Un nouvel instrument de financement des projets stratégiques dénommé « Regional infrastructure supranational entity Gabon (Rise Gabon) » vient d’être créé au Gabon.
Le pacte d’associés, actant la mise en place de ce dispositif, a été signé ce 15 octobre 2020 par le gouvernement et la Banque islamique de développement (BID).
Rise Gabon d’après le ministre de l’Économie et de la Relance, Jean-Marie Ogandaga, vise à financer les étapes initiales des projets considérés comme stratégiques et financièrement rentables dans le cadre des plans de remontée de la chaîne de valeur et d’optimisation de la compétitivité des filières à fort potentiel. Et ce, en mobilisant les ressources nécessaires à l’investissement sur les marchés financiers internationaux.
« C’est un instrument de financement innovant. C’est la création d’un fonds qui va garantir tous les investissements au Gabon, avec pour objectif d’accroitre la valeur ajoutée locale », explique le membre du gouvernement. Rise Gabon va faciliter la mise en place des conditions favorables afin que la transformation des produits locaux profite aux Gabonais et qu’il y ait davantage de création d’emplois.
Ce nouvel accord avec le Gabon va permettre à l’institution financière d’accompagner le pays dans son développement et sa relance économique. Partenaire historique du Gabon, la BID a déjà financé une vingtaine de projets dans plusieurs secteurs économiques du pays.
SG
Le président de la République Ali Bongo Ondimba a reçu ce 15 octobre 2020, les lettres de créance de trois nouveaux ambassadeurs accrédités au Gabon. Il s’agit de Iliyas Iskandarov, Friday Musiyalike Nyambe, et Usra Hendra Harahap, respectivement ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la fédération de Russie, de la Zambie et de l’Indonésie au Gabon. Les deux derniers ont résidence à Kinshasa (RDC) et Abuja (Nigeria) respectivement.
Au cours de l’audience qu’il a accordée à ces nouveaux chefs de missions diplomatiques en République gabonaise, le chef de l’État a présenté à ses interlocuteurs le modèle de développement économique du pays, en mettant en avant les opportunités d’affaires.
Il a par la suite exhorté ses hôtes à accompagner le Gabon par l’expérience et l’expertise de leurs États, dans les secteurs porteurs de l’économie et de tous secteurs d’activités mutuellement avantageux sur le plan bilatéral.
SG
Au cours d’une assemblée générale ordinaire tenue ce 15 octobre 2020 à Owendo au Gabon, les actionnaires de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) ont décidé de verser un dividende d’un montant global de 14 milliards de FCFA aux actionnaires de l’entreprise, au titre de l’exercice 2019. Ce qui représente 50% du résultat net de l’entreprise en 2019.
Cette enveloppe financière va être distribuée aux actionnaires malgré des performances mitigées enregistrées au cours de la période indiquée par filiale gabonaise du minier français Eramet.
En fait, la forte baisse du prix de vente du minerai s’est traduite par un repli de 10% du chiffre d’affaires de la Compagnie minière de l’Ogooué au cours de cette période. Il était de 667 milliards de FCFA en 2019 contre 741 milliards un an plus tôt.
Cependant, la production et le volume de vente, qui étaient en hausse l’année dernière, pourraient bien justifier le versement de ce dividende. Elle profitera en premier au français Eramet qui détient 63,7% des parts de cette société, et à l’État gabonais qui en possède 28,9%.
Sandrine Gaingne
Les entreprises ayant effectué des prestations pour l’État et dont les créances sont inférieures à 70 millions de FCFA passent à la caisse depuis ce 15 octobre. Ces bénéficiaires sont uniquement des structures dont les créances ont été validées par la task force présidentielle sur la dette intérieure.
« Cette dernière est l’unique instance habilitée à cet effet », conformément à l’arrêté du 20 juin 2020 instituant cette task force, précise la présidence de la République dans un communiqué daté du 14 octobre 2020.
En conséquence, « la présidence de la République gabonaise rappelle qu’aucun dossier de paiement ne sera pris en compte en dehors de ceux examinés par la task force présidentielle. Tout autre interlocuteur, quel qu’il soit, n’a aucune qualité ni compétence pour intervenir en ce domaine », précise le communiqué.
