Dans la perspective de la réouverture ce 30 octobre des lieux de culte au Gabon, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a instruit le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, de rencontrer les leaders religieux afin que tout se passe de manière concertée, a indiqué le chef de l’État dans un post ce 26 octobre sur sa page Facebook.
Il faudra cependant que les mesures sanitaires soient respectées, notamment, la mise en place des dispositifs anti-Covid-19 : pas plus de 30 fidèles par culte et présentation obligatoire d’un test Covid-19 datant de moins de 14 jours pour accéder à l’église ou à la mosquée. La dime se paiera désormais par des moyens électroniques (Mobile Money) ou dans une enveloppe fermée.
La réouverture des églises et mosquées est programmée le 30 octobre prochain, mais, le 25 octobre, les leaders catholiques ont défié le gouvernement en ouvrant leurs paroisses pour les cérémonies eucharistiques.
« Nous constatons néanmoins que seuls quelques lieux de culte ont tenté d’ouvrir leurs portes, en bravant les mesures de précaution sanitaire décidées par le gouvernement. J’insiste sur le fait qu’aucun affrontement ou débordement n’a été déploré. Je félicite nos forces de l’ordre qui ont fait preuve d’un grand professionnalisme et de discernement », a affirmé le Premier ministre sur sa page Facebook.
Elle a saisi cette opportunité pour mettre en garde tous ceux qui ont publié des « fake news » tout au long de la journée du 25 octobre. « Nous ne laisserons pas nos forces de l’ordre être impunément diffamées. Nos services sont mobilisés. Des plaintes seront déposées à l’encontre de ces personnes malveillantes », prévient-elle.
Le ministre de l’Intérieur a pour sa part salué le civisme des chrétiens et des responsables religieux ayant respecté les mesures gouvernementales.
SG
Le Gabon recherche des entreprises devant l’accompagner dans l’accélération du processus de transformation de son bois. À cet effet, le ministre des Eaux et forêts, Pr Lee White, a présenté le 23 octobre dernier aux investisseurs canadiens les multiples opportunités offertes par les forêts gabonaises.
« Nous recherchons des entreprises intéressées à apporter la technologie dont nous avons besoin afin de passer de la première à la deuxième puis à la troisième transformation du bois ; des entreprises spécialisées dans l’exploitation des plantations forestières en combinant le bois de plantation avec le bois naturel afin de créer des produits finis, ainsi que des entreprises expérimentées dans la transformation du bois en bâtiment préfabriqué », a-t-il expliqué au cours d’un séminaire en ligne, dont le thème portait sur les opportunités d’investissements en Afrique centrale dans les secteurs de la forêt, des mines, de l’énergie, des infrastructures, du pétrole et du gaz.
En plus de ces multiples opportunités, « nous avons la plus grande population de tortues luths de la planète, il y’a donc là aussi, une possibilité d’investir dans le secteur de l’écotourisme », a-t-il poursuivi.
À noter que depuis que le Gabon a interdit l’exportation des grumes de bois, le nombre d’usines de transformation de ce produit a doublé dans le pays et le volume transformé a triplé. Cependant, à cause des mesures gouvernementales prises en vue de freiner la propagation du Covid-19, l’activité forestière a enregistré des contre-performances à fin juin 2020, causant parfois l’arrêt dans certaines exploitations.
SG
Une information diffusée ce 25 octobre par l’église catholique et faisant état de l’assassinat d’un prêtre par la police gabonaise a été démentie quelques heures plus tard. Dans un post sur sa page Facebook « officielle », l’Église catholique a affirmé avoir été induite en erreur par un chrétien.
Et donc, l’abbé Saturnin est bel et bien en vie dans sa paroisse à Mekambo. En outre, comme le soutiennent certaines sources proches du ministère de l’Intérieur, « aucun prêtre n’a été tué au cours de cette journée. Il n’y a eu aucun affrontement entre l’église et les forces de sécurité, ni aucun débordement. Des fidèles sont sorties pour la prière, mais les forces de sécurité déployées autour des églises n’ont pas été violentes. Tout s’est bien passé », soutient cette source.
À noter qu’une centaine de chrétiens catholiques sont sortis pour le culte ce 25 octobre en réponse à l’appel des évêques du Gabon et contre la décision du gouvernement d’ouvrir les églises et les mosquées à partir du 30 octobre prochain.
SG
L’indice des prix à la consommation des ménages de juillet 2020, publié par la direction générale de la statistique, affiche une hausse généralisée des prix par rapport au mois précédent de 0,4%.
