« Le transport doit désormais financer le transport ». Ainsi se résume la nouvelle approche des transports publics que le Gabon entend implémenter. Elle vient d’être présentée par le ministre des Transports et du Tourisme, Justin Ndoundangoye.
En ce qui concerne précisément le transport urbain, cette approche sera expérimentée dans la Commune d’Akanda (Nord de Libreville). « Cette première expérience va illustrer le rôle que doivent désormais jouer les collectivités locales, notamment les municipalités centrales, dans le transport public, qui s’étaient donné la mission exclusive de prélever ou de taxer les transports sans y participer », explique le ministre des Transports et du Tourisme.
Pour ce faire, Justin Ndoundangoye ambitionne d’ouvrir les portes du Conseil d’administration de Trans-Urb, la nouvelle société de transport public, aux quatre communes du grand Libreville (Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum).
Une partie des recettes perçues sur les transports doit revenir en soutien de ce secteur comme cela se fait dans bon nombre des villes africaines ou encore Paris, avec la Régie autonome des transports parisiens (Rapt). La Rapt va d’ailleurs signer une convention d’assistance avec Trans-Urb en septembre prochain.
Le noble objectif, explique le ministre, est de ne plus prendre l’argent du transport pour payer une dépense quelconque notamment les salaires des agents municipaux. Car, selon lui, « le transport doit désormais financer le transport ».
Stéphane Billé
Alpha Centauri Mining, détenue majoritairement par des capitaux émiratis et londoniens, a lancé en fin de semaine dernière, une nouvelle chaîne de production d’or sur son site de Ndjole près de Lambaréné. Cette compagnie minière détient déjà depuis septembre 2016, trois permis d’exploitation semi-industrielle d’or dans la province du Moyen-Ogooué, centre du Gabon, notamment sur les gisements Mboumi East, Centre Mboumi et Mboumi Sud.
Il est question de contribuer selon la compagnie à travers ces investissements à l’optimisation des recettes issues de l’exploitation des richesses minières du pays et d’inaugurer un nouveau procédé d’extraction qui permettra de réduire de 90 % les pertes contre 50 % actuellement.
Jusqu’ici, rien ne filtre sur les projections relatives au volume annuel de production de la compagnie. Toutefois, elle est présente sur le sol gabonais depuis quelques années, notamment à Ndjole où elle a engagé plusieurs travaux dans ce secteur. D’où la reforestation d’anciens sites exploités par la compagnie lors de la cérémonie de lancement de la nouvelle chaîne de production le 8 août dernier.
PcA
Les projets d’investissements en lien avec le secteur agricole gabonais ont été au cœur d’une séance de travail, ce 12 août 2019, entre le ministre de la Promotion des investissements et des Partenariats public-privé, Jean Fidèle Otandault et son collègue de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou.
Les deux membres du gouvernement ont saisi cette occasion pour passer en revue, les projets susceptibles d’être rapidement menés dans le cadre de partenariats public-privé, avec des investisseurs étrangers intéressés par les opportunités qu’offre le Gabon dans le domaine de la transformation agricole.
De plus, il s’agissait pour le ministre Biendi Maganga Moussavou de s’appuyer sur l’expertise du ministre Jean Fidèle Otandault, à la tête d’un département dont la création permet au pays de poursuivre ses objectifs de développement, en recourant davantage aux capitaux proposés par les investisseurs privés.
Pour des investissements plus accrus dans le secteur, « l’intérêt des partenariats identifiés et actuellement négociés est qu’ils permettront de structurer et valoriser certaines filières, en les rendant plus productives, créatrices davantage de valeur ajoutée et créatrices de nombreux emplois au Gabon. En outre, les recettes d’exportation escomptées permettront au pays de bénéficier de devises », indique-t-on.
Au terme de cette rencontre, la décision de la mise en place d’un groupe de travail mixte a été prise. Ce groupe de travail aura entre autres objectifs, d’accélérer les dossiers examinés et de proposer sous quinzaine des projets de contrats finalisés, qui répondront aux intérêts des investisseurs tout en préservant les intérêts nationaux.
