Dans son bulletin trimestriel du marché des titres publics de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) indique qu’au deuxième trimestre 2020, les émissions de valeurs du trésor dans la sous-région ont atteint 849,5 milliards de FCFA, en hausse de 27,2 % par rapport au montant enregistré au trimestre précédent.
La Banque centrale note alors que, « pour la première fois, depuis le lancement du marché en novembre 2011, les émissions des Etats ont été dominées au cours de ce trimestre par les titres longs, en l’occurrence les obligations du Trésor assimilables (OTA), qui représentent 53,6 % du total des émissions ».
A en croire la Beac, cette préférence pour OTA s’explique par le fait qu’en réaction à l’urgence sanitaire provoquée par la pandémie du coronavirus et face à la baisse de leurs revenus, les Etats de la Cemac ont globalement accru leur demande de ressources sur le marché des valeurs du trésor à maturités longues. Ce qui permet ausi aux Etats de procéder aux remboursements sur des délais relativement longs (jusqu'à 10 ans), contrairement aux Bons du trésor assimilables (jusqu'à 5 ans).
Cela a également eu un autre impact : une recomposition de la structure du portefeuille de la dette des Etats sur le marché des titres publics. Ainsi, note la Banque centrale, ce portefeuille est désormais constitué majoritairement des titres longs (OTA), représentant 58,3 % du portefeuille global de titres.
En effet, l’encours des OTA a doublé en un an, passant de 763,9 milliards de FCFA à fin juin 2019 à 1513,4 milliards au 30 juin 2020. L’encours des BTA a progressé de 14,9 % en un an, passant de 940,5 milliards de FCFA à 1 080,3 milliards de FCFA sur la même période.
« La modification de la structure des instruments financiers circulant sur le marché est la conséquence d’un recours de plus en plus croissant des Trésors publics aux instruments de maturités longues », souligne la Beac.
Sylvain Andzongo
Dans le but de rendre plus performant le secteur de l’artisanat, le gouvernement entend recueillir les avis des différents acteurs intervenant dans ce secteur d’activité.
Dans cette perspective, Hugues Mbadinga Madiya, ministre des Petites et moyennes entreprises a procédé ce 17 septembre 2020 au lancement des travaux sur la task force de l’artisanat.
Il s’agit d’une plateforme d’échange d’expériences et d’informations qui doit permettre, aussi bien au gouvernement qu’aux artisans, de faire des propositions visant à améliorer les conditions de travail mais aussi à protéger le statut des artisans et les organisations artisanales.
La task force se présente ainsi comme une force opérationnelle chargée de faire une analyse diagnostique du secteur et proposer des solutions pertinentes en vue de moderniser l’activité artisanale.
A cet effet, le ministre des PME a demandé à la task force de lui proposer dans les prochains jours un modèle économique viable permettant la valorisation des œuvres artistiques. Le but visé est de faire du secteur artisanal un des leviers de l’économie, une des solutions indispensables dans la lutte contre le chômage.
Pour y parvenir, la task force devra proposer au gouvernement une stratégie pertinente et innovante qui participera à la relance de l’économie et à la création de milliers d’emplois.
SG
Une délégation de la douane sud-coréenne accompagnée par le bureau des douanes de Nkok, a été reçue ce 17 septembre 2020 par l’Administrateur général de la Zone économique spéciale de Nkok, Anne Nkene Biyo’o. Au cours de cette visite, les échanges ont porté sur la modélisation et la modernisation des douanes gabonaises.
Le Gabon qui est engagé dans un processus de modernisation de sa douane entend s’inspirer du modèle sud-coréen. Cette modernisation vise l’adoption des procédures simples et modernes ainsi que de politiques commerciales et tarifaires cohérentes. La réforme de cette administration a donc pour objectif de dessiner un environnement douanier moderne susceptible de faciliter et sécuriser le commerce international.

La délégation sud-coréenne a saisi l’occasion de sa descente sur le site pour toucher du doigt les réalités de la Zone économique à régime privilégié (Zerp) de Nkok. « La délégation a effectué une visite du portique douanier avant de prendre part à une séance de travail avec les homologues gabonais de la zone », soutient-on à la ZERP.
La coopération bilatérale entre le Gabon et la Corée du Sud a été établie le 1er octobre 1962. Les deux pays entretiennent des relations commerciales multiformes. La Corée du Sud importe du Gabon le pétrole brut, de l’Okoumé et du bois divers, ainsi que du ferro-manganèse. Le Gabon pour sa part importe des véhicules automobiles, des semi-conducteurs, et des produits électroniques et électro-ménagers de la Corée du Sud.
SG
A la fois un homme politique et un homme d’affaires, Michel Essonghé a un nom qui porte au Gabon. Il est d’abord le PDG de la Compagnie d’exploitations commerciales africaines-gabonaise de distribution (Ceca-Gadis), l’un des acteurs majeurs de la grande distribution. Il porte également la casquette de conseiller politique du chef de l’Etat, Ali Bongo.
