Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Dans sa note de conjoncture du mois de septembre en cours, la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale du Gabon révèle que l’entreprise camerounaise Express Union fait partie des quatre établissements de microfinance (EMF) les plus importants du pays.

Express Union est classé respectivement derrière les EMF gabonais suivants : Financière Africaine de Micro-Projets (Finam), Loxia, filiale de BgfiBank, et Épargne et Développement du Gabon (EDG). Ces quatre principaux établissements (Finam, Loxia, EDG et Express-Union) regroupent à eux seuls près de 95% des clients du secteur.

Même si ses parts de marché ne sont pas détaillées, Express Union partage avec ses pairs la croissance enregistrée dans le secteur (17,9%) au premier semestre 2020. Selon la direction générale de l'économie, la clientèle du secteur est passée de 193 790 à 228 470 usagers. La cible des EMF est composée de particuliers salariés ou justifiant d’un revenu permanent régulier notamment, les PME/PMI, les commerçants et artisans, les retraités et les étudiants boursiers.

Au premier semestre 2020, les fonds propres des EMF au Gabon ont augmenté de 41,8% à 11,34 milliards de FCFA, suite au respect par plusieurs EMF, de la limite du capital social minimum exigé par la réglementation, fixée à 300 millions de FCFA. L’analyse des indicateurs d’intermédiation fait apparaitre une hausse d’activité, traduisant une amélioration de l’inclusion financière.

En effet, les dépôts collectés dans le pays se sont élevés à 60,1 milliards de FCFA, en hausse de 61,5%, contre 37,2 milliards de FCFA en 2019. L’analyse par type de dépôts fait ressortir une prépondérance des dépôts à vue qui représentent environ 75% de l’encours total. De plus, les crédits à la clientèle se sont consolidés de 59,3% à 51,7 milliards de FCFA, corrélés au relèvement du taux de bancarisation et aux efforts d’accompagnement des besoins d’exploitation des petites et moyennes entreprises.

Sylvain Andzongo

La direction générale de l’Economie et de la politique fiscale informe que les ressources collectées par le secteur bancaire gabonais ont augmenté à 2143,1 milliards de FCFA (+3,8%) au premier semestre 2020, tirées par la hausse simultanée du niveau des comptes à vue, des comptes de dépôts à régime spécial et des autres comptes.

A cet effet, explique l’administration en charge de l’Economie, les ressources à vue ont progressé à 1470,7 milliards de FCFA (+7,4%), sous l’effet des augmentations conjuguées de tous types de déposants, à l’exception des dépôts publics. Les ressources à vue ont représenté 68,6% du total des dépôts contre 66,3% à la même période l’année précédente.

A contrario,  les ressources à terme, essentiellement constituées des comptes à terme et des comptes de dépôts à régime spécial (bons de caisse), se sont établies à 552,1 milliards de FCFA à fin juin 2020 contre 600 milliards un an plus tôt, en baisse de 8%. « Celle-ci est imputable, entre autres, à l’impact négatif de la COVID-19 sur l’activité économique nationale », explique la direction générale de l’économie.

Cette situation a conduit les agents économiques à puiser dans leur épargne afin de faire face à leurs besoins de trésorerie. Ces ressources ont représenté 25,8% du total des dépôts collectés.

Sylvain Andzongo

Au moins vingt juges consulaires appelés à travailler avec les magistrats dans les tribunaux de commerce de Libreville, ont été élus le 25 septembre dans cinq secteurs d’activités. A savoir, l’agriculture, élevage, pêche, forêt et environnement ; industrie et mines ; commerce ; services ; artisanat et métiers. Chaque secteur d’activités est représenté par 2 juges titulaires et 2 juges assistants.

Dans le secteur agricole, les juges élus sont Jules Moussadji, Badjina Matamba, Françoise Nze Olui (suppléante).

Dans le commerce, c’est Ossouka Aworet Synthia qui obtenu le plus de vote. Dans le secteur des services, ce sont Ernest Akendengué et Octave Nang Nzeng qui ont été lus.

La filière artisanat et métiers a plébiscité Raymond Nzengwi Biyé, Michel Cédric Ndong, respectivement titulaires, adjoint.

Et enfin, les industries et mines ont accueilli comme juge consulaire, Jean Serge Sambou.

Tous les juges consulaires élus sont des professionnels du milieu des affaires qui devront apporter leur expertise dans le règlement des litiges qui seront portés devant le tribunal du Commerce.

D’après les autorités, grâce à ces élections, le Gabon s’aligne aux normes internationales et garantit la sécurité juridique et judiciaire des investisseurs. Ce qui contribuera à l’amélioration du climat des affaires,  à une meilleure justice commerciale, et potentiellement à une évolution de la position du Gabon dans le classement Doing Business.

La production et la vente de manganèse se sont bien portées au Gabon au premier semestre 2020 en dépit du contexte mondial défavorable.

D’après le ministère de l’Economie qui vient de livrer la note de conjoncture du deuxième trimestre de l’année, les ventes de manganèse ont généré un chiffre d’affaires de 385,7 milliards de FCFA à fin juin 2020, en hausse de 6,4% par rapport à la même période en 2019. Une prouesse quand on sait que ce minerai a enregistré au cours de cette période un repli des cours de 21,9% en moyenne (5 USD/dmtu contre 6,4 USD/dmtu en 2019).

