Reconduit le 12 aout pour un nouveau bail à la tête de la Confédération patronale du Gabon (CPG), Alain Bâ Oumar entend poursuivre le chantier du rayonnement de la première organisation patronale du pays, le renforcement du rôle de groupe d’influence économique de la CPG auprès des pouvoirs publics et l’amélioration continuelle du climat des affaires, entamé lors du premier mandat.
Autrement dit, Alain Bâ Oumat, du haut de ses 57 ans, entend tout simplement rendre la CPG plus inclusive et plus performante.
Faut-il le rappeler, la CPG est une actrice incontournable de l’économie gabonaise. Elle regroupe 300 entreprises qui représentent 80% du PIB et 90% de l’emploi formel gabonais. La CPG a pour objectif de promouvoir les actions et le développement des entreprises et des PME, de défendre les intérêts économiques de ses adhérents et de participer aux négociations avec les pouvoirs publics.
Né à Libreville le 12 mai 1963, Alain BA Oumar est aussi le PDG de IG Telecom SA (anciennement appelée Internet Gabon), société qu’il a créée en 1996, après avoir exercé pendant sept ans aux Etats-Unis.
Pour un meilleur approvisionnement en eau dans la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok, une extension du château d’eau a été effectuée. Et au total, ce sont trois cuves d’une capacité de 7 millions litres qui sont désormais disponibles au sein de cette zone.
L’extension du réseau d’adduction d’eau dans cette zone économique a été réalisée dans le but de préparer au mieux la deuxième phase du projet de la ZES. Car, d’après Gabon special economic zone (GSEZ), au vu de l’évolution de la première phase du projet, du nombre d’investisseurs et de projets qui ne fait que croitre, la demande en raccordement en eau devient de plus en plus croissante.
En effet, la première phase qui est déjà réalisée a consisté à des aménagements industriels, commerciaux et résidentiels. Ce qui a permis d’attirer de nombreuses entreprises dans cette zone. Selon des chiffres officiels, au moins 150 investisseurs originaires de plus de 17 pays sont désormais présents dans cette zone économique et de nombreux autres ont manifesté, ces derniers mois, leur désir de s’y installer.
La deuxième phase du projet de la ZES est un plan d’expansion basé sur l’industrie du bois et d’autres produits tels que la pulpe et la pâte à papier. Pour sa mise en œuvre, un appel à manifestation d’intérêt a été lancé en juin 2020 par le ministère en charge des Investissements. Ce projet est financé par la Banque africaine de développement à travers le Fonds africain de développement (FAD).
Les activités de la ZES de Nkok ont été lancées en 2012. Elle offre aux entreprises des exemptions fiscales et ambitionne de réduire la dépendance du Gabon vis-à-vis de l’extérieur, de même que l’industrialisation du tissu économique domestique.
Sandrine Gaingne
L’humoriste Omar Defunzu a lancé son école de formation professionnelle spécialisée dans les métiers de l’humour. Le Defunzu Comedy Club a ouvert ses portes le 5 octobre à Libreville.
L’école ouverte aux Gabonais et à tous les Africains, s’adresse aux jeunes humoristes qui souhaitent se lancer dans une carrière professionnelle et vivre intégralement de leur humour.
Une cuvée d’une douzaine d’humoristes en herbe a été sélectionnée pour cette première rentrée. A l’issue du cursus de formation qui dure 2 ans, les apprenants seront aptes à créer des produits humoristiques pour la radio, pour le web, pour le cinéma.
L’école propose également des programmes de formation continue pour les humoristes professionnels qui souhaitent améliorer leur technique d’écriture ou leur mise en scène en vue de participer à des spectacles. « L’humour et la culture seront les matières premières de demain de l’Afrique » explique Omar Defunzu au site Info 241.
Un projet similaire a été annoncé à Niamey au Niger par l’humoriste Mamane. Ces projets ont ceci de commun qu’ils veulent en finir avec le manque de professionnalisme dans le domaine. En Afrique, le domaine de l’humour n’est pas encore intégré en tant que profession à part entière. Très peu de comédiens ont suivis de formation. Les écoles de formation dans le domaine sont rares. Seuls quelques ateliers organisés par les maisons de production et les professionnels font office de formation.
En dépit du recours de plus en plus prononcé des pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) à l’endettement extérieur, dont l’encours a représenté 32,7% du PIB entre janvier et mars 2020 (contre 31,4% à fin 2019), l’encours de la dette globale des États membres de cet espace communautaire a culminé à 46% du PIB au cours de la période de référence.