Son groupe se place au 4e rang des groupes privés et premier acteur économique du pays hors secteurs pétrolier et minier. Il remplit, malgré son statut d’entreprise privée, une mission de service public qui s’est toujours traduite par un partenariat dynamique avec l’Etat. Son groupe représente près de 2000 emplois directs et indirects et environ 150 magasins.
Ses enseignes, constituées de supermarchés, superettes et magasins d'alimentation de proximité sont présentes sur toute l'étendue du territoire gabonais. Elles se composent de CECADO, CK2, GEANT CKDO, SUPER CKDO, MAXI CKDO, GABOPRIX, SUPERGROS, INTERGROS, MATELEC, et SOGAME EQUIP.
Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, de par son implantation territoriale, le groupe de distribution a été choisi pour accompagner les pouvoirs publics dans les mesures d’aide et de solidarité en faveur des couches vulnérables.
La désignation de BGFIBANK comme meilleure banque d’Afrique centrale à l’édition 2020 des Trophées African Banker, le 26 août en mode virtuelle, confirme tout le potentiel managérial d’Henri-Claude Oyima à la tête de cette institution bancaire.
En effet, sa banque a atteint de nouveaux clients, en proposant de nouveaux services, en intégrant les personnes non bancarisées dans l’espace bancaire, en utilisant les nouvelles technologies et en contribuant à un secteur financier plus fort.
Présent actuellement dans 11 pays et fort de 20 sociétés, le Groupe BgfiBank est devenu au fil du temps, un groupe financier international multi-métiers : banque commerciale ; banque d’investissement ; services financiers spécialisés et assurance.
Si l’année 2020 ouvre, pour BGFIBANK, une nouvelle décennie pleine de défis et d’opportunités, l’exercice 2019 a une fois de plus été sanctionné par de bons résultats. La banque a affiché un bilan consolidé de 3134 milliards de FCFA en 2019, (stable par rapport au 31 décembre 2018), dans un contexte de durcissement des contraintes réglementaires, le Groupe a su maintenir ses fondamentaux.
Sur ses différentes zones d’implantation, BGFIBank finance des investissements structurants auprès des Etats et des grandes entreprises privées, opérant principalement dans les secteurs pétroliers, du BTP et des télécommunications. La trésorerie nette connaît également une hausse de 25% et s’élève à 348 milliards FCFA. Cette réserve de liquidités constitue un atout indéniable pour faire face aux aléas d’une conjoncture défavorable.
Le Sénat gabonais vient de donner son approbation pour la légalisation du mariage coutumier. « La célébration des mariages coutumiers dans notre pays témoigne de l’intérêt que les Gabonais lui accordent. Cette adhésion massive et populaire oblige le législateur à mettre en place un cadre légal en la matière», explique Ernest Ndassiguikoula, sénateur du département de la Bayi-Brikolo et initiateur de ce projet de loi.
Aussi, « notre proposition de loi a pour objet de combler ce vide juridique afin de concilier nos pratiques dans ce domaine avec la loi. En effet, le mariage coutumier n’offre pas aux conjoints les avantages prévus dans le code civil », poursuit-il.
A travers cette réforme, il est question d’officialiser la pratique de la dot, interdite depuis 1963 dans le processus du mariage au Gabon, mais surtout encadrer le phénomène de dot exorbitante qui tend à réduire la femme au rang de marchandise.
Le Gabon va donc vivre bientôt une véritable mutation sociale qui consiste à défendre ses coutumes, pratiques et rites en les adaptant au contexte nouveau qu’imposent la modernité et le droit « dont nous sommes dépositaires en tant que législateur », conclut Ernest Ndassiguikoula.
Après son adoption par la chambre haute du parlement, ce projet de loi sera transmis à la chambre basse pour un vote des députés avant sa promulgation par le président de la République.
SG
A l’occasion du 6ème Conseil de cabinet interministériel présidé ce 17 septembre à Libreville par le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, l'ordre du jour a été consacré au secteur de l’agriculture.
À cet effet, le ministre de l'Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, a fait le point de l’état d’avancement des dossiers prioritaires en cours. Il a fait savoir que, sur sa table, il y a : le soutien aux petits producteurs; la mobilisation de terres cadastrées dans les zones agricoles à forte productivité ; l’industrialisation de la filière thon et la construction de centres de pêche à travers le pays.
Ces dossiers entrent dans le cadre du programme de politique générale présenté le 4 septembre dernier par le Premier ministre au Parlement. A cet effet, elle avait indiqué qu’en matière agricole, un soutien actif sera apporté à la production agricole locale afin, non seulement, de la faire participer aux efforts de relance, mais aussi, d’améliorer la sécurité alimentaire du pays.
