Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Trois ressortissants camerounais devraient être déférés devant la justice gabonaise et mis en examen pour arnaque en bande organisée. Ils ont été arrêtés le 24 août dernier par la Direction de la sûreté urbaine (DSU), une unité de la police gabonaise qui lutte contre la petite et la moyenne délinquance dans les communes de Libreville, d’Owendo et d’Akanda.

Ils sont soupçonnés d’avoir délesté de nombreux citoyens d’importantes sommes d’argent. Dans son édition du jeudi 3 septembre, le quotidien public gabonais L’Union rapporte que le trio opérait à bord de véhicules à usage commercial empruntés à des amis.

Le premier, Ibrahim Youmdigouot, faisait le chauffeur. Le second, Roger Vougue, jouait le rôle d’un pasteur exorciste tandis que le troisième larron du groupe, Chaïdou Mbo, se faisait passer pour un passager. Le mode opératoire des suspects était bien rôdé. Ils embarquaient leur victime en route. Chemin faisant, le faux pasteur se lançait dans l’évangélisation en anglais et en espagnol et faisait alors de supposées révélations sur la victime. Son complice Mbo s’amusait à jouer les traducteurs.

Une fois la victime ferrée, le tandem lui demandait de déposer son argent dans une feuille pliée pour «une séance de purification et de bénédiction». Le plus souvent, «la cible, comme prise dans une sorte d’hypnose, se mettait à prier les yeux fermés, convaincue que Dieu est en train d’agir dans sa vie. Après la séance, la feuille pliée lui était restituée. La victime ne se rendra compte de la supercherie qu’une fois arrivée à destination», relate le journal. Le trio aurait ainsi multiplié les opérations frauduleuses. Les enquêteurs de la DSU, saisis par les plaintes des victimes, ont réussi à identifier le groupe et à le mettre hors d’état de nuire.

P.N.N

Le Comité de pilotage en charge de la lutte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon vient de publier un communiqué dans le lequel, il regrette pour le dénoncer, « l’émergence de fabrication et de délivrance illégale de résultats négatifs à la Covid-19 » dans le pays.

« Soucieux de préserver la santé de nos concitoyens, nous informons les populations que les personnes se rendant coupables de fabrication et/ou d’usage de faux tests négatifs à la covid-19 seront poursuivis devant les juridictions compétentes », menace le Copil.

L’instance rappelle que seuls les hôpitaux et les centres de dépistage mis en place par les autorités compétentes sont autorisés à effectuer les tests virologiques (RT PCR) et à délivrer les résultats aux populations. D’autant plus que le dépistage est gratuit pour toute personne qui le souhaite dans les sites de prélèvements habiletés à réaliser les tests de dépistage du coronavirus. 

Le Copil appelle à la responsabilité individuelle de chaque citoyen gabonais afin de stopper la propagation du virus dans le pays.

S.A.

S&P Global Ratings (anciennement Standard and Poor’s) a le 4 septembre 2020, dégradé la note souveraine de la République du Congo sur sa dette à court et à long terme, a pu constater l'Agence Ecofin. Le pays bénéficiait déjà des notes B- et B avec des perspectives négatives. Cela représentait le niveau le plus bas des dettes spéculatives sur lesquelles s’accumulent des entraves à un remboursement sûr.

Désormais, on lui a affecté les notes CCC+ et C qui sont caractéristiques d'une dette à « risques élevés » de non-remboursement. « Après une forte contraction cette année, nous prévoyons que le pays restera en récession en 2021 alors que les dommages causés par la crise actuelle sur le secteur non pétrolier persistent et ne sont pas entièrement compensés par une légère augmentation de la production et des prix du pétrole », expliquent les analystes de S&P Global Ratings.

Cette nouvelle note rendra difficiles les discussions que le Congo mène actuellement avec ses créanciers commerciaux, aussi bien au niveau de la CEMAC que parmi les géants mondiaux du trading pétrolier. En décembre 2019, le FMI a suspendu des discussions en vue de la mise en œuvre d'un programme de réformes économiques, car il voulait avoir une idée précise de la dette due aux traders.

