Consolider la Tokyo international conference on Africa’s developement (Ticad), rendue à sa 7e édition, comme plateforme d’échanges et de partage d’expériences entre le Japon et les pays africains. C’est le maître mot qui ressort des discussions sanctionnant la cérémonie d’ouverture de ce forum entre dirigeants du continent et les autorités nipponnes.
Il est question de favoriser l’investissement dans les secteurs porteurs en Afrique, question de créer davantage de valeur ajoutée dans les économies africaines et de contribuer à la croissance par l’inclusion des acteurs.
Cette vision portée par les différents intervenants lors de cette cérémonie protocolaire, aussitôt suivie par un premier panel de discussions, anime l’exposition des entreprises japonaises et africaines présentes à cet évènement. Toutes choses qui témoignent de la vitalité des partenariats déjà conclus et en perspective.
Pour les entreprises gabonaises ayant fait le déplacement de Tokyo (l’Agence nationale de promotion des investissements, Gabon Oil Company [GOC] et l’Agence gabonaise de tourisme), c’est l’occasion de donner à voir sur les opportunités d’investissement dans les divers secteurs.
Les responsables de ces entreprises, notamment la GOC, discutent également de la conclusion possible de nouveaux partenariats dans le secteur des hydrocarbures.
PcA
Dans la Lettre de recherches que la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) vient de publier, le gouverneur de cette Banque centrale en personne fait des révélations sur les obstacles rencontrés dans la mise en place de la bourse unifiée de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).
S’agissant de l’institution d’une bourse des valeurs mobilières unique, Abbas Mahamat révèle qu’il a été retenu, dans la stratégie consensuelle pour cette fusion, de procéder à l’évaluation indépendante des deux bourses (Bvmac à Libreville au Gabon et DSX à Douala au Cameroun), préalablement à leur fusion effective. Pour ce faire, sur la base des termes de références validés avec l’ensemble des acteurs, il a été procédé au recrutement d’un cabinet indépendant, en l’occurrence PricewaterhouseCoopers Cameroun (PwC Cameroun).
Conformément aux résolutions consensuelles de la réunion du 7 décembre 2018, les conseils d’administration des deux bourses se sont effectivement réunis respectivement le 27 décembre 2018 pour la DSX et le 21 janvier 2019 pour la Bvmac. Seulement, « à la lecture des résolutions de ces conseils d’administration, il ressort que les organes délibérants de la DSX et de la Bvmac n’ont pas validé le projet de Traité de fusion proposé par le Cabinet PwC Cameroun », révèle le gouverneur de la Banque centrale.
La non-validation du projet de Traité de fusion par les organes délibérants des deux bourses a entraîné de facto le non-respect du chronogramme initial de finalisation de la fusion de la Bvmac et de la DSX, arrêtée le 7 décembre 2018. Suite à ces blocages, une réunion de concertation regroupant les deux régulateurs (Cosumaf au Gabon et CMF au Cameroun), les deux bourses (Bvmac et DSX), le cabinet PwC, la Beac et le Commissaire à la fusion (le cabinet Mazars Cameroun) s’est tenue le 4 mars 2019 à Douala, afin de lever les derniers obstacles à la validation du projet de Traité de fusion en vue d’aboutir à la fusion effective des deux bourses.
À l’issue de cette réunion, la DSX a levé toutes ses réserves et s’est engagée à valider le Traité de fusion au plus tard le 20 mars 2019, nouveau délai fixé pour l’aboutissement de la fusion physique des deux bourses. Ce qui a été fait le 19 mars 2019.
Blocages à Libreville
La Bvmac, de son côté, a continué de contester sa valorisation par le cabinet PwC, aux motifs que celle-ci ne tient pas compte de la valeur de son fonds de commerce et de la valeur de sa plateforme, tout en contestant également la valorisation de DSX. Par ailleurs, la Bvmac exigeait des indemnités à verser à ses dirigeants et son personnel largement supérieures aux droits légaux.
Pour le gouverneur de la Banque centrale, « ces demandes de la Bvmac n’étaient pas justifiées, dans la mesure où n’ayant qu’une seule société cotée et n’ayant jamais dégagé de bénéfice en 17 ans d’activité, la Bvmac ne pouvait revendiquer aucun fonds de commerce. La plateforme de la Bvmac était reconnue obsolète par tous les auditeurs (CMF, Cosumaf et PwC), sa valeur était donc nulle ».
