Le Gabon a réalisé au 16 octobre, 210 482 tests gratuits de dépistage à la Covid-19. Ce qui a coûté à l’Etat en sept mois (entre mars et octobre) plus de 589,3 millions de FCFA, à raison de 5 dollars US le test (2800 FCFA), hors frais de transport.
Une facture, certes salée pour l’Etat, mais qui a permis un dépistage rapide et une bonne prise en charge des patients de la Covid-19 au Gabon. Aujourd’hui, la pandémie est sous contrôle dans le pays avec seulement 150 cas actifs au 3 novembre 2020, avec un taux de guérison de 97,7%, selon les chiffres du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (Copil).
A noter que les efforts fournis par le Gabon dans la gestion de cette crise sanitaire ont été salués par plusieurs organismes internationaux à l’instar de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et du FMI (Fonds monétaire international).
Cependant, depuis le 16 octobre dernier, dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement, le gouvernement a décidé de rendre payant les tests à raison de 5000 FCFA pour ceux qui vivent au Gabon et 20 000 FCFA pour tous voyageurs qui arrivent dans le pays.
Toutefois, malgré les taux désormais appliqués, la gratuité des tests va demeurer pour les Gabonais économiquement faibles. Et tous les cas positifs, quel que soit leur statut social, sont toujours pris en charge gratuitement par l’Etat.
SG
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Dans le contexte de crise de la Covid-19, la Direction générale de la statistique (DGS) vient de réaliser une enquête sur l’impact de la Covid-19 sur les conditions de vie des ménages au Gabon en 2020.
Le rendu de ce travail traduit une expression très pessimiste des populations envers cette pandémie. Interrogé par exemple sur le bien-être des ménages, moins d’un sur deux (45%), pense que la vie ira mieux dans les 12 prochains mois, quelle que soit, la situation actuelle de la Covid-19. Selon les résultats de l’enquête, cette espérance est plus favorable pour les ménages de Franceville (54%) et ceux du milieu rural (53%).
S’agissant de la satisfaction des conditions de vie actuelles, plus de la moitié des ménages (54%) marque leur insatisfaction. Ce sentiment est plus marquée en milieu rural (68%) ; urbain (54%) et à Franceville (53%).
Par ailleurs, dans l’ensemble, près de sept ménages sur dix ont déclaré leur anxiété (34%), les plus anxieux représentant 31%. Ce niveau d’anxiété est plus marqué en milieu rural (70%).
Quant à la préoccupation vis-à-vis des effets de la Covid 19, près de neuf ménages sur dix se sont dits préoccupés ou très préoccupés.
En termes de chocs crées par cette pandémie, près de six ménages sur dix disent avoir été affectés. Les plus évoqués étant la perte d’emploi citée par 53,6% des ménages ; l’augmentation du prix des principaux aliments de base, citée par près d’un ménage sur quatre (23,5%), et la faillite d’entreprise qui est exprimée par un ménage sur dix (11,5%).
La perte d’emploi est plus citée par les ménages de Port-Gentil (69,2%), de Libreville (60,6%), de Franceville (52,2%) que ceux du milieu rural (29,7%).
Marcel Saint-clair Eyene
Depuis le 20 octobre 2020, Christian Magni est le directeur général de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) en remplacement de Luiz Renato Lombardo Torres, démissionnaire.
Cet ancien cadre de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) hérite d’une société en proie à plusieurs difficultés liées aux déraillements à répétition qui ternissent ces derniers mois l’image de cette entreprise ferroviaire. Un problème auquel il devra très vite trouver une solution.
Aussi, sa mission consistera à la transformation et au développement de la Setrag. Un objectif qui doit lui permettre de positionner cette entreprise comme une référence dans le transport ferroviaire en Afrique, notamment en termes de sécurité et de qualité de service.
Ingénieur en mécanique de formation, Christian Magni a le profil de l’emploi pour relever cette entreprise. Car, depuis qu’il a intégré la Setrag en 2015, il a acquis une solide expérience dans le secteur de l’industrie minière et de la logistique et possède une grande connaissance des activités et des enjeux du Transgabonais. Avant d’intégrer cette structure ferroviaire, il a travaillé pendant une dizaine d’années à la Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog), maison mère de la Setrag et filiale du groupe minier français Eramet.
Dotée d’un capital de 20,2 milliards de FCFA, la Setrag gère les opérations de l’unique réseau ferré du pays, sur un linéaire de 648 kilomètres reliant Franceville à Libreville.
