Dans un communiqué de presse, attribué au ministère du Budget et des Comptes publics, publié le 21 octobre 2020, on apprend que l’Etat ne pourra pas honorer ses engagements salariaux ce 25 octobre. Ce, à cause de la grève générale lancée par les agents des régies financières le 21 octobre. Ce communiqué est qualifié de « fake news » par le ministère du Budget et des Comptes publics. En d’autres termes, les salaires des fonctionnaires seront bien payés, malgré la grève qui paralyse actuellement les régies financières gabonaises.
Depuis le 21 octobre, la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) a stoppé toute activité et a fermé les bureaux des collecteurs des régies financières, dont les impôts. Un durcissement de ton pour faire entendre leurs revendications. « Nous demandons la publication des audits financiers » ainsi que la régularisation des situations administratives des agents et le paiement des primes, a affirmé Sylvain Ombindha Talheywa III, le secrétaire général et porte-parole de ce mouvement syndical.
Cette grève des régies financières intervient un mois après la décision prise par le gouvernement, en concertation avec la douane, les impôts, le Trésor public et des organisations syndicales telles que la Fecorefi, d’harmoniser les primes des agents de l’État. Ce, dans le but de doter son administration financière d’un cadre légal permettant d’encourager la performance et de réduire les conflits sociaux liés au paiement des primes, sources de certaines grèves au sein de l’administration financière.
Sandrine Gaingne
Lire aussi:
Dans un documentaire projeté le 21 octobre à Rome en Italie, le Pape François, chef de l’Église catholique romaine, plaide pour l’union des personnes du même sexe. Pour le souverain pontife, « les personnes homosexuelles ont le droit d’être en famille. Ce sont des enfants de Dieu, elles ont droit à une famille. […] Ce qu’il faut, c’est une loi d’union civile, elles ont le droit à être couvertes légalement ».
Cette position du prélat tranche avec celle de l’église catholique romaine au Gabon pour qui l’homosexualité n’est pas un droit humain. La loi sur la dépénalisation de cette orientation sexuelle adoptée par l’Assemblée nationale gabonaise le 23 juin dernier a de ce fait été un choc pour le clergé qui a immédiatement entamé une campagne de désapprobation. Mathieu Madega Lebouakehan, évêque de Mouila et président de la Conférence épiscopale du Gabon, qualifie cette loi de « choix de l’enfer ».
« Il faut préciser que le Pape François a tenu ces propos dans un contexte bien particulier. Car, il reste toujours fermement opposé au mariage entre les personnes du même sexe comme l’Église catholique en général. Nous sommes favorables au mariage entre un homme et une femme », tente de relativiser un prêtre presbytérien.
Au Gabon, malgré l’évolution du cadre réglementaire, le sujet divise. En dehors de l’Église catholique, une bonne partie des Gabonais, attachée aux valeurs africaines et chrétiennes, n’a de cesse de désapprouver les rapports sexuels entre personnes de même sexe.
SG
Quelques mois seulement après les mesures sanitaires prisent pour stopper la propagation du coronavirus, ses effets se sont fait ressentir sur les marchés de l’eau et de l’électricité. La commercialisation de ces deux produits au Gabon a chuté au premier semestre selon la note de conjoncture sectorielle émise par la direction générale de l’économie et de la politique fiscale.
Les ventes de l’énergie électrique ont reculé de 1,6%, pénalisées par les volumes facturés en moyenne tension (-7,8%). Ce, sous l’effet de la contraction des consommations d’électricité de nombreuses entreprises, en raison de la réduction ou de l’arrêt de leur activité. En conséquence, le chiffre d’affaires a baissé de 1,5% à 89,76 milliards FCFA. Le prix du kilowatt heure a également chuté de 1,6%.