Cette performance a été soutenue par une hausse des productions de ce produit dans le pays. En fait, la production nationale de minerais et d’agglomérés de manganèse a progressé de 43,0% pour s’établir à 3,98 millions de tonnes, « du fait de la poursuite des progrès opérationnels, de la flexibilité introduite par la nouvelle approche modulaire du programme d’expansion de la mine de Moanda et des performances réalisées sur les autres gisements. Sous l’effet de la fiabilisation des équipements de transport, les exportations et les ventes externes de manganèse ont augmenté respectivement de 51,8% et 48,9% », explique le ministère de l’Economie dans la note de conjoncture.

L’embellie a également été notée au niveau de l’emploi avec des effectifs qui ont progressé de 7,4% à 2125 agents permanents, pour une masse salariale de 25,7 milliards de FCFA.

Le Gabon est le deuxième producteur mondial de manganèse. Un minerai exploité dans le pays principalement par Comilog, la filiale du français Eramet.

SG

Il faut un management suffisamment fort pour maintenir la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) au rang de première entreprise du Gabon. C’est à cet exercice que s’attèle Leod Paul Batolo depuis son arrivée à la tête de cette société en 2018.

Le successeur d’Hervé Montegu a reçu un cahier de charges bien précis : mener à bien le projet ‘’Comilog 2020’’ qui arrivera à terme en 2022, et dont l’objectif est de d’augmenter la production de cette filiale gabonaise de l’entreprise française Eramet, de plus de 30 %. Un objectif que les résultats de l'exercice 2019, viennent conforter.

En effet, la société revendique une production record de 4,8 millions de tonnes de minerai et aggloméré en 2019, contre 4,3 en 2018, soit une hausse de 10% par rapport à 2018. En outre, l’année 2019 a été marquée par une hausse significative de la production et des ventes, grâce à la montée croissante de l’activité de criblage à sec pour atteindre un nouveau record historique.

L’entreprise est également pourvue d’une forte empreinte sociétale. Outres ces opérations classiques dans le social, elle est fortement impliquée dans la lutte contre la pandémie du Covid-19. Son appui au système de santé s’élève à plus d’un 1,5 milliard de francs CFA, dans des actions multiformes.

Suite à des informations faisant état du retrait de la liste de certains candidats déclarés admis au concours d’entrée au Centre des métiers Jean Violas à cause de l’obtention de leur baccalauréat session 2020, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) apporte quelques précisions.

Selon la direction de la société, c’est un procès en sorcellerie qui est fait à l’entreprise. Car, « cette situation trouve une explication simple : la formation initiale au Centre des métiers est ouverte à l’insertion des jeunes en incapacité de poursuivre leur scolarité. C’est la raison pour laquelle le niveau sans Bac ou en dessous est requis », explique l’entreprise dans un communiqué.

Pour la SEEG, les candidats déclarés admis à ce concours sont embauchés au « collège Exécution en qualité d’ouvriers qualifiés ». Ce qui ne correspond pas « au niveau d’un détenteur de Baccalauréat, parchemin qui ouvre des perspectives dans les études supérieures, soit un niveau au-dessus du collège Exécution », précise l’entreprise.

Situé dans la localité d’Owendo, au sud de Libreville, le Centre des métiers Jean Violas est spécialisé dans la formation professionnelle, dans les domaines de l’Eau et de l’Energie. Elle a officiellement démarré ses activités en 1979.

SG

Comme annoncé par les autorités il y a plusieurs mois, les travaux de la transgabonaise ont officiellement démarré ce 25 septembre 2020. Les premiers coups de pioche de ce chantier ont été donnés par le premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda ce jour.

Les travaux sont réalisés par l’entreprise indienne Afcons qui va construire 81 km (allant du PK 24 au PK 105) de ce tronçon routier long de 780 km. Cette filiale du groupe Shapoorji Pallonji devra livrer cette partie de la Transgabonaise au plus tard en fin mars 2021, selon le contrat de maîtrise d’ouvrage signé le 10 septembre 2020 avec la Société autoroutière du Gabon (SAG), filiale de Meridiam et d’Arise (le holding panafricain d’infrastructures et de solutions logistiques fondé par Olam International.)

Cette voie construite sur 2 x 2 voies, à partir du PK 12 jusqu’à Ntoum, puis d'1 x 2 voies avec une emprise élargie jusqu’à Franceville va relier Libreville à Franceville. Financés par la SAG à hauteur de 600 milliards de FCFA, les travaux de la transgabonaise seront livrés en 2023.

D’après la SAG, en plus de Afcons, les travaux seront également confiés à d’autres structures. L’objectif étant « de réaliser plusieurs centaines de kilomètres de réaménagement en trois ans, soit d’ici à 2023. Pour cela, d’autres appels d’offres seront lancés, en concertation avec l’État, dans les mois à venir».