Il préside aux destinées du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) depuis le mois d’avril 2020. Sa promotion est une ascension maison. Car, il est dans la boite depuis 2013. Il était jusque-là, le directeur des investissements. Poste qui l’amenait à assurer et superviser la gestion d’un portefeuille de plus de 100 participations dans différents secteurs d’activités.
Akim Daouda est crédité d’avoir contribué au développement de nombreux projets stratégiques et à fort impact social, dans des domaines comme l’énergie, l’eau potable et le développement urbain au Gabon.
M. Daouda est diplômé en gestion et science économique des universités de Concordia (Montréal, Canada) et de Westminster (Grande-Bretagne).
Pour la bonne gouverne, le Fonds Gabonais d’Investissements Stratégique (FGIS) a été créé en 2012 afin d’aider le Gabon à développer de nouvelles filières capables de générer suffisamment de revenus pour se substituer à ceux tirés de la production de pétrole. Le FGIS est le gestionnaire exclusif du Fonds souverain de la République Gabonaise.
Le ministre de l’Education nationale, Patrick Mouguiama Daouda, a décidé de s’attaquer à la surenchère des frais d’inscription dans les établissements scolaires publics au Gabon. Dans une circulaire rendue publique le 2 novembre 2020, le membre du gouvernement fixe les frais d’inscription et de réinscription dans l’enseignement général et technique à 3000 FCFA au pré-primaire, 5000 FCFA au primaire et 10 000 FCFA au secondaire général et technique.
Ces frais sont destinés au bon fonctionnement des mutuelles et activités socio-éducatives dans les établissements scolaires. « Les ressources ainsi générées doivent exclusivement être utilisées conformément au plan d’utilisation y afférent ( la mutuelle, les activités pédagogiques et socio-éducatives ndlr) », précise le ministre de l’Education nationale.
Pour faire respecter cette décision très souvent bafouée par les chefs d’établissement, des missions de contrôle seront effectuées tout au long de l’année scolaire par l’inspection générale des services dans les écoles.
Selon le calendrier de l’année scolaire 2020-2021, la rentrée administrative était prévue pour le 26 octobre, tandis que la rentrée des classes interviendra le 9 novembre 2020. A quelques jours de la rentrée, plusieurs établissements scolaires publics n’admettent plus de nouvelles inscriptions.
SG
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Pour attirer plus d’investisseurs au Gabon, le nouveau port international d’Owendo (NOIP) a mis en place plusieurs stratégies. Notamment, la réduction des coûts de prestations et l’acquisition d’une nouvelle zone de stockage qui va permettre de simplifier les activités de transit (import/export), a confié Charlotte Fodin, directrice de la NOIP au cours d’une récente rencontre avec le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet-Damas.
Il s’agit d’une meilleure capacité d’entreposage qui va contribuer à diversifier la nature des activités du nouveau port, telles le stockage d’huile de palme et le stockage de blé dont le volume s’élève à 10 500 tonnes, apprend-on.
Il est question, à travers cette nouvelle acquisition, d’accompagner véritablement l’Etat gabonais dans des projets, à court, moyen et long terme, souligne Arise ports et Logistiques qui gère le Nouveau port international d’Owendo. L’objectif d’Arise P&L (filiale d'Olam) selon ses dirigeants étant de faire du Gabon un pôle attractif en tant que nouveau hub de stockage dans l’activité portuaire en Afrique.
Lancé en 2017, le Nouveau port international d’Owendo est un outil majeur de la diversification de l’économie gabonaise qui devra aider à reduire la dépendance du pays vis-à-vis des recettes pétrolières. Sa mise en activité a contribué à la légère augmentation (+2%) du trafic en escale et des marchandises, qui représentent 49% des revenus de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) en 2019.
SG
Comment redynamiser le secteur industriel ? la préoccupation était au cœur des échanges, entre le ministre en charge de l'Industrie, Hugues Mbadinga Madiya et les responsables des entités concernées, sous tutelle de son département ministériel, ce lundi 02 novembre 2020.
Avec les directeurs généraux de l'industrie et de la conformité (DGIC) ; de l'Agence gabonaise de normalisation (AGANOR); de l'Office gabonais de la propriété industrielle (OGAPI), les questions relatives au fonctionnement de ce secteur d'activité ainsi que sa relance ont été évoquées. Au terme des échanges, le suivi du plan d’action sur l'industrie a été adopté par les différentes parties.
Le gouvernement a initié une stratégie nationale d’industrialisation identifiant clairement les principales filières à développer. Il s’agit notamment des mines, du bois et de l’agro-industrie (agriculture, pêche).
