Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La politique budgétaire implémentée au Gabon semble sur une bonne voie. Selon le ministère de l’Économie, depuis l’exercice 2017-2018, le pays observe une tendance haussière des recettes budgétaires de 5 %. Cette hausse est essentiellement liée à l’accroissement de 6 % des recettes hors pétrole.

Selon ce département ministériel, cette performance témoigne du renforcement de l’administration des recettes et de l’impact des mesures inscrites dans les lois de finances. Au terme des trois premiers mois de l’année 2019, les recettes ont été exécutées à 397,8 milliards de F CFA, sur une prévision globale de 1937,5 milliards de F CFA, soit un taux d’exécution de 19,8 %. Ce qui correspond par ailleurs à 20,9 % des objectifs du programme avec le Fonds monétaire international (FMI).

Toujours sur cette période 2017-2018, les dépenses hors paiement des intérêts de la dette publique ont augmenté de 3 %. Pendant ce temps, les dépenses d’investissements se sont accrues de 87 %, traduisant la poursuite des efforts d’assainissement des finances publiques sans nuire à la croissance.

Ainsi, au premier trimestre 2019, les dépenses ont été globalement exécutées à hauteur de 350,6 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution base ordonnancements de 18 % par rapport à loi de finances (LF) 2019 et de 20,5 % par rapport aux objectifs du programme avec le FMI. Suivant les prévisions de la LF 2019, elles ont été exécutées ainsi qu’il suit : charges financières de la dette (13,9 %) ; dépenses de personnel (26,2 %) ; dépenses de biens et services (16,2 %) ; dépenses de transfert (17,1 %) ; investissement (3,5 %).

Stéphane Billé

Le secrétariat général de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) vient d’annoncer la nomination du Gabonais, Prosper Zo’o Minto’o (photo), au poste de directeur régional du bureau Afrique occidentale et centrale de ladite institution.

Le nouveau promu a déjà occupé plusieurs postes de responsabilités. En effet, avant cette nomination, il assurait les fonctions de directeur régional adjoint de ce bureau. Bien auparavant, il a également occupé les fonctions de directeur régional adjoint du bureau Afrique orientale et australe de l’OACI à Nairobi. Prosper Zo’o Minto’o a également été directeur régional adjoint, sécurité, opérations et infrastructure de l’IATA, région Afrique et Océan indien, à Johannesburg en Afrique du Sud.

Le nouveau promu revendique plus de trente ans d’expérience en aviation civile. Années pendant lesquelles, il a assumé des responsabilités progressives, y compris en gestion au plus haut niveau. Prosper Zo’o Minto’o est titulaire d’une maîtrise en ingénierie et en techniques apparentées.

Stéphane Billé avec l’ANAC

Au 31 mars 2019, les dépenses d’investissement exécutées à hauteur de 11,2 milliards de FCFA contre un peu plus de 15 milliards de FCFA il y a un an. Elles sont en baisse de plus de 30,1%.

Selon le ministère de l’Économie, le repli des dépenses d’investissement par rapport au niveau atteint à la même période en 2018 s’explique par la baisse des tirages sur financements extérieurs qui ont baissé de 8,3 milliards de FCFA ainsi que l’accroissement du financement sur ressources propres qui a grimpé de 3,5 milliards de FCFA.

« Par rapport au plafond autorisé par le Parlement dans la loi de finances 2019, les dépenses en capital enregistrent un taux d’exécution de 2,9%. Ce niveau d’exécution est de 4,2% pour les dépenses en capital financées sur ressources propres, et de 1,5% pour celles financées sur ressources extérieures », rapporte le ministère de l’Économie et des Finances.

PcA

« Le Gabon est le premier bénéficiaire des financements de la BDEAC au niveau de tous les États de la sous-région avec un portefeuille de plus de 130 milliards de francs CFA, qui représente presque un tiers de tout le portefeuille de la BDEAC », a indiqué le président de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC). C’était la semaine dernière lors d’un entretien entre Fortunato Ofa Mbo Nchama et le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekale, à Libreville.