Stéphane Billé
Le gouvernement gabonais veut instaurer la redevance pour le développement des infrastructures aéronautiques et de la redevance carburant. Le ministre des Transports et du Tourisme, Justin Ndoundangoye, a exprimé cette volonté le 9 août dernier, lors de la conférence budgétaire. Il était face au ministre de l’Économie et des Finances, Roger Owono Mba.
Le transport urbain et la navigation maritime devront cependant être exonérés de taxes sur le carburant. En fait dans le but de donner une dynamique nouvelle au transport maritime et urbain, il est question de défiscaliser l’achat des produits pétroliers pour permettre aux compagnies Trans-Urb et à la compagnie nationale de navigation intérieure et internationale de faire face à la concurrence.
S’agissant du tourisme, l’on va s’achemine vers l’instauration et l’application des taux de TVA réduits dans ce domaine. Ce qui permettra à terme de rendre ce secteur « plus attractif et compétitif ».
PcA
C’est par le truchement du Fonds africain pour les infrastructures (EAIF) que le nouveau port international d’Owendo entend mobiliser la somme de 200 milliards de FCFA, nécessaires aux financements des travaux d’extension de cette infrastructure gabonaise.
Au travers d’un emprunt obligataire à long terme, le nouveau port international d’Owendo, qui envisage d’augmenter sa capacité d’accueil, s’est rapproché de l’expertise du Private Infrastructure Development Group.
Entre autres partenaires de cette opération, l’on compte déjà la Banque africaine de développement (Bad) qui à elle seule va injecter 40 millions d’euros, soit 26 milliards de FCFA. D’autres partenaires sont attendus pour apporter leur contribution à ces travaux dont 75 % des financements proviendront des fonds propres du nouveau port international d’Owendo.
Selon l’EAIF, rapporte la presse locale, les travaux d’extension du nouveau port international d’Owendo constituent le « plus grand partenariat public-privé d’infrastructures à l’échelle industrielle jamais vu dans le pays ».
PcA
Ce mardi 13 août 2019, 153 détenus de la prison centrale de Libreville seront libérés. La commission mise en place en vue d’examiner les causes de la surpopulation carcérale dans le pays a conclu que les durées des détentions préventives et de condamnations de ces derniers étaient arrivées à expiration. L’on indique par ailleurs que cette opération va se poursuivre à l’intérieur du pays.
Face à la situation de surpopulation en milieu carcéral dans certaines geôles du pays, le gouvernement a décidé de se pencher sur ce dossier. Cette décision fait suite aux instructions du chef de l’Etat, Ali Bongo, d’accélérer les procédures pénales.
Dans ce cadre, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Justice, Garde des Sceaux, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, a mis en place une commission en vue d’examiner les causes de ce phénomène.
Stéphane Billé
Le ministre du Pétrole, du Gaz et des Hydrocarbures, Noël Mboumba, a procédé, ce 8 août 2019, à la remise officielle du nouveau code des hydrocarbures au Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale.
La présentation officielle de cet instrument, régissant l’activité pétrolière en République du Gabon, s’est faite en présence des membres du gouvernement, de l’ensemble des opérateurs économiques du secteur et des experts qui ont travaillé à son élaboration.
Le caractère attractif (du point de vue fiscal et juridique) de ce nouveau code permettra d’intensifier le volume des investissements pétroliers. Et cela par la prise des blocs dans le cadre de l’appel d’offres en cours, et aussi, par la mise en production des champs marginaux.
L’objectif à très court terme étant l’augmentation des réserves, grâce à l’exploitation plus poussée du gaz et la hausse de la production des hydrocarbures. Toute chose qui aura pour corollaire l’accroissement des recettes du pays.
La récente signature de deux contrats d’exploration, d’exploitation et de partage de production sur les champs Yitu et Meboun, par la société malaisienne Petronas, témoigne du bien-fondé de cette refonte de la règlementation du secteur hydrocarbures en République gabonaise, souligne-t-on au ministère du Pétrole.
Stéphane Billé
Le scandale des 250 containers de Kévazingo, saisis au port d’Owendo fin février 2019, s’achemine vers son épilogue.
