porte sur la réduction du poids de la dette, qui est passée de 27 milliards de FCFA, à 19 milliards de FCFA.
Hervé Omva Ovono vient de lancer le concept ‘’Village graine’’ en vue de l’éclosion agricole au Gabon. L’initiative se situe dans la commune d’Akanda, au nord de Libreville la capitale gabonaise. Baptisée ‘’Village agricole graine de Bolokoboué’’, elle s’étend environ sur cinq hectares.
Elle est conjointement menée par l’ONG Initiatives développement recherche conseil (IDRC)-Africa en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, la Sotrader, l’Institut gabonais d’appui au développement (IGAD) et Indigena Food.
Elle ambitionne de contribuer à la lutte contre la pauvreté, avec des projets visant à promouvoir l’agroalimentaire, la conservation de l’environnement, l’amélioration de l’éducation, l’amélioration des conditions de vie des populations. Il s’agit d’un site incubateur à ciel ouvert et pratique mis en place pour attirer et former les jeunes dans les métiers de l’agriculture. Ils y sont formés gratuitement sur 25% de théorie et 75% de pratique sur le terrain.
Le but recherché par les initiateurs est non seulement d’amener les jeunes à multiplier les initiatives dans le domaine agricole, mais aussi relancer efficacement la filière agricole du Gabon, et même en devenir de véritables professionnels pour enfin lutter contre le chômage.
Les accidents de trains se multiplient ces derniers mois sur le Transgabonais. Seulement depuis le mois de mai dernier, cinq déraillements ont été enregistrés sur cette ligne de chemin de fer qui relie Owendo à Franceville. Ce qui a eu comme conséquences, à chaque fois, des suspensions du trafic.
Une situation qui préoccupe au plus haut point l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF). Cette dernière a convoqué la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) en vue non seulement d’identifier le mal, mais, de trouver des solutions pour résorber ces déraillements réguliers.
Le diagnostic posé met en cause l’état défectueux de la ligne ferroviaire Owendo-Franceville (un linéaire de 648 kilomètres). L’on apprend que le chemin de fer compte 35 défauts dont 33 présentent des risques de déraillement et 2 des risques de dégradations.
Il y a donc urgence à trouver des solutions. La première « est une meilleure surveillance de la voie » et la seconde consiste en la poursuite du « programme de mise à niveau qui a été lancé en 2017 », soutient le directeur général intérimaire de Setrag, Christian Magni.
Malheureusement, le régulateur avoue son incapacité à contrôler efficacement le chemin de fer du pays. « Nous avons aujourd’hui des difficultés à mieux jouer les gendarmes de la voie parce que nous ne disposons pas de la draisine de type EM80 que possède la Setrag. Cette draisine enregistre les paramètres géométriques de la voie et par conséquent, vous amène à mieux rendre vos décisions sur le contrôle du chemin de fer. Nous avons ce projet dans notre programme d’investissement cette année », confie Prosper Ekomesse Nguema, secrétaire exécutif de l’Artf.
Le chemin de fer gabonais, vieux de plus de 40 ans, est géré par la Setrag, filiale du minier français Eramet.
SG
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Sur une production de pétrole annuelle de 10,9 millions de tonnes, le Gabon en a exporté 10,5 millions de tonnes en 2019 (+21,2% par rapport à 2018), d’après un rapport du Trésor public français publié il y a quelques jours. L’essentiel de cette production pétrolière brute (90%) a été exporté vers l’Asie. Les 10% restants ont été achetés par l’Europe.
Outre l’or noir, l’Asie demeure globalement la première destination des productions gabonaises. La Chine vient en entête en recevant, 63% du total vendu en 2019, Singapour et la Corée du Sud près de 8%. L’Europe reçoit 16% des ventes gabonaises, principalement les Pays-Bas (3,46%), l’Italie (3,26%) et la Belgique (2,27%).
Ces pays européens dominent pourtant la liste des fournisseurs gabonais au cours de la même période avec en tête la France qui détient une part de marché de 24,3%, suivie de la Belgique (10,9%) désormais talonnée par la Chine (10,5%). Les achats de la France ont augmenté de 6,5% quand ceux à la Belgique ont augmenté de 21% et ceux de la Chine de 32%.
Les exportations gabonaises sont restées concentrées sur ses secteurs traditionnels. En effet, le commerce extérieur de ce pays d’Afrique centrale est dominé par les secteurs du pétrole, des mines et de la forêt.
SG
Un important palier vient d’être franchi par le Gabon, dans le cadre de l’opérationnalisation du Protocole de Nagoya. En effet, le pays vient d’emmètre le premier Certificat de conformité internationalement reconnu (CCIR) dudit protocole, sur l’accès aux ressources génétiques et au partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation.
La signature de ce certificat a été actée le 16 octobre 2020, par trois personnalités ressources dudit processus. Il s’agit du secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), Christian Tchemambela, du point focal national de la Convention sur la diversité biologique, Emmanuel Bayani Ngoyi, et du point focal national du Protocole de Nagoya, le Dr. Aurélie Flore Koumba Pambo.
Selon le Dr Flore Koumba Pambo : « les enjeux de ce protocole sont tels qu’il est sans conteste un véritable pilier de l’émergence d’une économie verte basée sur la valorisation de nos ressources biologiques. Il crée, par exemple, les conditions pour positionner le beurre de Moabi sur le marché international des produits cosmétiques, à l’instar du beurre de karité ou de l’huile d’argan ».
Le CCIR constitue une preuve à l’international que l’accès par l’utilisateur à la ressource génétique a fait l’objet d’un consentement préalable donné en connaissance de cause (CPCC) par le fournisseur et que les conditions convenues d’un commun accord (CCCA) ont été établies. Le CPCC et les CCCA constituent deux dispositions obligatoires du Protocole de Nagoya. Le CCIR quant à lui assure une certitude juridique, une clarté et une transparence pour l’utilisateur de la ressource génétique.
Pour la bonne gouverne, le Protocole de Nagoya a été adopté le 29 octobre 2010 au Japon, lors de la dixième Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB).
Marcel Saint-clair Eyene