Les ventes de l’eau ont suivi la même tendance pour reculer de 2,9%, suite à la diminution des volumes vendus malgré la hausse du nombre d’abonnés (+ 4,7%). Corrélativement, le chiffre d’affaires s’est replié de 3,3% à 12,1 milliards de FCFA, sous le double effet de la baisse des ventes et des tarifs. Le prix moyen du m3 d’eau baisse de 0,4% sur cette période.
Malgré ces contre-performances, la production nette d’électricité s’est améliorée de 1,2% à 1 246,3 GWh au cours des six premiers mois, en relation avec l’augmentation de 3% des achats auprès de la Société de patrimoine, face à une production de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) relativement stable (+0,7%).
SG
Lire aussi :
Gabon : performance à la hausse pour le secteur électrique au premier trimestre 2020
Les multiples soucis d’orientations et de repérage qu’éprouvent les Librevillois pourraient désormais trouver solution. La startup Pozi vient de développer une plateforme de cartographie. Pour renseigner cette carte numérique, elle organise, les 5 et 6 novembre prochains, la 1ère édition du Hackathon sous le thème, « Mon quartier, ma ville, Libreville ».
Durant l’épreuve, 10 équipes de hackers devront relever le challenge de renseigner un maximum de zones et de quartiers de Libreville pendant 48 h sur la plateforme de cartographie développée par Pozi. La cagnotte de la compétition est évaluée à 500 000 FCFA avec de nombreux bons d’échanges à la clé. Elle est ouverte à toutes personnes âgées de 25 à 35 ans.
Pendant ces deux journées, des webinaires gratuits donneront également la parole à des intervenants et experts issus d’institutions et d’entreprises qui sont au cœur des enjeux opérationnels et sociaux de la géolocalisation, du référencement et de la cartographie digitale.
« Dans un monde hyperconnecté où le digital transforme la plupart des industries, il semble primordial de combler ces écarts pour apporter davantage d’opportunités aux activités qui exploitent notre territoire, nos villes et nos quartiers (e-commerce, logistique, entreprenariat social, etc.) », expliquent les promoteurs de Pozi.
En termes d’enjeux de cette approche numérique, ils citent également le gain de temps pour une intervention du Samu social par exemple, la facilitation du tourisme local ou le développement du e-commerce.
Marcel Saint-clair Eyene
La mairie de Libreville va reprendre dans les prochains jours le recouvrement des taxes auprès des transporteurs urbains, a annoncé Leuzin Martial Eyenet-Ntoutoume, directeur général chargé des transports et des infrastructures urbaines au sein de cette commune.
« Ainsi, nous invitons donc les propriétaires des véhicules à usage de taxis et autres transporteurs à se rapprocher des services compétents de l’hôtel de ville de Libreville », indique-t-il.
Cette opération est relancée après une trêve de quelques mois. Car, au mois d’avril 2020, les transporteurs urbains avaient obtenu des autorités municipales un report du paiement de toutes les taxes fiscales prélevées par l’État gabonais. Une mesure d’accompagnement pour permettre aux entreprises de surmonter la crise liée à la pandémie du Coronavirus.
« L’application des mesures gouvernementales liées à la pandémie de la Covid-19, notamment les restrictions des horaires de travail dues au couvre-feu, a fait que la mairie de Libreville ait été plus souple sur les transports urbains de personnes et de marchandises. Toutefois, avec l’allègement desdites mesures, et les dysfonctionnements observés à ce jour, nous sommes dans l’obligation de relancer la délivrance de l’autorisation de circuler dans le périmètre urbain », justifie le directeur général des transports.
La reprise des recouvrements est effectuée conformément aux dispositions de la loi de finances 2009 qui confère aux collectivités locales la compétence de délibérer sur les modalités d’assiette, de liquidation et de recouvrement des impôts et taxes. Le paiement de ces taxes se fait au plus tard le 31 mars de l’année d’imposition.
SG
Sous l’égide du ministère de l’Économie et de la Relance, le gouvernement gabonais a commis un groupe d’experts pour réfléchir sur les mécanismes à mettre en œuvre en vue de la relance de l’économie post pandémie Covid-19.
