Le Nouveau Gabon

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Le projet de construction du barrage hydroélectrique Kinguélé Aval, d’une capacité de 35MW a franchi ce 27 octobre 2020 une nouvelle étape. Et pour cause, Asonha Energie, une joint-venture co-détenue par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et Meridiam, une firme française de private equity spécialisée dans les infrastructures, a signé ce jour avec l’Etat gabonais, un contrat clé en main pour le développement de ce barrage d’une capacité de production annuelle d’énergie de 200 GWh.

Cette nouvelle étape dans la matérialisation de ce projet va se caractériser par le lancement, avant la fin de l’année en cours, des travaux de construction de cette infrastructure avec une première mise en service prévue en 2023.

D’après FGIS, ce contrat de construction fait suite à une clause de concession signée entre l’État Gabonais et la société Asonha Energie le 24 octobre 2019, pour la conception, la construction, le financement, l’exploitation et la maintenance de ce barrage.

D’un coût estimé à 80 milliards de FCFA, le barrage Kinguélé-Aval va permettre à la « Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) d’optimiser la production et la fourniture d’énergie dans la région. Ce partenariat public-privé commandera des biens et des services auprès d’entreprises gabonaises, soutenant ainsi la relance économique. Le projet Kinguélé Aval créera plus de 700 emplois et participera largement à l’électrification des zones rurales telles que Andock Foula, contribuant à l’inclusion sociale au Gabon », soutient FGIS.

Construit par le chinois Sinohydro, le barrage hydroélectrique Kinguélé-Aval sera situé dans la région de la Mbei en aval des centrales existantes de Tchimbele et de Kinguélé, à 90 kilomètres de Libreville.

SG

Morose à fin juin 2020, l’activité des industries du bois au Gabon a fléchi de 0,5% à 494 528 m3, suite au ralentissement des activités au sein des usines, ainsi qu’aux difficultés d’approvisionnements en grumes. La situation est consécutive aux effets des mesures barrières mises en place par le gouvernement pour freiner la pandémie de la Covid-19.

Selon la note de conjoncture sectorielle de la direction de l'économie et de la politique fiscale, ce fléchissement du volume global résulte de la baisse de la production de placage (-13,1%) alors que les segments sciage et contreplaqué augmentent respectivement de 6,7% et 10%.

La production des unités de placage est passée de 185 296 m3 en 2019 à 161 051 m3 à fin juin, suite au contexte sanitaire.

Dans le même temps, les exportations ont fortement diminué (- 24,2%) pour s’établir à 120 311 m3, pénalisées  par la contraction des commandes extérieures de bois de placage. De même, les ventes locales ont chuté de 34% à 999 m3, en raison de l’effondrement de la demande locale en panneaux de contreplaqué.

Evolution

S’agissant du contreplaqué, les performances industrielles et commerciales au premier semestre sont en nette amélioration. En effet, la production a enregistré une hausse de 10% à 19 791 m3, soutenue par une bonne organisation des rotations des effectifs durant la crise sanitaire. Sur le plan commercial, les exportations et les ventes locales de contreplaqué se sont raffermies de 12,4% et 13,6% respectivement, en raison du maintien du carnet des demandes.

Les unités de sciage quant à elles ont enregistré sur la période sous-revue des performances mitigées. En effet, la production a progressé de 6,7% à 313 686 m3. A contrario, les ventes locales et les exportations se sont contractées respectivement de 0,4 et 1,3%, en lien avec la baisse du carnet de commandes, tant au niveau local que sur les marchés asiatique et européen.

Lancé en avril dernier pour soutenir les Gabonais économiquement faibles (GEF), le fonds prenant en charge la totalité du ticket modérateur est arrivé à échéance, ont annoncé le Porte parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, et la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).

Prévue pour une « période de six mois, ce fonds est arrivé à son terme le 26 octobre 2020 », précise la CNAMGS.

Financée à hauteur de 2,1 milliards de FCFA par le président de la République Ali Bongo Ondimba, cette dotation a permis, depuis le début de la crise de la Covid-19 dans le pays, de prendre en charge des centaines de personnes.

