Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au cours du dernier conseil des ministres, le gouvernement gabonais a adopté deux projets de décret portant réorganisation de la direction générale des impôts (DGI) et de la direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI).

Ces projets visent à réaménager le cadre réglementaire de l’évolution de la carrière des agents de ces deux administrations et réajuster les conditions pour accéder à certains postes de responsabilité.

Ainsi, le gouvernement a revu à la baisse les années d’expérience professionnelle nécessaires à l’accès aux hautes fonctions au sein de ces administrations.

Pour accéder aux fonctions de directeur général de la DGI ou de la DGDDI, il faudra désormais justifier d’une expérience professionnelle de dix ans au moins au lieu de quinze ans actuellement. Les inspecteurs des services et les directeurs généraux adjoints de la DGDDI devront aussi avoir la même expérience.

 Pour la fonction d’inspecteur des services et d’inspecteur des services adjoint, de directeurs, d’inspecteurs itinérants de la douane, l’accès est dorénavant conditionné par une expérience de cinq ans au moins au lieu de dix ans.

Et enfin, les chefs de service de la direction générale de la douane et droits indirects devront avoir une expérience professionnelle de trois ans au moins au lieu de cinq ans actuellement.

SG

Comme le prévoit le code minier gabonais, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) a décidé de consacrer une part plus importante de son revenu au développement des communautés dans lesquelles elle exploite le sous-sol. À cet effet, elle annonce la création de deux fonds « Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) » qui permettront de financer des programmes de développement au profit de ces communautés.

L’accord pour la création de ces fonds a été signé le 2 octobre par les dirigeants de Comilog et l’État gabonais. C’était en marge de la cérémonie d’inauguration de trois projets financés par cette filiale du français Eramet à Moanda. Il s’agit d’un tronçon de route en centre-ville (4,4 milliards de FCFA d’investissement), d’une antenne du Samu social (250 millions de FCFA par an de coût de fonctionnement) et d’une télécabine médicale pour l’hôpital Marcel Abeke (150 millions de FCFA d’investissement).

Cet accord prévoit la création d’un fonds de développement des communautés locales alimenté par l’affectation par l’État d’une partie des taxes versées par Comilog, comme le prévoit le Code minier ; et un autre fonds RSE financé et mis en œuvre par Comilog. Ce dernier sera entièrement destiné à des projets structurants au bénéfice des populations locales.

D’après le ministre du Pétrole, du Gaz et des Mines, Vincent de Paul Massassa, « les actions à financer seront définies en concertation avec les populations et les autorités locales afin que l’exploitation minière bénéficie réellement à Moanda et aux localités environnantes ».

Abondant dans le même sens, le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, a déclaré que « le développement partagé doit être l’affaire de tous, État comme opérateurs privés ». En 2019, dans le cadre de sa RSE, Comilog a contribué au développement des communautés à hauteur de 11 milliards de FCFA.

SG

L’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures du Gabon va disparaitre. Le gouvernement, réuni en Conseil des ministres, le 2 octobre, a entériné le projet de décret portant suppression de cette structure.

« Les personnels agents publics permanents, concernés par cette suppression, sont remis à la disposition des administrations d’origine. Ceux des agents relevant du Code du travail sont soumis aux dispositions des textes en vigueur », indique le communiqué final des travaux.

L’ANGTI est née en 2016 de la fusion du Fond d’entretien routier (FER) et de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) créée un an plus tôt.

Présentée à l’opinion comme le pilier du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) dont Ali Bongo était le président du conseil d’administration, l’ANGTI n’a pas été à la hauteur des attentes. En quatre ans de fonctionnement, elle, qui entendait pourtant être le bras séculier de l’État gabonais en matière de gestion, de construction et d’entretien d’infrastructures, s’est plutôt fait connaitre par des scandales de malversations financières et des mouvements d’humeur du personnel.

Pour prendre le relai, le Conseil des ministres a adopté des projets de loi portant création, attributions et organisation de quatre directions. Il s’agit de la direction générale de la stratégie des travaux publics ; la direction générale des infrastructures ; la direction générale du bâtiment et des équipements collectifs et la direction générale de l’assainissement.

Cette démarche s’inscrit « dans le cadre de la réforme des structures administratives du secteur des infrastructures et des travaux publics, qui ont pour objectif global d’optimiser l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques dudit secteur », explique le gouvernement.

Romuald Ngueyap

Pour une valorisation durable de ses produits forestiers non-ligneux (PFNL), le gouvernement a récemment signé une convention d’une durée de 5 ans avec l’association Blessing of the Forest (BOTF) Gabon.

Ce partenariat engage l’association BOFT Gabon à rechercher des financements et des partenariats internationaux qui permettront de valoriser les produits forestiers autres que le bois d’œuvre. Également, elle devra assurer le renforcement des capacités au sein des communautés villageoises.

