L’un des principaux axes du traditionnel discours à la nation, du chef l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, le 31 décembre dernier, a été la lutte contre la corruption dans son pays.
« Personne n’est au-dessus de la loi. Au Gabon, il n’y a pas de Justice à deux vitesses. La Justice doit être la même pour tous », a indiqué le président de la République du Gabon. Et par conséquent, « nul ne saurait s’y soustraire », à fortiori un titulaire de charges publiques qui se doit, par définition, d’être responsable de ses actes.
Pour Ali Bongo, « les dirigeants sont là pour servir et non pour se servir ». Dans ce droit fil, Ali Bongo a réaffirmé avec force que « la corruption n’a pas sa place au Gabon ». « Elle constitue plutôt un frein, un obstacle au développement de la Nation, une gangrène et une trahison envers les populations, qui par le suffrage universel, m’ont fait confiance », a-t-il déclaré.
Au sujet de l’opération anticorruption en cours dans le pays, Ali Bongo a dit laisser la Justice, en laquelle il a toute confiance, faire son travail. « Celles et ceux qui s’adonneront à des pratiques répréhensibles seront tous sanctionnés, sans exception, avec une extrême sévérité, car ils tomberont sous le coup de la loi », a-t-il ajouté.
Après des débuts d’une allocation axée sur le respect des valeurs républicaines qui fondent la Nation gabonaise, Ali Bongo a invité ses compatriotes au culte de l’amour du pays, et du travail tel que véhiculé par la devise : « Union, Travail, Justice ».
Stéphane Billé
La Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) vient de réceptionner quatre nouvelles locomotives. Selon le directeur général, Lombardos Torres, « ces nouvelles acquisitions vont contribuer à l’amélioration de l’exploitation du trafic, mais également à offrir un meilleur service aux opérateurs et usagers ».
Ces locomotives sont équipées des systèmes de contrôle de trains à distance, de transmission des données en temps réel, de régulation de vitesses en fonction des charges ainsi que d’autonomie d’énergie. Ces acquisitions portent le nombre des locomotives de la Setrag à 17, exclusivement destinées au transport du fret, notamment les mines, grumes et marchandises diverses.
La Setrag est engagée dans un ambitieux plan de restructuration. D’un coût de 200 milliards de FCFA, dont plus de 60 milliards de FCFA doivent être pourvus par l’État, ce plan concerne entre autres : la remise à niveau du chemin de fer, sa modernisation et l’amélioration du trafic et des services aux passagers ainsi qu’aux opérateurs économiques.
À la faveur de la cérémonie de présentation de ces nouvelles locomotives, un point a également été fait par les représentants du ministère, les autorités de l’ARTF et la direction de Setrag sur les supports du programme de modernisation et d’équipement de certaines gares. Notamment, celles d’Owendo, de la Lope, de Lastourville, de Moanda et de Franceville.
Stéphane Billé
Les sénateurs viennent d’adopter deux projets de loi permettant à l’État gabonais de contracter deux emprunts. Le premier, d’un montant de 5,431 millions d’euros (3,6 milliards de FCFA), le sera auprès du Fonds international du développement agricole (Fida). Et le second, d’une valeur de 42, 895 millions d’euros (28,14 milliards de FCFA), le sera auprès de la banque Banco Santanter SA et de l’agence de crédit UKEF.
De manière spécifique, les 5,431 millions d’euros de la Fida sont destinés au financement du développement de la phase II du Projet de développement agricole et rural (PDAR 2) dans le Woleu-Ntem, la Ngounié et l’Ogooué-Ivindo.
Selon le ministre de l’Économie, Jean-Marie Ogandaga (photo), porteur de ces deux projets de loi, le prêt contracté auprès de la Fida est destiné aux populations rurales pauvres (petits producteurs, jeunes, femmes et peuples autochtones). Il devrait ainsi permettre d’augmenter la disponibilité et la diversification des produits alimentaires consommés localement comme le manioc, les fruits, les légumes et les protéines alimentaires.
Quant aux 42, 895 millions d’euros à contracter auprès de la banque Banco Santanter SA et de l’agence de crédit UKEF, ils seront alloués à « la conception, la réhabilitation et l’entretien des voies urbaines à Libreville, Owendo et Akanda », a indiqué le ministre, Jean-Marie Ogandaga. « Ces travaux d’un linéaire de 83 km, s’effectueront dans des zones et des quartiers à forte densité de population pour faciliter notamment leur accès aux services publics ».