Les entreprises dont les créances ont été validées par la task force sont celles qui ont honoré leurs engagements vis-à-vis l’État dans l’exécution des marchés publics.
Rappelons que depuis le 8 septembre 2020, la task force pour le règlement de la dette intérieure travaille à la vérification du fichier de la dette et s’assure de l’effectivité des travaux commandés par l’État. Cette démarche de contrôle et de conformité vise à garantir une gestion active de la dette intérieure et à redynamiser l’activité économique. L’audit réalisé par cet organe a permis d’annuler 241 milliards de FCFA de la dette intérieure injustifiée du Gabon sur 370 milliards auditées.
SG
Le directeur général de la concurrence et de la consommation (DGCC), Luther Steeven Abouna Yangui, a reçu, il y a quelques jours, le directeur général régional de Ciments de l’Afrique (Cimaf), Salim Kaddouri.
Au centre des discussions, les politiques de fixation du prix et de distribution du ciment, la disponibilité des produits aussi bien en termes de qualité et de quantité sur l’ensemble du territoire. L’objectif était d’attirer l’attention des responsables de la filiale locale de l’industriel marocain sur la nécessité de mettre fin aux pénuries récurrentes observées chaque année en saison sèche ainsi qu’au préjudice que cette situation cause aux consommateurs dont les plaintes sont régulières.
Pour le DGCC, il est important que le ciment soit plus accessible et disponible pour toutes les couches sociales. Car, l’amélioration des politiques de fixation du prix et de la distribution font partie des priorités du gouvernement.
Le DG régional de Cimaf pour sa part a rassuré Luther Steeven Abouna Yangui sur les efforts réalisés par son entreprise pour honorer ses engagements auprès des populations en lui garantissant à la fois une disponibilité des stocks et une pratique des prix à la portée de tous.
C’est d’ailleurs dans cette optique que l’entreprise a entrepris d’accroitre sa production dans le pays. À cet effet, une nouvelle ligne de production de ciment d’une capacité de 350 000 tonnes a été mise en service en septembre 2020. Cette usine portera la production annuelle de cette entreprise marocaine à 850 000 tonnes au Gabon.
SG
Les autorités gabonaises préparent les prochains rounds de négociations sur le commerce des services dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Cet exercice porte sur la prévisibilité de la réglementation d’accès aux marchés et sur le cadre de la réglementation intérieure.
Sous l’égide du ministère du Commerce, la direction générale du commerce vient d’échanger avec le secteur privé sur ce dossier. Les deux parties ont planché sur la liste d’engagements spécifiques du Gabon qui devrait par la suite être soumise à l’Union africaine.
La première série d’engagements concerne cinq secteurs prioritaires. Il s’agit notamment des services fournis aux entreprises ; des services de communication et des TIC, des services financiers ; des services relatifs au tourisme et aux voyages et des services de transport.
Selon le directeur général du commerce, Jean François Yanda (photo), « les modalités de négociation sur le commerce des services sont basées sur le principe de la libéralisation progressive sur la base des principes d’équité, d’équilibre et d’avantages mutuels, en éliminant les barrières au commerce des services combinant une élaboration de listes d’engagements spécifiques de type Accord général sur le commerce des services de l’Organisation mondiale du commerce (AGCS) ».
Occasion pour lui d’indiquer également que « cette exigence continentale s’inscrit en perspective de la réunion des chefs d’État prévue pour se tenir en décembre 2020 ». Il est par ailleurs à noter que chaque pays devra tenir compte des régimes existants, choisir de manière consensuelle les secteurs de services à libéraliser et enfin, élaborer les offres et demandes exprimées.
Et d’ajouter, « Les négociations sur le commerce des services ont pour objectifs de renforcer la compétitivité des services grâce aux économies d’échelle, à la réduction des coûts des affaires, à l’amélioration de l’accès au marché continental ; de favoriser les investissements nationaux et étrangers ; d’accélérer les efforts de développement industriel pour promouvoir le développement des chaînes de valeur régionales ; et de promouvoir la recherche et le progrès technologique dans le domaine des services afin d’accélérer le développement économique et social ».
