Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au premier semestre 2020, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale gabonaise du Français Eramet, a réalisé de bonnes performances en dépit du contexte sanitaire peu favorable. La production de manganèse s’est située à 2,8 Mt, soit une hausse de 31% par rapport à la même période 2019, a-t-on appris à l’issue du conseil d’administration de l’entreprise tenu ce 23 septembre 2020 à Moanda.

Dans le même ordre d’idée, le traitement par voie sèche sur le plateau Bangombé a permis « d’augmenter la production de  minerai en plaçant l’entreprise au 1er rang des producteurs mondiaux de manganèse au 2ème trimestre », précise le communiqué de l’entreprise.

D’après l’administration de Comilog, ces résultats ont été enregistrés grâce à la transformation en cours de l’entreprise et à une gestion rigoureuse de la crise sanitaire qui s’est accompagnée de mesures pour préserver la santé de son personnel.

Néanmoins, tout n’a pas été rose  pour Comilog  au cours du 1er semestre 2020. Son chiffre d’affaires est en baisse. Il est estimé à 338,6 milliards de FCFA, en retrait de 5,5 milliards de  FCFA, par rapport au 1er semestre 2019 et cela, malgré la forte hausse de la production.  Cette contre-performance est consécutive à la forte baisse du prix de vente du minerai.

Sandrine Gaingne

Pays côtier du Golfe de Guinée, le Gabon fait face depuis quelques années à une insécurité maritime grandissante et enregistre ainsi une augmentation alarmante de la fréquence des attaques de pirates en mer, des trafics et des activités illégales de toute nature.

Face à cette situation, des solutions doivent être trouvées afin « de préserver nos écosystèmes marins au risque d’être confrontés à des catastrophes naturelles et à des conséquences économiques irréversibles », avertit le ministre des Forêts Lee White. C’est dans cette optique que se tient du 23 au 25 septembre 2020 à Libreville, un atelier consacré à la lutte contre ce fléau.

31474 lutte contre la piraterie maritime

D’après les autorités, la situation actuelle impose le renforcement des instruments gabonais de conservation maritime. « Il nous faut donc réagir avec fermeté si nous ne voulons pas voir diminuer le flux migratoire dans nos eaux territoriales, si nous ne voulons pas compromettre notre développement économique », prévient Lambert-Noël Matha, ministre de l’Intérieur. Car, « nous ne laisserons pas ces pirates sévir dans nos eaux, en faire un lieu de non droit où le personnel navigant serait en danger. Cet atelier, au regard de tous les défis à relever, n’est pas une option, mais, un impératif», poursuit-il.

« Les solutions ne doivent pas seulement s’orienter sur l’axe militaire. Il s’agit aussi de définir nos frontières maritimes, de préserver l’environnement marin et nos écosystèmes aquatiques, de lutter contre la pollution maritime et de promouvoir une véritable économie bleu durable », précise le ministre des Forêts.

Pour Léandre Edgard Ndjambou, secrétaire permanent du Conseil national de la mer (CNM) et organisateur de cet atelier, dans un tel contexte, le déploiement d’un dispositif de riposte multiforme à ces menaces maritimes s’avère indispensable.

Parmi les attaques perpétrées dans les eaux gabonaises, l'on distingue  l’agression de mars 2020 contre le navire dénommé Talia au large de Libreville, l’attaque de mai 2020 d’un navire dans les eaux gabonaises...

SG

Au terme d’une récente réunion des responsables de la filière camerounaise des oléagineux tenue à Yaoundé, la capitale du Cameroun, il a été décidé que le pays importerait 70 000 tonnes d’huile de palme brute pour combler son déficit et que le Gabon est favori en tant que fournisseur.

« Les importations décidées respectent des critères définis : d’abord en faveur des pays de la Cemac, notamment le Gabon, [pour] des avantages tarifaires préférentiels ; ensuite des documents douaniers exigeants pour les besoins de traçabilité », apprend-on du ministère camerounais du Commerce.

Emmanuel Nkoulou Ada, président du Comité de régulation de cette filière, justifie le recours à l’importation de 70 000 tonnes d’huile de palme brute par le fait qu’il constitue : « une solution palliative des productions locales insuffisantes ».

Toujours selon ce responsable camerounais, cette filière souffre d’un manque criard de matières premières, notamment d’huile de palme brute. Ce qui a pour conséquence, le rétrécissement énorme des approvisionnements auprès des industries de 2è transformation.

Le Document d’orientation budgétaire (DOB) 2020 du Cameroun renseigne que ce pays a importé 100 000 tonnes d’huile de palme du Gabon en 2019 pour une valeur de près de 2,5 milliards FCFA.