La dette gabonaise au terme du troisième trimestre de l’année en cours affiche un montant de 5 107,3 milliards de FCFA ; soit 3 807,1 milliards de FCFA pour la dette extérieure et 1 300,2 milliards de FCFA pour la dette intérieure.
Stéphane Billé
Les résultats du « Grand prix de journalisme sur l’initiative la Ceinture et la Route - Gabon 2019 » ont été communiqués le 28 décembre dernier. Cette première édition a été organisée par l’ambassade de Chine au Gabon, en collaboration avec le quotidien l’Union, la chaîne de télévision Gabon24 et China Africa Media. Elle a vu la participation d’une vingtaine de journalistes gabonais résidant sur le territoire national ou à l’extérieur. Ils étaient répartie dans deux catégories à savoir : presse écrite et en ligne et presse audiovisuelle.
Les critères sur lesquels étaient évalués les candidats portaient sur : le thème du sujet (« Construire ensemble la Ceinture et la Route »), la qualité de l’écriture et de la langue française, la qualité des images, l’originalité du style personnel et les effets positifs de la publication. Au final, ce sont neuf articles qui ont été retenus par le jury composé par quelques professionnels du métier et les diplomates de la représentation diplomatique chinoise au Gabon.
Dans la catégorie presse écrite et en ligne, cinq articles ont été primés. Dans l’ordre de mérite on retrouve : « China railway engineering equipment group numéro un mondial dans la construction des bus » de Styve Claudel Ondo Minko du quotidien L’Union ; « Duel larvé entre la Chine et la France sur le terrain du commerce extérieur gabonais » de Marcel Saint Clair Eyene du site lenouveaugabon.com ; « La langue n’est pas un obstacle » de Martina Ada Metoule de L’Union ; « Sept décennies de progrès remarquables » de Brice Bandoma (free-lance) et enfin « Ces réalisations qui font la fierté de la coopération sino-gabonaise » de Joachim Marie Hans Ndong Mebale (free-lance).
Dans la catégorie audiovisuelle, quatre reportages ont été primés. Dans l’ordre de mérite, on retrouve : « Chine infrastructures : un barrage à effets multiples » de Blanche Bitga de Gabon 24 ; « Grand engouement pour l’apprentissage du mandarin » de Yves Laurent NGoma de TV5 monde ; « Clin d’œil : coopération sino-africaine au-delà des barrières linguistiques » et « sur les pas du made in China » de Modeste Okome de Gabon 24 et enfin la « Chine : la tour de la Grune jaune » de Martial Tchibinda (Gabon télévision).
Selon l’ambassade de Chine, ce concours a pour but d’encourager les rédactions et les journalistes à effectuer des reportages sur la coopération sino-africaine et la construction conjointe sino-gabonaise de la Ceinture et la Route de la soie dans toutes leurs diversités. Ce travail devait être accompagné par la valorisation du thème de ce concours à savoir : « Construire ensemble la Ceinture et la Route ». Il fallait aussi ressortir la vitalité et les multiples facettes des projets et actions de développement, à travers leurs talents rédactionnels ou d’illustration.
Le prix de journalisme « donne enfin l’occasion aux participants d’exprimer leurs émotions en faveur des deux pays, de leurs sociétés et de leurs cultures, tout en valorisant la richesse de la convergence et de la diversité des peuples de Chine et du Gabon », conclut la chancellerie chinoise à Libreville.
Stéphane Billé
Lors de son passage devant les députés, ce vendredi 27 décembre 2019, le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale a fait d’importantes annonces en vue de redorer le blason du secteur des transports.
S’agissant infrastructures routières, le gouvernement va consentir 135 milliards de FCFA pour poursuivre le programme de réhabilitation des voiries urbaines, la relance des subdivisions des travaux publics et les travaux de réaménagement de la route nationale 1.
Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de la détermination du gouvernement de construire un réseau routier permettant à tous les Gabonais de pouvoir se déplacer facilement à l’intérieur des villes et des villages. La réalisation de la Transgabonaise annoncée par le gouvernement devrait ainsi jouer un rôle, majeur dans cette nouvelle politique infrastructurelle. À terme, ce chantier devrait offrir de nouvelles opportunités pour le développement d’autres activités telles que : le tourisme et la production de biens et de services divers.
Pour densifier la mobilité urbaine, le gouvernement envisage aussi de renforcer et de réorganiser le transport collectif urbain et interurbain. À cet effet, il est prévu le lancement prochain, de la société Trans-urb pour renforcer la mobilité des usagers dans le Grand Libreville (Libreville, Owendo, Akanda et Ntoum).