D’ici 10 ans, assure Fortunato Ofa Mbo Nchama, le Gabon, au regard du nombre d’interventions de la BDEAC dans le pays, sera l’économie la plus diversifiée de l’espace communautaire. Car, révèle-t-il, de nombreux projets de l’ordre de plusieurs centaines de milliards de francs CFA ont été identifiés dans le pays et devraient faire l’objet d’investissements dans un proche avenir « Au niveau des instructions, on est aussi en train d’analyser des projets de plus de 300 milliards de FCFA », indique-t-il.

Pour permettre et fluidifier le maintien de cette coopération, une représentation résidente de l’institution financière a été installée au Gabon depuis quelque temps.

PcA

 

Le « Montelaura », navire de pêche battant pavillon panaméen, a accosté au terminal de pêche du New Owendo International Port de Libreville, le 23 juillet dernier, renseigne la presse locale.

Le bateau qui dans ses cales contenait plusieurs tonnes de poissons, notamment du thon, est venu décharger sa cargaison à Libreville. Elle est destinée à la commercialisation sur le marché local, question de lutter contre la vie chère.

« C’est du poisson qui était initialement destiné à être rendu à la mer, car ne répondant ni aux exigences ni à la demande des pêcheurs spécialisés dans la pêche au thon », assure un employé du terminal portuaire dans la presse locale. Aussi, plutôt que de le remettre à l’eau, les autorités gabonaises, poursuit-il, ont opté pour son rachat, d’autant que ce poisson est pêché dans les eaux gabonaises.

Les poissons du Montelaura vont être vendus sur le marché à bas prix aux consommateurs afin de lutter contre la vie chère. « C’est une bonne opération qui bénéficiera aux populations, afin d’améliorer le panier de la ménagère », poursuit-on au terminal de pêche. Ici, l’on est désormais heureux de voir les cargaisons de poissons pêchées dans les eaux gabonaises se diriger vers des pays comme la Côte d’Ivoire.

PcA

Une trentaine de médias en ligne vient de subir les foudres de la Haute autorité de communication (Hac) du Gabon. Les griefs portés contre eux concernent notamment sur leur défaut de conformité aux normes régissant le fonctionnement des médias numériques dans le pays.

Cette décision, prise lors de la plénière de l’Hac du 23 juillet dernier, intervient près de deux mois après l’expiration des délais accordés à ces médias pour régulariser leur situation administrative.

L’institution indique également que cette décision s’appuie sur les articles 4, 5 et 45 de la loi n° 019/2016 du 9 août 2016 qui lui donne prérogative de veiller à la stricte application des textes en matière de communication. Elle a également été prise en application de l’article 183 du code de la communication. Il interdit la parution, la diffusion et toute autre activité du secteur de la communication jusqu’à la régularisation de leur situation administrative et juridique.

Dans son communiqué, la Hac dit compter sur le ministère de la Communication, l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), la société Gabon Telecom, les sociétés de communications internationales co-contractants de l’État gabonais... pour veiller à l’application de la présente décision.

Stéphane Billé

Au terme de trois années de mission diplomatique au Gabon, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE), Helmut Kulitz, est allé faire ses adieux au Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale.

Cette rencontre entre les deux personnalités a donné l’occasion de passer en revue les nombreux projets de développement initiés par l’UE au Gabon. Notamment, dans le domaine des infrastructures, la formation professionnelle, la gestion des parcs nationaux, la pêche, la culture et bien d’autres encore.

Ainsi, en matière d’infrastructures, il s’avère que l’UE, en partenariat avec le Gabon, a par exemple procédé au réaménagement et à l’assainissement du bassin versant de Nzeng-Ayong, un quartier du sixième arrondissement de Libreville menacé par les eaux pluviales. Dans le même ordre d’idées, on cite également la formation de 30 000 jeunes dans des incubateurs économiques en partenariat avec une ONG locale ; le projet conduit en partenariat avec l’Agence nationale de parcs nationaux (ANPN) concernant la gestion des parcs nationaux de la Lopé, de Waka et de Mayumba et bien d’autres projets. Helmut Kulitz est aussi crédité de s’être illustré, dès son arrivée au Gabon, par sa volonté de poursuivre « les excellentes relations » existant entre Libreville et Bruxelles dans le domaine de la pêche.

En somme, pour les observateurs avertis, le diplomate européen aura œuvré durant son mandat à multiplier les initiatives en vue de redynamiser la coopération entre l’UE et le Gabon. Une collaboration que le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, a souhaité voir se poursuivre avec le Gabon.