Cette hausse du niveau général des prix par rapport au mois de juin est essentiellement imputable à l’augmentation des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées. Ils affichent une hausse de 0,6%, attribuable principalement aux postes : « tubercules, plantain » qui a augmenté de 5% ; « poissons frais » qui a observé une hausse de 0,8% et « céréale non transformée » dont les prix ont aussi progressé de 0,5% durant cette période.
Les postes « meubles, articles de ménage et entretien courant de la maison » sont également en hausse de 1,7%. Cela, en raison de la hausse des prix des gros appareils ménagers, électroniques ou non, de 3,5% et des articles de ménage non durable, qui observent une hausse de 3,15%. Quant aux biens et services divers, ils observent une hausse de 1,0%, à cause de l’augmentation des prix dans les salons de coiffure et instituts de soins et de beauté, de 3,5%.
En comparaison avec le 1er trimestre, l’augmentation de l’indice est de 1,2%, tandis qu’en glissement annuel, les prix ont augmenté de 1,5%. Par rapport à juillet 2019, les prix des produits locaux (2,1%) et ceux des produits importés (0,7%) sont en hausse.
Le taux d’inflation au cours des douze derniers mois par rapport aux douze mois précédents (indicateur de convergence communautaire de la Cemac) se situe à 1% pour le niveau national.
Marcel Saint-clair Eyene
L’impact des changements climatiques est de plus en plus visible sur les forêts gabonaises avec notamment des effets directs sur la production des fruits et leur disponibilité. Et l’effondrement de la disponibilité des arbres fruitiers constitue une menace pour la mégafaune des forêts d’Afrique centrale et particulièrement du parc national de la Lopé au Gabon.
C’est du moins ce qui ressort de l’étude menée par des scientifiques gabonais et des experts de l’université de Stirling et dont les résultats ont été présentés le 22 octobre par le professeur John Lee White, ministre des Eaux et Forêts en présence de la délégation de l’Union européenne. C’était à l’occasion de la conférence de presse dédiée aux solutions innovantes en faveur du climat.
Réalisée sur 37 ans, cette étude révèle en effet que ces dernières années, la baisse du nombre de fruits par arbre fruitier dans le parc national de la Lopé au Gabon est palpable. « L’étude met en évidence la baisse de la production fruitière de l’ordre de 81% entre 1986 et 2018, ainsi qu’un affaiblissement depuis 2008, de l’ordre de 11%, de l’état de forme physique des éléphants de forêt frugivores. Cela signifie qu’en moyenne, les éléphants et les autres animaux trouvaient des fruits mûrs sur un arbre sur dix dans les années 1980, mais qu’aujourd’hui ils doivent en chercher sur plus de 50 pour en trouver », a indiqué le professeur Lee White.
Pour le ministre, il est aujourd’hui plus que temps d’agir afin de limiter les dégâts. Raison pour laquelle, « la communauté internationale doit se mettre ensemble pour trouver des accords encore plus forts que ceux de Paris. La COP de 2026 doit vraiment être un moment où le monde mêle ses efforts pour régler le problème des changements climatiques. Les changements climatiques vont avoir un impact beaucoup plus important si on ne trouve pas des solutions. On aura des centaines de millions d’Africains qui vont devenir des réfugiés climatiques et des millions de personnes qui vont mourir si on ne fait pas quelque chose. À cause de cette situation, il n’y aura pas d’avenir pour le pétrole, il n’y aura plus de marchés », alerte-t-il.
Financée par l’Union européenne, cette recherche porte sur l’impact du changement climatique dans les forêts tropicales humides d’Afrique centrale et la menace qui pèse sur les populations d’éléphants dans la région.
SG
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Sur un montant de 559 milliards de FCFA de dette intérieure audités à ce jour par la task force, 370 milliards de FCFA jugés fictifs ont été annulés, selon un nouveau bilan communiqué ce 23 octobre 2020, par Jessye Ella Ekogha, porte-parole de la présidence de la République.
Soit 129 milliards de FCFA de plus par rapport au montant annulé au 5 octobre 2020. L’on se souvient en effet que les autorités gabonaises avaient annoncé au début de ce mois l’annulation de 241 milliards de FCFA de la dette intérieure injustifiée sur 370 milliards audités.
Cette somme représente les deux tiers soit 70% du stock audité par la task force présidentielle mise en place par le gouvernement. « Et encore, seule une partie de la dette intérieure a été auditée pour l’instant », précise Jessye Ella Ekogha.