Pour chaque secteur, elle précise, la vision d’avenir, la stratégie pour atteindre cette vision, et les politiques à mener pour assurer de façon durable, leur compétitivité. Ce pilier Gabon Industriel fait partie du nouveau modèle de développement du Gabon à travers l'émergence de 10 pôles économiques sur le territoire national.
Marcel Saint-clair Eyene
Pour soutenir leurs collègues qui ont été interpellés le 30 octobre pour trafics des tests Covid-19, des techniciens du Laboratoire Professeur Gahouma ont entamé le 2 novembre un mouvement d’humeur à Libreville.
D’après des sources au sein du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus, au Gabon (Copil), ces agents biologistes sont accusés d’avoir entre autres fabriqué et délivré illégalement des résultats négatifs à la Covid-19. « Ce qui met en danger la vie des populations. Car, ils peuvent remettre des tests négatifs à des personnes pourtant malades. Je ne comprends pas que leurs collègues puissent les soutenir. Car, c’est que normal qu’ils répondent des faits qui leurs sont reprochés si c’est avéré. Ce genre de pratique ternit l’image du corps médical tout entier », soutient un médecin.
Pour ces agents du Laboratoire Professeur Gahouma, leurs collègues sont victimes d’une injustice car, ils ont été interpellés « pour des facilités offertes à leurs proches pour la réalisation du test Covid. Ce qui est le seul avantage que nous avons en tant que agent biologiste dans ce laboratoire. Il est nécessaire que nous ayons une couverture médicale », confie un des grévistes.
Les techniciens de laboratoire ont été interpellés suite à une enquête de la contre-ingérence (B2). L’enquête suit son cours.
À l’initiative du ministre français des Finances, Bruno Le Maire (photo), les ministres des Finances, les gouverneurs des Banques centrales des pays membres de la zone franc, et les premiers responsables des Communautés économiques régionales de l’Afrique centrale et de l’Ouest, se sont réunis par visioconférence, ce lundi 2 novembre 2020.
La réunion avait pour objectif principal de plancher sur les réponses concrètes à apporter à l’impact sanitaire et économique de la pandémie de la Covid-19, au niveau de l’espace monétaire. L’occasion a également été donnée aux plénipotentiaires de la zone de rappeler l’importance de bénéficier de plans de soutien agréés et coordonnés ainsi que d’une bonne coordination entre les partenaires techniques et financiers notamment, le FMI et la Banque mondiale.
Ils ont en outre insisté sur la nécessité de maintenir une trajectoire de dette soutenable, et de mobiliser des sources de financement à long terme. Dans ce cadre, il a été convenu de l’organisation d’un Sommet sur le financement des économies africaines à Paris, en mai 2021, pour réfléchir ensemble à ce sujet et y apporter une réponse.
Les participants ont enfin souligné la nécessité de poursuivre la mise en œuvre des mesures permettant de renforcer l’intégration régionale, facteur de résilience et de solidarité des États face aux chocs exogènes, dans un contexte sécuritaire régional difficile et un environnement économique international incertain.
Marcel Saint-clair Eyene
Le ministre de la Justice, garde des sceaux, chargé des droits de l’homme, Erlyne Antonela Ndembet-Damas était face aux députés le 2 novembre 2020 pour présenter le projet de budget de son département ministériel pour l’exercice prochain.
Un projet de budget estimé à 36,5 milliards de FCFA. En hausse de plus de 6 milliards de FCFA par rapport à celui de 2020 qui s’élevait à 30,4 milliards de FCFA. Il intègre l’ensemble des dépenses relatives au traitement des personnels, aux biens et services, aux transferts et aux investissements, et concerne les différents programmes portés par la justice gabonaise au cours de l’exercice prochain.
Selon Erlyne Antonela Ndembet-Damas, l’adoption des budgets sollicités permettra d’atteindre les objectifs fixés par son département ministériel pour le compte de l’année 2021.
Parmi ces objectifs, l’élaboration et l’adoption du droit positif actualisé en cohérence avec les engagements internationaux de l’État, l’amélioration de l’offre juridictionnelle aux populations et la mise en place d’une assistance judiciaire performante d’ici 2023.
Autre objectifs, l’amélioration des conditions de travail des agents et des conditions de détention par la réfection et la réhabilitation des différentes prisons.
Le budget adopté par le parlement devra également permettre au ministère de la Justice de mettre en œuvre la politique nationale en matière des droits de l’Homme, élaborer un corpus juridique national plus égalitaire, par l’adoption des mesures favorisant les personnes les plus faibles. Toutes ces réformes pour une justice gabonaise intègre.