A cet effet, l’Etat a réservé 50 000 ha de terres cadastrées dans des zones agricoles à forte productivité, situées à proximité des voies d’évacuation, dans les localités d’Andem, de Kango, de Bifoun, d’Idemba et de Mboukou.
En ce qui concerne la pêche, cinq centres de débarquement de produits de pêche sont en cours de construction à Cocobeach, Franceville, Mouila, Makokou et Mayumba. De plus, la restructuration du nouveau port d’Owendo afin qu’il devienne un hub pour la pêche thonière, s’inscrit aussi dans cette logique.
Entre le 14 et le 15 septembre 2020, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des six États de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Tchad et Guinée équatoriale), a refinancé sept banques de la Cemac à hauteur de 62 milliards de FCFA, nous apprend Investir au Cameroun.
Dans le détail, trois banques ont été refinancées à 26 milliards de FCFA le 14 septembre 2020, à un taux d’intérêt de 3,5%. La banque centrale, elle, avait pourtant mis à disposition une enveloppe de 50 milliards de FCFA, pour une maturité d’un an.
Un jour plus tard, la Beac faisait aux banques de la Cemac une offre de refinancement de 250 milliards de FCFA. Sur cette enveloppe, quatre banques ont capté 36 milliards de FCFA, échaudées certainement par la maturité de l’emprunt qui n’était que d’une semaine.
Le taux d’intérêt pour cette dernière opération d’injection de liquidités dans le secteur bancaire a été de 3,25%, correspondant au principal taux directeur de cette banque centrale.
BRM
Dans un document audiovisuel publié ce 17 septembre, Nicole Roboty épouse Mbou, ministre délégué de l’Economie, a indiqué qu’au 31 juillet 2020, le service de la dette du Gabon est de 944 milliards de FCFA et que le pays a déjà remboursé environ 854 milliards, soit un taux d’engagement de 90%.
« Pour ce qui concerne la dette de l’Etat gabonais, oui, nous pouvons dire qu’elle est soutenable dans la mesure où au 31 juillet 2020, nous avons un taux d’endettement estimé à 65% du PIB alors que la norme communautaire fixe le taux à 70% pour nos Etats de la Cemac », assure le membre du gouvernement.
Néanmoins, précise-t-elle, la pandémie du coronavirus, comme dans d’autres pays, a eu effet de d’augmenter de manière substantielle la créance publique du Gabon dans la mesure où au 31 décembre 2019, le pays enregistrait un taux d’endettement de 57%. Mais avec toutes les mesures à caractère social qui ont été prises par l’Etat pour atténuer les chocs de la pandémie, il y a eu augmentation de cette dette publique qui est passée donc de 57% à 65% aujourd’hui.
Nicole Roboty épouse Mbou affirme que le gouvernement gabonais poursuit actuellement les réformes nécessaires pour réduire le taux d’endettement du Gabon.
De l’avis du Fonds monétaire international (FMI), la dette publique du pays reste viable mais, sa dynamique s’est aggravée et les risques qui pèsent sur la viabilité de ladite dette se sont fortement accrus, du fait des conséquences de la pandémie.
Dans un rapport publié au mois d’août dernier, le FMI prévoit que la dette publique du Gabon dépassera le repère de risque élevé pour atteindre 74,7 % du PIB en 2020. Ce taux dépasserait alors le seuil de convergence de 70% du PIB en vigueur dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).
Sylvain Andzongo
La nouvelle politique forestière est en cours d’élaboration au Gabon et sera soumise au Gouvernement dans les prochains jours pour adoption, a-t-on appris à l’issue d’un conseil de cabinet tenu le 16 septembre et consacré au secteur des eaux et forêts.
Cette nouvelle politique va permettre de booster le secteur forestier qui représente 60% du PIB hors hydrocarbures. Les autorités veulent ainsi que la filière puissent mieux contribuer au développement économique du pays et créer des emplois.
Dans les trois prochaines années au Gabon, il est prévu la création de 30 000 emplois supplémentaires dans le secteur bois, comme l’a annoncé le président de la République Ali Bongo Ondimba dans son discours à la nation le 16 aout 2020, à l'occasion du 60ème anniversaire de l'Indépendance du Gabon. Le gouvernement met donc un point d’honneur à la concrétisation de cette promesse présidentielle en faveur des jeunes en vue de lutter contre le chômage dans le pays.
La nouvelle politique forestière devra intégrer la problématique de l’affectation des terres. Selon les autorités en charge des eaux et forêts, ce processus en cours se déroule normalement.
Au cours de ce conseil de cabinet, Charles Mve Ella, ministre délégué au ministère des Eaux et forêts a annoncé également l’existence de deux nouvelles zones économiques à Franceville et Lambaréné. S'agissant de la zone économique de Franceville, un ensemble de prérequis devraient être adopté, tandis que pour le cas de Lambaréné, elle pourrait être opérationnelle dans un proche avenir, a-t-il souligné.
SG