Le nombre de Gabonais économiquement faibles concerné par cette mesure est estimé à 761 814 par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale.

Pour le porte-parole de la présidence de la République, ce fonds a « rempli sa mission ».

Avec la fin de cette mesure, les assurés GEF vont recommencer à supporter la part patient appelé « ticket modérateur » lorsqu’ils vont se rendre dans les structures sanitaires privées et publiques. Toutefois, la CNAMGS recommande à ces assurés de se rendre prioritairement dans les structures publiques qui appliquent les tarifs conventionnés.

A noter que le CNAMGS prend en charge les prestations des assurés selon le principe du tiers payant (90%, 80% et 50%). Elle considère comme base de facturation, les tarifs appliqués dans les structures publiques (ce sont les tarifs conventionnés). Le ticket modérateur représente donc 10%, 20% ou 50% du tarif conventionné.

SG

Le ministre de l'Enseignement supérieur et de l'Éducation nationale, Patrick Mouguiama-Daouda (photo) vient de décliner les principaux axes sur lesquels, va reposer la nouvelle année scolaire et académique au Gabon.

Onze principaux points guident cette feuille de route. Il s’agit entre autres de la proclamation des résultats des examens du CEP, du concours d’entrée en sixième et du BEPC.

Autre innovation majeure, l’année scolaire 2020-2021 sera découpée en deux  temps. Le premier allant de novembre à mi-mars et le second de fin mars à mi-juillet 2020.

Sur le volet sécuritaire, Patrick Mouguiama-Daouda a annoncé la mise en place d’un dispositif de sécurité antiviolence scolaire, assuré par un certain nombre d'agents recrutés par le ministère et qui seront formés pour la circonstance. Tandis que les surveillants s'occuperont quant à eux, de l'aspect purement pédagogique. La sécurisation sanitaire qui incombe aux établissements, sera assurée par la fourniture de tout le matériel y relatif. Par ailleurs, les uniformes scolaires seront dotés chacun de trois masques, vendus dans les établissements par des personnes spécialisées.

Sur le volet infrastructurel, le membre du gouvernement a fait l’annonce de la réhabilitation et de la construction d’établissements. Ainsi, la livraison de ceux en cours de réhabilitation et ou d’extension est prévue pour le début du mois de décembre 2020 au plus tard. Quant à ceux en construction, leur livraison est programmée pour l'année scolaire 2021-2022. Dans cette mouvance, l'école publique de l'ENSET A, sera transformée en collège.

Selon le ministre Mouguiama-Daouda, une partie des fonds mis à disposition par l'Agence française de développement (AFD) sera utilisée dans la construction des CDI dans les établissements. Faut-il le rappeler, l’AFD, à travers le Programme d'investissements dans le secteur de l'éducation (PISE), appuie le Gabon dans sa politique de construction d’infrastructures scolaires pour l’éducation de base, et d’amélioration des conditions d’accueil et d’enseignement des élèves. Le programme PISE a pour ambition d’améliorer de manière durable la qualité de l’offre éducative, de la vie scolaire et de la réussite des élèves.

Au sujet de l’épineux dossier des vacations, le ministre a tenu à rassurer les ayant droit en annonçant qu’ils seront désormais payés avant la rentrée des classes. En outre, les chefs d'établissement seront désormais nommés suivant les critères d'une liste d'aptitudes. Mais pour être éligibles, les enseignants devront d'abord passer par la case formation. En attendant, ils seront, pour la dernière fois, nommés comme par le passé.

Enfin, les situations administratives sont en train d'être traitées par la Fonction publique, a rassuré le ministre Mouguiama-Daouda.

Marcel Saint-clair Eyene

Le ministère en charge de l’environnement et l’ONG The Nature Conservancy (TNC), viennent de mettre en évidence, les dangers auxquels sont confrontés les poissons migrateurs au Gabon.

A l’occasion de la célébration de la journée mondiale des poissons migrateurs, le 24 octobre dernier, les deux partenaires ont organisé des activités dans l’objectif de sensibiliser les populations sur l’utilisation durable des écosystèmes aquatiques et d’améliorer la conservation des cours d’eau.