Cette dette est donc « restée dans les limites communautaires de la surveillance multilatérale au 1er trimestre 2020 », affirme la Banque centrale dans une note sur les finances publiques dans la zone Cemac, publiée le 1er octobre 2020. À en croire cet institut d’émission commun aux pays de la Cemac, cette performance tient au « repli de la dette intérieure, avec les efforts d’apurement des arriérés déployés par les États ».
En raison de l’avènement de la pandémie du Coronavirus, l’on a cependant noté un nouvel accroissement de l’endettement public dans la zone Cemac, au 2e trimestre 2020. En effet, selon les statistiques de la Beac, entre avril et juin 2020, les six États de la Cemac ont mobilisé une enveloppe de financements de 849,5 milliards de FCFA sur le marché des titres publics, en hausse de 27,2% par rapport au trimestre précédent.
BRM
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La 11e édition de la foire transfrontalière annuelle de la Cemac (Fotrac) se prépare activement du côté du Refac (Réseau des femmes actives de la Cemac). Organisée sous le thème « concrétiser le processus de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pour le développement intégré de l’Afrique et les défis liés à la crise sanitaire de la Covid-19 », cette édition va se tenir du 24 novembre au 5 décembre 2020 à Kyé-Ossi/Ebibeyin dite zone des trois frontières (Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale).
Cette foire multisectorielle annuelle va regrouper les acteurs de développement de tous les pays de la Cemac, les opérateurs économiques. Le but étant de créer un espace d’échanges, de partage d’expériences surtout dirigé en faveur des femmes dans le cadre de l’amélioration de leurs conditions de vie en milieu urbain et rural pour une meilleure implication de celles-ci dans le développement de la sous-région. Il sera également question de promouvoir des projets intégrateurs, valoriser les richesses culturelles de la sous-région.
Pour cette année, un accent particulier sera mis sur la Zlecaf, afin de mieux faire comprendre aux opérateurs économiques les enjeux de la zone de libre-échange continentale et leur donner des outils pour en tirer un meilleur profit.
En marge de cette foire qui se tiendra en présentiel à Kyé-Ossi et sur visioconférence, une soirée de gala sera organisée. Elle portera sur l’intégration régionale avec pour but de valoriser la culture sous-régionale et africaine.
SG
Depuis quelques jours, les agents de recensement du ministère de l’Agriculture sillonnent les départements du Ntem, Woleu dans le but de collecter des données statistiques dans le cadre de la deuxième phase du projet de recensement général de l’agriculture (RGA).
Cette enquête va durer neuf jours et cible les ménages agricoles. Ceux-ci répondent aux questions des enquêteurs sur la production végétale et animale, les superficies des exploitations, les caractéristiques de l’exploitation, les réseaux de communication, les infrastructures agricoles, entre autres.
Il est question d’actualiser les données dans ce secteur. Le dernier recensement général de l’agriculture effectué dans le pays remonte à 1973. Ces données vont également permettre de définir et d’ajuster des politiques publiques au niveau national et local.
D’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Gabon est actuellement confronté à un manque d’informations et de données statistiques sur l’agriculture, et peine de ce fait à formuler des politiques agricoles efficientes par manque d’informations complètes, fiables et à jour, capables d’éclairer les décisions importantes.
La collecte des données pour cette deuxième phase a commencé par les départements du Ntem, Woleu. Elle va s’étendre ensuite dans d’autres départements.
La première phase du RGA a été lancée en novembre 2019. Elle concernait l’administration et a permis de fournir une base de sondage indispensable à la mise en place du système permanent intégré des statistiques agricoles (Spisa). Ce projet bénéficie d’un accompagnement de la Banque mondiale et de la FAO.
SG
La période du confinement du Grand Libreville, en raison de la pandémie du Covid-19, a permis de mesurer l’efficacité de la Société de transformation agricole et développement rural (Sotrader). Dirigée par Ahmed Bongo Ondimba, cette structure a mis en œuvre un mécanisme destiné à densifier la commande des intrants en la matière. Elle a pu mettre à la disposition des populations d’importants stocks de denrées alimentaires.
Pour remplir ses missions, sous la conduite d’Ahmed Bongo, la Sotrader s’est dotée de ses propres marchés agricoles. Ces espaces sont destinés à la commercialisation des produits alimentaires « made in Gabon » issus du programme agricole GRAINE (Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés), présent dans sept provinces du pays.
L’objectif visé par la mise en service de ce nouveau marché graine est d’encourager les coopératives et agriculteurs indépendants à produire plus afin d’inciter les Gabonais au retour à la terre, à une autonomie alimentaire, mais aussi à créer des emplois dans ce secteur prometteur.