En novembre 2015, Helmut Kulitz, d’origine allemande, a succédé à la portugaise Cristina Barreira à la tête de la délégation de l’Union européenne au Gabon.

Stéphane Billé
 

Pour essayer de contenir la montée en puissance du braconnage, le Gabon ne cesse de multiplier des initiatives. La dernière en date, c’est la signature, ce 23 juillet 2019, d’un protocole d’accord de lutte contre le braconnage et les activités illégales dans la zone périphérique du parc national de l’Ivindo (centre-est du pays) et la concession forestière de bois de la Compagnie équatoriale (CEB), sous aménagement durable de Precious Woods.

Ce protocole d’accord a été paraphé par le ministre des Forêts, de la Mer, de l’Environnement chargé du Plan climat, Lee White, le directeur général de la société CEB du groupe Precious Woods, Frederic Ober et le directeur exécutif de l’ONG Conservation Justice, Luc Mathot.

D’une durée de trois ans, cette convention devrait permettre d’assurer la protection de la faune et d’intensifier la lutte contre le braconnage. Et cela grâce à la mise en place de l’Unité de lutte anti-braconnage (ULAB), installée dans la zone de Milole, un site incrusté dans les concessions de bois de la société CEB.

Dans le cadre de cette lutte contre le braconnage, sous les auspices de l’actuel ministre des Forêts alors directeur technique des parcs nationaux, le Gabon a obtenu, depuis juillet 2017, l’appui technique et financier de la Grande-Bretagne en vue d’un programme de formation contre la criminalité sur les espèces sauvages. Ce programme concerne spécifiquement le braconnage des éléphants dont l’ivoire est très prisé par les trafiquants. Il est estimé à 26 millions de livres sterling (plus de 19,3 milliards de francs CFA).

Stéphane Billé   

La Commission nationale des prix des produits pétroliers (CNPPP) a lancé, le 23 juillet dernier à Libreville, la révision de la structure des prix des hydrocarbures, dispositif encadre la tarification et la taxation des produits pétroliers.

« Il faudra dépouiller les structures actuelles afin d’en déceler les forces et les faiblesses dans le but de les arrimer aux standards internationaux tout en tenant compte du contexte économique national », précise le ministre du Pétrole, Bernardin Mve Assoumou, à la presse locale.

Pour ce membre du gouvernement, la charge de la stabilisation des prix des produits pétroliers supportée par l’État est de plus en plus lourde ; ce qui justifie la nécessité de proposer un juste prix aux consommateurs. D’où la révision lancée avec les experts du Citac spécialisé dans la révision des facteurs intervenants dans la structure des prix.

Mais parce que le niveau élevé des prix des produits pétroliers contribue grandement à l’augmentation des prix des denrées alimentaires au Gabon, la révision actuelle devra déboucher sur une analyse en profondeur des structures amont et aval des prix des produits pétroliers, avec à l’esprit, les difficultés que vit le secteur.

PcA

Pour faciliter l’élaboration d’une stratégie globale des accords de promotion des investissements et sauvegarder les intérêts supérieurs du Gabon, le gouvernement a entrepris de mettre ses cadres à l’école de la négociation des traités et accords d’investissements.

« Au regard des difficultés et des incertitudes auxquelles le régime international des investissements fait actuellement face, l’heure semble particulièrement indiquée pour le Gabon de repenser sa stratégie en matière de négociations des traités des investissements », explique Suzy Nikiema, experte de l’Institut international du développement durable (IISD) à la presse locale.

Cela permettra au pays, selon l’IISD, d’attirer des investissements de qualité, et de s’engager activement dans les principales négociations et réformes en cours notamment les négociations sur le futur protocole sur l’investissement de la Zone de libre-échange continental, en janvier 2020.

Les futurs experts en négociation seront outillés sur la réforme du règlement des différends entre investisseurs et État et sur celle du centre international pour le règlement des différends entre investisseurs et l’État notamment en ce qui est de la révision de son règlement d’arbitrage.

À terme, il est question d’éviter au pays des procédures d’arbitrage coûteuses et défavorables. « Aujourd’hui, on a des sommes en dizaines de milliers de dollars rien qu’en frais d’arbitrage. Et lorsque l’État est condamné, les sommes avoisinent facilement le milliard de dollars », explique l’expert.

PcA

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