Dans ce cadre, ils ont organisé une opération de collecte de déchets dans la mangrove, en pirogues, canoës et kayaks sur une rivière locale sur une distance de 11,5 kilomètres. Tout au long du trajet, ils ont pu observer la dégradation des cours d’eau qui se trouvent autour de la ville et qui représentent un habitat important pour les poissons migrateurs.

Foret

Les participants se sont également réunis autour d’une table ronde afin de proposer des solutions à long-terme, visant à maintenir les écosystèmes sains et à poursuivre les efforts déjà engagés par le Gabon pour la préservation des cours d’eau, des mangroves et les espèces migratrices.

Au terme de l’expédition, Jean Herve Mve Beh, directeur général des écosystèmes aquatiques, est revenu sur les enjeux et le résultat de cette l’opération. « Nous avons simulé une migration pour montrer, de manière symbolique, le parcours qu’effectue un certain nombre de poisson migrateur au Gabon, notamment le capitaine, la carpe, la dorade et la bossue, et les dangers auxquels ils sont confrontés à cause des déchets. », a-t-il déclaré. Afin d’indiquer que le message à adresser aux populations « consistait à adopter des gestes éco-citoyens, pour pouvoir, non seulement, contribuer à préserver la biodiversité, mais également à sécuriser le bien-être des populations riveraines qui dépendent de ces espèces pour se nourrir », a-t-il a ajouté.

Marcel Saint-clair Eyene

Le procédé alternatif de traitement du minerai appelé « criblage à sec » ou encore « voie sèche » a permis d’accroitre la production de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) ces deux dernières années.

Selon des chiffres communiqués par la filiale gabonaise du minier français Eramet, grâce à cette méthode, adoptée en fin 2018, l’entreprise a pu extraire environ 500 000 tonnes de minerai sur les 4,8 millions de tonnes produites en 2019. L’entreprise en avait produit 4,3 millions de tonnes un an plus tôt.

D’après les responsables de la Compagnie minière de l’Ogooué, cette technique rend désormais possible l’exploitation des minerais très rocheux et permet ainsi, non seulement de valoriser le maximum de la ressource, mais aussi, d’en limiter le gaspillage. « Valoriser le minerai induré était une nécessité », selon un géologue.

Le but était de permettre à la société française d’atteindre ses objectifs de production, qui consistaient à passer de 4 à 6 millions de tonnes en 2020. L’objectif sera difficile à atteindre étant donné que l’entreprise a produit au premier semestre de cette année seulement 2,8 Mt de manganèse.

Tout de même, au cours des six premiers mois de l’année, la voie sèche sur le plateau Bangombé a permis d’augmenter la production de  minerai en plaçant l’entreprise au 1er rang des producteurs mondiaux de manganèse.

SG

Elle représente l’une des figures emblématiques de la révolution du top managérial en cours en République gabonaise. En clair, Amandine Ogouebandja, ex-directrice des affaires générales de Gabon Economic spécial zone, occupe désormais les prestigieuses fonctions de Directrice générale adjointe de la Société autoroutière du Gabon (SAG), en charge du colossal projet ‘’La Transgabonaise’’.

Une fulgurante ascension pour cette ancienne Coordinatrice du programme Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (GRAINE), dans le Woleu-Ntem au nord du pays.
Malgré son jeune âge, Amandine Ogouebandja est dotée d’une grande expérience dont près de 10 ans dans le domaine des infrastructures notamment.

Dans sa nouvelle vie, elle sera en charge de la conception, l’aménagement et le financement des deux plus gros projets de l’heure au Gabon, à savoir : la réhabilitation de la Nationale 1 et la construction de la Transgabonaise au sein de la SAG. Laquelle société est détenue en partie par le Français Meridiam et le panafricain ARISE.

La création du Fonds autonome national d’entretien routier (Faner) a été entérinée le 22 octobre dernier par les différentes Chambres du Parlement gabonais.