Dans ce vaste chantier, le réseau ferroviaire, vieux de plus d’une quarantaine d’années ne sera pas en reste. Il est également appelé à connaitre une accélération des travaux de réaménagement. Avec l’appui des partenaires, les programmes en cours permettront de le remettre à niveau, de l’entretenir et de renouveler le matériel roulant.
À propos du transport aérien, le gouvernement ambitionne de créer une nouvelle compagnie aérienne nationale avant fin 2020. Cette noble ambition est confortée par le retrait du Gabon de la liste de sécurité de l’Union européenne, mais également par la certification de l’aéroport de Libreville par l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci).
Stéphane Billé
La déclaration de politique générale pour l’exercice 2020 du Premier gabonais, Julien Nkoghe Bekale (photo) a reçu l’onction de la chambre basse du Parlement le 27 décembre 2019. Elle a récolté 116 voix et 20 contre.
Cette feuille de route a pour principal objectif de répondre aux aspirations du peuple gabonais : « Ces derniers mois, en effet, il s’est élevé des appels et des plaintes de plus en plus récurrents, émanant de nos compatriotes, pour exprimer des inquiétudes, des attentes fortes et pressantes, touchant à tous les domaines de nos vies quotidiennes », a justifié le Premier ministre.
Les aspirations du peuple gabonais, « pour l’essentiel et sans être exhaustif, sont relatives aux infrastructures de communications et voiries urbaines, à l’insalubrité de nos villes, à la qualité de nos prises en charge dans les hôpitaux, à la situation du système scolaire et de formation, à l’employabilité de nos jeunes, à la situation de nos retraités, à notre déficit d’exemplarité, à l’image que nous renvoyons à l’opinion publique », a reconnu le locataire de l’immeuble du 2 décembre.
L’intensification de la lutte contre corruption, l’enrichissement illicite et l’impunité, qui ont atteint des niveaux inacceptables, constituent aussi les autres chapitres de cette feuille de route. Tout comme : l’emploi, le coût de la vie qui affecte encore le pouvoir d’achat des ménages, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des populations qui demeurent précaires pour le grand nombre.
Stéphane Billé
L’Afrique centrale affiche un certain retard dans le développement du Mobile Money. Selon le Groupement mondial des opérateurs de téléphonie mobile (GSM), sur les 400 millions de comptes actifs en Afrique subsaharienne, moins de 10% sont localisés en Afrique centrale (CEMAC et RDC). La sous-région héberge pourtant plus de 13% de la population africaine, fait remarquer le GSM.
Selon le GSM, la pénétration de l’usage du Mobile Money en Afrique centrale a été particulièrement forte au Gabon. Dans ce pays, 43% de la population de plus de 15 ans possédait un compte en 2017. Mais l’évolution est beaucoup plus lente dans les autres pays de la région. On recense 16% de la population adulte en RDC en 2017, 15% au Cameroun et au Tchad, et 6% au Congo.
Des indicateurs bien insignifiants, en comparaison avec ceux d’un pays comme le Kenya qui affiche 73%. Ce sont les pays d’Afrique de l’Est qui ont vu le plus grand développement du Mobile Money (Kenya, Ouganda, Rwanda et Tanzanie), suivi dans l’ordre par les pays d’Afrique australe, puis d’Afrique de l’Ouest et enfin d’Afrique centrale.
La lente pénétration du Mobile Money en Afrique centrale contraste ce pendant avec le dynamisme de transaction. Depuis 2016, le volume et la valeur des transactions doublent pratiquement chaque année.
Le nombre de transactions financières en monnaie électronique est en effet passé de 300 millions en 2017 à 567 millions en 2018. Et la valeur des transactions globales de Mobile Money, qui s’élevaient à 4 512 milliards de FCFA en 2017, a dépassé 7 964 milliards de FCFA à la fin de l’année 2018. Ces transactions ont été réalisées, pour l’essentiel, au Cameroun (76%) et au Gabon (18%).
Stéphane Billé avec la direction général Trésor de France
Les chiffres publiés par la Société gabonaise de raffinage (Sogara), à la fin du mois de septembre 2019, confirment le mauvais état de santé de la branche du raffinage de pétrole brut au Gabon.
Selon la société, le volume du brut traité a chuté de 30% au troisième trimestre 2019. Il se situe à 454 456 tonnes métriques, contre 648 889 à la même période en 2018. Cette contreperformance est imputée aux difficultés de livraison de pétrole par les principaux fournisseurs.
Cependant, le secteur enregistre une hausse significative de la production par rapport aux deux premiers trimestres 2019. Les ventes, quant à elles, ont enregistré des baisses significatives tant sur le marché local qu’à l’export à l’exception du turbine fuel (+11,6%).