Par ailleurs, ajoute le gouverneur, « le montant de l’indemnité à verser aux dirigeants et au personnel de la Bvmac avait été calculé par le Cabinet PwC, conformément à la réglementation. Toutefois, il avait été indiqué aux représentants de la Bvmac qu’ils avaient tout le loisir de s’adresser aux instances communautaires pour solliciter le versement de primes supplémentaires ».
Eu égard aux obstacles dressés par les dirigeants de la Bvmac, le gouverneur de la Beac a saisi le président de la Cosumaf par lettre du 7 mars 2019 à l’effet de prendre toutes les dispositions pour placer la Bvmac sous administration provisoire et d’y nommer un administrateur provisoire avec mandat de finaliser la fusion dans un délai maximum de trois semaines. En réponse à la demande du gouverneur de la Beac, la Cosumaf a, par décision n° 2019-1 du 13 mars 2019, mis sous administration provisoire la Bvmac et nommé Alili Patrick Romuald en qualité d’administrateur provisoire de la Bvmac, habilité à procéder aux négociations liées au dénouement du processus de fusion des deux bourses de la Cemac.
Sauf que le ministre de l’Économie, de la Prospective et de la Programmation du développement du Gabon récuse, par correspondance du 18 mars 2019 adressée au président de la Cosumaf, la mise sous administration provisoire de la Bvmac et exhorte le président de la Cosumaf à « suspendre toute action visant à la mise en œuvre de cette décision dans l’attente du Comité ministériel et de la Conférence des chefs d’État prévus les 23 et 24 mars 2019 à Ndjamena ».
Épilogue
Statuant sur l’état d’avancement du processus de fusion des marchés financiers, lors de sa concertation du 23 mars 2019 à Ndjamena, et afin de garantir l’aboutissement heureux de ce processus, en particulier la fusion des deux bourses (Bvmac et DSX), le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) a recommandé que le processus de fusion des deux bourses se poursuive suivant les orientations décidées de commun accord par la Cosumaf et la Beac. Le Comité ministériel a également encouragé tous les ministres à apporter tout leur soutien à la finalisation rapide de la fusion de la Bvmac et de DSX.
C’est dans ce contexte que l’administration provisoire de la Bvmac s’est poursuivie suivant les orientations de la décision de la Cosumaf No2019-1 du 13 mars 2019, en vue de la validation du Traité de fusion par les organes délibérants de la Bvmac. L’administrateur provisoire de la Bvmac a été officiellement installé dans les locaux de la Bourse le 16 mai 2019 et l’assemblée générale extraordinaire s’est tenue le 23 mai 2019, pour valider les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2018 et examiner le projet de Traité de fusion.
C’est à la suite de cette assemblée générale que les différentes observations et préoccupations soulevées par les actionnaires de la Bvmac ont été clarifiées par le cabinet PwC, chargé de la de l’évaluation des deux bourses en vue de leur fusion.
Finalement, lors des assemblées générales extraordinaires des deux bourses (Bvmac et DSX) ont validé le Traité de fusion le 1er juillet 2019, consacrant ainsi l’aboutissement du processus de fusion des deux entreprises de marché. L’assemblée générale extraordinaire et le premier conseil d’administration de la Bourse unifiée se sont tenus le 4 juillet 2019 à Douala, au Cameroun.
Le processus de fusion en cours a abouti à une nouvelle configuration du marché financier régional articulé autour d’un régulateur unique basé à Libreville (Gabon). Le siège de la bourse unique, lui, est fixé à Douala (Cameroun).
Sylvain Andzongo
La Commission d’examen des contentieux de pêche s’est réunie le 26 août 2019 à Libreville. Elle se tenait à la suite de l’arraisonnement le 5 juillet dernier du chalutier chinois Haixin 27 dans le cadre de l’opération Albacore 4.
La commission rassemblant les administrations (marine nationale, marine marchande, budget, Agence nationale des parcs nationaux, ministères des Affaires étrangères et des Pêches), interagissant dans le domaine maritime national, a statué sur les sanctions à infliger audit chalutier. On n’en sait pas plus pour l’instant.
Selon la réglementation, si la sanction est infligée par une direction générale, elle ne peut excéder 30 millions de FCFA. La sanction maximale infligée par un membre du gouvernement oscille entre 30 et 100 millions de FCFA. Au-delà de 100 millions, c’est une commission interministérielle qui doit statuer sur le montant de la sanction.