Le Gabon quant à lui, à travers le ministère des Forêts, devra mettre à la disposition des agents assermentés, pour la réalisation des missions de lutte contre l’exploitation et la commercialisation illégales des produits forestiers non ligneux. Il devra aussi renforcer les capacités techniques et organisationnelles des communautés villageoises, et mettre à la disposition de l’association BOFT Gabon des données nécessaires pour la réalisation de ladite convention.

« J’adhère vraiment à la stratégie que le ministère des Eaux et Forêts a mise en œuvre, car il nous fallait mettre en place un cadre juridique qui permettra de défendre les produits forestiers non-ligneux au Gabon tels que l’iboga, au niveau national et international », a affirmé Aristide Nguema, directeur exécutif de l’association lors de la signature de cette convention.

Pour le ministre des Forêts Pr Lee White, « cette convention est symbolique, car elle concrétise le protocole de Nagoya. Nous allons désormais accélérer les choses et fédérer plus d’acteurs nationaux et internationaux ».

Les produits forestiers non-ligneux jouent un rôle prépondérant dans la vie des populations gabonaises avec des usages alimentaire, médicinal, artisanal et culturel.

SG

Au cours de la période allant de juillet 2019 à juillet 2020, l’activité des Trésors publics des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA, Guinée équatoriale) sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a connu une croissance de 40,2%, apprend-on officiellement.

 En effet, révèle un communiqué du Conseil de surveillance de la cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) de cet institut d’émission commun aux États de la Cemac, au cours de la période sous revue, les pays de cet espace communautaire ont émis des titres publics pour un montant total de 2 870 milliards de FCFA.

Cette augmentation de la demande des financements sur le marché monétaire a conduit à un renchérissement des coûts. Selon le CRCT, entre juillet 2019 et juillet 2020, les coûts de ces opérations de levées de fonds, pour lesquelles le Trésor camerounais est le leader du marché sous-régional, sont passés d’une moyenne de 4,8% à 5,7% des montants sollicités par les États.

Mais, au-delà de la forte demande, l’augmentation des coûts des opérations s’explique également par la maturité des titres émis par les États. De ce point de vue, la Banque centrale note une prépondérance nette des titres publics de long terme sur le marché (obligations du Trésor), depuis le déclenchement de la pandémie du Covid-19 dans la sous-région, vers la fin du premier trimestre 2020.   

Pour rappel, le recours des pays de la Cemac au marché monétaire est de plus en plus prononcé depuis fin 2015, avec la chute des cours mondiaux des principales matières premières exportées par les pays de cet espace communautaire, notamment le pétrole. Cette situation a induit une baisse des recettes publiques, contraignant les États à rechercher des sources alternatives pour financer leurs budgets.

À cette baisse des recettes publiques, il faut ajouter les dépenses de santé qui se sont imposées aux États, à la suite de la pandémie du coronavirus. En effet, pour renforcer l’offre sanitaire (création des hôpitaux de campagne, renforcement des plateaux techniques, achats des tests de dépistage, prise en charge des patients, etc.) et la prévention, dans le cadre de la riposte au Covid-19, les pays ont dû s’endetter davantage, aussi bien sur le marché international que sous-régional.

Brice R. Mbodiam

En matière de surveillance épidémiologique, sur les 5 866 prélèvements effectués, nous avons enregistré 31 nouveaux cas positifs, soit un pourcentage de 0,5%. Les cas sont répartis comme suit :

-Estuaire : 25 nouveaux cas positifs sur 5 727 prélèvements à Libreville, soit un total de 6 221 cas confirmés ;

-Haut Ogooué : 3 nouveaux cas positifs sur 41 prélèvements à Franceville, soit un total de 1 170 cas confirmés ;

-Moyen Ogooué : 0 nouveau cas positif sur 60 prélèvements à Lambaréné, soit un total de 415 cas confirmés ;

-Ogooué Maritime : 3 nouveaux cas positifs sur 38 prélèvements à Port-Gentil, soit un total de 479 cas confirmés

Concernant la prise en charge :

-3 personnes hospitalisées ;

-3 patients en réanimation ;

-62 guérisons soit un total de 8 067 personnes guéries ;

-0 décès.

Au total, sur 180 173 prélèvements, nous enregistrons 8 797 cas testés positifs (4,9%) dont 8 067 guéris (91,7%) et 54décès ; 3personnes hospitalisées dont 3 en réanimation. Respectons les gestes barrières pour freiner la propagation du Covid-19 dans notre pays.

Source : Copil Gabon

A la suite du gouvernement, le parlement gabonais a entériné le 2 octobre la prorogation des mesures de lutte et de riposte contre la Covid-19 pour une durée de 45 jours supplémentaires.

Ainsi, l’état d’urgence sanitaire est prolongé. Ce qui implique le prolongement du couvre-feu, de la fermeture des bars, des restaurants et lieux de culte entre autres. Des mesures qui d’après des chefs d’entreprises ont tué leurs activités et par ricochet l’économie du pays.

Cependant, une communication du gouvernement sur l’allègement de ces mesures est attendue dans les prochaines heures. Surtout dans un contexte où le taux de prévalence est en baisse considérable dans le pays.