Cependant, le texte portant création de cet organe a été adopté en termes non identiques par l’Assemblée nationale et le Sénat. « Ce qui va conduire le gouvernement à convoquer une commission mixte paritaire afin de permettre aux deux chambres de s’accorder », souligne la Chambre haute du Parlement.

Il est question à travers cette commission de permettre aux deux Chambres de s’accorder sur les différents points qui les opposent.

Avant d’être transmis au Parlement, le projet de loi portant création du Faner avait été adopté par le gouvernement en mars 2020. Il vise la mise en place d’un mécanisme de financement sûr, fiable et pérenne, garantissant une disponibilité immédiate des ressources et un paiement rapide et régulier des entreprises engagées dans l’entretien routier.

Le Faner devra de ce fait, administrer les ressources et exécuter les dépenses relatives à l’entretien du patrimoine routier national qui compte près de 10 000 km de routes principales dont seulement 1 630 km sont bitumés.

Par ailleurs, quatre autres projets de textes ont été entérinés par le parlement le 22 octobre. Il s’agit des projets de création de l’Ordre national des sages-femmes au Gabon, de réglementation des jeux de divertissement, d’argent et de hasard, de réglementation du secteur touristique et enfin réorganisant l’Agence nationale de formation et de perfectionnement professionnels.

SG

Cette semaine, le projet de loi de finances 2021 sera présenté au Parlement pour examen. Il est élaboré dans un contexte particulier marqué notamment par la crise du Covid-19 et la grève des régies financière qui dure près de quatre mois déjà. Ces évènements impactent fortement les caisses de l’État.

L’exercice s’annonce donc difficile pour le gouvernement. Ainsi, pour l’exercice budgétaire 2021, le produit des impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital s’établiraient à 120,6 milliards FCFA, contre 190 milliards FCFA prévus dans la Loi de finances rectificatives 2020, soit une baisse de 69,4 milliards FCFA.

Selon le gouvernement, cette baisse s’explique par une activité du secteur pétrolier plus faible (un prix à 39 dollars/baril et une production en baisse de 5%) en 2020 par rapport à celle de 2019 (un prix à 60 dollars/baril et une production en hausse de 13%). Pour rappel, l’impôt sur les sociétés de l’année 2021 compte pour deux tiers, des performances de l’année 2020.

Parallèlement, les recettes non fiscales enregistraient une hausse de 30%, amenant cette catégorie de recettes à 355,2 milliards FCFA, contre 273,5 milliards FCFA prévus dans la LFR 2020. Cette augmentation s’expliquerait principalement par le niveau significatif des participations dans les sociétés pétrolières, des redevances pétrolières et celles issues des concessions, brevets, licences, marques, procédés, logiciels, droits et valeurs similaires.

Marcel Saint-clair Eyene

Le 22 octobre dernier, à la faveur de la cérémonie de présentation du projet d’appui à la diversification de l’économie gabonais (PADEG), financé par la Banque africaine de développement (BAD), le représentant de cette institution au Gabon, Robert Masumbuko (photo), a annoncé le lancement imminent de plusieurs investissements structurants au Gabon.

Il s’agit de la réhabilitation de 17 centres de formation et de perfectionnement professionnels (CFPP) et de lycées dans toutes les provinces du pays, ainsi que les travaux de réhabilitation et d’extension du réseau d’eau de Libreville. Ces deux projets sont estimés à 132 milliards de FCFA.

Faisant l’inventaire du portefeuille de son institution au Gabon, par la même occasion, Robert Masumbuko a indiqué que d’autres projets sont en cours d’évaluation notamment dans les secteurs de l’agriculture de l’énergie et de la forêt.

Le gouvernement accorde une attention particulière au projet de réhabilitation des CFPP. En effet, il vise à améliorer l’employabilité des jeunes et renforcer l’inclusion sociale. Il constitue par ailleurs, une réponse au chômage des jeunes, dont les données affichent des taux de 35,95 % dans la tranche d’âge de 15 à 24 ans, et de 25,9%, chez les jeunes de 25 à 34 ans.

Marcel Saint-clair Eyene

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