S&P Global Ratings est la deuxième agence de notation à qualifier la dette du Congo de risquée. Début juin 2020, Moody's avait déjà dégradé la note du pays à ultra spéculative. 

Pour s'en sortir, le gouvernement du président Sassou Nguesso devra renforcer la capacité à mobiliser des ressources en interne. Une voie de sortie très étroite, d'autant que l'élection présidentielle de 2021 est proche dans un pays où le calendrier politique rime souvent avec tensions sociales.

Idriss Linge

En présentant le programme de politique générale du gouvernement, le 4 septembre à l’Assemblée nationale, Rose Christiane Ossouka Raponda, le Premier ministre, a présenté des perspectives plutôt rassurantes pour l’économie gabonaise après la récession observée en 2020, du fait de la pandémie du coronavirus.

En effet, le chef du gouvernement a annoncé le retour de la croissance en 2021 au Gabon. Elle se situerait entre 2 et 3%, contre -0,8% en 2020 à cause de l’impact du coronavirus. « L’enjeu pour notre Gouvernement, au-delà de la forte contrainte budgétaire, est de faire repartir les activités ». Pour retrouver le chemin de la croissance positive, Mme Ossouka Raponda a indiqué que la forte contrainte budgétaire oriente le Gabon aujourd’hui vers la recherche et la promotion des financements innovants. « L’effet d’éviction exercé par les dépenses salariales et le règlement du service de la dette sur l’investissement public nous oriente vers cette voie », a-t-elle déclaré.

En matière agricole, le Premier ministre a indiqué qu'un soutien actif sera apporté à la production agricole locale afin, non seulement, de la faire participer aux efforts de relance, mais aussi, d’améliorer la sécurité alimentaire du pays.

A cet effet, l’Etat a réservé 50 000 ha de terres cadastrées dans des zones agricoles à forte productivité (ZAP), situées à proximité des voies d’évacuation, dans les localités d’Andem, de Kango, de Bifoun, d’Idemba et de Mboukou.

En ce qui concerne la pêche, cinq centres de débarquement de produits de pêche sont en cours de construction à Cocobeach, Franceville, Mouila, Makokou et Mayumba. De plus, la mise en œuvre du projet de débarquement des produits de la pêche industrielle, par une restructuration du nouveau port d’Owendo afin qu’il devienne un hub pour la pêche thonière, s’inscrit aussi dans cette logique.

Dans le domaine de la forêt, la politique de transformation et de développement durable du secteur sera poursuivie. Et ce, dans le but de renforcer la contribution du secteur à la création de la richesse, en favorisant les deuxième et troisième transformations, ainsi que de nombreux emplois.

Par ailleurs, au regard du succès enregistré, ces dernières années, par la Zone économique de Nkok, notamment pour la transformation du bois au niveau local, deux nouvelles zones économiques spéciales seront mises en place à Lambaréné, pour le bois, et Franceville, pour l’agriculture et les plantations d’arbres dans le cadre de la politique de reboisement. Ces projets d’envergure qui bénéficieront de l’accompagnement de la Gabon Special Economic Zone (GSEZ), permettront de créer près de 5000 emplois, sur les douze prochains mois.

Pour ce qui est du tourisme, un autre levier important de la diversification de l’économie nationale, la stratégie du Gouvernement repose sur l’identification d’opérateurs en vue de nouer des partenariats pour développer l’écotourisme et proposer ainsi une nouvelle offre touristique. La mise en œuvre de cette stratégie va également générer des emplois.

Energie

Dans le secteur de l’eau et de l’énergie, des projets de barrages hydroélectriques sont en cours de lancement, notamment le barrage de Kinguélé Aval d’ici la fin de l’année 2020, le barrage de Ngoulmendjim et celui de Dibwangui, tous les deux en 2021. Ces trois projets vont générer 2350 emplois et augmenter l’offre en électricité de plusieurs provinces.

Dans le même sens, avec le partenaire Gabon Special Economic Zone (GSEZ), le gouvernement poursuit la construction et la réhabilitation de près de 750 kilomètres de lignes électriques de moyenne et basse tension sur les axes Kango-Bifoun-LambarénéFougamou-Mouila et Oyem-Bitam-Okok-Batouri.