Le ministre de la Forêt et de la Mer, Lee White, accompagné du procureur de la République, Olivier Nzaou, a effectué une descente sur les lieux où sont entreposées les cargaisons de bois en vue de prendre possession de tous les conteneurs saisis par la justice.
« En toute transparence, nous sommes venus assurer le transfert de ces conteneurs dans un lieu sécurisé. Nous allons faire l’inventaire, estimer leur véritable valeur et vendre ce bois au bénéfice de l’État », explique le ministre à la presse locale.
Il sera question, assure-t-il, de transporter environ 250 conteneurs de bois et 3 000 m3 de bois en vrac. « C’est un peu tôt pour estimer la valeur totale, mais c’est sûr qu’on parle de dizaines de milliards au bénéfice de l’État », poursuit Lee White.
Une opération qui intervient au lendemain de l’autorisation d’exportation de meubles fabriqués à base de cette essence depuis la Zone économique spéciale de Nkok vers la Chine.
PcA
Le Groupe PIDG, via le Fonds pour l’infrastructure en Afrique émergente (EAIF), a annoncé, lundi 5 août, avoir organisé une mobilisation par emprunt à long terme de 305 millions d’euros (près de 200 milliards de FCFA) pour le refinancement du port international d’Owendo.
En plus de son rôle d’arrangeur principal mandaté, l’EAIF consacrera à cette infrastructure 40 millions d’euros supplémentaires sur 15 ans. C’est le premier projet du groupe au Gabon. Il s’agit « du plus grand partenariat public-privé d’infrastructures à l’échelle industrielle jamais vu dans le pays », indique EAIF.
La Banque africaine de développement (BAD), qui a également dirigé la structuration de la transaction prêtera 40 millions d’euros. Les nouveaux fonds mobilisés refinanceront le projet, permettant ainsi au principal actionnaire de réinvestir dans d’autres projets d’infrastructure en Afrique, dont certains au Gabon. Actuellement, 75 % du capital du projet portuaire est constitué de fonds propres.
Situé à 27 km au Sud de la capitale Libreville, le port d’Owendo a été construit en un temps record (18 mois) et inauguré en 2017. La seconde phase du projet a été réceptionnée en juin dernier.
Filiale à 100 % de la Zone économique spéciale du Gabon, GSEZ Ports s’y est vu attribuer une concession de 30 ans. Ses principaux actionnaires sont Olam International (40,5 %), la Caisse des dépôts et consignations (CDC) gabonaise, détenue par l’État gabonais (38,5 %) et Africa Finance Corporation (21 %).
L’extension de la capacité portuaire du Gabon à Owendo et le développement de la zone économique spéciale sont des éléments clés de la volonté du pays de diversifier son économie afin de réduire sa dépendance vis-à-vis des recettes pétrolières.
Romuald Ngueyap
Après le Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal), inauguré en 2011, le Japon vient de s’engager dans la construction d’une seconde infrastructure de pêche dans la capitale gabonaise. Il s’agit d’un nouveau quai de vente de poisson, en vue d’améliorer l’activité de la coopérative des mareyeurs et mareyeuses du Capal.
La pose de la première de cette infrastructure a été effectuée par ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Biendi Maganga Moussavou, ce 7 aout 2019. Dans sa communication circonstancielle, il a indiqué que ce nouveau dispositif nécessitera un investissement de 47 millions de FCFA. Avant d’ajouter que c’est « un acte de plus qui va dans la droite ligne des partenariats gagnant-gagnant que prône le chef de l’État, Ali Bongo ». Cette infrastructure est une dotation du gouvernement japonais.
Biendi Maganga Moussavou a par ailleurs exhorté les futures bénéficiaires de cette infrastructure à une utilisation intelligente. « Je voudrais que vous fassiez bon usage du bâtiment qui sera mis à votre disposition dans le strict respect du cahier des charges qui vous lie au bâtiment principal de ce centre d’appui », leur a-t-il signifié.
En présence, du représentant résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), le ministre Maganga Moussavou a clos son propos en exprimant sa satisfaction pour cette nouvelle signature qui renforce la coopération avec ladite institution.
Stéphane Billé