Marcel Saint-clair Eyene
Au cours d’une visite dans un parc à bois, les équipes des eaux et forêts ont procédé à la saisie de 1080 billes de bois illégalement coupées par la société FDG, a annoncé le 13 octobre la direction générale des forêts sans plus de précisions.
Selon certaines sources dans le secteur forestier, la FDG impliquée dans ce trafic est une entreprise forestière chinoise. Et la quantité de billes saisie représente d’après les mêmes sources, environ 5000 m3 de bois. Ce qui constitue une perte d’environ 3 milliards de FCFA à l’État gabonais.
Ce stock de bois saisi sera vendu aux enchères et à des prix « très inférieurs » à ceux du marché. Et quant à l’opérateur, il sera certainement traduit en justice, apprend-on. L’on se souvient à cet effet que le DG de la société chinoise SKBG, Huang Renren, a été condamné en juillet 2020 à 6 mois de prison et au paiement de 100 millions de FCFA au titre des dommages et intérêts dans une affaire d’exploitation forestière illégale qui l’opposait à l’État du Gabon.
Outre les sanctions instaurées par les autorités pour lutter contre l’exploitation illégale et la corruption dans le secteur forestier, le Gabon a interdit depuis 2010 l’exportation des grumes brutes. Ces réformes et bien d’autres ont réduit ces pratiques dans les forêts gabonaises. Malheureusement, le phénomène persiste.
Selon l’ONG Greenpeace, la Chine est la destination prioritaire du bois tiré de cette exploitation illégale. Car, contrairement à l’Union européenne ou les États-Unis, aucune loi ne bannit l’importation de bois illégal dans ce pays d’Asie.
Sandrine Gaingne
En participant au Paris Infraweek, un rendez-vous majeur consacré aux infrastructures, organisé par Europlace du 5 au 9 octobre, une délégation de la Banque de développement de l’Afrique centrale (BDEAC), avec à sa tête le vice-président, Marcel Ondele, a invité les investisseurs présents à venir profiter des opportunités d’affaires offertes par le contexte économique de la sous-région Cemac et principalement par les 12 projets intégrateurs, nécessitant un financement de plus de 2500 milliards de FCFA. C’est pratiquement la moitié du budget du Cameroun en 2020.
Cette délégation a expliqué que le partenariat public-privé, envisagé comme mode de financement de ces projets, garantit d’emblée le retour sur investissement. Dans le premier panel, le ministre congolais de l’Économie, Gilbert Ondongo, a déroulé le rôle et la position stratégique de la BDEAC dans le processus de développement de la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). Son intervention dans le deuxième panel, organisé par le cabinet d’avocats CMS Francis Lefebvre, a porté sur les impacts des dettes souveraines sur le financement des infrastructures en Afrique Centrale, en situation post Covid-19.
Dans le troisième panel organisé sous forme de webinaire avec le ministre de l’Économie et de la Relance du Gabon, son homologue de la Centrafrique et le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, ont présenté la contribution de la BDEAC dans la mobilisation des financements des projets intégrateurs dans la zone Cemac.
En marge de ces activités liées à la mobilisation des partenaires pour la table ronde des bailleurs de fonds, le vice-président de la BDEAC a échangé avec la présidente de la Chambre de commerce africaine en Scandinavie (ACCS). « Les discussions entamées devraient conduire très prochainement à un partenariat gagnant-gagnant entre la zone Cemac et les investisseurs scandinaves », informe la Banque.
Au terme de ces échanges, le ministre congolais de l’Économie, Gilbert Ondongo, a annoncé l’organisation d’une table ronde des donateurs pour le financement de ces projets intégrateurs, à Bruxelles en novembre prochain
Les 12 projets intégrateurs prioritaires s’inscrivent dans le cadre du Programme économique régional (PER) qui vise la mutation profonde des économies de la sous-région pour accroître leurs valeurs ajoutées et contribuer ainsi à la réduction du chômage et de la pauvreté. Ils portent sur différents axes : la facilitation du transport et des échanges ; la production et l’interconnexion des réseaux électriques et de communications ; le marché commun et la diversification économique et le capital humain.