Ce programme global de développement des infrastructures électriques aura un impact sur plus de 150 villages et 40 000 foyers. Cette électrification participera aussi du développement économique de ces localités, à moyen et long termes, grâce à une capacité additionnelle de 17 mégawatts. Le rôle du gouvernement sera de veiller à la bonne exécution et à la réalisation effective de ces projets.

L’accès à l’électrification demeure une préoccupation majeure pour le Gouvernement, car elle interagit sur les populations. Aussi, la mise en œuvre des projets d’électrification rurale en vue de résorber les disparités d’accès aux services d’électricité entre le milieu urbain et la zone rurale va-t-elle s’intensifier.

C’est le cas des projets d’extensions et de densification des réseaux électriques qui seront conduits, entre autres, dans les provinces de l’Estuaire, du Haut Ogooué, de la Ngounié et du Woleu-Ntem. Au total, 320 kilomètres de lignes moyenne et basse tension sont prévus à cet effet. Les travaux seront lancés au cours du dernier trimestre de l’année.

Sylvain Andzongo

L’entreprise pétrolière Total Gabon a publié le 3 septembre dernier, un communiqué selon lequel, son conseil d’administration a décidé de convoquer à « titre exceptionnel » une assemblée générale ordinaire, le lundi 21 septembre 2020, et de proposer la distribution d’un dividende de 44,44 $ par action, soit 199,98 millions de dollars (environ 110,67 milliards de FCFA) pour l’ensemble des actionnaires. Ceci pour le compte de l’exercice 2019.

Cette action de la société est exceptionnelle dans un contexte où l’assemblée générale ordinaire des actionnaires de Total Gabon, réunie le 29 mai 2020 à Libreville, avait déjà approuvé le versement d’un dividende net d’impôt de 11 dollars par action au titre de l’exercice 2019, soit 49,5 M$ (près de 27,5 milliards de FCFA). Ce dividende a même été mis en paiement le 11 juin 2020 pour une contrevaleur de 9,88 euros par action sur la base du cours du dollar de la Banque centrale européenne du 29 mai 2020 fixé à 1,1131 dollar pour un euro.

Mais actuellement, Total Gabon justifie la convocation de l’assemblée du 21 septembre prochain par « la trésorerie disponible » et « la solidité du bilan, notamment l’absence d’endettement » pour le compte de l'exercice 2019.

Total Gabon est une filiale indirecte de Total S.A. et son capital, au 31 décembre 2019, est détenu à hauteur de 58,28 % par le groupe Total (à travers sa filiale Total Holdings SAS détenue à 100 % par Total S.A.), à hauteur de 25 % par la République gabonaise et à hauteur de 16,72 % par le public.

S.A.

L’enjeu majeur pour le gouvernement du Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, est de relancer l’économie gabonaise grandement touchée par les effets de la pandémie du coronavirus, a reconnu le chef du gouvernement dans son discours de politique générale prononcé ce 4 septembre à l’Assemblée nationale.

Pour cela, « il nous faut accélérer l’exécution des projets en partenariat publics-privés, rendre lisible l’action de l’État en matière d’investissement public »,  a-t-elle expliqué. Parmi ces projets, l’on compte la Transgabonaise qui mobilise, entre autres, des PME locales et favorise la création de près de 2000 emplois directs, ainsi que de nombreux projets dans le secteur de l’eau et de l’énergie, des infrastructures.

En dehors des partenariats publics-privés qui sont importants pour la relance de l’économie, le membre du gouvernement propose de rendre lisible l’action de l’État en matière d’investissement public, poursuivre l’exécution des projets d’investissements en cours et restaurer la confiance des investisseurs en améliorant l’environnement des affaires. Il  faut  également  stimuler  l’investissement public, estime-t-elle.

SG

Depuis quelques temps, un réseau de personnes utilise frauduleusement le nom et le logo de la Société nationale immobilière (SNI) pour proposer des offres immobilières se rapportant aux différents projets en cours au sein de cette structure, dénonce la SNI dans un communiqué.