Sylvain Andzongo

La société américaine RnD Engineering semble intéressée par les opportunités qu’offre la Zes (zone économique spéciale) de Nkok sur le plan des investissements.

Une délégation de cette entreprise spécialisée dans la fabrication de machines industrielles, accompagnée par des représentants de l'Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI) et de Gabon special economic zone (GSEZ) a effectué ce 22 septembre 2020 une visite à la Zes. Avec comme objectif d'apprécier les opportunités d'investissement au sein de cette zone spéciale qui s’étend sur près de 1200 hectares à 27 km de Libreville.

Occasion a donc été donnée à Anne Nkene Biyo'o, administrateur général de la Zes de Nkok, de présenter à ses hôtes les différentes opportunités offertes par cette zone économique notamment en termes d’infrastructures, d’incitations fiscales, de droits de douanes favorables.

Les activités de la Zes de Nkok ont été lancées en 2012 et depuis elle a permis d’attirer près de 150 investisseurs originaires de plus de 17 pays. De nombreuses entreprises ont manifesté ces derniers mois, leur désir de s’y installer. Et d’autres veulent s’en inspirer pour attirer des investissements chez eux. C’est le cas notamment du Togo qui veut répliquer le modèle de réussite de la ZES à la Société d’administration de la Zone franche (Sazof).

Sandrine Gaingne

 

Au Gabon, la société pétrolière BW Energy a annoncé avoir mis en place un plan de développement alternatif pour le champ Hibiscus-Ruche, dans le permis de Dussafu Marin et dans la zone d'exploitation exclusive de la Ruche.

Ce plan consiste à l’utilisation d’un jack up converti, en lieu et place de la construction et de l’installation d’une nouvelle plate-forme de tête de puits. Un jack up selon Wikipédia, est un type de plate-forme mobile qui se compose d'une coque flottante munie d'un certain nombre de jambes mobiles, capables d'élever sa coque au-dessus de la surface de la mer.

D'près BW Energy, l’utilisation d’un jack up pourrait abaisser le prix d'équilibre estimé du pétrole pour les phases un et deux des développements à environ 25 $ / bbl de Brent. La production des deux phases combinées devrait culminer en 2024 à environ 30 000 b/j.

Cependant, l’Hibiscus-Ruche est actuellement à l’arrêt à cause de la crise sanitaire actuelle. Et selon la société pétrolière, la décision de son redémarrage est soumise à la levée des mesures mises en place par le gouvernement pour lutter contre la Covid-19. Dès lors, l’exécution efficace de ce projet permettra de doper la production pétrolière du Gabon.

Dans le cadre de la poursuite des conseils de cabinet ministériel, engagés il y a quelques jours, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, a examiné ce 22 septembre à Libreville, avec quelques membres du gouvernement, les modalités de relance de l’économie gabonaise, notamment dans le secteur du Commerce.

Occasion a été donnée au ministre du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya, de présenter une stratégie essentiellement axée sur les Petites et moyennes entreprises (PME). Ainsi, dans le but d'envisager la reprise des activités commerciales suspendues dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, notamment les bars et motels, le ministre du Commerce a fait savoir qu’il reste assujetti aux décisions du Comité de pilotage, car c’est une question de santé publique.

Toutefois, au vu de l’évolution de la pandémie, il a dit espérer que des décisions favorables à l’exercice de l’entreprenariat seront prises pour que ces commerces puissent reprendre leurs activités.

Le plan d’actions à court et moyens terme, selon Hugues Mbadinga Madiya, prévoit « de renforcer l’encadrement des PME afin d'accélérer leur accès au marché, mais également de les accompagner dans les questions liées aux financements ».

S.A.

Le Gabon s’est enrichi cette année de nouveaux spécialistes de la santé. Il s’agit de 155 agents dont 55 médecins assistants de réanimation et 100 paramédicaux de bloc opératoires ou de réanimation qui ont été formés à l’École d’application du service de santé militaire de Libreville depuis le mois de mars, a-t-on appris auprès du ministère de la Santé.

Cette formation qui s’inscrit dans le cadre du projet d’aide sanitaire d’urgence, financé par l’Agence française de développement (AFD), a permis au pays de se doter d’un personnel sanitaire hautement qualifié, devant mettre son savoir-faire dans la prise en charge des personnes atteintes du coronavirus.

D’après le ministre de la Santé Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, et l’ambassadeur de France au Gabon, Philipe Autié, ce projet est une réussite dans le pays. De ce fait, les deux personnalités ont convenu de l’intérêt de mener une réflexion profonde sur ce succès afin d’améliorer la coopération entre les deux pays dans le secteur sanitaire.