L’État gabonais a décidé de régler une partie de sa dette aux entreprises privées. À cet effet, « le ministère du Budget et des Comptes publics informe les entreprises dont les créances, inférieures à 70 millions de FCFA ont été validées, que le Trésor public procèdera au paiement des sommes dues à partir du jeudi 15 octobre 2020 », indique un communiqué de ce département ministériel.
Les entreprises concernées par ces paiements sont notamment celles ayant exécuté les travaux commandés par l’État selon leur cahier des charges, et dont les créances ont été validées lors des travaux de la task force sur le règlement de la dette intérieure.
Car, l’audit réalisé par la task force a révélé que plusieurs entreprises ayant passé un marché avec l’État n’honoraient pas leurs engagements. Il a permis d’annuler 241 milliards de FCFA de la dette intérieure injustifiée du Gabon sur 370 milliards auditées.
En remboursant aux entreprises ce qu’il leur doit, l’État regagne leur confiance et, surtout, leur donne les moyens de relancer la croissance économique dans un contexte de crise sanitaire, et de créer des emplois.
SG
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Nommé lors du conseil des ministres du 2 octobre 2020, Boris Atchougou Admina, le nouveau directeur général de la Douane gabonaise et des droits indirects a pris ses fonctions le 8 octobre dernier.
Dans ses prérogatives, celui qui remplace Dieudonné Lewamouo Obissa, devra mobiliser la somme de 102 milliards pour le compte du 4e trimestre. « La loi de finances 2020 initiale avait fixé les objectifs de l’administration douanière à 334 milliards de FCFA. Au 30 septembre 2020, nous en sommes à 230 milliards, soit un écart de 102 milliards par rapport à la loi de finances initiale », a souligné son prédécesseur lors de la passation de service.
Pour parvenir à mobiliser cette somme, le nouveau DG et son équipe devront produire tous les mois 34 milliards de FCFA entre octobre et décembre. Ce qui implique de mettre un accent particulier sur le recouvrement des recettes budgétaires tout en facilitant et en sécurisant les flux commerciaux.
Boris Atchougou Admina devra également redonner confiance aux opérateurs économiques en mettant à leur disposition des régimes fiscaux spécifiques notamment dans un contexte où les entreprises sont durement affectées par la Covid-19.
« Il importe donc d’œuvrer pour réunir les conditions d’un environnement économique propice aux échanges tout en garantissant à l’ensemble des intervenants de la chaîne logistique internationale des outils, des procédures et des modèles de travail adapté. De nombreux défis nous attendent et nous interpellent tous », déclare Boris Atchougou Admina.
Par ailleurs, le nouveau promu devra faire face à certains aléas. Notamment la fraude qui fait perdre chaque année des milliards à l’État et la Covid-19 qui a fait baisser les recettes. Selon des prévisions de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, la pandémie de la Covid-19 entrainera une perte de 700 milliards FCFA de recettes budgétaires de l’État en 2020.
SG
Dans le but de lutter contre la destruction de ses mangroves, le Gabon a décidé de réviser la liste des projets obligatoirement soumis à une étude d’impact sur l’environnement. Un arrêté a pour cela été signé le 6 octobre 2020 à Libreville par le ministre des Eaux et Forêts, de la mer, de l’environnement, chargé du plan climat et du plan d’affectation des terres, Lee White.
À travers ce texte, le Gabon exige la réalisation préalable d’une étude d’impact environnementale pour toutes activités réalisées à l’intérieur d’une mangrove, ainsi que pour tous les projets liés aux réseaux de circulation forestière.
« Dorénavant, nous pourrons nous appuyer sur ce document juridique, afin de renforcer nos missions et accompagner les porteurs de projets pour que ces derniers soient conformes aux activités et aux moyens de construction dans les zones de mangroves », a déclaré Stanislas Stephen Mouba, directeur général de l’environnement et de la protection de la nature, au cours d’une séance de travail organisée dans le cadre de la mise en place de cette réforme.
Cet arrêté a été pris pour renforcer le statut de protection des zones de mangrove au Gabon. Car, du fait de la croissance démographique et de la spéculation foncière dans les villes, ces espaces sont de plus en plus détruits selon des ONG de défense de l’environnement. Pour ces dernières, les mangroves constituent pourtant une barrière naturelle contre l’avancée de la mer et l’érosion. Et si elles sont détruites, les inondations peuvent devenir de plus en plus catastrophiques.
D’après des chiffres de la direction générale de l’environnement, publiés en 2016, le Gabon compte environ 23,59 millions d’hectares de forêts, dont 167 834 hectares de mangrove. Et il est important de les préserver.
SG