L’annulation est décidée sur la base des différents manquements et anomalies relevés par l’équipe de la task force lors des vérifications de terrain et auprès des entreprises. Parmi ces manquements, la passation de marché non conforme avec plus de 90% des marchés examinés passés de gré à gré. Bien plus, l’État a souvent été engagé par des personnes qui n’avaient pas autorité à le faire. L’audit piloté par Noureddin Bongo Valentin, le coordinateur général des affaires présidentielles, a aussi révélé que plusieurs travaux commandés n’ont pas été exécutés, beaucoup de surfacturations évidentes, et le non-respect des engagements fiscaux et sociaux. Les résultats de cet audit donneront un nouveau souffle aux finances publiques gabonaises.
La taskforce présidentielle a été créée le 20 juin 2020. Elle est composée d’experts comptables et de techniciens de la direction générale de la dette, de la direction du trésor, du budget, des impôts, des magistrats du parquet de Libreville et d’agent judiciaire de l’État. Son but est de déceler la dette intérieure réelle et assurer le paiement des créances tangibles des entreprises. L’objectif de l’État est d’assainir les finances publiques, de lutter contre la fraude, d’assurer la transparence et la bonne gouvernance.
Sandrine Gaingne
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Le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, a animé ce 23 octobre une conférence de presse au cours de laquelle il a fait le tour d’horizon de l’actualité nationale et internationale et des actions menées par le chef de l’État.
À l’occasion, Jessye Ella Ekogha a félicité le travail abattu par la task force présidentielle. Elle a en effet permis à ce jour d’annuler les 2/3 de la dette intérieure auditée, soit 370 milliards de FCFA sur un montant audité de 559 milliards de FCFA.
Selon Jessye Ella Ekogha, cette performance illustre la volonté du chef de l’État à combattre la corruption, le détournement de fonds publics, l’enrichissement illicite et tout ce qui s’y rapporte. « À certains égards, les travaux de la task force sur la dette intérieure s’inscrivent dans cet effort inédit par son ampleur », a-t-il indiqué.
Pour lui, c’est clair que « l’argent du Gabon doit servir au développement du Gabon et à l’amélioration des conditions de vie des Gabonais. Nulle entorse à cette règle ne saura être tolérée. Le président l’a dit : il sera, sur ce point comme sur d’autres, exigeant et intransigeant ».
Covid-19
Le porte-parole de la présidence de la République s’est également appesanti sur l’évolution de la Covid-19 au Gabon. Tout en se félicitant de la baisse importante du taux d’infections et des bonnes performances enregistrées dans la lutte contre cette pandémie dans le pays, il a insisté sur la nécessité de ne pas baisser la garde.
Il a saisi l’occasion pour passer un message « à tous ceux qui, de manière assez imprudente, appellent à une levée plus brutale, plus hâtive ou plus générale des précautions sanitaires ». « Je ne saurais trop leur conseiller de regarder la situation ailleurs. Des pays où le virus avait, semble-t-il, disparu font face depuis plusieurs semaines à une résurgence subite de l’épidémie », a prévenu le conseiller spécial de la présidence de la République.
Le Gabon à l’international
La distinction reçue par le Gabon dans la filière bois à travers la ZES de Nkok a aussi été abordée. Cette dernière a été classée meilleure zone économique spéciale du monde dans la catégorie bois pour le compte de l’année 2019. L’élection, le 13 octobre dernier, du Gabon comme membre de la Commission des droits de l’Homme de l’ONU et la célébration de la première édition de la Journée de l’Intégration en Afrique centrale ont également été citées parmi les bons points.
SG
En cette année 2020, Yvan N’na Mboma, directeur général de Cofina Gabon apporte du sourire aux PME locales. A son actif, deux gestes majeurs. L’obtention d’un financement à moyen terme de 4 milliards de FCFA auprès de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), en juin 2020, et la signature d’une convention de partenariat avec l’Agence nationale de promotion des investissements du Gabon (ANPI-Gabon), pour la mise à disposition de 500 millions de francs aux PME gabonaises. Deux actions qui augurent d’une nouvelle dimension à cet établissement financier, présent au Gabon depuis 2016.
Filiale du groupe Cofina, le leader panafricain de la mésofinance, Cofina Gabon s’est engagée à accompagner les PME gabonaises dans le développement de leurs activités. Selon l’entreprise, toutes ces initiatives s’inscrivent dans un contexte de déficit de financement des PME sur le continent et de leur besoin toujours croissant, d’accéder à des ressources financières. Elles permettront également, dans un contexte de crise économique exacerbée par la pandémie de la Covid-19, de financer le développement des activités génératrices de revenus au profit des populations n’ayant pas accès aux services bancaires et de participer ainsi à la diversification de l’économie gabonaise.