Lancé en mars 2020, le projet d’aide sanitaire d’urgence comprend trois axes d’interventions notamment la dotation d’équipements de réanimation qui a permis l’acquisition et l’installation d’une soixantaine d’unités de réanimation dans les structures sanitaires du pays ; la formation du personnel pour la prise en charge des patients de la covid-19 ; la sensibilisation des populations à travers des actions de communication portant sur le respect des mesures barrières afin de lutter énergiquement contre la propagation du virus.

SG

La direction générale des Douanes du Cameroun vient d'abriter les travaux de mise en cohérence du projet de règlement portant création, organisation et fonctionnement de la brigade mixte inter-Etats de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon et Guinée équatoriale).

Cette réunion, apprend-on, a permis d’enregistrer des propositions « pertinentes ». Parmi celles-ci, l’on a évoqué la clarification du statut juridique des personnels de cette brigade ; leur mode d’intervention en lien avec les exigences de facilitation; le contrôle et le suivi-évaluation des activités de la brigade ; la promotion de l’intégration par la facilitation des transports et du transit des marchandises ; la promotion de la libre circulation des personnes; la dotation des équipes en outils modernes de contrôles non intrusifs (scanners, détecteurs de métaux, etc.) et l’actualisation des corridors d’intégration Inter-Etats en Cemac.

La Douane camerounaise précise que « la réflexion se poursuit ». En attendant l’aboutissement de ce projet, la Commission de la Cemac estime à moins de 3% les échanges intracommunautaires dans la sous-région, du fait de nombreux obstacles physiques et réglementaires à la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes.

A en croire la Commission, face à l’étroitesse des marchés nationaux, les pays de la sous-région n’ont pas d’autre choix que de s’unir pour donner des perspectives prometteuses à la diversification des activités économiques. C’est à cette condition que la Cemac pourrait devenir à l’horizon 2025, un espace économique intégré, émergent où règnent la sécurité et la bonne gouvernance.

S.A.

Ces cinq dernières années, le groupe marocain Ciment d’Afrique (CIMAF) a investi près de 61 milliards de FCFA dans la production de ciment au Gabon, a indiqué le Directeur général pays, Salim Kaddouri, au cours de la cérémonie d’inauguration de la deuxième ligne de production du ciment groupe chérifien.

Ce financement comprend « l’investissement initial de 23 milliards de FCFA pour la construction de l’usine, ensuite 29 milliards pour la recapitalisation de Cimgabon et maintenant les 9 milliards de FCFA pour l’extension de notre usine», a détaillé Salim Kaddouri.

D’autres investissements sont attendus. Notamment, 65 milliards de FCFA pour la construction d’une usine de production de clinker à Meba à Ntoum dans les prochains mois.

Ce projet d’après les dirigeants de l’entreprise va favoriser la création de plus de 500 emplois.

Au total, ce sont plus de 750 emplois qui ont déjà été créés au Gabon par le groupe. « Avec les 500 emplois du projet de clinker, nous serons à plus de 1200 emplois », indiquent les dirigeants de l'entreprise.

Rappelons que Cimaf vient de mettre officiellement en marche une nouvelle ligne de production de ciment d’une capacité de 350 000 tonnes. Située à Owendo, cette usine a été inaugurée le 21 septembre par le Premier ministre et va permettre d’accroitre son offre de 500 000 tonnes par an à 850 000 tonnes par an au Gabon.

SG

Suite à sa visite le week-end dernier au complexe métallurgique de Moanda et à l'usine de pavés de Konda dans la province du Haut-Ogooué, le Coordinateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, a émis le vœu de voir les matières premières contribuer davantage au développement du pays.

« Visite du complexe métallurgique de Moanda & de l'usine de pavés de Konda, emblématiques de notre politique de diversification et d'industrialisation. Il faut encore aller plus loin pour que nos matières 1ères participent pleinement au développement du Gabon », a-t-il twitté le 19 septembre 2020.

Le coordinateur général des affaires présidentielles a ainsi rappelé l’importance de la transformation sur place des matières premières dans les processus de création de valeur ajoutée locale, de diversification et d’industrialisation de l’économie gabonaise, ainsi que de la création d’emplois. Ceci à l’heure où l’économie est fortement ébranlée par la pandémie du coronavirus et le pays, pleinement engagé dans un cycle de relance.

Le complexe métallurgique de Moanda et l'usine de pavés de Konda, sont deux structures de Comilog, la filiale locale du minier français Eramet. Le premier est spécialisé dans la transformation du manganèse tandis que le second produit des matériaux servant à la construction de routes et de maisons, tels que des pavés, des bordures, des cunettes ou des parpaings.

SG

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