Pour le gouvernement, la prorogation de ces mesures ne vise qu’un seul objectif. Maintenir le taux de prévalence à la baisse et éviter une nouvelle vague de contamination et un nouveau confinement.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande également cette prudence afin de limiter de nouvelles contaminations comme c’est actuellement le cas dans certains pays occidentaux.

SG

A la tête de la mairie de Libreville depuis le 16 septembre 2020, pour un intérim de trois mois, Serges Williams Akassaga Okinda (photo) est décidé à réduire la masse salariale de cette commune. Estimée à environ 80% du budget de l’institution municipale de la ville, la masse salariale est en hausse à cause du recrutement massif du personnel engagé depuis plus d’un an, apprend-on.

Les effectifs de la mairie selon certaines sources sont passés de 2252 à 3280. Cette hausse importante du personnel impacte négativement sur le fonctionnement de la mairie qui croule sous le poids des charges.

Au cours d’une réunion d’information tenue le 29 septembre 2020 avec les présidents des groupes de conseillers politiques, le premier magistrat de la ville de Libreville a donné des détails sur les différentes mesures prises pour réduire la masse salariale et par ricochet le budget de la mairie. Parmi celles-ci, on cite le recensement des agents ayant de doubles fonctions dans l’administration municipale, la réduction des effectifs, la préservation de la carrière des agents locaux…

Engagé depuis quelque temps dans une opération de toilettage de la mairie, Serge Williams Akassaga Okinda a mis fin il y a quelques jours aux fonctions des membres du cabinet de son prédécesseur Léandre Nzue. Ce dernier est écroué depuis le 15 septembre à la prison centrale de Libreville pour des détournements de fonds.

SG

Le trafic ferroviaire est suspendu sur l’ensemble du territoire gabonais à partir de ce 4 octobre 2020, a annoncé ce dimanche la direction générale de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) dans un communiqué.

Cette décision est consécutive au déraillement de deux trains survenus sur la voie ferrée dans la nuit du 3 au 4 octobre 2020. La direction de l’entreprise ne donne pas plus de détails sur ces incidents. Suite à ces déraillements, « le train n°733 prévu ce jour au départ d’Owendo est annulé et fera l’objet d’un communiqué ultérieur. Une action commerciale est mise en place pour les voyageurs de ce train impactés par ces incidents », informe la Sétrag.

A noter que le trafic avait été suspendu sur l’ensemble du réseau ferroviaire le 28 juillet dernier pendant près de 48h du fait du déraillement d'un train de marchandises entre les gares de Oyan et Mbel.

Filiale de la Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog), la Setrag gère les opérations de l’unique réseau ferré du pays, sur un linéaire de 648 kilomètres reliant Franceville à Libreville. Depuis sa mise en service en 1986, le réseau ferré n’avait pas subi de travaux majeurs. L’entreprise ambitionne de réhabiliter, moderniser la ligne et doubler la capacité de transport du Transgabonais à horizon 2023.

Sandrine Gaingne

Au cours de l’année 2019, les exportations du Gabon ont atteint la somme de 3125 milliards de FCFA, en légère hausse de 0,6% par rapport à 2018, d’après un rapport de la direction générale du Trésor français publié le 28 septembre 2020. Cette légère progression est portée par la vente des produits hors pétrole de 647 milliards de FCFA. Ce qui consacre une hausse de 17%.

Une embellie favorisée par la bonne tenue des exportations des bois sciés et ouvrages (11% du total, soit 355 milliards de FCFA), en augmentation de +15,2%, et celle de l’or brut (+34%, à 2,72 milliards de FCFA), ainsi que du minerai de manganèse de près de 43%.

Aussi, la bonne tenue des prix du minerai sur les marchés internationaux (6,8% du total des exportations) et le renforcement de la demande asiatique et nord-européenne ont consolidé ces chiffres.

Cependant, d’autres produits non pétroliers tels que l’huile de palme, le caoutchouc, et les produits de la pêche n’ont pas connu le même succès sur le marché international.

Pour sa part, la valeur des exportations de pétrole brut (près de 80% du total des exportations) baisse de 3,2% dans un contexte de dépréciation des cours du baril tout au long de l’année, alors que le volume exporté augmente de près de 13%, grâce à l’entrée en production de sites développés à partir de fin 2018.

Importations

Tout comme les exportations, les importations gabonaises ont accru en 2019 pour se situer à 1446 milliards de FCFA, en hausse de 15,7%. Cette performance a été portée par les achats de biens de consommation et de biens d’équipement. Ces derniers dominent toujours les importations pour représenter chacun un tiers environ des achats à l’extérieur, tandis que les biens intermédiaires représentaient 21% du total des importations du pays en 2019.

Aussi, les importations d’énergie, qui avaient doublé en 2018, ont continué d’augmenter en 2019 afin de satisfaire la demande locale, en compensation du déficit de production de la raffinerie Sogara. Cette hausse concerne principalement le gazole, en provenance du Togo, mais également l’essence et le butane liquéfié.

 SG

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