À l’époque, le ministre des Pêches avait souhaité que la sanction maximale, 300 millions de FCFA, soit appliquée aux pêcheurs chinois. Objectif : dissuader les chalutiers tentés de réaliser des captures illégales dans les eaux gabonaises.
PcA
Le gouvernement gabonais vient de rendre publics les résultats de l’enquête confiée au Centre international de recherches médicales de Franceville (Cirmf) à la suite de la découverte de milliers de carpes mortes dans les cours d’eau des provinces de la Ngounie (sud du Gabon) et du Moyen Ogooué (centre du Gabon) en juillet dernier. Ils écartent la thèse du déversement d’hydrocarbures ou de métaux lourds comme le mercure dans les cours d’eau comme étant la cause de cette mort.
En fait, le laboratoire dont la réputation traverse les frontières du Gabon révèle que les analyses biologiques effectuées sur les tilapias morts permettent d’établir que c’est une bactérie qui est à l’origine du phénomène. Son nom scientifique : Aearomonas veronii et Plesiomanas shigelloides.
Pour le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, « les résultats d’analyse permettent d’éliminer une pollution aux hydrocarbures et aux métaux lourds (mercure) ». Toutefois, en dépit de la découverte des scientifiques du Cirmf, la cause de la mort des carpes sur le fleuve Ogooué reste encore incertaine.
En plus, bien que « le phénomène de mortalité des carpes [se soit] estompé avec une tendance à la normalisation dans les zones allant de Ndjolé à Lambaréné », le gouvernement indique dans un communiqué qu’on « observe le déplacement de cette épidémie vers l’Ogooué maritime », autre bassin de pêche du Gabon.
Aussi les autorités maintiennent-elles l’interdiction de pêcher et de consommer la carpe. Mais la pêche, la commercialisation et la consommation d’autres poissons, jusqu’ici non touchés par cette bactérie, sont autorisées.
PcA
Les séances de travail entre les responsables de l’entreprise chinoise Fulin Taihe et les ministres de l’Agriculture, de l’Économie et de la Promotion des investissements et le ministre délégué auprès du Premier ministre, en charge des grands travaux, ont laissé place à une descente sur le site retenu pour la construction de son usine de bioéthanol à Andem, près de Libreville.
Situé à 85 kilomètres de la capitale gabonaise, le site offre divers avantages dont a pu se rendre compte la délégation chinoise. Il s’agit de la forte densité agricole de la zone qui va accueillir de nombreuses infrastructures de transports et industriels dans les années à venir ; la fertilité des terres et la proximité avec les voies de communication terrestres, ferroviaires et fluviales.
Ces voies serviront à l’acheminement de la matière première des localités de la zone agricole à forte pluviométrie de la Remboué et des zones reculées à l’usine de production, de même que pour l’évacuation des produits de l’usine vers Libreville et l’export.
Pour mémoire, les investisseurs chinois entendent mettre 620 millions de dollars (plus de 366 milliards de FCFA) dans la production de biocarburant à partir du manioc au Gabon.
PcA
La cérémonie de restitution des travaux portant sur la réforme du Code du travail a eu lieu en présence des partenaires sociaux le 26 août dernier à Libreville.
Les travaux de révision du nouveau Code du travail, bouclés par les acteurs du secteur de l’emploi notamment les organisations patronales et le gouvernement, ont permis l’élaboration d’un texte dont la mouture contient 460 articles.
Le document remis au ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Formation professionnelle, Madeleine Berre, par le président de la confédération patronale du Gabon, Alain Bâ Oumar, propose des améliorations dans la prise en charge salariale ainsi que dans la reconversion des personnes sans emploi.
Outre les contributions du patronat, le texte intègre aussi des modifications et suggestions des travailleurs. Il doit, selon l’ensemble des acteurs, être adapté aux réalités du monde professionnel, question de permettre aux demandeurs d’emploi et aux travailleurs d’avoir une relation plus dynamique.
Pour mémoire, la révision du Code du travail du Gabon intègre des éléments de flexibilité, d’amélioration et d’innovation notamment dans les cadres contractuels en soutien à l’employabilité, la formation et la reconversion professionnelle.
PcA
À l’issue de la séance de travail que le ministre de la Fonction publique a eue avec le chef de l’État le 22 août dernier, Madeleine Berre a annoncé le lancement du recensement des agents publics pour le 1er septembre 2019.
Cette opération d’assainissement du fichier solde de l’État intervient dans le cadre de la réduction du train de vie de l’État.