Ces escrocs promettent ainsi à leurs victimes en échange de sommes d’argent relativement importantes, le traitement diligent des dossiers pour l’acquisition de loyers ou de parcelles.

La SNI condamne avec fermeté ces pratiques préjudiciables et précise qu’une plainte a été déposée auprès des services compétents en la matière. Elle invite les populations à faire preuve de vigilance, notamment en cas de contacts inhabituels ou de demandes inappropriées.

La Société nationale immobilière est née en 1976 avec pour objectifs de satisfaire les besoins en matière d’habitat et de logement, de proposer des solutions et des projets immobiliers.

Wagui est une application qui met en relation les producteurs agricoles, les acheteurs, et les acteurs impliqués dans le secteur agricole au Gabon. Elle propose également des conseils agricoles et facilite l’accès à l’accompagnement matériel et financier des agriculteurs. A travers une cette application, les agriculteurs peuvent proposer leurs services à une clientèle plus large et ainsi augmenter leurs revenus.

Créée par Tamarah Moutotekema et Marlyse Mapaga, Wagui veut résoudre les problèmes rencontrés par les agriculteurs locaux, notamment le manque d’accès au marché, au matériel agricole et aux financements. Pour y arriver, les entrepreneures ont misé sur les nouvelles technologies en créant une plateforme qui connecte l’offre à la demande de produits agricoles.

La particularité de Wagui est qu’elle regroupe en un même lieu tous les acteurs impliqués dans la chaîne agricole en un réseau où les producteurs proposent leurs produits, déterminent les prix et concluent des ventes avec des acheteurs via leurs téléphones. Grâce à ce réseau, l’équipe de Wagui espère booster la productivité agricole et apporter un revenu supplémentaire aux agriculteurs locaux.

Le projet Wagui a déjà remporté plusieurs récompenses, parmi lesquelles le 2ème prix de la meilleure solution technologique lors du concours Africa Code Hackathon organisé en 2018 Egypte.

Aïsha Moyouzame

 

Réunie en session ordinaire le 15 juillet 2020, la Commission de surveillance du marché financier de l'Afrique centrale (Cosumaf), a délivré dix agréments en qualité d'actionnaires de la Bourse de valeurs mobilières de l'Afrique centrale (BVMAC). Selon certaines sources, ces actionnaires sont pour la plupart des banques du Cameroun.

Des agréments ont également été délivrés aux intermédiaires de marché, notamment une société de bourse et une société de gestion de portefeuille et leurs dirigeants.

Cependant, la Cosumaf a procédé au retrait d'un agrément de dirigeant et approuvé un Organisme de placement collectif en valeurs mobilières, classé en Fonds commun de placement obligataire Cemac.

La Cosumaf est l’autorité́ de tutelle et de contrôle du marché́ financier de la Cemac. Elle exerce sa tutelle sur la Bvmac et le dépositaire central.

SG

Le secrétaire permanent du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac, Michel-Cyr Djiena Wembou, a présenté son rapport 2019, ce 3 septembre à Brazzaville, au Congo.

Concernant le point sur l’effectivité de la libre circulation des biens, des personnes et le droit d'établissement en application de l’Acte additionnel N°01/13-CEMAC-070 U-CCESE du 25 juin 2013, il en ressort que, pour ce qui est des passeports biométriques Cemac, le Gabon est le seul pays qui ne dispose pas encore de spécimen validé par Interpol. Une étape pourtant nécessaire pour que l’ensemble des pays puissent implémenter cette volonté de faire tomber les barrières qui plombent encore l’intégration sous-régionale.

Pourtant, a indiqué, Michel-Cyr Djiena Wembou, à ce jour, tous les pays de la Cemac ont confirmé leur engagement d’appliquer la libre circulation des personnes dans la sous-région : le Tchad depuis le 08 août 2017, la Centrafrique depuis le 13 octobre 2017, la Guinée Équatoriale depuis le 17 octobre 2017, le Gabon depuis le 19 octobre 2017, le Congo depuis le 23 octobre 2017 et le Cameroun depuis le 1er novembre 2017.

S.A.

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