S.A.
Une session ordinaire du Conseil d’administration de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) s’est tenue le 8 octobre dernier. À l’occasion, la Banque gabonaise de développement (BGD), actionnaire principal de la bourse avec 32,15% de participation, a annoncé sa décision de vendre ses parts, apprend-on du communiqué final qui a sanctionné la réunion. Le document est cependant muet sur les contours de cette opération de cession.
Cette décision devrait rassurer plusieurs investisseurs qui s’inquiétaient du fait que l’actionnaire de référence de la société de bourse de la Cemac soit en liquidation. En effet, comme le confirme le communiqué sanctionnant le Conseil d’administration de la BVMAC, en difficulté depuis quelques années, la BGD est aujourd’hui en liquidation. Cette situation est présentée par nombre d’experts comme un défi pour la crédibilité de la place boursière de la sous-région en plein processus de dynamisation.
Mais avec la sortie de BGD du capital de la BVMAC, la Gabon pourrait perdre son influence sur une société de bourse, basée à Douala la capitale économique du Cameroun. Il faut dire que malgré la fusion avec la Douala Stock Exchange, la bourse de la Cemac est restée contrôlée par des capitaux gabonais. En plus de la BGD, le deuxième actionnaire de la société de marché de la Cemac est aussi gabonais. Il s’agit de BGFI Capital. La filiale du groupe bancaire panafricain BGFI détient 4,47% des parts. On retrouve aussi comme actionnaires de la BVMAC d’autres filiales de ce groupe à l’instar de l’assureur Assinco, ou encore BGFI Bourse.
Une situation qui pourrait changer au profit du Cameroun qui détient déjà plus de 18,1% du capital de cette société de marché. Mais la géographie du capital de la société de bourse de la Cemac pourrait aussi être influencée par la possibilité donnée aux États membres d’entrer dans le capital de la BVMAC.
« Une analyse a été faite en considération de l’entrée éventuelle des États membres de la Cemac dans le capital social de la BVMAC suivant les dispositions de l’article 8 de l’Acte additionnel N° 06/17 Cemac-Cosumaf-CCE-SE du 19 février 2018 », indique, sans plus, le communiqué final de la session du Conseil d’administration de la BVMAC du 8 octobre. Selon cet article, les États membres de la Cemac avaient 24 mois, à compter du 19 février 2018, pour acquérir chacun 5% du capital de la bourse.
Aboudi Ottou
Le gouvernement a adopté, au cours du conseil des ministres du 13 octobre, le projet de décret relatif à la création de cinq zones agricoles à fortes productivités (encore appelées agropoles) dans cinq localités du pays. Il s’agit de Kango et Andeme dans la province de l’Estuaire, Idemba et Mboukou dans le Ngounié et Bifoun-Abanga dans le Moyen Ogooué.
D’après le gouvernement, le choix de ces zones découle des études diligentées et validées par la Commission nationale d’affectation des terres en fonction de leur proximité avec les infrastructures routières et ferroviaires existantes ainsi que la nature des sols, le relief et le climat.
« Aussi, ces zones agricoles à forte productivité (ZAP) sont-elles destinées à promouvoir la culture de spéculations vivrières notamment la banane, le manioc, le maïs, le riz et le soja, de même qu’à développer l’élevage (avicole et porcin) à grande échelle », précise le gouvernement.
La création effective de ces agropoles vient matérialiser l’engagement du chef de l’État, découlant du Plan stratégique Gabon émergent, de développer de l’agriculture du pays sur la base d’un foncier organisé autour de bassins de production. Ce plan stratégique prévoit in fine la création de 40 zones agricoles à forte productivité.
Le gouvernement veut à travers ces différents projets, développer ce secteur afin qu’il contribue davantage à l’économie du pays. Car, si l’agriculture au Gabon dispose d’un potentiel important eu égard à ses atouts naturels, elle ne contribue que marginalement à la création de richesses.
Selon des statistiques officielles de 2018, ce secteur ne contribue qu’à hauteur de 3,8% du PIB. De ce fait, le Gabon dépend fortement de l’extérieur pour son approvisionnement en denrées alimentaires.
SG