Des irrégularités avaient déjà été observées lors de la première opération intervenue en 2018. L’on avait alors décelé l’existence de 6000 agents fantômes qui avaient pour conséquence l’alourdissement de la masse salariale.
PcA
Après la construction des infrastructures en Afrique, la Chine s’intéresse désormais aux biocarburants. L’entreprise chinoise Fulin Taihe veut réaliser un investissement de 620 millions de dollars (plus de 366 milliards de FCFA à la valeur du dollar au 27 août 2019) dans le secteur au Gabon.
À ce sujet, les responsables de cette entreprise rencontrent depuis quelques jours les autorités gabonaises à Libreville. Selon ces investisseurs, 120 millions de dollars serviront au développement des plantations agricoles. Il s’agit plus spécifiquement du manioc qui va couvrir une superficie de 83 000 hectares de terres. Les 500 millions de dollars restants seront destinés à la transformation.
« Nous pensons que le Gabon est l’une des meilleures destinations des investissements étrangers. Nous avons fait un choix approprié, judicieux à tout égard. Et nous nous intéressons au secteur de l’agriculture au sens large du terme », explique Cai Lihua, secrétaire général de la Chambre mixte de commerce et d’industrie Chine-Afrique à la presse locale.
Le projet en lui-même consiste à traiter plus de 900 000 tonnes de manioc séché afin d’en tirer 300 000 tonnes d’éthanol par an. Les investisseurs chinois prévoient que la production annuelle va générer un chiffre d’affaires de 284,29 millions de dollars pour un bénéfice projeté à 66,76 millions de dollars. À terme, les autorités entrevoient l’augmentation des recettes fiscales locales du Gabon et la création d’environ 7 000 emplois.
La convention entre le gouvernement et la société chinoise sera signée le 5 septembre. Mais en attendant, le ministre de l’Agriculture assure que ce projet industriel situé dans la périphérique de Libreville, qui va bénéficier de la proximité de terres arables dans la zone de la Remboué, nécessitera la production de trois millions de tonnes de manioc chaque année.
« L’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur agricole vont être concernés par ce vaste chantier qui va venir compléter le programme Graine qui a été reformulé de façon plus pertinente que la première. Il faudra donc mobiliser tout le monde pour bénéficier de ce projet qui est le plus grand en Afrique dans le domaine », explique-t-il.
PcA
La mairie de Libreville ambitionne de mettre un terme aux constructions anarchiques qui essaiment nombre de quartiers de la ville. Les autorités municipales, rapporte la presse locale, entendent pour cela élaborer une cartographie des constructions viables pour un aménagement urbain répondant aux normes des villes développées.
Il est question pour la mairie « d’avoir un regard sur la construction de la cité en conformité avec les plans de construction, le respect de cycle, le respect de l’environnement ».
Désormais, dans la ville de Libreville, pour bâtir une maison, il faudra avoir des titres de propriété et des plans de construction.
« Ces plans doivent respecter un certain nombre de procédures par rapport à l’environnement, selon que le bâtiment est à usage personnel, locatif ou commercial », précisent les autorités municipales.
PcA
Une cargaison de grumes de teck, une essence rare venue de Taïwan, a été dépotée au port d’Owendo en fin de semaine dernière. En fait, « il manque de machines appropriées à Taïwan pour transformer ce bois », indique un responsable du port. Face à ce problème, les autorités du pays se sont tournées vers le Gabon où l’on retrouve de nombreuses industries de transformation.
Ce qui, selon le ministère des Forêts, ouvre de nouvelles opportunités d’échanges commerciaux avec d’autres pays. « On est en train d’importer depuis l’Asie du bois non transformé parce que nous avons aujourd’hui ici à Owendo la technologie qui permet de trancher le tec et donc de transformer grâce aux techniciens gabonais ce bois qui vient de l’étranger. Après cette opération, on va le réexporter », explique le ministre des Forêts, Lee White.
D’après lui, l’opération va générer des bénéfices pour le pays tant en termes de création d’emplois qu’en ce qui est de la création de richesses. « On peut maintenant commencer à lorgner vers de nouveaux horizons et engager ces opérations qui vont permettre d’augmenter la production du Gabon », poursuit le ministre.
Le premier pays africain et deuxième exportateur mondial des feuilles de contreplaqué va inscrire son nom dans la liste des pays importateurs d’essences rares. Le bois ainsi importé sera transformé dans les unités de transformation installées à Owendo au sud de Libreville.
PcA