Le rapport provisoire produit à cet effet augure une situation peu reluisante pour pays. Car, après une nette amélioration du cadre macroéconomique en 2019, l’impact de la Covid-19 devrait dégrader la situation macroéconomique en 2020. En effet, indique ledit rapport, l’économie devrait subir un triple choc. Il s’agit notamment de la chute de la demande mondiale des principaux produits d’exportations, la baisse des cours de ces matières premières et le ralentissement de certaines activités au niveau national qui conduirait à un retournement temporaire d’activité en 2020.
Les secteurs les plus affectés devraient être les agro-industries, les matériaux de construction, les BTP, le transport (aérien, ferroviaire, terrestre et maritime), le commerce, les services pétroliers et l’hôtellerie, restauration, tourisme.
Ainsi, concluent les experts, « l’activité économique baisserait de 0,8% en 2020. Cette situation devrait se traduire par une contraction des recettes (17,8% en 2020 contre 21,1% du PIB en 2019), par une résurgence du déficit public (-4,5% du PIB contre +1,1% du PIB en 2019) ainsi qu’un repli de la balance de paiements (-4% du PIB contre +0,2% du PIB en 2019), dans un contexte de reprise des tensions inflationnistes (+3%) ».
Marcel Saint-clair Eyene
Elle fait partie des membres du gouvernement qui occupent l’avant-scène du pays. En effet, Madeleine Edmée Berre pilote l’épineux dossier de la réforme du Code du travail et de la fonction publique pour beaucoup plus de performance et de dynamisme.
Maniant habileté et dextérité, l’ancienne responsable du patronat gabonais a réussi à obtenir de grandes avancées sur ces chantiers hautement sensibles. Elle a ainsi réussi à décrocher le quitus des partenaires sociaux sur le contenu de ce nouveau code du travail en révision depuis janvier, afin de garantir un climat sain entre travailleurs et employeurs et de préserver la paix sociale. Cela, après des vives tensions avec ces derniers, ainsi qu’un arbitrage et appui du Bureau international du travail (BIT).
Faut-il le relever, Madeleine Edmée Berre jouit d’un parcours plutôt atypique. Juriste de formation, elle a derrière elle une longue expérience dans le conseil avec 10 ans chez PwC et 13 années chez Deloitte où elle atteint le poste de directrice générale. En 2013, elle devient la première femme élue à la tête de la Confédération patronale Gabonaise. C’est en 2015, qu’elle fait son entrée au gouvernement en qualité de ministre du Commerce. Elle est reconduite d’année en année depuis maintenant cinq ans. Elle dirige aujourd’hui le ministère de l’Emploi, de la fonction publique, et du travail, chargée du dialogue social.
Pour donner un nouveau visage à la fonction publique gabonaise, 144 recommandations prêtes à être appliquées ont été mises en place par les responsables de l’administration publique et les organisations syndicales.
Ces propositions issues du forum de la fonction publique, qui s’est déroulé en janvier 2020 à Libreville, ont été remises au Premier ministre le 20 octobre 2020 et visent entre autres, la mise en place d’une politique de dématérialisation de l’administration publique, la planification objective des recrutements, la vulgarisation du code déontologique de la fonction publique, la dépolitisation de l’administration publique, la priorisation des recrutements par voie de concours.
« C’est un travail qui obéit à un schéma. Il va falloir que nous commencions soit par les recrutements, les intégrations ou les reclassements, car les 144 recommandations ne peuvent s’appliquer toutes à la fois », a indiqué le vice-président du comité de pilotage du forum, Joël Ondo Ella.
« Le gouvernement n’est pas l’ennemi des partenaires sociaux. Nous sommes là pour trouver des solutions. Le chef de l’État est sensible à ces préoccupations », a précisé Madeleine Berre, la ministre de l’Emploi et de la Fonction publique. Un appel au calme lancé aux partenaires sociaux qui sont montés récemment au créneau pour exiger l’application immédiate desdites recommandations.