Dans un entretien accordé à l’agence de presse Sputnik, Johanna Rose Mamiaka, ambassadrice du Gabon en Russie, déplore les impacts importants de la crise sanitaire actuelle sur le développement des relations entre Libreville et Moscou.
D’après la diplomate, les activités de développement entre le Gabon et la Russie ainsi que plusieurs projets qui étaient en cours ont été mis en veilleuse du fait de cette situation. Il s’agit notamment des projets issus du sommet Russie-Afrique d’octobre 2019 à Sotchi qui n’ont pas pu voir le jour jusqu’ici. Elle cite notamment des partenariats devant aboutir à des investissements dans les secteurs des hydrocarbures, du gaz et de l’éducation au Gabon.
« Il est évident que tous les secteurs de coopération ont été impactés par l’arrêt des échanges internationaux réguliers, et ce, au-delà de la seule sphère économique, car même les consultations politiques et autres projets prévus de longue date ont dû être reportés sine die. Toutefois, nous suivons attentivement l’évolution de la situation sanitaire, afin de reprendre nos activités dans les meilleurs délais », a souligné Johanna Rose Mamiaka.
Les deux pays poursuivent actuellement des discussions pour la matérialisation de certains projets d’intérêts communs. « Le Gabon a un bon potentiel économique à mettre en valeur, alors que la Russie possède une grande expertise technique à faire valoir. En conséquence, nous avons à cœur de mettre ces atouts au service de nos intérêts respectifs », indique la diplomate.
La relation de coopération entre les deux pays est vieille de plus de 40 ans. Elle concerne notamment les secteurs pétrolier, minier, forestier...
SG
Après le Cameroun et la Côte d’Ivoire qui ont respectivement abrité les 1er et 2e forums, les travaux du 3e forum international sur la retraite dans l’espace de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres) viennent de se tenir à Libreville.
La rencontre, qui se tenait du 21 au 22 octobre courant, portait sur le thème : « la pérennité des régimes de retraite dans la zone Cipres » a été présidée par la ministre des Affaires sociales et des Droits de la femme, Prisca Nlend Koho (photo). Elle s’articulait en trois principaux panels : l’état des lieux de systèmes de retraites dans la zone Cipres, les risques majeurs auxquels seront confrontés les systèmes de retraites dans la zone Cipres, et enfin les approches de solutions pour pérenniser les régimes existants et la mise en place de nouveaux régimes de retraite.
Au cours des travaux, les participants ont partagé les expériences et les bonnes pratiques en matière de pérennité des régimes de retraite. Cela afin de rendre la gestion des régimes de sécurités sociales plus efficiente dans leurs États respectifs.
Ils ont également déploré la forte dégradation du ratio démographique liée au marché de l’emploi, ainsi que l’effet ciseaux que connaissent les systèmes de retraite. Celui-ci induit inéluctablement un accroissement exponentiel des dépenses à côté d’une diminution drastique des ressources.
Covid-19
Et comme si cela ne suffisait pas, la crise sanitaire actuelle du Covid-19 n’est pas venue ménager la donne. Au contraire, elle consacre la mise en évidence de la faible capacité de résilience des Organismes de prévoyance sociale (OPS), n’ayant pas accumulé un niveau de réserves techniques susceptibles de couvrir les services des prestations, notamment celles de vieillesse. Pour résister au choc, certaines caisses ont dû recourir aux moyens de financement non conventionnels.
L’enjeu consistait donc à rechercher des pistes de solutions efficientes qui garantissent la couverture exhaustive des populations du 3e âge. Lesquelles devraient permettre la résilience, la durabilité et l’équilibre des régimes existants et à venir. Un exercice qui, selon les participants, s’avère primordial. Et ce, du fait qu’au regard du fonctionnement des régimes de pensions, fortement tributaires des performances économiques et du marché de l’emploi, les gouvernants sont appelés à rechercher de sources de financements alternatifs face aux défis démographiques du continent.
Dans ce cadre, une invite a été lancée aux responsables politiques, employeurs, organisations syndicales, partenaires techniques et financiers, experts et professionnels, à réfléchir sur les meilleures pratiques permettant de mettre en œuvre des initiatives concrètes dans les différents pays, afin de pérenniser les régimes de protections sociales.
Marcel Saint-clair Eyene