Présentée comme l’un des plus grands chantiers d’Ali Bongo Ondimba après la route Port-Gentil/Omboué, la transgabonaise va permettre de développer les échanges entre les provinces et créer des emplois. Ce qui aura un impact direct considérable sur l’économie du pays.

Sandrine Gaingne

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Le secteur des assurances gabonais a enregistré au 30 juin 2020, un chiffre d’affaires en baisse globale de 5,8%. Il s’établit à 61,3 milliards de FCFA au cours de cette période contre 65,1 milliards au premier semestre 2019, selon la note de conjoncture de la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (Dgepf).

31714 le chiffre daffaires du secteur des assurances

Cette contre-performance est consécutive au ralentissement de l’investissement, aux difficultés de trésorerie des entreprises, aux effets de la crise sanitaire internationale et aux mesures de confinement mises en œuvre pour freiner la propagation de la Covid-19.

Les branches vie et non-vie sont toutes deux en recul. Les compagnies d’assurance exerçant dans la branche non-vie engrangent un chiffre d’affaires de 51,9 milliards de FCFA en régression de 6% au deuxième trimestre 2020 comparé à la même période en 2019 où il était de 55,3 milliards.

Ce recul a été soutenu par « la forte  volatilité  des  contrats  liés  aux segments «  incendie  » (-4,1% à 14 milliards)  et «total transports» (-17,6%à 6,1 milliards). L’augmentation des primes encaissées de 4,3% à 14,7 milliards dans  le  segment  «maladie  /assistance» a permis d’atténuer la baisse du chiffre d’affaires. Cette branche génère 83% de l’encours des primes du secteur», lit-on dans la note du ministère de la Relance.

31714 le chiffre daff

A noter que dans la branche de l'assurance dommage, ce sont les groupes Ogar, Saham et la société Assinco qui contrôlent le marché au Gabon en termes de parts de marchés avec 64% du chiffre d’affaires du secteur sur la période sous revue.

S’agissant de la branche vie et capitalisation, le chiffre d’affaires des compagnies s’est contracté de 3,5% pour s’établir à 9,4 milliards de FCFA sur la période d’analyse contre 9,8 milliards en glissement annuel. Selon la note de conjoncture, ce recul touche les segments «capitalisation et mixte» qui ont enregistré des contre-performances respectivement de 4,8% à 6 milliards de FCFA et de 75% à 200 millions de FCFA. A l’inverse, le segment «décès» a progressé de 6,7% à 3,2 milliards de FCFA. Cette branche représente 17% du total des primes émises dans le secteur.

Sandrine Gaingne

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Le ministère de la Justice travaille en ce moment avec les Nations Unies pour renforcer le système d’Etat civil au Gabon. C’est dans ce sillage que 20 000 actes de naissances seront délivrés d’ici décembre 2020 aux enfants qui n’en disposent pas dans le pays.

Cette opération constitue le prolongement d’une autre qui s’est déroulée en 2017-2018 et au cours de laquelle 15 000 dossiers d’enfants sans acte de naissance avaient été traités. Dans ce lot, 7400 enfants légalement « invisibles » restent encore dans l'attente de leur acte de naissance.

Au cours d’une rencontre entre gouvernement gabonais, les Nations Unies et partenaires impliqués dans le projet, le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet-Damas et Stephen Jackson, Coordonnateur résident du système des Nations unies, ont discuté de la nécessité de coordonner les actions pour l’aboutissement dudit projet. Il est question de trouver une solution définitive afin de régler de manière efficace ce problème d’enfants n’ayant pas d’existence légale.

Ce qui passera, d’après Stephen Jackson, par l’harmonisation des frais des jugements supplétifs, l'aboutissement du projet actuellement en cours de modification de l’article 169 du Code civil relatif aux délais de déclaration des naissances, l’adoption d’une mesure exceptionnelle permettant de rallonger la validité des jugements supplétifs au-delà de l’année où ils ont été délivrés, la mobilisation des équipes du ministère pour l’aboutissement de l’opération avant la fin de l’année 2020.

SG

Dans le plan d’actions mis en place par le ministre de la Culture et des arts Michel Menga M’Essone pour la relance de son secteur et présenté au Premier ministre, figure la réhabilitation de l’Ecole nationale d'art et manufactures (ENAM). Cette école qui forme les artistes est actuellement en état de délabrement avancé. D’après les responsables de cet établissement, sa fermeture était même déjà à l’ordre du jour. L’annonce de sa réhabilitation redonne donc de l’espoir aux acteurs de ce secteur.

Egalement prévu dans le plan d’actions du ministre Michel Menga M’Essone, la mise à jour de la Politique culturelle nationale. Celle-ci intègrera des mesures visant à développer les industries culturelles et créatives, l’entreprenariat, la création d’emplois, l’extension du numérique, le tout en préservant l’approche genre.

Pour le membre du gouvernement, ce plan ambitionne de faire la promotion de la culture au Gabon. Ce qui exige aussi la mise en place des espaces d’expressions culturelles (création des salles de spectacles, du musée national, des maisons de culture), le renforcement des capacités et la formation des agents, ainsi que la révision des textes régissant ce ministère.

SG

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