La mise en œuvre de ces recommandations se fera en fonction de la soutenabilité financière de l’État, notamment au niveau des points qui entraîneront une incidence financière.
SG
Le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, a entamé une série de rencontres avec les leaders religieux. Ce 20 octobre, il a reçu monseigneur Jean Patrick Iba Ba, archevêque métropolitain de Libreville. La rencontre entre les deux personnalités avait pour but d’ouvrir le dialogue avec les chefs religieux qui ont décidé de braver le protocole sanitaire mis en place pour lutter contre la Covid-19 en ouvrant les lieux de culte le 25 octobre 2020.
Lambert-Noël Matha a réaffirmé à Jean Patrick Iba Ba qu’il n’y a dans les mesures restrictives, telles qu’allégées par le gouvernement dans leur seconde phase, aucune volonté des pouvoirs publics à vouloir museler les ordres religieux. À l’issue de cette rencontre, l’archevêque de Libreville n’a pas fait de déclaration à la presse.
Comme l’a annoncé le gouvernement récemment, les lieux de culte devraient ouvrir leurs portes dès le 30 octobre prochain avec un maximum de 30 personnes par culte. Il est également exigé la présentation obligatoire d’un test Covid-19 datant de moins de 14 jours pour accéder à l’église ou à la mosquée. En plus, la dime se paiera désormais par des moyens électroniques (Mobile Money) ou sera remise dans une enveloppe fermée et les quêtes ne sont plus autorisées au cours des célébrations. Par ailleurs, il est demandé de porter le masque et de désinfecter ses mains avant l’accès aux lieux de culte.
Toutes ces mesures ont pour but de limiter la propagation de la Covid-19. L’on se souvient qu’au tout début de cette pandémie en Europe, une cérémonie religieuse dans une église évangélique à Mulhouse en France avait favorisé la contamination de plusieurs personnes. Faisant en quelques heures seulement, du département du Haut-Rhin, le plus fort cluster de coronavirus en France.
SG
Lire aussi:
Le Gabon à travers la zone économique spéciale (ZES) de Nkok vient d’être honoré à l’international dans la filière bois. Cette entité économique de premier plan dans le pays vient en effet de recevoir le prix « woods products » 2020 de Global free zones of the year.
Ce prix décerné dans le secteur bois magnifie les actions menées par le Gabon dans ce domaine. Il vient ainsi saluer et récompenser le travail immense abattu par le pays pour la promotion et la vulgarisation de la transformation locale du bois.
En effet, dans sa volonté de tirer le plus grand profit de ses forêts, le Gabon a mis en place plusieurs réformes. Au premier rang desquelles, l’interdiction de l’exportation des grumes non transformées. Prise par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba en 2010, elle a favorisé l’installation d’une industrie locale du bois pour la transformation de ces produits forestiers.
C’est dans cette dynamique qu’a été lancée la ZES de Nkok en 2012. En huit ans, elle a attiré de nombreux investisseurs à travers les différentes facilités offertes en termes d’incitations fiscales et de droits de douane favorables. Selon des chiffres communiqués par l’administration de cette zone, elle a permis d’attirer près de 150 investisseurs originaires de plus de 17 pays. En 2019, 20 nouvelles unités industrielles sont entrées dans la zone. Plusieurs autres y sont attendues au cours de cette année.
Son modèle de réussite inspire aujourd’hui plus d’un au-delà des frontières gabonaises comme au Togo qui veut copier ce modèle pour attirer plus d’investisseurs.
Au regard de ce qui a été accompli ces dernières années par la ZES, l’on comprend aisément que ce prix n’est que le couronnement d’un travail acharné. Outre le Gabon, Global free zones of the year a également distingué des pays africains à l’instar du Nigeria, du Maroc, mais aussi des zones économiques en Asie en Europe.
Sandrine Gaingne
Lire aussi:
Phase 2 de la Zone économique spéciale de Nkok : le problème d’eau résolu