Face à toutes ces difficultés, le chiffre d’affaires global a connu une baisse de 27%. Passant de 200,3 milliards de FCFA en 2018, à 146,2 milliards de FCFA au troisième trimestre 2019.
Stéphane Billé
Le renforcement du tissu industriel de la filière bois et la montée en puissance des usines installées dans la zone économique de Nkok consolident les performances des industries du bois, depuis le début de l’année 2019.
Cette tendance s’est poursuivie au cours du troisième trimestre de cette année. En effet, la production consolidée de l’industrie du bois a augmenté de 14,4% pour atteindre 945 158 m3, contre 825 963 m3 un an plus tôt.
Les exportations enregistrent également une progression de 15,8% pour s’établir à 709 119 m3, contre 612 550 m3, à la même période l’an dernier. À l’origine de cette évolution, la consolidation de la demande asiatique, notamment de la Chine qui est le premier acheteur du bois gabonais devant l’Inde.
La seule fausse note dans ce registre est le niveau des ventes locales qui ont enregistré une diminution de 42% à 65 763 m3, en raison du fléchissement du carnet de commandes.
Stéphane Billé avec la DGEPF
La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) vient de lancer un avis pour le recrutement d’un nouveau directeur général (DG) de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) qui a son siège à Douala, la capitale économique du Cameroun.
La BVMAC a été instituée en juillet 2019 à la suite de la fusion de l’ancienne Douala Stock-Exchanges (DSX) et de l’ancienne Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale créée à Libreville (Gabon). Cette fusion devrait servir d’impulsion pour élargir et approfondir les marchés financiers de la Cemac et assurer un meilleur accès aux liquidités pour les entités cotées en Bourse.
Dans la foulée de cette fusion, le poste de DG a été confié au Camerounais Jean Claude Ngbwa, ancien secrétaire général de la Commission interafricaine des marchés d’assurances (Cima) et la présidence du conseil d’administration au Gabonais Henri-Claude Oyima, président directeur général du groupe BGFI Bank.
« Le nouveau directeur général devra établir et exécuter des plans pour atteindre les objectifs stratégiques de la bourse, à savoir compétitivité, efficacité opérationnelle, diversification et croissance vigoureuse. Il devra donner des éclairages et une orientation permettant d’accroître les liquidités et d’approfondir les marchés financiers de la Cemac. Sous l’autorité du conseil d’administration, il aura la responsabilité de gérer, superviser et promouvoir les activités de la bourse au profit de ses membres, de toutes les parties prenantes et du public qui y fait des placements », indique la Banque centrale des six États de la Cemac (Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, Guinée Équatoriale, Gabon et Tchad).
Le contrat à temps plein sera d’une durée de un an renouvelable et la date de démarrage de services est prévue pour le mois de mars 2020 ; les trois premiers mois constituant une période probatoire. Le lieu de travail se trouve au siège de la BVMAC à Douala.
Qualifications requises
Les candidats doivent fournir les informations démontrant qu’ils possèdent les qualifications requises et l’expérience pertinente pour l’exécution de cette mission, notamment : être titulaire d’un diplôme d’études supérieures ou Master (bac +5) en administration des entreprises ou d’un diplôme équivalent ; avoir 10 ans d’expérience en lien direct avec les marchés des capitaux (bourse des valeurs, régulateur ou opérateur des marchés des capitaux) ou 15 ans d’expérience dans le secteur financier, dont au moins cinq à des postes de cadre supérieur ou de direction ; avoir une connaissance approfondie du fonctionnement des institutions financières de la CEMAC et être citoyen d’un de ses pays membres.
En outre, la maîtrise du français et de l’anglais est requise. La connaissance de l’espagnol ou l’arabe serait un avantage. Les manifestations d’intérêt rédigées en français doivent être déposées à l’adresse mentionnée au siège de la Beac à Yaoundé, la capitale du Cameroun, ou envoyées par courrier électronique à la Banque centrale au plus tard le 15 janvier 2020 à 14 heures (heure du Cameroun).
La sélection se fera en deux étapes. La première consiste en l’évaluation des candidats par une agence de recrutement sur la base d’une lettre de candidature, d’un CV et de tout autre document probant sur l’expérience acquise. La seconde étape sera consacrée aux entretiens des candidats short-listés. Les candidats éligibles ressortissants de la Cemac passeront un entretien avec le conseil d’administration de la Bourse. C’est le Conseil qui, en dernier ressort, procédera à la sélection finale du candidat le mieux qualifié pour être nommé au poste de directeur général.
Sylvain Andzongo